Olivier Panis faisait partie de la génération des jeunes prodiges français du début des années 1990.
Champion de Formule Renault en 1989, vice-champion de France de F3 en 1991, il passe à la F3000 l'année suivante. Il remporte le championnat international en 1993 et cet exploit lui ouvre les portes de la F1 avec Ligier en 1994.
Sa première saison est satisfaisante, la voiture étant ultra-fiable, mais hélas peu compétitive. Sa meilleure performance est une deuxième place au Grand Prix d'Allemagne, devant son équipier Eric Bernard.
La saison 1995 est plus difficile, la voiture ayant perdu sa fiabilité, son meilleur résultat est une nouvelle deuxième place au Grand Prix d'Australie.
L'année 1996 est celle de l'exploit de Monaco. Ce weekend-là, il pleut sur la principauté et Olivier n'est que quatorzième sur la grille. Mais la course est une hécatombe et Olivier remonte tranquillement jusqu'à la quatrième place. A mi-course, il gagne une place au prix d'un dépassement audacieux sur Eddie Irvine dans l'épingle du Loews, laissant l'Irlandais dans le rail. Cinq tours plus tard, l'abandon de Damon Hill le place en deuxième position derrière Jean Alesi. Il prend la tête au soixantième tour, après l'abandon d'Alesi. Il résiste ensuite jusqu'au bout à Coulthard pour remporter son unique victoire. A la fin de l'année, Alain Prost rachète Ligier qui devient Prost Grand Prix et Olivier est de la partie.
Son début de saison 1997 est excellent avec une troisième place au Brésil et une deuxième place à Barcelone. Avant le Grand Prix du Canada, il est troisième au classement général. Hélas, sur le circuit de Montréal, il est victime d'un terrible accident où il se brise les jambes. Il ne revient en course qu'au Grand Prix d'Europe, avec un point à la clé.
La saison 1998 est un désastre et Olivier ne marque pas un point. En 1999, la Prost s'améliore en performances pures et en fiabilité. Mais Olivier ne marque que deux points, les relations entre lui et la direction se détériorent, de plus il souffre de la comparaison avec Trulli. Il finit par être écarté.
A la fin de l'année, il quitte Prost pour aller chez McLaren, comme pilote essayeur. Cette année loin des Grands Prix lui est bénéfique puisqu'il fait d'excellents chronos au volant de la monoplace grise.
Olivier fait son retour en 2001 chez BAR, malgré une voiture moyennement performante et une fiabilité plus que médiocre, il parvient quand même à accrocher cinq points et fait jeu égal avec son équipier Jacques Villeneuve.
La saison 2002 est plus difficile, avec une monoplace ratée, Olivier ne marque que trois points. De plus il connaît sept abandons consécutifs entre Melbourne et Monaco, il décide de partir chez Toyota. Le team nippon n'est en F1 depuis que depuis un an et le français espère faire mettre à profit son expérience.
Pour sa première année chez les rouges et blancs, la saison d'Olivier est un peu mitigée. Bien qu'il réussisse de belles performances (souvent devant son équipier DaMatta et à maintes reprises dans le top dix) il abandonne souvent la faute à une fiabilité douteuse, il finit quinzième au championnat.
La saison 2004 est plus difficile, la Toyota est moins compétitive, et malgré les efforts d'Olivier (véloce en qualifs), les courses sont très difficiles pour lui, à l'exception des Grands Prix de Monaco, des Etats-Unis et de Belgique, tous au terme d'une hécatombe. Il est remplacé par Trulli pour la fin de saison.
C'est la dernière saison d'Olivier en F1, il reste néanmoins pilote essayeur Toyota jusqu'en 2006 et fait une dernière apparition lors de la première séance d'essai du Grand Prix de France.
Tony et Xman