Filiation :
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Arrows (1978-1990)
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Footwork (1991-1996)
➜
Arrows (1997-2003)
Team Principal :
• Jackie Oliver
(1991-1996)
En 1990, les finances de l'écurie Arrows ne sont pas au mieux de leur forme, et c'est Wataru Ohashi qui, via sa société Footwork, va sauver l'écurie de Jackie Oliver. Mais ceci, à une condition: il faut l'appui d'un grand constructeur.
Oliver, qui sait que Porsche veut faire son retour en Formule 1, parvient, après quelques négociations, à trouver un accord avec le constructeur allemand pour la saison 91.
L'année 90 va donc être une année de transition et Arrows effectuera la saison avec l'éternel Ford Cosworth et l'A11B, voiture conçue par Robinson. Avec seulement deux points marqués en fin de saison, les finances d'Arrows sont au plus bas. Oliver demande à Footwork plus d'argent, chose que Ohashi accepte mais, à condition de racheter l'écurie. Arrows devient donc Footwork.
En octobre 1990, la nouvelle voiture est présentée. L'A11C, est toujours une évolution de la voiture de 1989 et elle est équipée du moteur V12 Porsche. C'est cette voiture qui effectue les premiers Grands Prix de la saison 91, en attendant la FA12 (FA pour Footwork-Arrows), qui arrive lors du Grand Prix de Saint-Marin. Cette voiture a été dessinée par l'ex-ingénieur McLaren, Alan Jenkins, qui connaît bien le moteur Porsche, évidemment. Mais, il y a quelques légers problèmes...
Le moteur Porsche est certes performant, mais pèse 200kg ! soit 60 de plus en moyenne que la concurrence ! En outre, les pilotes sont les mêmes qu'en 1990, à savoir Alboreto et Caffi. Et l'on sait le mal qu'ils eurent à dompter l'Arrows. Les mines s'assombrissent,. et on craint d'avoir des voitures hors du coup.
Ce qui va se passer sera même pire ! Lors du premier Grand Prix de la saison, Caffi n'arrive pas à se qualifier, tandis qu' Alboretto arrache de justesse la dernière place ! C'est une véritable honte pour Footwork. La voiture est beaucoup trop lourde à l'arrière, à cause du moteur, ce qui provoque un déséquilibre important. Au Brésil, pour la deuxième manche du championnat, aucune des deux voitures ne se qualifie. Pour le Grand Prix de Saint Marin, le lancement de la FA12, relance les espoirs. La voiture est difficile à piloter, et les pilotes ont du mal à la garder sur la piste. Alboretto casse sa FA12 et préfère prendre une A11C pour les qualifications et la course. Les deux voitures ne se qualifient pas.
A Monaco, Caffi perd le contrôle de sa FA12 et percute violemment le rail de sécurité. Il sera forfait pour une bonne partie de la saison, son remplaçant sera Stephan Johansson. Au Mexique, alors que Footwork a emporté sept moteurs, quatre cassent lors de la première journée d'essais. Alboreto se qualifiera en 25ème position, Johansson n'aura pas cette chance.
Et pour ce qui est des rares prestations en course de Footwork, n'en parlons pas, tellement ce fut pitoyable ! Le moteur ne tenant pas la distance d'une course.
C'en est trop ! Oliver décide de mettre Porsche en quarantaine, le temps que leur moteur soit mis au point. Ainsi, au Grand Prix de France, Footwork ressort ses vieux V8 Ford Cosworth ! Porsche devait revenir lors du Grand Prix du Japon, mais il n'en sera rien. Footwork bannissant complètement ce moteur, et finissant la saison avec le Cosworth et une voiture FA12B triturée pour en tirer quelque chose. Le score en fin de saison est nul. Porsche s'est ridiculisé et Footwork a perdu beaucoup de temps dans l'histoire.
Pour 1992, Watura Ohishi récupère un contrat avec Mugen-Honda, lâché par Tyrrell. Oliver retient Alboreto pour une saison de plus, et son coéquipier, devant être japonais, comme le veut Honda, sera Aguri Suzuki. 92 sera meilleure que 91, mais ce ne fut pas très brillant. L'extrême fiabilité du Mugen-Honda est un point encourageant, mais le châssis est raté.
Alboreto a réussi, néanmoins, à finir sixième lors des Grands Prix du Brésil, d'Espagne, et du Portugal, puis cinquième lors du Grand Prix de Saint-Marin. Suzuki, a été lui, par contre, très transparent, faisant juste acte de présence.
En 1993, Warwick remplace Alboreto parti finir sa carrière chez Minardi. Oliver décroche un contrat avec Ron Dennis, pour les suspensions actives. Mais c'est un cadeau empoisonné, et cette suspension causera bien des torts à Footwork. En Belgique, Warwick releva, avec l'équipe, des données issues de ces suspensions, mais les capteurs étaient programmés à l'envers, si bien qu'ils relevaient l'inverse des variations de la piste. L'équipe ne s'en rendit pas compte et régla la voiture avec ces informations. Inutile de préciser que la voiture fut rabotée au dessous, et que la sortie du pauvre Warwick se montra "mouvementée".
La première partie de la saison est catastrophique, si bien que Footwork commence à regretter son investissement. Mais la deuxième partie sera plus clémente. En Angleterre, Warwick ramène le premier point de la saison. En Hongrie, il termine quatrième, après avoir lutté férocement avec Berger pour la troisième place.
Fin 1993, la société Footwork annonce qu'elle se retire de la Formule 1, néanmoins l'équipe gardera ce nom jusqu'en 1996.
En 1994, les sponsors se font rares...C'est sans compter avec le courage de Jackie Oliver, qui reprend, encore une fois, tout à zéro.
Il réussit à boucler son budget pour 94. Encore une fois, il en revient au Ford-Cosworth qui compte désormais 100 chevaux de moins que ses confrères moteurs. Les pilotes seront Christian Fittipaldi, neveu du champion du monde Emerson. Il arrive de chez Minardi, et Gianni Morbidelli, nouveau venu en F1.
Malgré deux quatrièmes places signées Fittipaldi, et les cinquième et sixième places de Morbidelli, la voiture n'est pas fiable (Morbidelli abandonne lors de 12 courses). Pourtant, l'argent était là pour cette saison, et on ne comprend toujours pas pourquoi l'écurie ne décolle pas. Dans le paddock,on commence à dire qu' Oliver n'est pas le chef d'écurie qu'il faut.
L'année 1995 ne va pas apporter de miracle. Takachiho Inoue et sa valise de yens séduisirent Jackie Oliver. Mais c'est un pilote presque dangereux en course, tellement il est lent. Certains l'appelaient d'ailleurs, "la chicane mobile". Il est impliqué dans beaucoup d'accrochages, et lors de ses nombreux abandons, il est renversé deux fois par les voitures des commissaires de piste !
Mais l'argent manque, et la présence d'Inoue n'est due qu'à son appui financier. Morbidelli rapporte un point au Canada, mais il est remercié par Oliver. Il est remplacé par Massimiliano Papis, qui lui, a de l'argent. Mais ces piètres prestations poussent Oliver à faire revenir Morbidelli, gratuitement ! Et comme par miracle, Gianni signe une magnifique troisième place en Australie, pour le dernier Grand Prix de la saison.
En 1996, Oliver n'arrive pas à boucler son budget. L'avenir s'assombrit pour son écurie. La voiture est tout de même fabriquée, les pilotes désignés, à savoir Jos Verstappen et Ricardo Rosset. Mais l'écurie ne pourra pas aller au bout de la saison.
Tom Walkinshaw intervient alors. Il rachète 51% de l'écurie et en prend le contrôle, petit à petit, en poussant Oliver vers la sortie. Cet homme né en 1946, est un ancien pilote de F3, de F2, d'endurance, de F5000, de TOCA, bref c'est un connaisseur. Il est l'ex-directeur de Ligier, il a été co-directeur chez Benetton. Mais c'est un personnage connu pour être toujours à la limite de la légalité. Après les aventures sombres de Benetton en 1994, il est mis étrangement sur la touche. Vexé, il a très envie de se venger.
Il rachète donc l'écurie et fait, dès son arrivée, le ménage. Il modernise l'usine de Leadfield. Alan Jenkins parti chez Stewart, est remplacé par Frank Dernie, ex-ligier.
La saison 96 ne sera pas mirobolante, et seul Jos Verstappen rapporte le point de la sixième place lors du Grand Prix d'Argentine. C'est une année de transition pour Walkinshaw, car il a déjà l'esprit la saison 1997. En effet, l'équipe reprend le nom d'Arrows, et avec le numéro 1 puisque Walkinshaw a réussi à engager rien moins que le champion du monde en titre Damon Hill.
Alicia