Ce jeune Autrichien aurait pu connaître une carrière plus brillante, mais il a été emporté par sa passion.
Comme la plupart de ses compatriotes de l'époque, il débute dans la formule Super Vee. De 1976 à 1978, il dispute divers championnats au volant de ces voitures avec, en point d'orgue, une troisième place au championnat européen en 1978.
Ces bons résultats le propulsent en Formule 3. Il court principalement en Allemagne, mais dispute aussi quelques épreuves dans le très relevé championnat d'Angleterre. Parallèlement, il continue à courir en Super Vee et remporte la manche disputée en ouverture du Grand Prix d'Allemagne de F1 1979.
En 1980, Jo passe en F2. Mais les résultats se font attendre, puisqu'en trois saisons, l'Autrichien n'inscrit que 2 points. C'est la saison 1983 qui sera le déclic pour sa carrière. Il obtient sa première victoire en F2, lors de l'épreuve reine, le Grand Prix de Pau. Sporadiquement, il court également en sport prototypes, sans résultats significatifs.
Les bonnes nouvelles s'accumulent pour le Viennois : en plus de deux courses en F2 et de sa participation aux 24 Heures de Spa, où il termine quatrième, il décroche un contrat avec l'équipe Osella-Alfa Romeo pour la saison 1984. Son courage et sa ténacité font merveille: malgré les nombreux abandons dont il est victime, et un matériel complètement dépassé, Jo impressionne et décroche même la cinquième place au Grand Prix d'Italie. Mais à cause d'une clause stupide du règlement de la FIA, Jo ne peut profiter des 2 points qu'il a chèrement acquis, car son équipe, Osella n'avait inscrit qu'une voiture au début du championnat !
Malheureusement, ses bons résultats ne lui permettent pas de trouver un volant en F1 pour la saison 1985. Il poursuit néanmoins sa carrière en endurance. Cette année-là, au volant d'une Porsche 956, il se classe quatrième des 24 Heures du Mans. L'année suivante, il confirme les espoirs placés en lui. En début de saison, il remporte les 12 Heures de Sebring, et fait logiquement partie des favoris pour les 24 Heures du Mans.
Malheureusement, la belle histoire prend fin de façon tragique en pleine nuit mancelle. A la suite d'une défaillance mécanique, sa Porsche quitte brutalement la piste dans la ligne droite des Hunaudières à plus de 260 km/h. Un des pilotes autrichiens les plus talentueux venait de perdre la vie.
Baptiste