Filiation :
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Osella (1980-1990)
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Fondmetal (1991-1992)
Team Principal :
• Enzo Osella
(1980-1990)
Enzo Osella n'est pas un débutant lorsqu'il décide de se lancer en Formule 1.
En effet, il est à la tête d'une écurie de voitures de sports qu'il créa en 1972. Il décide en 1980 de se lancer dans le grand bain de la F1. Pour ce faire, il demande à Giorgio Stirano de lui dessiner une voiture : la FA-1. Elle est vraiment prête très vite, trop vite même...Elle est équipée du moteur Ford Cosworth V8 mais dès ses débuts en Argentine, la voiture se montre dramatiquement lourde.
La sentence tombe : Eddie Cheever essaye de se qualifier en vain, à plus de 10s de la pole. Il faudra attendre un mois pour voir la FA-1 perdre 45kg pour le Grand Prix à Kyalami. Cheever se qualifie mais abandonne en course sur un accident.
Les qualifications deviennent de plus en plus fréquente au fur et à mesure que la saison se déroule mais la voiture n'est pas fiable et Cheever ne voit le drapeau à damier qu'en une seule occasion lors du Grand Prix d'Italie, au 12eme rang.
En 1981, c'est la FA-1B qui fait ses débuts. Elle n'est qu'une évolution de la précédente, allégée bien évidemment. Cheever étant parti vers Tyrrell, Osella choisit d'engager des pilotes payant de part surtout son budget modeste. Ainsi vont se succéder Giorgio Francia, Beppe Gabbiani, Piercarlo Ghinzani, Miguel Angel Guerra et enfin Jean-Pierre Jarier. Presque tous sont des pilotes payants. Jean-Pierre Jarier sort du lot, offrant de belles prestations à l'équipe (deux 8ème places, une 9ème et une 10ème). Le bilan pour la saison 81 reste cependant très moyen.
Pour 1982, Jean-Pierre garde son baquet mais le début de saison est calamiteux. Trois abandons en trois courses et des qualifications très médiocres. Riccardo Paletti rejoint Jarier à partir du Grand Prix des Etats-Unis Ouest. Il connaît cependant beaucoup de difficulté pour se qualifier. Pour Jarier tout va pour le mieux, se payant le luxe d'une 10ème place sur la grille lors de ce même Grand Prix. Mais surtout d'une 9ème à Saint Marin soldé par une magnifique 4ème place en course le lendemain. Osella semble enfin décoller pour sa troisième saison déjà.
Mais la joie va vite être estompée lors des Grand Prix suivant, Jarier ayant du mal à s'extirper du peloton. Le pire advient lors du Grand Prix du Canada. Lors du départ, Riccardo Paletti qualifier en fond de grille ne peut éviter la Ferrari Didier Pironi qui a calé sur la grille. Il décède sur le coup alors que sa voiture s'embrase quelques instants plus tard. Toute l'équipe est anéantie...
En hommage, Osella décide après avoir rappelé Piercarlo Ghinzani, de ne faire courir que Jean-Pierre Jarier pour la fin de saison. Etant complètement découragé par tant de casses sur la voiture, il part vers Ligier fin 82.
Pour la saison 1983, Osella doit trouvé un moteur turbo afin de ne pas être sur larguée. C'est Alfa Romeo qui vient en aide à Osella.
Mais ne pouvant offrir un moteur turbo immédiatement à l'équipe, Osella se retrouve avec un Alfa V12 dans ses FA-1D. La FA-1E apparaît à partir du Grand Prix de Saint Marin mais seul Piercarlo Ghinzani en bénéficie. La déception et la rage sont grandes de voir Piercarlo n'arrivant pas à se qualifier, ce alors que son coéquipier Corrado Fabi sur l'ancienne voiture et l'ancien moteur y arrive !
Cela se reproduira souvent cette saison et il faut attendre le Grand Prix de Grande Bretagne pour voir les choses s'améliorer. C'est à ce même Grand Prix que Fabi a enfin la sienne. A eux deux, ils ne voient que trois fois l'arrivée. Le moteur est bien trop fragile et la tenue de route bien trop pauvre. La situation devient alarmante pour la petite équipe Osella...
En 1984, Ghinzani débute la saison seule avec sa FA-1E, sans grand succès. Guiseppe Petrotta dessine la FA-1F qui apparaît lors du Grand Prix du Brésil. Elle est de bien meilleure qualité que les précédentes voitures mais le moteur Alfa est toujours aussi médiocre mais quand il tient la distance d'une course, il montre un bon potentiel et c'est ainsi que Ghinzani et Gartner rapporte 2 points chacun.
La saison 1985 voit Osella démarrer avec les anciens châssis comme à l'habitude et on retrouve donc la FA-1F en piste au Brésil et au Portugal où Ghinzani signe des résultats moyens. La nouvelle FA-1G arrive à Saint-Marin mais c'est une catastrophe. La encore, quand la voiture parvient à franchir le drapeau à damier, c'est loin, très loin même, à 14 tours du vainqueur ! Et même si Ghinzani décide de prendre un peu de recul pour laisser sa place à Huub Rothengatter en cours de saison, l'écurie montre de plus en plus une inquiétante non compétitivité.
"Vouloir juger les pilotes Osella équivaut à examiner les oeuvres de peintres munis de pinceaux sans poils" peut on lire dans la presse spécialisée à l'orée de la saison 86. Ghinzani garde le même matériel, tandis que Christian Danner, nouveau venu, doit composer avec du matériel vieux de deux ans d'age ! Il pilote une vielle FA-1F. Du moins, il essaye...
Danner s'enfuit vite chez Arrows et c'est Allen Berg qui le remplace. Il voit assez fréquemment l'arrivée mais loin. Il ne se voit confier une FA-1G que lors du Grand Prix de France uniquement. Grand Prix où Ghinzani dispose lui, de la FA-1H qui reste dans la continuité de ce qu'Osella à fait jusqu'à présent avec toujours ce maudit moteur Alfa sous le capot, on se dit que Enzo Osella devait adorée vraiment énormément Alfa Romeo pour livrer un tel entêtement ! Berg à le droit d'essayer la FA-1H au Grand Prix de Grande Bretagne. La voiture étant tellement pitoyable, c'est la ses deux seules apparitions. En une saison on voit défiler toute sorte d'Osella entre les mains des pilotes mais rien de concret ne se réalise.
Tarquini conduit une FA-1G pour le lancement de la saison au Brésil. C'est à ce même Grand Prix que la FA-1I est lancée avec à son volant, Alex Caffi. Cette voiture est un "carnage" sur le plan technique : 13 Grands Prix sur 16 où aucune Osella ne passe le drapeau à damier, les trois autre se justifiant par le fait qu'elles n'ont pas pris le départ. "Carnage" est bien le mot de la situation car toute sorte de panne vont se succéder : le moteur, la boîte de vitesse, des pannes d'essence évitables, le turbo qui lâche, les suspensions, divers problèmes électriques, etc....
A noter que Forini apparaît lors de quelques courses mais il doit sa place au fait qu'il était un pilote payant.
La saison 1988 démarre avec, comme toujours, la voiture de la saison précédente. Le moteur Alfa Romeo est renommé Osella. Inutile de précisez que cela ne changera pas grand-chose. La FA-1L arrive à Saint-Marin et elle est jugée non conforme suite à un pédalier mal situé dans la voiture (il devait en réalité être situé selon le règlement derrière le train avant). Tout rentre dans l'ordre à Monaco mais Nicola Larini connaît les mêmes difficultés que ses prédécesseurs.
En 1989, les moteurs turbo sont bannis de la Formule 1. Osella reprends le V8 Ford Cosworth et aligne deux voitures en course.
Larini et Ghinzani auront un mal de chien à qualifier la FA-1M. Ce dernier complètement écoeuré décide de prendre sa retraite à l'issu d'une saison où on ne vit pas la fin d'une course. Les difficultés s'amoncellent pour Osella. Les finances sont dans le rouge et des guerres internes empêchent le bon fonctionnement de l'écurie. Ne pouvant même plus aligner deux voitures en course, Osella engage Olivier Grouillard, viré de chez Ligier. Il ne voit que quatre fois l'arrivée d'un Grand Prix mais montre un réel potentiel.
Lors du premier Grand Prix de la saison il réussi l'exploit de se qualifié huitième avec sa FA-1ME. Face à des problèmes financiers de plus en plus grave, Enzo Osella décide de vendre ce qui reste d'Osella à Gabriele Rumi.
L'écurie prend alors le nom de Fondmetal.
Alicia