Lando NORRIS
 L.NORRIS
McLaren Mercedes
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda RBPT
Oscar PIASTRI
 O.PIASTRI
McLaren Mercedes

1141o Gran Premio

XCVI Gran Premio d'Italia
Soleado
Monza
domingo, 7 de septiembre de 2025
53 vueltas x 5.793 km - 306.720 km
(Offset: 309 m)
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Format des Grands Prix: Domenicali révolutionnaire

Un peu avant le GP d'Italie, le président de la F1 Stefano Domenicali annonce que de nouveaux changements vont prochainement être apportés au format des Grands Prix. S'appuyant les prétendus souhaits des « jeunes fans », l'Italien révèle vouloir réduire au minimum les essais libres, jugés inintéressants, multiplier les courses sprints et mettre en place pour celles-ci la fameuse grille inversée, vieille idée qu'il fait ressurgir de temps à autre. Il propose aussi de réduire la durée de certains Grands Prix qu'il estime trop longs pour entretenir l'attention du spectateur ! Enfin, si pour le moment Domenicali déclare ne pas vouloir copier le Moto GP qui organise deux courses par week-end, il admet que cette perspective n'est pas exclue. Il prétend en effet que le sprint a conquis les cœurs des fans comme des pilotes. Selon lui, même Max Verstappen lui trouverait des « points positifs ». « Oui, je vois, cela fait de l'argent en plus !» répond l'intéressé avec ironie. Verstappen se montre bel et bien hostile aux propositions de Domenicali: « Il s'agit de rendre le produit plus excitant. Mais pour nous les pilotes, les essais libres sont très utiles. Nous avons besoin de nous entraîner. Quant aux grilles inversées pour le sprint... Je pense que ces mini-courses sont déjà assez folles. Il ne faut pas tout voir par le prisme du spectacle. Dans les sports collectifs aussi, on a parfois un match intéressant, puis un autre complètement ennuyeux pendant lequel on s'endort. C'est le sport: on ne peut pas toujours le rendre passionnant. Cela deviendrait lassant ! »


Les autres pilotes ne sont pas davantage convaincus par les idées avancées par Domenicali, notamment en ce qui concerne la durée des courses. C'est le cas d'Andrea Kimi Antonelli: « Personnellement, j'apprécie les week-ends sprint car ils sont très animés. Mais je ne pense pas que des Grands Prix plus courts seraient une bonne chose. Avec les courses longues, nous utilisons souvent une stratégie à un seul arrêt, donc avec une épreuve plus courte, il faudrait mettre en place des règles pour imposer des pit-stops. Ce serait très complexe. » Le vétéran Fernando Alonso s'inquiète du spectacle que proposeraient des épreuves raccourcies: « Cela donnerait trop d'importance aux qualifications. Si la course est trop courte, le pilote mal qualifié aura du mal à remonter. Et puis, nous verrions sûrement des processions avec des voitures dotées des mêmes pneus. Une épreuve longue donne une liberté tactique. » Esteban Ocon tient presque des propos de sociologue: « Nous vivons aujourd'hui dans un monde tellement consumériste que nous voulons voir toujours plus de spectacle. Quand on regarde une série sur Netflix, on veut tout de suite voir la saison suivante. Ainsi fonctionne le monde. Mais pour ce qui nous concerne, je trouve agréable d'attendre patiemment la course. Un Grand Prix est un événement important et j'aime attendre un certain temps pour garder mon enthousiasme. » De toute façon, on sait que Domenicali propose un véritable chambardement dans le but de négocier et obtenir satisfaction sur quelques points, comme la quasi-généralisation du sprint. C'est une vieille tactique de négociateur...


Motorisation: les V8 atmosphériques écartés (pour le moment)

Par ailleurs, à Monza, Liberty Media, FIA et constructeurs conviennent de reporter sine die le retour aux moteurs atmosphériques, naguère envisagé pour 2029. Le président de la fédération Mohammed Ben Sulayem avait proposé d'introduire des V8 atmosphériques de 2,4 litres, avec une légère assistance hybride. Mais la plupart des motoristes, qui ont dépensé des centaines de millions d'euros pour construire les V6 hybrides de 2026, s'y sont logiquement opposés. Honda, Audi et Mercedes ont formé un solide trio d'opposants, réaffirmant leur soutien total à la motorisation hybride. GM-Cadillac, qui s'est engagée à produire son propre V6 à l'horizon 2029 en échange de son ticket d'entrée en F1, s'est ralliée sans surprise à cette position. Ben Sulayem ne peut s'en plaindre: c'est lui qui a ouvert les portes de la F1 au géant américain !


Néanmoins, Toto Wolff explique que les motoristes ne sont pas hostiles par principe aux V8, mais trouvent tout simplement que Ben Sulayem avance trop vite: il n'est pas question de mener sur trois ans un double chantier, développer les V6 hybrides et concevoir de nouveaux V8 atmosphériques. « Le V8 fait consensus, admet Wolff, car c'est un moteur atmosphérique à haut régime avec un système de récupération d'énergie qui reste un facteur de différenciation en termes de performances. Il est du reste tout à fait compatible avec un carburant durable. Mais nous ne voulons pas mener deux chantiers de développements parallèles sur les trois prochaines années. Ce serait trop onéreux. Il faut maintenant nous réunir à nouveau avec Ben Sulayem et Domenicali pour envisager le futur. Mais il y a une convergence d'intérêts. » Le prochain changement de motorisation n'aura donc pas lieu avant 2030 ou 2031. Les parties intéressées devront trouver assez vite un point d'entente, puisque Cadillac, qui lance la conception de son V6 hybride pour 2029, n'entend pas se laisser flouer...


Pierre Gasly prolonge avec Alpine

Samedi 6 septembre, Alpine annonce la prolongation du contrat de Pierre Gasly qui lui sera désormais lié jusqu'à la fin de la saison 2028. Flavio Briatore avait déjà déclaré à Zandvoort que le natif de Rouen serait désormais la « pierre angulaire » de l'écurie. « Je suis ravi de m'engager à long terme avec Alpine. En tant que Français, piloter pour un constructeur automobile français me rend extrêmement fier ! » énonce Gasly dans le communiqué officiel. Il ajoute avoir pleine confiance en l'avenir de l'équipe, malgré des résultats en berne. Gasly prie évidemment pour que le nouveau moteur Mercedes lui permette en 2026 de davantage briller qu'un groupe propulseur Renault rendant 30 chevaux à toute concurrence. Pour le reste, il est difficile de mesurer son enthousiasme réel. Aucun pilote ne rempile de gaîté de cœur avec la lanterne rouge de la grille. Gasly reste chez Alpine parce qu'à bientôt 30 ans il n'a malheureusement pas d'autres opportunités sérieuses. Et en dépit des beaux discours, il a sans doute bien plus d'interrogations que de certitudes. Après avoir jeté à la poubelle son moteur hybride 2026, Renault va-t-elle vraiment conserver une écurie de F1 aussi coûteuse qu'inefficace ? L'usine d'Enstone saura-t-elle un jour produire une vraie bonne voiture ? Et quid des intentions réelles de Flavio Briatore ? Certaines rumeurs annoncent que ce dernier chercherait à lever des fonds avec son vieil ami Bernie Ecclestone pour racheter l'écurie...


Présentation de l'épreuve

Comme chaque année, Stefano Domenicali met un coup de pression sur le circuit de Monza. Bien que celui-ci bénéficie d'un contrat jusqu'en 2031, le président de la F1 estime que les travaux de rénovation menés depuis maintenant deux ans n'avancent pas assez vite. « Monza a le rythme d'un coureur de demi-fond. Il faut accélérer désormais ! » tance-t-il. « La Hongrie a montré que l'on pouvait mener des travaux tambour battant. Il faut que ceux-ci reprennent à un meilleur rythme après cette édition 2025. Je souhaite bien sûr conserver le GP d'Italie, mais d'autres candidats poussent derrière. » Domenicali cite Portimão, Istanbul, Montmeló, et même Hockenheim qui aimerait ressusciter le GP d'Allemagne. En revanche, il enterre presque définitivement le GP d'Émilie-Romagne, déjà absent du calendrier 2026 : « Pour revenir, Imola doit rénover ses infrastructures, et cela ne semble pas possible pour le moment. L'Automobile Club d'Italie ne peut investir que dans un seul des deux événements, et au regard de son histoire, il est juste de donner la priorité à celui de Monza. »


Andrea Kimi Antonelli vit son deuxième Grand Prix national et va s'attacher à ne pas reproduire les erreurs commises quatre mois plus tôt à Imola. Le jeune Bolonais avait alors fait montre d'une certaine désinvolture en conviant sa famille et ses copains dans le garage Mercedes. Puis, submergé par la pression médiatique et populaire, il n'avait pas su faire le tri entre les diverses sollicitations et s'était par trop dispersé. Pas question donc de réitérer à Monza. Toto Wolff encadre sévèrement son jeune espoir, d'autant que celui-ci traverse une bien mauvaise passe. Depuis son podium au Canada en juin, Antonelli n'a inscrit qu'un point en six courses. Pire, il a éliminé Charles Leclerc huit jours plus tôt à Zandvoort en commettant une erreur de débutant... ce qu'il est, au fond. « Je me concentre uniquement sur moi-même et ne veux pas perdre de temps avec des choses sans intérêt, énonce-t-il. J'évite aussi de trop me focaliser sur le résultat final. Je n'ai pas été très bon ces temps-ci, mais je me sens mieux dans la voiture. » Toto Wolff l'a rassuré en confirmant que Mercedes le gardera en 2026. Antonelli doit désormais prouver qu'il mérite pareille confiance.


On remarque dans le paddock la présence de Fiona Hewitson, l'ancienne assistante de Christian Horner qui avait accusé ce dernier de « comportement inapproprié » au début de l'année 2024. La jeune Britannique vient en effet d'être nommée assistante de direction de Dan Towriss, le PDG de la nouvelle écurie Cadillac. Sa réapparition est évidemment à mettre en lien avec la récente éviction d'Horner. Depuis le déclenchement de l'« affaire », Hewitson s'était faite discrète auprès des médias, au point que ceux-ci hésitaient même à citer son nom. Voilà en tout cas qui met un terme définitif aux rumeurs annonçant l'arrivée d'Horner chez Cadillac... Mais l'ex-patron de Red Bull Racing est toujours au cœur de nombreuses spéculations. Certains le voit s'associer avec Flavio Briatore pour racheter l'écurie Alpine. Ralf Bach, correspondant de F1-insider, rapporte lui que Horner a renoué avec Adrian Newey, peut-être en vue d'acheter des parts d'Aston Martin F1, puisque Lawrence Stroll envisagerait de se retirer à moyen terme. Cela fait beaucoup de conditionnel.


Ferrari commémore ce week-end le 50e anniversaire du premier titre mondial de Niki Lauda avec une livrée évoquant celle de la 312 T que pilotait cette année-là le regretté Autrichien. Le capot-moteur de la SF-25 est donc paré d'un petit drapeau italien sur fond blanc. Les ailerons sont argentés afin de rappeler l'aluminium alors employé comme matériau, et même les enjoliveurs sont redécorés afin d'évoquer ceux de la 312 T. Les noms des pilotes seront en outre écrits « à la main », comme cela se faisait dans les années 70. Pour compléter les festivités, Jean Alesi est l'invité d'honneur de la Scuderia et prendra la piste au volant de la 412 T2 avec laquelle il a remporté son unique Grand Prix voici trente ans.


Par ailleurs, Ferrari annonce ce week-end le recrutement de Franck Sanchez au poste de directeur de l'aérodynamisme. Cet ingénieur possède plus de vingt ans d'expérience en F1: après des débuts chez Prost (2001), il a travaillé pour Toyota (2002-2008) puis Marussia (2011-2012), avant de devenir chef aérodynamicien chez Toro Rosso (2012-2021) puis Sauber (2021-2025). En revanche, la Scuderia se sépare de son ingénieur en charge de la performance Jock Clear, jadis responsable de l'Académie Ferrari, poste repris par Marc Gené. Clear, âgé de 61 ans, pourrait bien prendre sa retraite après une carrière de plus de trois décennies qui l'a mené chez Benetton, Williams, BAR, Honda, Brawn GP, Mercedes et enfin Ferrari qu'il avait rejointe en 2015.


Sur le plan sportif, l'équipe au Cheval cabré a peu d'espoirs de rééditer sa victoire à domicile de l'an passé. Charles Leclerc ne croit pas pouvoir triompher pour la troisième fois à Monza: « Cela ne me paraît pas réaliste. Certes, en 2024, j'étais aussi peu optimiste en arrivant ici, mais McLaren était alors un cran au-dessus de nous. Cette année, ils sont deux ou trois crans au-dessus ! » Lewis Hamilton va vivre pour sa part son premier Grand Prix d'Italie en rouge. Il est heureux de voir que les tifosi l'ont vraiment adopté, en dépit d'une première saison très difficile. Les fans italiens sont globalement compréhensifs à l'égard de Sir Lewis qui, comme il l'explique depuis des mois, peine à s'adapter à un environnement totalement différent de ce qu'il a connu pendant douze ans chez Mercedes. Hamilton leur sait gré de cette bienveillance: « Je veux donner aux tifosi tout ce que j'ai pour obtenir le meilleur résultat possible, car la passion et le soutien qu'ils m'ont apportés sont sans pareils... Je repense à quand j'étais gamin et que je voyais Michael Schumacher gagner ici avec Ferrari. Je vais désormais vivre cette expérience, et même si je ne gagne pas, ce sera émouvant. » Et, en bon communicant, il prouve son respect à l'égard du public italien en débarquant sur le circuit au guidon d'une Ducati flanquée du drapeau national tricolore. Succès garanti.


Red Bull a modifié sa RB21 en vue de ce Grand Prix. D'abord, celle-ci a reçu dès Zandvoort un nouvel aileron avant offrant plus d'appui, combiné ce week-end à un aileron arrière « spécial Monza » très déchargé. En outre, les surfaces du soubassement ont été revues pour générer plus de charge grâce à une meilleure répartition des pressions. Cet ensemble permet aussi à la RB21 de rouler avec une hauteur de caisse réduite. L'assiette s'en trouve abaissée, comme en témoignent les échanges radios avec Max Verstappen qui évoque davantage de rebonds, mais aussi plus de stabilité.


À Zandvoort, Carlos Sainz Jr. a été pénalisé pour avoir heurté Liam Lawson dans la courbe de Tarzan, une sanction jugée très contestable par l'intéressé. Les commissaires ont fondé leur décision sur le fait que la Williams du Madrilène n'était pas arrivée à la hauteur de la Racing Bulls, mais Sainz affirme que la faute incombe au Néo-Zélandais qui ne l'avait pas aperçu. Williams soutient entièrement son pilote et dépose avant le GP d'Italie une demande de révision de la pénalité. Conformément à la procédure, l'équipe britannique doit apporter des « éléments nouveaux » qui justifieront ou non la réouverture du dossier par le pouvoir sportif. En l'occurrence, elle présente de nouvelles séquences vidéo qui contraignent les officiels présents à Zandvoort à revenir sur leur décision. Ils conviennent que l'accrochage était un « incident de course » et annulent le retrait de deux points sur le permis de Sainz qui avait été décidé au soir du GP des Pays-Bas.


Deux jeunes pilotes roulent ici lors des premiers essais libres. Déjà aperçu cette année sur Sauber à Silverstone et Budapest, Paul Aron retrouve son écurie Alpine et prend le volant de l'A525 de Franco Colapinto. Cette opportunité est importante pour le jeune Estonien qui est un candidat crédible à la succession de l'Argentin pour 2026. McLaren confie pour sa part le volant d'Oscar Piastri à son jeune protégé Alex Dunne, actuel cinquième du championnat du monde de F2.


Essais et qualifications

Les essais du vendredi se déroulent sous un doux soleil. Les Ferrari surprennent en se hissant en haut de la feuille des temps de la première séance, le meilleur chrono revenant à Hamilton (1'20''117'''). Russell est immobilisé en fin de session par une coupure moteur. Puis, en fin d'après-midi, Norris se montre le plus véloce lors des seconds essais libres (1'19''878''') devant Leclerc et Sainz. Antonelli s'enlise dans le bac à graviers du second Lesmo. Samedi, en fin de matinée et toujours sous le soleil, Norris est de nouveau le plus rapide (1'19''331''') des derniers essais, mais les écarts sont infimes entre les McLaren, Red Bull, Ferrari et Mercedes.


Ce resserrement des performances se confirme lors des qualifications: les six premiers se tiennent en moins de 4/10es. Verstappen réalise sa 45e pole position (1'18''792'''), la plus rapide l'histoire de la F1 (264,682 km/h de moyenne), en exploitant tout le potentiel d'une Red Bull peu appuyée. Son équipier Tsunoda (9e) se contente d'atteindre la Q3. Les McLaren échouent à un souffle de la pole. Norris (2e) s'est fait peur en frôlant l'élimination en Q2 suite à des erreurs de pilotage. Piastri (3e) se dit serein pour la course. Leclerc (4e) amène sa Ferrari à 2/10es de la pole, mais aurait pu faire mieux s'il avait bénéficié d'aspiration dans son dernier tour. Hamilton réalise le cinquième temps mais partira dixième du fait de la pénalité recueillie à Zandvoort. Chez Mercedes, Russell se classe cinquième après avoir été contraint de chausser les pneus tendres en Q3 alors qu'il aurait préféré les médiums. Antonelli fait pardonner sa bourde de la veille avec une satisfaisante sixième place.


L'excellent Bortoleto (7e) atteint la troisième manche avec sa Sauber et précède encore Hülkenberg (12e) qui admet avoir commis des erreurs. Alonso se classe huitième malgré la vitesse de pointe médiocre de son Aston Martin. Stroll (16e) est en revanche encore une fois éliminé d'emblée. Chez Haas, Bearman (11e) rate la Q3 pour quelques millièmes tandis que Ocon (15e) se plaint de sous-virage. Les Williams (Sainz 13e, Albon 14e) échouent encore en Q2, faute de bien exploiter les pneus tendres. Racing Bulls vit un samedi de cauchemar: Lawson (18e) passe aussitôt à la trappe après que son meilleur chrono a été annulé pour passage hors-limites, tandis que Hadjar (19e) est pénalisé pour changement de moteur. Le Francilien, qui dit avoir été gêné par Sainz, est par ailleurs éliminé en Q1 pour la première fois de sa carrière. Enfin, les Alpine pâtissent ici du manque de puissance du V6 Renault. Colapinto (17e) ne va pas loin et Gasly, également aussitôt éliminé, remplace son moteur et partira des stands.


Le Grand Prix

La course se déroule sous le soleil, dans une atmosphère assez chaude dépassant les 20°C. Cette année, les pneus Pirelli sont plus robustes et la piste est moins agressive pour ceux-ci que l'an passé. Un seul arrêt sera la norme. La plupart des coureurs partent avec les Pirelli médiums (C4). Albon, Ocon, Stroll, Hadjar et Gasly sont en gommes dures (C3) et seul Lawson s'élance avec les tendres (C5).


Tour de formation: Hülkenberg subit une panne hydraulique. Sauber le rappelle aux stands et l'Allemand ne prendra pas le départ.


Départ: Verstappen prend un départ moyen et Norris se glisse à sa droite. Le Hollandais serre l'Anglais qui met deux roues dans l'herbe mais parvient tout de même à sa hauteur au freinage. Verstappen choisit de tirer tout droit et reste en tête. Derrière eux, Leclerc déborde Piastri tandis que Russell et Tsunoda coupent aussi le premier virage.


1er tour: Norris tente en vain de menacer Verstappen à la Variante della Roggia. Dans ce même virage, Ocon serre Stroll qui se trouvait à sa droite et le contraint à emprunter l'échappatoire. Piastri déborde Leclerc par l'extérieur au premier Lesmo. En fin de tour, Verstappen devance Norris, Piastri, Leclerc, Russell, Alonso, Bortoleto, Hamilton, Tsunoda et Antonelli.


2e: Red Bull demande à Verstappen de céder la première place à Norris pour éviter une éventuelle pénalité. Le leader s'exécute avant le premier virage. Norris prend la tête et Piastri tente de surprendre Verstappen, mais il se loupe et Leclerc le repasse à la réaccélération. L'Australien tente de riposter par l'extérieur avant le virage n°4. Le Monégasque freine et se décale tardivement pour se défendre. Bortoleto double Alonso.


3e: Verstappen bénéficie du DRS contre Norris. Piastri attaque Leclerc par l'extérieur du virage n°1, sans succès. Au même endroit, Russell doit se défendre contre Bortoleto.


4e: Verstappen prend l'aspiration de Norris, ouvre son DRS et le dépasse sans mal par l'extérieur du premier tournant. Pressé par Piastri, Leclerc coupe ce même virage et reste troisième.


5e: Verstappen s'échappe assez facilement devant Norris. Hamilton dépasse Alonso.


6e: Piastri assaille Leclerc par l'extérieur du premier virage et s'impose enfin. Verstappen devance Norris (1.8s.), Piastri (4.4s.), Leclerc (5.2s.), Russell (5.7s.), Bortoleto (6.7s.), Hamilton (7.1s.), Alonso (7.7s.), Tsunoda (9s.) et Antonelli (9.5s.).


7e: Hamilton dépasse Bortoleto à la Variante del Rettifilo. Après une attaque manquée sur Colapinto, Hadjar coupe ce même virage.


9e: Verstappen s'est forgé une avance de deux secondes et demie sur Norris. Leclerc est sous la menace de Russell. Ocon reçoit 5 secondes de pénalité pour avoir bousculé Stroll.


10e: Verstappen précède Norris (3.2s.), Piastri (7.6s.), Leclerc (9.6s.), Russell (10.3s.), Hamilton (11.6s.), Bortoleto (13.6s.), Alonso (14.3s.), Tsunoda (15.4s.), Antonelli (16s.), Bearman (16.4s.) et Sainz (17.1s.). Lawson troque ses pneus tendres contre des durs.


12e: Verstappen signe le meilleur chrono (1'23''014''') et porte son avance sur Norris à trois secondes et demie.


14e: Verstappen mène devant Norris (4.4s.), Piastri (10s.), Leclerc (13s.), Russell (13.7s.), Hamilton (16.4s.), Bortoleto (19.6s.), Alonso (20.3s.), Tsunoda (21.3s.), Antonelli (21.8s.), Bearman (22.3s.) et Sainz (22.8s.).


16e: Verstappen tourne en 1'23''001''' et repousse Norris à près de cinq secondes. Bortoleto emmène désormais un train DRS comprenant Alonso, Tsunoda, Antonelli, Bearman, Sainz, Albon, Ocon et Stroll.


18e: Antonelli dépasse Tsunoda au premier virage. Sainz a coupé le virage n°4 sans perdre de position.


19e: Cinq secondes et demie séparent Verstappen et Norris. Bearman passe chez Haas pour mettre les gommes blanches.


20e: Tsunoda chausse les pneus durs et se relance derrière Bearman qui le double dans la foulée.


21e: Bortoleto et Alonso entrent aux stands de concert pour mettre les pneus durs. L'Espagnol connaît un arrêt moins mauvais (3.2s.) que celui du Brésilien (4s.), ce qui lui permet de repartir le premier.


22e: Verstappen devance Norris (6s.), Piastri (12.2s.), Leclerc (17.2s.), Russell (19.2s.), Hamilton (21s.), Antonelli (30s.), Sainz (33s.), Albon (33.5s.), Ocon (34.3s.), Stroll (35s.) et Hadjar (36.5s.).


24e: Alonso escalade le vibreur en sortant de la Variante Ascari lorsque sa suspension avant-droite se rompt sans crier gare. L'Asturien n'a plus qu'à rentrer aux stands pour abandonner.


25e: L'intervalle entre Verstappen et Norris demeure de six secondes. Sainz laisse passer son équipier Albon sur ordre de Williams.


27e: Tsunoda déborde Lawson, mais le Néo-Zélandais contre-attaque par l'extérieur à la Variante della Roggia. Les deux bolides se frôlent, et Lawson coupe l'enchaînement. Il rend ensuite la position à Tsunoda, mais ce dernier a subi des dommages sur sa monoplace.


28e: Piastri est désormais le plus rapide en piste. Russell s'empare de pneus durs (2.9s.) et se réinsère en douzième position.


29e: Antonelli se saisit à son tour des enveloppes blanches (2.9s.) et reprend la piste juste devant Bortoleto.


31e: Sainz prend les pneus durs et ressort devant Tsunoda et Lawson.


32e: Verstappen devance Norris (6s.), Piastri (12s.), Leclerc (18.8s.), Hamilton (27s.), Albon (39.5s.), Ocon (44s.), Stroll (44.5s.), Russell (46.5s.), Gasly (54s.) et Colapinto (55.7s.). Hadjar prend les pneus médiums et fait une belle affaire puisqu'il repart devant Tsunoda et Lawson.


34e: Leclerc entre aux stands à vive allure et doit monter sur ses freins avant la la ligne blanche. Il reçoit des pneus durs et repart en sixième position. Colapinto prend le même composé.


36e: Verstappen compte cinq secondes et demie d'avance sur Norris. Russell dépasse Stroll puis Ocon. Son équipier Antonelli bute sur Gasly.


38e: Verstappen arrive chez Red Bull, prend des pneus durs (2.3s.) et repart troisième. Norris mène devant son équipier Piastri. McLaren a décidé de laisser ses pilotes le plus longtemps possible en piste pour leur faire parcourir le dernier relais en pneus tendres, en espérant une voiture de sécurité.


39e: Hamilton s'empare de pneus durs (2.1s.) et se relance en 9e position. Antonelli déborde Gasly par l'extérieur de la Curva Grande.


40e: Norris précède Piastri (5.2s.), Verstappen (17s.), Albon (34s.), Leclerc (35.5s.), Russell (40.7s.), Ocon (45s.), Stroll (46.5s.), Hamilton (47s.) et Antonelli (57s.). Sainz double Bearman par l'intérieur de la Curva Grande. Le jeune Anglais change alors de trajectoire pour plonger à gauche au virage n°4, mais il harponne la Williams avec sa roue avant-droite. Les deux bolides partent en tête-à-queue. Sainz et Bearman se relancent toutefois sans trop de dommages.


41e: Hamilton dépasse Stroll au premier virage. Bortoleto prend la 11e place Gasly.


42e: Verstappen remonte sur les McLaren. Albon prend les pneus durs et se glisse entre Antonelli et Bortoleto. Hamilton efface Ocon.


43e: Norris n'a plus que quatre secondes d'avance sur Piastri. Verstappen est à douze secondes du leader.


44e: Albon attaque Antonelli à l'extérieur de la Curva Grande. Le jeune Italien serre rudement son adversaire qui met deux roues dans la poussière. Toutefois Albon parvient à déboîter la Mercedes par l'extérieur avant la Variante della Roggia et s'impose en force.


46e: Piastri rejoint le stand McLaren et chausse les pneus tendres dans un arrêt-éclair (1.9s.). Bearman reçoit 10 secondes de pénalité pour avoir percuté Sainz.


47e: Norris arrive à son tour aux stands pour mettre les pneus tendres. Hélas, ses mécaniciens s'y reprennent à deux fois pour serrer sa roue avant-gauche, et il repart derrière son équipier ! Verstappen recueille le commandement.


48e: Verstappen précède Piastri (18s.), Norris (19.4s.), Leclerc (22.6s.), Russell (28.3s.), Hamilton (34.6s.), Ocon (42.6s.), Stroll (44.7s.), Albon (46.5s.), Antonelli (49.8s.), Bortoleto (52.2s.) et Gasly (55.5s.).


49e: McLaren demande à Piastri de laisser passer Norris par mesure d'équité. « Un arrêt trop lent fait partie de la course ! » lâche l'Australien, vexé. Il s‘exécute cependant avant le premier virage, puis reçoit carte blanche pour attaquer son équipier.


50e: Piastri roule à moins d'une seconde de Norris. Stroll chausse les pneus tendres au cours d'un arrêt bien long qui le relègue en dernière position.


51e: Ocon arrive aux stands pour changer de pneus et subir sa pénalité. Lui aussi tombe en queue de peloton. Hadjar grimpe ainsi au 10e rang.


52e: Verstappen améliore le record du tour (1'21''003'''). Il compte 18 secondes d'avance sur Norris, lequel a mis Piastri hors de la zone d'activation du DRS. Antonelli écope de 5 secondes de pénalité pour son obstruction contre Albon.


53e et dernier tour: Max Verstappen remporte le GP d'Italie. Norris (2e) réalise sur la ligne le meilleur tour de la course (1'20''901'''). Piastri complète le podium. Leclerc se classe quatrième devant Russell et Hamilton. Albon décroche une belle septième place. Antonelli, 8e sur la ligne, est relégué au 9e rang du fait de sa pénalité. Bortoleto récupère les quatre points de la 8e place. Hadjar (10e) prend un bon point. Viennent ensuite Sainz, Bearman, Tsunoda, Lawson, Ocon, Gasly, Colapinto et Stroll.


Ce Grand Prix d'Italie 2025 restera dans les annales comme le plus rapide l'histoire de la F1, avec une victoire remportée par Max Verstappen à 250,706 km/h de moyenne, battant ainsi le précédent record établi ici même en 2003 par Michel Schumacher (247,586 km/h).


Après la course

Avec cette démonstration dominicale, Max Verstappen a rappelé, s'il en était besoin, qu'il était bien le « patron » actuel de la Formule 1. Il ne fallait en effet rien moins que son exceptionnel talent pour arracher une victoire, la troisième cette saison, aux formidables McLaren, qui plus est avec la manière puisqu'il ne fut à aucun moment inquiété. Ce succès doit beaucoup à son flair technique. En effet, Red Bull avait bien préparé ce rendez-vous de Monza, réclamant un faible appui aérodynamique, en présentant un aileron spécifique très découpé. Cependant, le directeur technique Pierre Waché et ses subordonnés ont estimé après les premiers essais qu'il était nécessaire d'adopter un aileron un peu plus chargé, afin de ne pas rendre l'ensemble inconduisible. Une solution rejetée par Verstappen qui suggérait plutôt de rajouter de l'appui à l'avant. Laurent Mekies a tranché en faveur de son pilote, et le résultat est au-delà de toute espérance. « C'était une belle journée ! sourit Verstappen. Le premier tour a été un peu chaotique mais après cela, la voiture volait. C'était très plaisant. J'ai pu gérer le rythme tout au long du premier relais. Je me suis arrêté au bon moment et j'ai même pu attaquer un peu en pneus durs à la fin. L'équipe a été remarquable ! » Helmut Marko souligne que ce succès est le fruit d'un changement de méthode apporté par Laurent Mekies, ingénieur de formation, plus à l'écoute des analyses des pilotes: « Notre préparation est différente. Mekies est un excellent technicien: désormais, on ne prend plus les résultats de la simulation au pied de la lettre. On les confronte à l'expérience de Max et à celle de nos ingénieurs de course. Le but est d'avoir une voiture plus prévisible et plus facile à piloter. C'est le fruit de ce travail. »


Pour une fois, les McLaren n'ont pas dominé la concurrence à Monza. Il est vrai que leurs principaux atouts, un excellent appui aérodynamique et une faible dégradation des pneus, pesaient peu sur ce tracé ultra-rapide, peu exigent avec les gommes. La MCL39 a cependant souffert d'un peu de grainage, et ne pouvait rien faire en ligne droite face à la Red Bull de Verstappen, très peu appuyée. « J'ai eu une belle bataille avec Max au départ, et puis plus rien, commente Norris. Nous n'étions pas assez rapides pour lui résister. C'est un des rares week-ends où nous étions un peu lents. » Toutefois, McLaren fait surtout parler d'elle par la consigne délivrée à Oscar Piastri de rendre la seconde place à Lando Norris après le changement de pneus manqué de celui-ci. Andrea Stella présente cette décision comme une contrepartie de ce qui s'était produit l'an passé au GP de Hongrie. Piastri se dirigeait alors vers sa première victoire en F1, mais Norris lui était passé devant après un arrêt trop long. McLaren avait alors demandé à l'Anglais, pourtant en lutte pour le titre avec Verstappen, de céder les lauriers à son équipier. Norris s'était exécuté de mauvaise grâce. Sauf que cette fois, les deux compagnons d'écurie sont en lutte pour cette même couronne, et que Piastri a ainsi cédé généreusement trois points à son équipier et adversaire... Andrea Stella défend néanmoins sa décision: « Nous avions programmé les arrêts afin de maintenir l'ordre en place. Mais cela ne s'est pas passé comme prévu. Nous avons donc estimé que la bonne chose à faire était de revenir à la position initiale et de laisser ensuite nos pilotes s'expliquer. Je tiens à remercier Oscar, car il n'a pas compliqué les choses. »


Interrogé sur ce tour de passe-passe, Norris est un peu embarrassé: « Je suis resté arrêté longtemps. Cela arrive de faire des erreurs. Évidemment, si c'était moi qui avais loupé mon emplacement, je n'aurais pas espéré récupérer la position. Mais l'erreur n'était pas de mon fait. L'équipe a fait pour le mieux et je n'ai pas douté qu'Oscar obéirait. » Pour une fois, Piastri est plus disert que son équipier et fait part d'une certaine expectative: « Lando s'est qualifié devant moi, m'a précédé durant toute la course, et a perdu cette place sans que ce soit de sa faute. J'ai dit ce que j'avais à dire à la radio. C'est quelque chose dont nous reparlerons. Mais je n'allais pas m'opposer à l'équipe, sa cohésion est plus importante que tout. » Et lorsque certains journalistes lui demandent ce qu'il penserait s'il perdait le championnat à cause de ces trois points abandonnés à Norris, l'Australien répond qu'il « ne regretterait rien ». On n'est pas obligé de le croire. Quelques jours plus tard, on apprend que Andrea Stella a convoqué ses deux pilotes à Woking pour faire le point sur la situation. Cette consigne est en diversement appréciée par les commentateurs. Si certains saluent l'esprit d'équité de McLaren, d'autres au contraire pensent que celle-ci manipule de fait le championnat. Comme l'a déclaré Piastri lui-même, l'arrêt manqué de Norris était un fait de course, certes regrettable pour son équipier, mais qui ne nécessitait pas forcément réparation. C'est ce que pense Max Verstappen qui saisit cette opportunité pour encore tacler McLaren: « Pour moi un pilote doit tirer le meilleur de toute situation qui se présente à lui. Comme le dit Oscar, les arrêts trop lents font partie du jeu. Mais bon, ils font ce qu'ils veulent chez McLaren, ce ne sont pas mes oignons... »


La Scuderia Ferrari n'a pas brillé dans son temple de Monza. Les quatrième et sixième places de Charles Leclerc et Lewis Hamilton confortent au moins sa seconde place au classement des constructeurs. Mais la course aurait pu être meilleure, d'autant que Leclerc a bataillé au début avec Oscar Piastri. « Nous aurions dû dire à Charles de ne pas trop rester derrière la McLaren, car il a ainsi fait surchauffer les pneus, et nous en avons payé le prix pendant tout le premier relais », explique Frédéric Vasseur. « J'ai eu une belle bagarre avec Oscar au départ, ajoute Leclerc, mais ensuite j'étais en quête de grip sur les gommes arrière, car ils étaient en surchauffe. J'ai manqué perdre le train arrière à plusieurs reprises. » Lewis Hamilton a lui le sourire. Il affirme avoir réalisé une course « solide », remontant de la 10e à la 6e place, et remercie encore les tifosi pour leur soutien. Le septuple champion du monde admet toutefois envisager une saison sans podium, ce qui serait une première dans sa carrière. « Tous mes espoirs sont tournés vers 2026 », ajoute-t-il.


Chez Mercedes, Toto Wolff laisse libre cours à une certaine mauvaise humeur. La discrète cinquième place de George Russell n'est pas de nature à le satisfaire. « Nous sommes passés à côté du week-end, grogne l'Autrichien. Voilà plusieurs courses que nos réglages ne nous permettent pas de viser le podium à la régulière. Il faut redresser la barre. Nous jouons la deuxième place du championnat des constructeurs contre Ferrari et Red Bull, et il va falloir travailler dur ! » En outre, pour la première fois, Wolff critique son protégé Andrea Kimi Antonelli, dont la prestation brouillonne (départ manqué, puis manœuvre indélicate contre Alexander Albon) coûte quelques points à Mercedes: « Kimi n'aurait pas dû serrer Albon ainsi. Alex était plus rapide, ce n'était pas nécessaire. Kimi commet trop d'erreurs, il doit maintenant accomplir un bon week-end. » Un petit coup de pression ?


Enfin, Williams peut une nouvelle fois se féliciter de la superbe prestation d'Alexander Albon. Après sa belle sixième place à Zandvoort, le Thaïlandais finit cette fois septième après s'être élancé de la seconde partie de la grille. Il devance dorénavant Antonelli au classement des pilotes et permet à son équipe de conserver sa cinquième place au championnat des constructeurs, avec 24 points d'avance sur Aston Martin. Évidemment, la très belle saison d'Albon contraste avec le long calvaire de Carlos Sainz qui a inscrit six fois moins de points que son équipier (70 vs. 16)... Certes, l'Espagnol n'est pas verni et a été percuté ce dimanche par Ollie Bearman. Mais Sainz a aussi été agacé par une consigne de son stand. En début de course, bien que muni de pneus médiums, il était plus lent qu'Albon, équipé de gommes dures. Williams lui a ordonné de laisser passer ce dernier. Sainz croyait alors pouvoir bénéficier de l'aspiration de son équipier, mais celui-ci s'est envolé... Se sentant floué, l'ancien pilote Ferrari a grogné dans sa radio. Mais bien entendu, une fois descendu de la voiture, il déclare comprendre cette consigne après que son ingénieur Gaëtan Jego lui a démontré sa pertinence. Bref, chez McLaren comme chez Williams, on règle les comptes les portes fermées...


Sources :

- Nextgen-auto.com

- F1i.autojournal.fr

Tony