Derek Bell a franchi assez rapidement les échelons le menant à la F1, alors que ses moyens très modestes occultaient son avenir dans ce sport. Après une franche réussite en Lotus Seven, il parvient à tirer son épingle du jeu en F3 puis en en F2. Suffisamment pour que le Commendatore le prenne sous son aile, et lui fournisse une F2 officielle lui permettant d'accrocher la quatrième place du Championnat d'Europe.
Il en profite pour débuter au Grand Prix d'Italie 1968 où il accroche une belle huitième place sur la grille de départ mais et contraint à l'abandon lors de la course.
Pour 1969, Ferrari ne lui confie pas de voiture, sa saison est difficile sans réel programme. Il visite les quatre coins du globe pour parfaire son coup de volant. On le voit tout de même en F1 au Grand Prix de Grande-Bretagne sur une McLaren avant qu'il ne finisse la saison en finissant deuxième du prestigieux trophée Lakeside en Australie.
En 1970, Derek hérite d'un bon volant en F2 et parvient à finir deuxième du championnat d'Europe derrière Clay Regazzoni. Il court épisodiquement en Sport pour Ferrari et en F1 au volant d'une Brabham privée puis d'une Surtees officielle avec laquelle il glane son seul point en F1.
Mais Derek a fait son choix : priorité à l'Endurance. Ainsi en 1971, il commence à accumuler podiums et victoires dans la discipline alors qu'il ne fait qu'une courte apparition en F1 avec Surtees. En 1972, Derek poursuit sa brillante carrière en Sport pendant qu'en F1, il conduit la désastreuse Tecno. On ne reparlera d'ailleurs quasiment plus de lui dans la discipline reine, hormis une ultime tentative avec Surtees en 1974.
Derek va alors durant le reste de sa carrière écumer les circuits du monde entier dans toutes les disciplines : F2, Sport, IMSA, Tourisme, F5000, Formule Atlantic... Mais c'est bien sûr en Endurance qu'il restera un grand nom. Son association avec Jacky Ickx ainsi que ses formidables qualités d'enduriste lui permettront d'accrocher cinq fois les 24 Heures du Mans à son palmarès ainsi que deux titres mondiaux des pilotes.
Alex Mondin