John Watson était un bon pilote, capable à quelques occasions de transformer une mauvaise place sur la grille en bonne perf en course.
John grimpe peu à peu les échelons du sport automobile pour se retrouver en Formule 2 en 1969. Ses premières saisons avec une Brabham inscrite à titre privé ne sont pas extraordinaires. Il termine à dans les cinq premiers lors de trois courses. En 1972, il termine cinquième à Rouen, puis se classe sixième lors de sa première course de Formule 1 (hors championnat) à Brands Hatch, avec une March 721. En 1973, il monte sur son premier podium en F2, troisième à Mantorp au volant d'une Chevron. Cette même année, Brabham lui offre la possibilité de débuter dans le championnat du monde de F1.
Il ne dispute que deux courses (Grande-Bretagne et Etats-Unis), se classant en fond de grille, et abandonnant sur problèmes mécaniques. En 1974, il inscrit son premier point à Monaco, après être parti vingt-troisième sur la grille de départ. En Autriche, il réalise un assez bon départ, puis est relégué à la vingt-et-unième place avant de remonter au pied du podium. En 1975, il se retrouve avec l'écurie Surtees, avec laquelle il ne marque aucun point de la saison, sa seule performance étant une cinquième place au Grand Prix de Suisse, hors-championnat. A noter qu'il est engagé par Lotus pour le Grand Prix d'Allemagne mais abandonne après seulement trois tours. Il court le dernier Grand Prix (Etats-Unis) avec l'écurie Penske qu'il termine à la neuvième place et s'engage avec l'écurie Américaine pour la saison 1976.
Sur le circuit de Kyalami, John se classe cinquième, puis monte sur le podium au Paul-Ricard avec une troisième place. Quinze jours plus tard, il se classe quatrième sur le circuit de Brands Hatch, avant que la disqualification du vainqueur James Hunt ne le fasse monter sur le podium. Et sur l'Österreichring, après s'être placé en première ligne, il décroche sa première victoire, l'unique de la marque Penske en F1. Brabham décide de le réintégrer en 1977. Il se place souvent au début de la grille, décrochant la pole à Monaco. Mais la voiture n'est pas fiable, il doit souvent abandonner. Il termine deuxième en France. La saison suivante, John monte trois fois sur le podium et décroche une nouvelle pole, terminant à la sixième place au championnat.
En 1979, il commence son partenariat avec l'écurie McLaren. Dès sa première course, en Argentine, il décroche la troisième place et termine au pied du podium en Grande-Bretagne. Avec quinze points, il se classe seulement neuvième au championnat. La saison 1980 est encore pire, il ne marque que six points. Il faut attendre l'arrivée de John Barnard et de Ron Dennis à la tête de l'écurie pour voir John triompher. Après s'être classé troisième en Espagne et manqué la victoire en France pour deux secondes, il remporte la course de Silverstone, profitant de l'abandon du leader Arnoux à huit tours de la fin.
1982 sera la meilleure saison pour John. Il termine deuxième au Brésil, puis remporte la victoire en Belgique sur le circuit de Zolder. Puis aux Etats-Unis, alors qu'il est parti en dix-septième position, après une interruption au septième tour puis une course arrêtée après deux heures, John effectue une belle remontée pour s'imposer. Une deuxième place à Las Vegas à la fin de la saison lui permet de se retrouver troisième au championnat à égalité de points avec Didier Pironi, et à cinq points de Keke Rosberg.
En 1983, John débute bien la saison, lors de sa seconde course, il réalise la plus grande remontée de l'histoire de la F1 (Indy500 exclu). Alors qu'il part de la vingt-deuxième position sur la grille, il remonte un à un ses concurrents, et remporte la victoire. John termine troisième à deux reprises dans la saison qu'il termine à la sixième place. Pour la saison suivante il est remplacé par Alain Prost, et se retrouve sans de volant. Il tente un retour en 1985 avec Toleman, mais, sans pneus à sa disposition, l'écurie déclare forfait pour les premières courses de la saison.
Il court néanmoins son dernier Grand Prix avec McLaren en remplaçant Niki Lauda (blessé au poignet) lors du Grand Prix d'Europe 1985. Qualifié vingt-et-unième, il termine septième.
John poursuit sa carrière dans les voitures de sport à partir de 1984, remportant sa première victoire de la catégorie au Japon avec Porsche. En 1987, il dispute le championnat avec Jaguar, il remporte trois victoires à Jarama, Monza et Fuji et termine vice-champion du monde derrière Raul Boesel. Il disputera encore d'autres courses jusqu'en 1990, avant de mettre fin à sa carrière.
John Watson a fondé sa propre école de conduite automobile à Silverstone
Julien