• Vainqueur des 24 Heures du Mans en 1934
Philippe Etancelin est, à plus de 55 ans, et après Louis Chiron, le plus vieux pilote de l'histoire à avoir pris le départ d'un Grand Prix de Formule 1.
Philippe débute sa carrière automobile en 1927 de la plus belle des façons en remportant le Grand Prix de la Marne, qu'il dispute à titre privé avec une Bugatti. En 1929, il rejoint l'écurie officielle Bugatti et court avec elle pendant deux saisons, remportant de nouveau le Grand Prix de la Marne et quatre autres courses de Formule Libre. A partir de 1931, il court sur une Alfa Romeo à titre privé. En 1933, il remporte pour la troisième fois le Grand Prix de la Marne ainsi que celui de Picardie. L'année suivante, il triomphe lors des 24 Heures du Mans avec Luigi Chinetti au volant d'une Alfa Romeo 8C 2300. A partir de la saison 1935, il court pour Maserati, avec qui il remporte une nouvelle victoire sur le circuit de Pau en 1936. En 1938, il passe chez Talbot Lago, puis, comme pour de nombreux pilotes, sa carrière est interrompue par la Seconde Guerre mondiale.
En 1946, « Phi-Phi » fait son retour et court désormais sur des Delage tout au long de la saison 1947. Il passe ensuite chez Talbot Lago et termine deuxième du Grand Prix d'Albi. L'année suivante, il s'approprie la victoire lors du Grand Prix de Paris, sur le circuit de Montlhéry. Il termine deuxième à Marseille, puis à Monza et sur le circuit tchèque de Brno. Le championnat du monde commence alors qu'il a déjà 53 ans !
Il fait partie des pilotes ayant participé au premier Grand Prix du championnat 1950 à Silverstone. Il y participe au volant d'une Talbot-Lago inscrite à titre privé. Qualifié en quatorzième position, il termine à la huitième place. Cette saison-là, il se classe cinquième à deux reprises en championnat, à Reims et à Monza, puis quatrième à deux reprises lors de courses hors championnat, à Pescara et à Penya Rhin. La saison suivante, en championnat, il ne parvient pas à marquer des points, son meilleur résultat étant une huitième place sur le circuit de Pedralbes. En revanche, hors championnat, il termine deuxième à Zandvoort et troisième à Pescara.
En 1952, il ne participe qu'au Grand Prix de France avec une Maserati de l'Escuderia Bandeirantes et se classe huitième. En 1953, après le Grand Prix de Rouen, hors championnat, qu'il termine à la troisième place, Philippe décide de prendre sa retraite. Cette même année, le président René Coty le décore de la Légion d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
Julien