Sergio PEREZ
 S.PEREZ
Red Bull Honda RBPT
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda RBPT
Charles LECLERC
 C.LECLERC
Ferrari

1103o Gran Premio

IV Saudi Arabian Grand Prix
Noche
Yeda
sábado, 9 de marzo de 2024
50 vueltas x 6.174 km - 308.450 km
(Offset: 250 m)
info
Affiche
F1
Coupe

¿Lo sabían?

Piloto
Constructore
Motor

Affaire Ben Sulayem

 

Présentation de l'épreuve

Le 5 mars, les autorités saoudiennes présentent le circuit qui accueillera le Grand Prix national dans les prochaines années, le Qiddiya Speed Park. Ce dernier fera partie d'un parc d'attraction pharaonique construit ex nihilo en plein désert, un projet démesuré s'intégrant au plan Saudi Vision 2023 initié par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Tous les détails ne sont pas connus, mais ce circuit dessiné par Hermann Tilke et le président du GPDA Alexander Wurz comprendra 21 virages, des dénivelés spectaculaires (108 mètres sur un tour !) et surtout un premier virage démentiel, baptisé « la Lame », une épingle placée sur une plate-forme de 70 mètres de haut ! La première édition de cette épreuve est prévue entre 2027 et 2030, et en attendant le circuit de la Corniche de Djeddah continuera d'accueillir le GP d'Arabie saoudite. Toutefois le prince Khaled ben Sultan, président de la fédération nationale, prévient qu'il aimerait voir Djeddah et Qiddiya cohabiter au calendrier. Certes, Liberty Media ne souhaite plus organiser deux courses dans un seul pays, mais nul doute que les Saoudiens sauront trouver quelques arguments persuasifs...

 

À Djeddah comme à Sakhir, le clan Red Bull est secoué par les remous de l'affaire Christian Horner. Alors que la plaignante conteste les résultats de l'enquête interne blanchissant le team manager, Jos Verstappen a ouvertement appelé au départ de ce dernier qu'il accuse d'avoir voulu prendre le contrôle intégral de l'équipe en 2023. De son côté, Helmut Marko ferait à son tour l'objet d'une investigation pour avoir divulgué à la presse des éléments confidentiels. Fureur de Max Verstappen: sortant de sa réserve, le triple champion du monde annonce qu'il pourrait quitter l'équipe si son mentor était évincé. Horner répond qu'il n'entend retenir personne... Ces dissensions font le bonheur de la concurrence. Faraud, Toto Wolff dit être prêt à accueillir Verstappen chez Mercedes, y compris avec le Dr. Marko, son « meilleur ennemi » !... De leur côté, Adrian Newey et son bras droit Pierre Waché prépareraient leurs bagages, direction Ferrari...

 

Mais si Red Bull Racing est en proie à la guerre civile, la nouvelle RB20 est bien le rouleau compresseur tant redouté. Max Verstappen a écrasé le premier Grand Prix à Bahreïn huit jours plus tôt, et tout porte à croire qu'il fera de même en terre saoudienne. Le Hollandais arrive revanchard. Djeddah est en effet l'un des trois seuls Grands Prix à lui avoir échappé en 2023, à cause d'un bris de transmission qui l'avait contraint à s'élancer au milieu du peloton. Son équipier Sergio Pérez s'était imposé à sa place. Cette année, l'ogre Verstappen, insatiable, espère réaliser un exploit de moins en moins impensable: remporter les 24 courses du calendrier !

 

Chez Visa Cash App RB, la fin du Grand Prix de Bahreïn a été marquée par la mauvaise humeur de Yuki Tsunoda. Sommé de s'effacer devant son équipier Daniel Ricciardo, doté de pneus plus frais, le jeune Japonais s'est exécuté de très mauvaise grâce, puis a commis une manœuvre d'intimidation à l'encontre de l'Australien dans le tour de décélération. Une fois sorti de la voiture, Ricciardo a dénoncé devant les micros l' « immaturité » de son coéquipier. Le nouveau team manager Laurent Mekies est immédiatement intervenu pour éviter que la situation ne dégénère. Les deux pilotes ont été convoqués pour un briefing privé, et a priori la situation est apaisée. Tsunoda délivre même un franc mea culpa et admet être encore trop impulsif: « Je sais que je dois améliorer le contrôle de mes émotions, Si j'agis comme à Bahreïn, cela me causera toujours des problèmes. Je dois améliorer tout ça drastiquement. » Le Nippon n'en est jamais qu'à sa quatrième saison de Formule 1...

 

Après une première sortie calamiteuse à Bahreïn, Alpine F1 Team procède à un énième renouvellement des cadres. Le directeur technique Matt Harman et le responsable de l'aérodynamisme Dirk de Beer « ont choisi de quitter l'équipe pour relever de nouveaux défis » (sic). Ils sont remplacés par trois nouveaux directeurs techniques, chacun en charge d'un département en particulier: Joe Burnell à l'ingénierie, David Wheater à l'aérodynamisme et Ciaron Pilbeam à la performance. Tous seront placés sous la supervision directe de Bruno Famin et de son délégué à Enstone, John Woods. Cette organisation tricéphale est nettement inspirée de celle mise en place l'an passé chez McLaren. Le département moteur de Viry-Châtillon est quant à lui placé sous la direction officielle d'Éric Meignan, lequel rend compte à l'autre adjoint de Famin, Audrey Vastroux. Ce nouvel organigramme sera-t-il moins déficient que les précédents ?...

 

Bob Bell, consultant pour Alpine-Renault depuis 2018, s'en va lui aussi pour rejoindre Aston Martin où il prend les fonctions de directeur technique exécutif. L'expérimenté ingénieur nord-irlandais, âgé de 65 ans, supervisera l'ensemble du travail de la nouvelle usine de Silverstone, sous la responsabilité du team manager Mike Krack. Bell revient ainsi à la Formule 1 puisque Alpine le cantonnait depuis plusieurs années dans son entité Alpine Labs, chargée d'exploiter les nouvelles technologies liées à la course automobile. Certains expliquent son recrutement par le souci de retenir Fernando Alonso, avec lequel Bell a travaillé avec succès dans les années 2004-2006, l'âge d'or du Renault F1 Team.

 

Alors que depuis des mois des rumeurs prédisaient l'arrêt du projet Audi F1, le constructeur allemand annonce au contraire qu'il rachètera la totalité de l'écurie Sauber avant le « grand saut » de 2026. Initialement, la firme aux anneaux avait prévu d'acquérir 75 % du team, laissant 25 % à l'actuel propriétaire Finn Rausing. Avec cette prise de contrôle totale, Audi répond aux souhaits pressants d'Andreas Seidl qui réclame des investissements massifs afin d'accélérer le recrutement du personnel adéquat et d'améliorer les infrastructures d'Hivill. Une nouvelle gestion se met aussi en place. Seidl est nommé P-DG de la future écurie Audi (aujourd'hui Stake F1 Team) tandis qu'Oliver Hoffmann devient président du conseil d'administration des sociétés Sauber, tout en gardant la haute main sur l'usine de Neubourg-sur-le-Danube où s'élabore le futur groupe propulseur allemand. Voilà qui devrait assourdir définitivement les bruits fâcheux entourant la pérennité de l'union Audi - Sauber. « L'entrée en F1 n'est pas seulement l'apogée de l'histoire très réussie d'Audi dans le sport automobile, c'est un défi sportif et un engagement financier », argue Manfred Döss, président d'Audi AG, pour justifier ces longs mois de flottement.

 

L'Arabie saoudite est un territoire conquis pour le clan Sainz. Carlos Senior (61 ans) vient en effet d'y remporter deux mois plus tôt son quatrième Rallye Dakar avec une Audi RS Q e-tron officielle. Or son fils, Carlos II, en recherche d'un nouveau volant pour 2025, lorgnerait justement sur la future équipe d'usine de la marque d'Ingolstadt. Mais à Djeddah, c'est avec Mercedes que les trois Carlos Sainz (le père, le fils et le cousin Oñoro) sont en pourparlers. Éjecté par Ferrari au profit de Lewis Hamilton, le pilote madrilène pourrait tout simplement supplanter ce dernier chez les Gris. Carlos Oñoro s'entretient ainsi avec Toto Wolff à l'hospitalité Mercedes. Selon la presse, les deux hommes auraient défini un cadre contractuel « prêt à être ratifier ». Mais Mercedes n'a évidemment pas que Sainz en vue. Et la guerre intestine qui sévit chez Red Bull pousse Wolff à ouvrir un dossier Max Verstappen...

 

Carlos Sainz manque la journée promotionnelle du mercredi suite à de violents maux de ventre. Le lendemain, l'Espagnol prend la piste au volant de la Ferrari SF-24, mais ne se sent pas mieux. Il subit vendredi matin de nouveaux examens et les médecins lui diagnostiquent une appendicite nécessitant une opération chirurgicale immédiate. Sainz déclare ainsi forfait. Frédéric Vasseur fait alors appel au membre le plus prometteur de l'Académie Ferrari, Oliver Bearman, opportunément présent à Djeddah pour disputer les épreuves de F2, contrairement aux réservistes officiels Robert Shwartzman et Antonio Giovinazzi. Âgé de seulement 18 ans, « Ollie » Bearman sera le plus jeune pilote à conduire une Ferrari en Grand Prix depuis Ricardo Rodríguez soixante ans plus tôt. Le gamin apprend sa bonne fortune vendredi après-midi, alors qu'il s'apprête à disputer la course sprint de F2 avec Prema Racing. Eberlué, mais pas démonté, il sait que le défi est énorme. Certes, son bagage est impeccable. Double vainqueur des championnats allemand et italien de Formule 4 en 2021, troisième du championnat international de F3 en 2022, il s'est distingué l'année passée en F2 en remportant quatre victoires avec Prema. Mais son expérience en F1 se limite à deux séances d'essais avec Haas. Et voilà qu'il doit piloter l'une des meilleures monoplaces du plateau, sur un circuit ultra-piégeur...

 

Essais et qualifications

Jeudi après-midi, Verstappen réalise le meilleur chrono (1'29''659''') des premiers essais libres devant Alonso et Pérez. Le soir, Alonso se montre le plus rapide (1'28''828''') devant Russell et Verstappen. La troisième séance du vendredi après-midi est dominée par Verstappen (1'28''412'''). Zhou provoque un drapeau rouge après une sortie assez violente au virage n°8.

 

Verstappen réalise une nouvelle pole position (1'27''472''') avec trois dixièmes d'avance sur son poursuivant immédiat. Sur l'autre Red Bull, Pérez (3e) est frustré de ne pas atteindre la première ligne. La seconde place revient à Leclerc (1'27''791''') qui souligne la vélocité de la Ferrari, bien que celle-ci soit ici plus appuyée que ses rivales. Le néophyte Bearman (11e) réalise une solide prestation et manque la Q3 pour un souffle. Alonso (4e) est satisfait de son Aston Martin, décidément très rapide sur un tour lancé. Stroll (10e) déplore cependant un léger manque d'équilibre. Les McLaren (Piastri 5e, Norris 6e) occupent la troisième ligne, à six dixièmes cependant de Verstappen. Les Mercedes déçoivent: la physionomie du tracé contraint d'abaisser la garde au sol de la W15, ce qui génère du « rebond » dont se plaignent Russell (7e) et surtout Hamilton (8e)...

 

Tsunoda se met en valeur en hissant sa RB en neuvième position alors que son équipier Ricciardo (14e) cale en Q2 à cause selon lui d'un déficit d'adhérence. Chez Williams, Albon (12e) se place en milieu de peloton pendant que Sargeant (19e), toujours brouillon, a perdu la dernière séance libre après une touchette. Les deux Haas-Ferrari sont éliminées en Q2. Magnussen réalise le 13e temps et Hülkenberg (15e) est stoppé par une panne d'alimentation. Du côté de Stake, Bottas (16e) estime qu'il aurait pu franchir la Q1 s'il n'avait pas été gêné. Zhou (20e) ne roule pas car sa voiture a été trop endommagée lors du crash de l'après-midi. Enfin, les Alpine-Renault (Ocon 17e, Gasly 18e) sont toujours bien trop lentes pour s'extirper de la Q1.

 

Le Grand Prix

La nuit est douce (25°C) sur la Corniche de Djeddah, mais l'attrition des gommes s'annonce modérée en raison du bitume peu abrasif. Tous les pilotes s'élancent avec les pneus médiums (C2), sauf Bearman et Bottas, munis de pneus tendres (C3). Le composé dur (C1) sera utilisé lors du second relais. Passé vendredi sur le billard, Carlos Sainz Jr. est de retour ce samedi soir dans le paddock pour assister au Grand Prix depuis le stand Ferrari. Le Madrilène a le pas hésitant (on le serait à moins après une anesthésie générale...), mais il a tenu à encourager son team et annonce qu'il sera de retour au volant de la Ferrari deux semaines plus tard en Australie.

 

Départ: Verstappen conserve la première place. Pérez tente de déborder Leclerc par l'extérieur et les deux hommes quittent le premier enchaînement côte à côte, le Monégasque frôlant le mur externe. Suivent Alonso, Piastri et Norris qui a bougé avant l'extinction des feux.

 

1er tour: Leclerc résiste à Pérez et garde l'avantage au virage n°4. En fin de tour, Verstappen mène devant Leclerc, Pérez, Alonso, Piastri, Norris, Russell, Hamilton, Stroll et Tsunoda. Victime d'un souci de boîte de vitesses depuis le tour de formation, Gasly est rappelé par le stand Alpine pour abandonner.

 

2e: L'usage du DRS est autorisé. Piastri déborde Alonso au premier tournant. Le jeune Bearman menace Tsunoda pour la 10e place.

 

3e: Verstappen jouit d'une seconde et demie d'avance sur Leclerc, menacé par Pérez.

 

4e: Pérez prend l'aspiration de Leclerc et le double aisément par l'intérieur au premier freinage.

 

5e: Verstappen mène devant Pérez (2.5s.), Leclerc (3.5s.), Piastri (5.6s.), Alonso (6.6s.), Norris (8.3s.), Russell (9.5s.), Hamilton (10.8s.), Stroll (13.6s.), Tsunoda (14.5s.), Bearman (15s.) et Magnussen (15.8s.).

 

6e: Stroll touche le mur avec sa roue avant-gauche au virage n°22. Sa suspension se brise et le Montréalais file droit dans le mur de Tecpro. Il quitte assez vite son Aston Martin.

 

7e: La voiture de sécurité intervient pour évacuer la voiture de Stroll. Verstappen entre aux stands à l'issue de cette boucle.

 

8e: Verstappen s'empare des pneus durs (2.4s). Pérez le suit au box Red Bull pour la même opération et repart dangereusement, juste sous le nez d'Alonso. Leclerc chausse aussi les gommes dures lors d'un long arrêt (5.3s.). Alonso reste pour sa part immobilisé 8 secondes. Piastri, Russell, Tsunoda, Bearman, Magnussen, Albon, Ricciardo, Bottas et Sargeant basculent aussi sur les gommes dures. Norris ne s'est pas arrêté et recueille le commandement.

 

9e: Norris devance Verstappen, Hamilton, Pérez, Leclerc, Piastri, Alonso, Hülkenberg, Russell, Zhou, Tsunoda, Bearman, Magnussen, Albon, Ocon, Bottas, Sargeant et Ricciardo. Seuls Norris, Hamilton, Hülkenberg et Zhou n'ont pas stoppé. La voiture de sécurité s'efface à l'issue de ce tour.

 

10e: Le drapeau vert est agité. Norris résiste à Verstappen. Leclerc repousse une attaque de Piastri. Bearman double Tsunoda. Magnussen se rabat devant Albon au virage n°4. Ils se touchent et traversent l'échappatoire avant de revenir en piste.

 

11e: Le DRS est activé. Norris garde une seconde d'avance sur Verstappen. Pérez menace Hamilton pour la troisième place.

 

12e: Verstappen est revenu à quelques dixièmes de Norris et prépare son offensive.

 

13e: Verstappen ouvre son aileron mobile dans la ligne droite de départ et déborde très aisément Norris. Pérez réalise avec succès la même manœuvre sur Hamilton.

 

14e: Verstappen a repoussé Norris à deux secondes. La direction de course décide de ne pas poursuivre le jeune Anglais pour sa légère anticipation du départ. Russell prend la huitième place à Hülkenberg tandis que Bearman se défait de Zhou.

 

15e: Leclerc déborde Hamilton par l'extérieur au premier virage et grimpe en quatrième position. Le septuple champion du monde n'a guère résisté car ses pneus médiums sont déjà usés. Pérez écope d'une pénalité de 5 secondes pour son redémarrage intempestif après son pit-stop.

 

16e: Verstappen précède Norris (4s.), Pérez (4.5s.), Leclerc (7.2s.), Hamilton (9.2s.), Piastri (9.5s.), Alonso (12.5s.), Russell (13.7s.), Hülkenberg (16.7s.) et Bearman (17.4s.). Magnussen reçoit 10 secondes de sanction pour sa manœuvre dangereuse devant Albon.

 

17e: Piastri tente de déborder Hamilton par l'extérieur au premier tournant, mais il se frotte à la Mercedes. L'Australien traverse l'échappatoire, repart devant Hamilton et lui rétrocède la position.

 

18e: Pérez dépasse Norris sur la ligne de chronométrage. Bearman et Hülkenberg se battent pour la neuvième place, mais l'avantage reste pour le moment au pilote allemand.

 

20e: Verstappen devance Pérez (6.2s.), Norris (9.2s.), Leclerc (10.6s.), Hamilton (13.6s.), Piastri (14.2s.), Alonso (17.5s.), Russell (18.8s.), Hülkenberg (24.5s.), Bearman (25s.), Zhou (29.2s.) et Magnussen (30.4s.).

 

21e: Bearman déborde Hülkenberg au virage n°1. Magnussen écope d'une seconde pénalité de 10 secondes pour avoir tiré un avantage d'un passage hors piste.

 

22e: Piastri met une forte pression sur Hamilton qui lui coupe l'élan au bout de chaque zone DRS.

 

24e: Verstappen est le plus rapide (1'32''683''') et compte six secondes et demie de marge sur son équipier. Magnussen (12e) retient un peloton comprenant Tsunoda, Ocon, Albon et Sargeant. Il permet ainsi à Hülkenberg (10e) de creuser l'écart avant son pit-stop.

 

26e: Verstappen compte sept secondes d'avance sur Pérez. Leclerc est dans les roues de Norris.

 

27e: Leclerc déborde Norris au premier tournant. McLaren allonge le premier relais du jeune Anglais dans l'espoir d'une seconde Safety Car.

 

28e: Verstappen est premier devant Pérez (7.4s.), Leclerc (15.1s.), Norris (18s.), Hamilton (22.5s.), Piastri (23s.), Alonso (27.2s.), Russell (28.7s.), Bearman (35s.), Hülkenberg (42s.), Zhou (47.4s.) et Magnussen (54.7s.).

 

29e: Tsunoda passe Magnussen sur la ligne de chronométrage. Mais le Danois reste à sa hauteur et reprend l'avantage au virage n°2 en poussant son adversaire vers l'extérieur. Cela profite à Ocon qui surprend Tsunoda par l'extérieur au tournant suivant.

 

31e: Huit secondes séparent les Red Bull. Pérez compte neuf secondes d'avance sur Leclerc et annule donc de fait sa pénalité.

 

32e: Verstappen tourne en 1'32''309'''. Suivent Pérez (7.8s.), Leclerc (17.1s.), Norris (21.4s.), Hamilton (25.4s.), Piastri (26s.), Alonso (30.1s.), Russell (31.5s.), Bearman (37.2s.) et Hülkenberg (48s.).

 

34e: Hülkenberg arrive chez Haas, chausse les pneus durs (3s.) et parvient à repartir devant le groupe retenu par Magnussen, qui a donc accompli sa mission de bouchon.

 

35e: Verstappen devance Pérez de huit secondes. Piastri assaille de nouveau Hamilton par l'extérieur du premier tournant, mais il freine trop tard et tire tout droit. Comme précédemment, il laisse repasser son aîné.

 

37e: Pérez s'empare du meilleur chrono (1'32''273'''). Hamilton est chez Mercedes et s'empare de gommes tendres. Il se relance en neuvième position derrière Bearman.

 

38e: Norris fait escale aux stands pour chausser des pneus durs (4.1s.) et se réinsère entre Bearman et Hamilton, lequel vient de s'emparer du chrono le plus rapide (1'31''746'''). Second changement de pneus pour Bottas.

 

39e: Hamilton menace Norris qui lui coupe l'aspiration en louvoyant dans les zones DRS, ce qui est remarqué par les commissaires.

 

40e: Verstappen mène devant Pérez (8.8s.), Leclerc (20.8s.), Piastri (32.5s.), Alonso (36.5s.), Russell (38s.), Bearman (43.4s.), Norris (48.4s.), Hamilton (49.7s.), Zhou (1m. 10s.), Hülkenberg (1m. 15s.) et Magnussen (1m. 20s.).

 

41e: Norris est averti par un drapeau noir et blanc car il a zigzagué devant Hamilton.

 

42e: Zhou stoppe chez Stake pour mettre des pneus tendres, mais l'opération s'éternise à cause d'un souci d'écrou à l'avant-droit. Le Chinois sombre en dernière position et Hülkenberg recueille la 10e place.

 

44e: Excellent 7e, Bearman maintient un bon rythme et tient en respect Norris et Hamilton. Au cœur du peloton, Albon a doublé Ocon.

 

45e: Verstappen rencontre du trafic, mais il conserve sept secondes d'avance sur Pérez. Leclerc roule à douze secondes du Mexicain.

 

48e: À deux tours du but, Verstappen précède Pérez (6.3s.), Leclerc (17.6s.), Piastri (29s.), Alonso (33s.), Russell (34.3s.), Bearman (41s.), Norris (43.4s.), Hamilton (44.2s.), Hülkenberg (1m. 14s.), Magnussen (1m. 19s.) et Albon (1m. 25s.).

 

49e: Ricciardo exécute un tête-à-queue qui ne change rien à sa course très anonyme, en 16e position.

 

50e: Max Verstappen remporte le GP d'Arabie saoudite devant Pérez. Leclerc finit troisième et signe le meilleur tour de la soirée (1'31''632'''). Piastri décroche la quatrième place. Alonso (5e) a retenu Russell (6e) pendant près de 40 tours. Bearman obtient une superbe septième place pour son premier Grand Prix. Norris se classe huitième. Hamilton est un décevant neuvième. Hülkenberg (10e) ouvre le compteur de Haas. Suivent Magnussen, Albon, Ocon, Tsunoda, Sargeant, Ricciardo, Bottas et Zhou. Magnussen recule au 12e rang à cause de sa pénalité. Tsunoda est sanctionné de 5 secondes car il a démarré de façon dangereuse son tour de reconnaissance. Il perd ainsi une place.

 

Après la course

Si Red Bull Racing paraît au bord de l'implosion à cause de l'affaire Horner, en piste les RB20 ont une fois encore écœuré la concurrence. La cause paraît entendue : Max Verstappen va encore écraser la saison, le coude à la portière, et peut-être battre les records ahurissants établis en 2023. « Ce fut un week-end formidable, constate-t-il. Je me sentais très bien avec la voiture. Le dernier relais a été plus long que prévu à cause de la voiture de sécurité. Je ne voulais pas rester si longtemps avec les pneus durs, et je glissais à la fin en doublant les retardataires, mais tout s'est bien passé. Cela dit, c'est un tracé très exigent, on encaisse beaucoup de g dans les courbes rapides. C'est très physique. » De nouveau second, Sergio Pérez se déniche lui aussi quelques regrets: « C'est dommage que je n'aie pas réussi à doubler Leclerc immédiatement. C'était piégeux en début de course, les pneus avaient du mal à chauffer et je glissais pas mal. Mais c'est une bonne journée, nous nous sommes montrés rapides sur un circuit très différent de celui de Bahreïn. On doit continuer dans cette dynamique. »

 

La troisième marche du podium est de nouveau occupée par une Ferrari, cette fois-ci celle de Charles Leclerc. Ce dernier a connu une course sans histoire, confirmant que Ferrari est la seconde force de ce début 2024, mais toujours loin, trop loin de Red Bull. « Le feeling était bon, mais la course était ennuyeuse car Red Bull était trop rapide et avait trop d'avance. Cependant on a marqué le maximum de points et c'était notre objectif », commente le natif du Rocher qui a plus à dire sur la belle prestation de son équipier d'un soir, Ollie Bearman: « Il était déjà dans le rythme lors des derniers essais libres, il a manqué la Q3 de peu hier et termine septième pour sa première course. C'est incroyable, surtout dans une voiture qu'il ne connaissait pas. »

 

Bearman sort de sa Ferrari épuisé, mais content d'avoir grappillé six points, sans commettre la moindre erreur, un véritable exploit pour un pur débutant. Sir Lewis Hamilton ne s'y trompe pas en offrant l'accolade à son jeune compatriote. « Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas à mon meilleur », lâche celui-ci en avalant force gorgées d'eau. « C'était une course fantastique. J'ai peiné dans le peloton, notamment derrière Magnussen qui a utilisé son expérience pour me retenir. Pour dépasser, il y a plus à faire en F1 qu'en F2 ! Je n'avais jamais suivi des F1 auparavant. Frôler les murs, se maintenir dans la zone DRS ou au contraire en chasser son poursuivant, c'était difficile pour moi. Mais une fois que j'ai dépassé Magnussen, j'ai pu montrer mon rythme, j'ai poussé jusqu'au bout. C'était très difficile à la fin, avec Norris et Hamilton en pneus tendres derrière moi. Je n'ai eu aucun répit. » Le jeune intérimaire, élu « pilote du jour » par 45 % des téléspectateurs, va désormais retourner à l'anonymat relatif de la F2... même si beaucoup pensent qu'il a ce dimanche soir gagné à court terme un volant chez Haas, l'équipe B de Ferrari.

 

À Bahreïn, la McLaren MCL38 avait péché par lourdeur dans les virages lents. Les courbes rapides de Djeddah devaient davantage lui sourire. Ce fut le cas, mais les Papayes semblent bien loin des Ferrari, comme en témoignent les 13 secondes que concède à l'arrivée Oscar Piastri à Charles Leclerc. Certes, le jeune Australien est resté longtemps bloqué derrière Lewis Hamilton, mais il estime qu'il ne pouvait pas faire mieux. Lando Norris a, pour sa part, tablé sur une seconde neutralisation qui n'est jamais venue, et peut s'estimer heureux que les commissaires aient passé l'éponge sur son départ volé... Du côté de Mercedes, on n'est guère plus réjoui. La Mercedes W15 s'est montrée très nerveuse sur la Corniche, produisant même du « marsouinage », mal qui affectait ses deux devancières. « Il est clair que nous n'avons pas encore trouvé la bonne fenêtre avec cette voiture », admet sobrement George Russell. Enfin, la cinquième force du plateau est incontestablement Aston Martin, dont la nouvelle AMR24 paraît cependant bien plus véloce sur un tour qu'en course. Parti 4e, Fernando Alonso a fini 5e, et s'il déclare garder toute sa confiance à son équipe, il espérait bien mieux de son nouveau bolide. Voilà qui l'incite à porter ses regards vers Mercedes, voire Red Bull...

 

Sources :

- Auto Hebdo du 13 mars 2024

Tony