Mike Parkes consacra la grande majorité de sa carrière aux courses de voitures de sport, il ne fit en Formule 1 qu'un bref passage, tout en montrant sa compétitivité.
Né à Richmond, Michael est le fils du propriétaire des automobiles Alvis, une marque du groupe Rootes, et Mike travaille dans un premier temps comme ingénieur au sein de ce groupe, tout en pilotant des MG puis une Frazer Nash lors de petites épreuves. Mais sa carrière de pilote va véritablement débuter en 1957, lorsqu'il est invité par Colin Chapman pour être pilote de réserve de l'équipe Lotus. L'année suivante, il s'implique dans un projet de construction d'une monoplace de Formule 2, dessinée par David Fry. A l'origine, cette voiture était destinée au pilote gallois Stuart Lewis-Evans, mais ce dernier meurt des suites d'un accident au Maroc à la fin de la saison 1958. C'est donc Mike qui se place au volant, mais ne réalise pas de grandes performances en course. Il engage cette voiture au Grand Prix de Grande-Bretagne 1959, mais ne réalise aucun temps et ne se qualifie pas. A la fin de la saison, le projet Fry est abandonné.
Mike décide alors de tenter sa chance en voitures de sport, lors des épreuves d'endurance. D'abord avec une Lotus Elite, il montre l'étendue de ses capacités. Mais c'est en 1961 qu'il va commencer à s'illustrer en catégorie GT, il dispose d'une Ferrari, remportant plusieurs victoires en catégorie, avec comme point d'orgue une deuxième place avec Willy Mairesse aux 24 heures du Mans. En 1962, il termine quatrième d'une course de F1 hors-championnat à Mallory Park, l'une de ses rares sorties en monoplace. Il demeure toujours en voitures de sport, terminant deuxième des 1000 km du Nürburgring. En 1963, il est engagé par la Scuderia Ferrari. C'est le début d'une longue et fructueuse association entre la marque au cheval cabré et le pilote britannique qui impose déjà sa marque en 1964, lorsqu'il remporte les 12 heures de Sebring et aux 500 km de Spa-Francorchamps, suivit ainsi une victoire à Monza en 1965, puis en 1966, une autre victoire à Monza et à Spa-Francorchamps.
Puis en milieu de saison 1966, John Surtees décide de quitter Ferrari, Mike se retrouve alors bombardé pilote de F1. Au volant d'une voiture qui a été spécialement adaptée à sa grande taille (Mike mesure tout de même 1m93 !), il se qualifie à la troisième place sur la grille du Grand Prix de France. Il réalise un très bon départ et tient à cette position jusqu'à l'abandon de Bandini, le laissant terminer deuxième de la course. Après deux abandons, aux Pays-Bas et en Allemagne, suite à des accidents, Mike se qualifie en pole position à Monza. Il mène brièvement la course, pour terminer en deuxième position, derrière Scarfiotti.
En 1967, après avoir deuxième second à Daytona et à Monza en voitures de sport, il remporte, en F1 mais hors-championnat, l'International Trophy et le Grand Prix de Syracuse ex æquo avec Scarfiotti. Il termine deuxième au Mans, une épreuve qui échappera toujours à son palmarès. Puis Mike est victime d'un terrible accident en F1 en Belgique, où il en sort avec des jambes cassées et des blessures à la tête.
Cet accident l'oblige à renoncer provisoirement au sport automobile, il s'implique un peu plus dans le management au sein de Ferrari et ne reprend le volant que deux ans plus tard lors des 1000 km de Paris. Il dispute la saison 1970 de voitures de sport avec le NART (l'équivalent de Ferrari outre-Atlantique) et la Scuderia Filipinetti, mais sans parvenir à réitérer ses exploits d'avant son accident. Sa meilleure performance est une cinquième place lors de la Targa Florio avec Peter Westbury au volant d'une petite Lola T212. Mike va s'impliquer dans le développement du programme de voiture de tourisme de la FIAT 128, avant d'aller chez Lancia pour participer au développement de la Stratos, pour le championnat du monde des rallyes.
Le 28 août 1977, la voiture de Mike Parkes entre en collision avec un camion près de Turin. Le pilote britannique décède à l'âge de 45 ans.
Julien