Loris Kessel était un honnête pilote de Saloon Cars mais possédait un avantage indéniable sur bon nombre de ses collègues : il était soutenu par la puissante firme Tissot.
Grâce à ce soutien, il parvient à se payer un baquet dans la Brabham du team RAM pour 1976. Deux fois non qualifié, il arrive à hisser sa voiture sur la grille de départ à trois occasions. Mais toujours placés en fond de grille, il ne signe aucun résultat significatif. En fin d'année, la même équipe lui propose de piloter une Williams FW01 pour le Grand Prix d'Italie. Mais le jeune pilote helvétique est déclaré trop lent lors des essais libres. Il n'aura donc même pas la possibilité de participer aux essais qualificatifs.
Ne voyant aucune piste sérieuse pour la saison suivante, Loris décide tout bonnement de monter sa propre structure. Il rachète une Williams FW04, qu'il repeint et sur laquelle il greffe un moteur Cosworth. Soutenu par le Jolly Club de Suisse, Loris fait débuter son Apollon au Grand Prix de Belgique 1977. Enfin, débuter est un bien grand mot. La voiture est indisponible pour le moment et le reste à l'occasion des trois manches suivantes où Loris s'était inscrit.
Ainsi, il fera ses réels débuts au Grand Prix d'Italie. Il réalisé un temps à plus de huit secondes de la pole position et n'est évidemment pas qualifié. N'ayant pas l'intention de se ruiner ad vitam aeternam, l'aventure Apollon prend fin à l'issue de ce Grand Prix et on ne reverra plus jamais Loris en F1.
Alex Mondin