Markus Winkelhock est un pilote automobile allemand issu d'une famille qui vit pour la course. Pilote de voitures de tourisme, sa brève et insolite apparition en F1 restera dans les mémoires.
Orphelin de son père, Manfred, alors qu'il n'a que cinq ans, Markus n'a qu'une envie : rouler dans les traces de son père. Son oncle Joachim, pilote éphémère en F1 en 1989 puis brillant concurrent en DTM, l'aidera dans cette lutte.
Markus commence donc une carrière en 1998, disputant un petit championnat monotype peu coûteux et où Michael Schumacher s'illustra dix ans plus tôt : La Formule König. Après sa 2ème place, il grimpe l'année suivante en Formule Renault Allemande (4ème) puis en Formule Renault Eurocup, Formule Renault Allemande (4ème) et en Formule Renault Italie (21ème) en 2000.
Les deux saisons suivantes sont en F3 allemande, où il finira 5ème en 2001 et 7ème en 2002, avant de rejoindre le championnat de F3Euroseries fraîchement créé : il se classera 4ème de la saison, signant deux victoires sans contestation.
Cependant, en 2004, il décide de faire une pause, il revient au pays pour courir en DTM au volant d'une Mercedes de la modeste écurie Persson Motorsport. La saison est très médiocre et Markus ne peut marquer aucun point au volant d'une voiture vieille d'un an...
Il décide alors de se tourner vers les World Series by Renault, en 2005. Il signera trois victoires et se classera troisième de cette série. La nouvelle écurie Midland, rachetant Jordan, l'invite à un test à Jerez de la Frontera. Le staff sera satisfait au point de le faire signer comme essayeur pour 2006. Troisième pilote sur 4 manches du F1Circus, il sera déçu lorsque Sutil est nommé à ce poste au Nürburgring non loin de chez lui. Il participe néanmoins à une course de la Porsche Supercup (et terminera 11ème) pour le plaisir.
En 2007, bien que le team ait (une nouvelle fois) changé de nom, l'écurie Spyker décide de le conserver à son poste. En parallèle, Markus dispute deux manches le championnat DTM sur une Audi du team Abt, en remplacement de Tom Kristensen blessé.
Le pilote Allemand n'effectue finalement que deux journées d'essais en Formule 1, puis, en juillet, l'équipe Spyker décide de se séparer du néerlandais Christijan Albers. Longtemps pressenti pour le remplacer, Christian Klien se voit prendre la place par Markus Winkelhock qui effectue alors ses débuts en championnat du monde, pour le Grand Prix d'Europe au Nürburgring. Dernier en qualification, le pilote Allemand tente une stratégie osée avant le départ : il partira en pneus pluie. Un déluge s'abat dès la fin du premier tour sur l'Eifel, tous les pilotes ravitaillent, sauf Raikkonen et lui-même. Le finlandais, en difficulté avec ses pneus sec, se fait dépasser par la Spyker. Markus effectue ainsi 6 tours en tête de son GP national avant la neutralisation de la course. Au second départ, il part en pôle position mais sera très vite dépassé par les leaders. Il abandonne avant la fin de la course suite à un problème mécanique.
Malgré ces bons débuts, Winkelhock n'a pas deuxième chance en F1. Dès la course suivante, il cède son baquet à Sakon Yamamoto.
Markus termine sa saison en DTM, au volant d'une Audi de l'équipe Futurecom. Cette expérience n'est guère concluante : constamment en fonde de grille, l'Allemand n'inscrit pas un point.
En 2008, Spyker est rachetée par l'homme d'affaires indien Vijay Mallya qui rebaptise l'écurie Force India. Le contrat de pilote essayeur de Markus Winkelhock n'est pas renouvelé, ce qui marque la fin de sa carrière en F1. Il dispute alors une nouvelle saison en DTM, au volant d'une Audi de l'équipe Rosberg. Cette saison est un peu meilleure que la précédente, puisqu'il parvient à inscrire six points et à finir douzième du championnat, une bonne performance avec une voiture vieille d'un an.
Pour 2009, Winkelhock a rempilé pour une nouvelle saison avec le team Rosberg.
Guillaume, Charles & Tony