Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda
Valtteri BOTTAS
 V.BOTTAS
Mercedes

1043o Gran Premio

II Grosser Preis von Steiermark
Ligeramente nublado
Spielberg
domingo, 27 de junio de 2021
71 vueltas x 4.318 km - 306.452 km
(Offset: 126 m)
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Coups d'épingles entre Mercedes et Red Bull

La série d'agaceries qui oppose Mercedes à Red Bull se poursuit sous l'œil mi-amusé mi-consterné des commentateurs. Le 24 juin 2021, la FIA publie ainsi une directive instaurant un temps minimal pour les changements de pneus afin d'éviter que des pilotes repartent avec des roues mal fixées, incident qui se produit de plus en plus fréquemment. Ce nouveau règlement entrera en vigueur à compter du GP de Hongrie. Dorénavant, les mécaniciens seront sommés de vérifier la fixation des quatre écrous avant de relancer le bolide. Afin de s'assurer qu'ils ne brûlent pas les étapes, ils seront surveillés par des capteurs électroniques. Si un membre de l'équipe boucle une action (retrait de la roue, fixation etc.) en moins de 0,15 seconde, celle-ci sera invalidée et le mécano devra recommencer avec plus de circonspection ! En outre, un délai de deux dixièmes sera instauré entre le déclenchement du signal indiquant que les quatre roues sont fixées et le redémarrage... Les spécialistes calculent que les pit-stops seront ainsi rallongés de plusieurs dixièmes.

 

Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que ces nouvelles mesures visent avant tout Red Bull, l'écurie la plus performante dans cet exercice, qui parvient parfois à exécuter des arrêts de moins de deux secondes. Et personne ne sera surpris d'apprendre que la fédération a agi sur la demande de... Mercedes. En effet, il y a quelques semaines, l'écurie anglo-allemande avait innocemment demandé à la FIA si elle pouvait adopter le type de pistolets utilisés par Red Bull, des merveilles de technologie capables de prévenir les préposés aux crics que les quatre roues sont bien fixées. La fédération s'est empressée de bannir lesdits pistolets puis d'édicter les nouvelles normes décrites plus haut... « Quand vous ne vous pouvez pas gagner, vous n'avez plus qu'à essayer de ralentir vos concurrents », ironise Christian Horner. « La F1, c'est l'innovation et la compétition. Des pit-stops de moins de deux secondes sont des choses remarquables que l'on devrait encourager. Je me demande où tout cela va s'arrêter. Bientôt on va nous indiquer quel chemin emprunter pour nous rendre au garage, sur quelle chaise s'asseoir etc... » Avec les mesures destinées à lutter contre la Covid, sait-on jamais...

 

Dans cette bataille aussi psychologique que technologique, Mercedes fait feu de tout bois et, dans le même temps, jette la suspicion autour du moteur Honda. Au Castellet, Lewis Hamilton n'a pas cessé de s'extasier sur la vitesse de pointe de la Red Bull de Max Verstappen. Et le septuple champion du monde de souligner, sans l'air d'y toucher, que le Batave bénéficiait ce week-end là d'un nouveau moteur... De là à sous-entendre que Red Bull et Honda contourneraient le gel du développement des unités de puissance, il n'y a qu'un pas que Toto Wolff comme Lewis Hamilton se gardent bien de franchir. Il suffit d'instiller le doute dans la presse et d'attendre les réactions courroucées de Christian Horner et de Max Verstappen. Le patron de Red Bull explique ainsi la RB16B est très rapide en ligne droite grâce à une configuration aérodynamique légère, produisant moins de traînée que sa rivale allemande. Quant à Verstappen, il propose de tirer lui-même des photographies de son aileron arrière pour expliquer à Hamilton en quoi ses insinuations ont infondées ! Toto Wolff rigole sous cape: « Je suis vraiment surpris que les gars de Red Bull continuent de protester si fort sur cette histoire de moteur. C'est un peu bizarre... ». Ces finasseries ne peuvent faire oublier que Red Bull aborde avec le statut de favori ces deux épreuves à domicile. Max Verstappen entend bien y engranger 50 points afin d'accroître son avantage sur Lewis Hamilton au championnat du monde, et laver l'affront de 2020 qui avait vu Mercedes gagner les deux Grands Prix autrichiens.

 

Présentation de l'épreuve: l'Autriche fois deux

L'épidémie de la Covid-19 perturbe toujours le calendrier du championnat du monde de F1. Le Grand Prix du Canada, prévu pour le 13 juin, est annulé le 28 avril et remplacé par un Grand Prix de Turquie. Cette même épreuve est torpillée le 14 mai par le gouvernement d'Ankara qui décide d'imposer une quarantaine de 14 jours à tout passager en provenance du Royaume-Uni, pays où sont basées sept des dix écuries du paddock... Finalement, la FIA avance le GP de France d'une semaine (du 27 au 20 juin) et, comme l'année précédente, organise deux courses sur le Red Bull Ring, les GP de Styrie (27 juin) et d'Autriche (4 juillet). Par ailleurs, le GP de Singapour, initialement prévu pour le 3 octobre, passe, lui aussi, à la trappe en raison des difficultés logistiques créées par le contrôle de la pandémie, et cède la place à un GP... de Turquie, ce pays ayant depuis abandonné les restrictions drastiques évoquées ci-dessus.

 

Ce Grand Prix de Styrie se déroule devant des tribunes clairsemées puisque seuls 15 000 spectateurs sont conviés en raison des « risques sanitaires ». Néanmoins, une semaine plus tard, le GP d'Autriche se déroulera à guichets fermés car les autorités auront alors levé les dernières restrictions. Voilà qui permettra à des dizaines de milliers de Hollandais de venir comme chaque année encourager Max Verstappen. Toutefois, l'organisation de deux courses en huit jours sur le même circuit, si elle pouvait en 2020 se justifier par la nécessité, paraît aujourd'hui quelque peu saugrenue. C'est le seul artifice que la fédération a trouvé pour conserver un calendrier de 23 dates et ainsi assurer un maximum de revenus. « Cela n'a pas de sens d'organiser deux courses de suite sur le même circuit, avec les mêmes voitures », s'agace Fernando Alonso. « Il faut espérer que la météo s'en mêle, sinon, nous risquons la répétition. » Et dire qu'en 2020 il fut un temps question d'organiser trois Grands Prix de suite sur le Red Bull Ring !...

 

La compagnie autrichienne de traitement des eaux BWT AG est le sponsor titre de ces Grands Prix à Spielberg. Celle-ci est désormais bien connue des amateurs de sport automobile pour les livrées roses qu'elle impose à ses partenaires, comme par exemple jadis Force India - Racing Point, devenue depuis Aston Martin. Ce changement d'identité a poussé ce team à adopter le classique vert britannique, BWT ne subsistant que par quelques touches de rose ici ou là. Voilà qui chagrine Andreas Weissenbacher, le président de BWT, qui aimerait convaincre Lawrence Stroll de revenir au rose qu'il juge plus attrayant pour le téléspectateur. « D'un point de vue historique, le British Racing Green est compréhensible, explique-t-il. Mais sur le plan marketing, c'est une erreur. Actuellement, les Aston Martin ne se démarquent pas à la télé. Il faut que le public les reconnaisse plus facilement. » Verra-t-on en 2022 des Aston Martin roses ? D'aucuns le redoutent, mais les goûts et les couleurs...

 

Plus sérieusement, Aston Martin F1 Team poursuit sa campagne de recrutements afin de renforcer son staff technique. Après Luca Furbatto, débauché chez Alfa Romeo, l'équipe de Silverstone engage Dan Fallows, le chef du département aérodynamique de Red Bull depuis 2013. Fallows prendra la suite d'Andrew Green à la direction technique. Ce dernier continuera néanmoins à diriger le staff avec le titre de « directeur des nouvelles technologies » et chapeautera un trio composé de Dan Fallows (directeur technique), Luca Furbatto (directeur de l'ingénierie) et Tom McCullough (directeur de la performance).

 

Red Bull poursuit le développement de sa RB16B avec notamment un nouveau diffuseur en dents de scie, dont une première version avait été éprouvée à Monaco. Ces arêtes empêchent la séparation du flux d'air en générant de petits tourbillons, d'où un flux turbulent qui produit de l'appui et un peu de traînée, une solution déjà utilisée par Mercedes et Ferrari. De son côté, Mercedes n'apporte pas de modifications, mais expérimente des réglages originaux, conçus avec Lewis Hamilton lors de séances de simulateur. L'équipe anglo-allemande corrige la répartition du roulis entre l'avant et l'arrière de la W12, dans l'espoir de rendre celle-ci un peu plus stable. Alpine commence à adapter la monoplace d'Alonso afin de faciliter son retour en F1. Depuis Bakou, l'Espagnol bénéficie par exemple d'une direction assistée spécifique. En Autriche, on s'aperçoit que les deux pilotes Alpine n'utilisent pas les mêmes amortisseurs: celui d'Ocon comporte deux rondelles, celui d'Alonso trois, ce qui laisse à penser que ce dernier préfère des réglages plus « durs ». A noter aussi que les deux Alpine sont dotées d'un capot asymétrique, avec une évacuation plus forte à gauche qu'à droite.

 

Essais et qualifications

La météo annonçait un week-end pluvieux, mais le soleil et la douceur (25°C) sont au rendez-vous dès vendredi. Verstappen réalise les meilleurs chronos des deux séances libres du vendredi. Ses dauphins successifs sont les étonnants Gasly et Ricciardo. Les Mercedes paraissent de nouveau en retrait. Bottas se singularise l'après-midi en exécutant un tête-à-queue en pleine voie des stands après un redémarrage intempestif. Une erreur dangereuse qui coûte au Finlandais trois places de pénalité sur la grille et deux points sur son « permis ». Samedi à la mi-journée, Hamilton repointe le bout de son nez en réalisant le meilleur temps devant Verstappen. A noter que Robert Kubica roule avec l'Alfa Romeo de Kimi Räikkönen vendredi matin.

 

Samedi après-midi, Verstappen reprend le dessus et réalise sans trembler sa deuxième pole position de rang (1'03''841'''), la troisième de la saison pour Red Bull-Honda. Son collègue Pérez (4ème) peine pour sa part à bien exploiter ses pneumatiques. Les Mercedes rendent deux dixièmes au poleman. Bottas fait mieux que Hamilton, mais il s'élancera seulement cinquième du fait de sa pénalité. C'est donc Hamilton (2ème) qui accompagnera Verstappen en première ligne. Norris réalise enfin la qualification dont il rêvait depuis le début de la saison et décroche une superbe troisième place. Ricciardo (13ème) est de nouveau hors du coup et admet ne pas comprendre pourquoi. Les AlphaTauri-Honda sont ici très en verve. Gasly décroche une belle sixième place, et ce malgré une panne de moteur qui l'a privé de roulage vendredi après-midi. Tsunoda atteint la Q3 mais il écope d'une pénalité de trois places pour avoir ignoré les drapeaux bleus devant Bottas. Le jeune Nippon, qualifié huitième, s'élancera onzième. Les Ferrari (Leclerc 7ème, Sainz 12ème) sont peu à l'aise sur ce tracé.

 

Alonso (8ème) conduit son Alpine-Renault jusqu'à la dernière manche des qualifications, mais Ocon (17ème) passe très rapidement à la trappe. Le Français ne parvient pas à faire chauffer ses gommes. Fortunes diverses aussi chez Aston Martin: Stroll (9ème) est très heureux de revoir la Q3 tandis que Vettel (14ème) n'est pas content du rythme de son engin. Russell fait merveille sur ce tracé et frôle la Q3 avec sa Williams-Mercedes. Grâce à la pénalité de Tsunoda, il s'élancera 10ème. Latifi (16ème) rate pour sa part la Q2 pour un petit dixième. Rapides aux essais, les Alfa Romeo-Ferrari ne voient pas le jour en qualifications, et Giovinazzi (15ème) domine un Räikkönen (18ème) transparent. Enfin, chez Haas-Ferrari, Schumacher (19ème) précède Mazepin (20ème) de seulement quelques centièmes. Le jeune Russe se plaint néanmoins de sa monoplace qu'il estime plus lourde que celle de son coéquipier...

 

Le Grand Prix

Il se déroule sous un ciel voilé de quelques nuages. Le risque de pluie, jugé élevé en début de week-end, est presque réduit à néant. Si tout le monde table sur un seul pit-stop, les stratégies sont malgré tout assez diverses. La plupart des coureurs s'élancent en pneus médiums (C3). Pérez, Norris, Stroll, Alonso et Tsunoda partent en pneus tendres (C4). Räikkönen et Leclerc prévoient d'effectuer un long premier relais avec les gommes dures (C2).

 

Départ: Verstappen garde l'ascendant sur Hamilton. Norris sort large au premier freinage pour rester devant un Pérez pressant.

 

1er tour: Après s'être une première fois tamponnés au premier virage, Leclerc et Gasly entrent en contact dans la montée vers Remus: l'aileron avant du Monégasque découpe le pneu arrière-gauche du Français. Ce dernier ralentit aux abords de l'épingle. Il heurte successivement Giovinazzi puis Latifi qui tentaient de le déborder par l'extérieur. L'Italien exécute un tête-à-queue tandis que le Canadien subit à son tour une crevaison. En fin de tour, Verstappen mène devant Hamilton, Norris, Pérez, Bottas, Stroll, Alonso, Russell, Ricciardo et Tsunoda. Leclerc rejoint les stands pour changer de calandre et de pneus.

 

2e: Verstappen prend une seconde d'avance sur Hamilton. Sainz se défend vigoureusement face à Vettel pour conserver la onzième place. Latifi parvient aux stands avec une crevaison à l'arrière-droit et repart avec près d'un tour de retard. En revanche, Gasly atteint son garage sur trois roues et doit mettre pied à terre.

 

3e: Verstappen creuse l'écart sur Hamilton pendant que Norris doit contenir Pérez et Bottas.

 

5e: L'usage du DRS est autorisé. Deux secondes séparent Verstappen et Hamilton. Pérez est aux trousses de Norris. Ricciardo pourchasse Russell pour la huitième place.

 

6e: Verstappen devance Hamilton (2.7s.), Norris (7.3s.), Pérez (8s.), Bottas (9.4s.), Stroll (12.9s.), Alonso (14.8s.), Russell (16.3s.), Ricciardo (16.8s.), Tsunoda (17.9s.), Sainz (18.7s.) et Vettel (19.6s.).

 

7e: Ricciardo subit une perte de puissance passagère et doit laisser passer Tsunoda, Sainz, Vettel et Räikkönen.

 

9e: L'intervalle entre Verstappen et Hamilton atteint trois secondes. Le septuple champion du monde ne peut tout simplement pas suivre son jeune rival. Pérez peut utiliser son DRS contre Norris.

 

10e: Pérez prend l'aspiration de Norris dans la montée vers Remus et le déborde par l'intérieur. Le jeune Anglais change de trajectoire à la réaccélération. Il se faufile à droite, puis à gauche pour surprendre le Mexicain dans la descente vers Schlossgold, sans succès.

 

11e: Bottas dépasse à son tour Norris au freinage de l'épingle. Cette fois, le pilote McLaren ne peut pas répliquer.

 

12e: Verstappen précède Hamilton (3s.), Pérez (13.7s.), Bottas (16s.), Norris (17.5s.), Stroll (21.8s.), Alonso (24s.), Russell (25.4s.), Tsunoda (26.3s.), Sainz (27.4s.), Vettel (28.5s.) et Räikkönen (29.5s.).

 

14e: Verstappen continue d'accroître son avance sur Hamilton au rythme d'un dixième par tour.

 

16e: Septième, Alonso conduit un peloton contenant Russell, Tsunoda, Sainz, Vettel et Räikkönen. Ricciardo se débat avec un moteur poussif et ne parvient pas à raccrocher ce wagon. Leclerc remonte et se défait des deux Haas.

 

17e: Verstappen est premier devant Hamilton (3.7s.), Pérez (16.5s.), Bottas (19.7s.), Norris (25s.), Stroll (32.8s.), Alonso (34.8s.), Russell (35.1s.), Tsunoda (36.4s.), Sainz (37.1s.), Vettel (38s.) et Räikkönen (38.7s.).

 

19e: Hamilton concède maintenant plus de quatre secondes à Verstappen. Pérez compte pour sa part trois secondes de marge sur Bottas.

 

20e: Schumacher et Mazepin se battent pour la 17ème place. Le Russe garde derrière lui le jeune Allemand, et ce sans manœuvre litigieuse !

 

21e: Verstappen améliore le record du tour (1'09''585''') et compte quatre secondes et demie d'avance sur Hamilton.

 

22e: Leclerc dépasse Giovinazzi. Mazepin effectue très tôt son unique changement de pneus. Cela lui vaudra de glisser en fin de course derrière Schumacher et Latifi.

 

24e: Verstappen précède Hamilton (4.7s.), Pérez (19.2s.), Bottas (21.6s.), Norris (31.4s.), Stroll (43.4s.), Alonso (45s.), Russell (45.4s.), Tsunoda (46.4s.), Sainz (47s.), Vettel (47.7s.) et Räikkönen (49.2s.). Leclerc déborde Ocon par l'extérieur à Schlossgold. Changement de gommes pour Giovinazzi.

 

25e: Hamilton rencontre des vibrations et corrige un spectaculaire sous-virage en quittant le virage n°4.

 

26e: Russell stoppe chez Williams pour changer de pneus. Hélas, son arrêt s'éternise car ses mécaniciens doivent pallier à une chute de pression pneumatique. Le jeune Anglais tombe au 17ème rang et perd une nouvelle occasion d'inscrire des points.

 

27e: Pérez fait escale chez Red Bull pour chausser les pneus durs, une opération qui s'éternise cinq secondes en raison d'une roue arrière-gauche récalcitrante. Voilà qui donne à Bottas l'occasion de réaliser un « undercut ». Tsunoda et Latifi changent aussi de gommes.

 

28e: Verstappen compte six secondes d'avance sur Hamilton. Bottas s'empare des pneus blancs (2.6s.) et reprend la piste une seconde devant Pérez. Alonso et Vettel remplacent aussi leurs enveloppes. Russell effectue un deuxième pit-stop, toujours pour relever sa pression d'air.

 

29e: Hamilton passe chez Mercedes pour prendre les pneus durs (2.2s.) et reste à la seconde place. Stroll change aussi de gommes et se réinsère entre les Alpine d'Ocon et Alonso.

 

30e: Verstappen s'arrête chez Red Bull et s'empare des pneus durs en deux secondes. Le Néerlandais conserve le leadership.

 

31e: Verstappen est le plus rapide en piste (1'09''041'''). Norris chausse les pneus durs (2.3s.) puis repart en septième position derrière Räikkönen, dont il se défait très vite.

 

33e: Verstappen est leader devant Hamilton (4.5s.), Bottas (22s.), Pérez (24.3s.), Sainz (37s.), Norris (43s.), Räikkönen (44s.), Ricciardo (44.5s.), Leclerc (45s.), Ocon (48s.), Stroll (53s.) et Alonso (53.7s.).

 

35e: Hamilton attaque fort pour combler son retard sur Verstappen, mais ne lui reprend que quelques centièmes. Arrêt de Schumacher.

 

36e: Räikkönen et Ocon passent aux stands pour prendre des pneus médiums. Tous deux redémarrent derrière Giovinazzi.

 

37e: Hamilton évolue à quatre secondes de Verstappen. Leclerc apparaît chez Ferrari pour mettre les pneus jaunes et se réinsère entre Räikkönen et Ocon. Russell rentre à son garage et renonce suite à ses problèmes persistants de pression pneumatique.

 

39e: Verstappen devance Hamilton (4.3s.), Bottas (24.6s.), Pérez (27.2s.), Sainz (44.7s.), Norris (53s.), Ricciardo (1m.), Stroll (1m. 04s.), Alonso (1m. 06s.), Tsunoda (1m. 07s.), Vettel (1m. 09s.) et Giovinazzi (-1t.).

 

41e: Leclerc déborde Räikkönen par l'extérieur dans la descente vers Schlossgold puis se rabat vivement, frôlant ainsi l'aileron avant de son adversaire.

 

42e: Sainz et Ricciardo concluent leurs longs premiers relais en chaussant des pneus durs. Mais si l'Espagnol fait une excellente opération en repartant septième, l'Australien s'écroule au quinzième rang.

 

44e: L'intervalle est stable entre Verstappen et Hamilton. Les deux leaders doivent doubler de nombreux attardés. Sainz prend l'ascendant sur Stroll dans la descente vers le virage n°4.

 

45e: Leclerc entame une seconde cavalcade. Il s'empare de la onzième place aux dépens de Giovinazzi, puis prend Vettel en chasse.

 

46e: Verstappen précède Hamilton (5.8s.), Bottas (27s.), Pérez (29s.), Norris (1m. 01s.), Sainz (-1t.), Stroll (-1t.), Alonso (-1t.), Tsunoda (-1t.), Vettel (-1t.), Leclerc (-1t.) et Giovinazzi (-1t.).

 

48e: Verstappen a repoussé Hamilton à plus de six secondes à la faveur du dépassement des retardataires. Pérez revient à une seconde et demie de Bottas.

 

50e: Leclerc dépasse Vettel par l'extérieur à Schlossgold et revient ainsi dans la zone des points.

 

52e: Verstappen devance Hamilton (7.5s.), Bottas (31s.), Pérez (32.5s.), Norris (1m. 06s.), Sainz (-1t.), Stroll (-1t.), Alonso (-1t.), Tsunoda (-1t.), Leclerc (-1t.), Vettel (-1t.) et Giovinazzi (-1t.).

 

53e: Verstappen se plaint d'une pédale de frein trop longue, un souci dû au passage sur les vibreurs qui ne le gênera pas outre mesure.

 

55e: Pérez passe chez Red Bull et chausse les pneus médiums afin de conquérir le point du meilleur tour. Le Mexicain reste quatrième. Leclerc esquisse une attaque sur Tsunoda à Schlossgold. En sortie de virage, le pilote Ferrari pique à droite et surprend ainsi le Japonais.

 

56e: Leclerc fait l'extérieur à Alonso dans la courbe n°4. La Ferrari frôle l'Alpine mais s'impose à la réaccélération.

 

57e: Verstappen possède plus de huit secondes de marge sur Hamilton. Pérez s'empare du meilleur chrono (1'07''894''').

 

59e: Pérez roule deux secondes au tour plus vite que Bottas et pourrait le menacer en fin de Grand Prix. Leclerc fond sur Stroll.

 

60e: Leclerc s'impose face à Stroll au freinage de Remus. Le voici septième. Räikkönen et Ricciardo ont doublé Giovinazzi.

 

61e: De gros nuages noirs surplombent le Red Bull Ring. Verstappen est en tête devant Hamilton (10.5s.), Bottas (38s.), Pérez (51s.), Norris (-1t.), Sainz (-1t.), Leclerc (-1t.), Stroll (-1t.), Alonso (-1t.), Tsunoda (-1t.), Vettel (-1t.) et Räikkönen (-1t.).

 

63e: Grâce à ses pneus neufs, Pérez ne rend plus que dix secondes à Bottas et convoite toujours la troisième place.

 

65e: Douze secondes séparent Verstappen et Hamilton. Sainz se dédouble devant le septuple champion du monde qui adopte un rythme prudent.

 

66e: Il bruine sur les hauteurs du circuit mais sela ne perturbera pas les pilotes. Vettel, Räikkönen et Ricciardo bataillent pour la onzième place.

 

68e: Verstappen repousse Hamilton à dix-sept secondes. Bottas compte encore cinq secondes d'avance sur Pérez. Räikkönen s'empare de la onzième place aux dépens de Vettel.

 

70e: Hamilton effectue un arrêt-éclair pour s'emparer des pneus tendres. Le Britannique part en quête du record du tour. Pérez n'est plus qu'à trois secondes de Bottas.

 

71ème et dernier tour: Pérez se déchaîne pour rattraper Bottas, mais il va échouer dans les échappements de Scandinave.

 

Max Verstappen remporte le GP de Styrie. Il coupe la ligne au ralenti avant d'esquisser un « burn », une célébration qui lui vaudra une réprimande officielle... Hamilton, deuxième, s'empare dans cette ultime boucle du point du meilleur tour en course (1'07''058'''). Bottas finit troisième avec une demi-seconde d'avance sur Pérez. Norris se classe cinquième, mais à un tour du vainqueur. Les Ferrari de Sainz (6e) et de Leclerc (7e) inscrivent 14 points. Stroll obtient une huitième place satisfaisante pour Aston Martin. Alonso et Tsunoda prennent les derniers points. Suivent Räikkönen, Vettel, Ricciardo, Ocon, Giovinazzi, Schumacher, Latifi et Mazepin.

 

Après la course: Verstappen s'envole, Mercedes se résigne

Les quelques milliers de spectateurs autrichiens applaudissent la victoire de l'écurie nationale Red Bull, également saluée par le chancelier Sebastian Kurz qui remet leurs trophées à Max Verstappen et Helmut Marko. Par ce succès net et - presque - sans bavure, Verstappen et RBR assoient leur domination sur cette saison 2021. Le Hollandais compte dorénavant 18 points d'avance sur Lewis Hamilton au championnat des conducteurs, tandis que chez les constructeurs Red Bull-Honda jouit de 40 longueurs d'avance sur Mercedes.

 

Max Verstappen n'a jamais été réellement inquiété au cours de ce week-end, et encore moins durant la course, mais il rejette tout triomphalisme et souhaite que sa machine soit aussi performante sur la plupart des Grands Prix, ce qui ne fut pas toujours le cas cette année. « Nous avons un très bon ensemble, mais je veux le revoir chaque week-end, parce que chaque piste est différente et qu'il n'est pas toujours facile de trouver les bons réglages. Il faut progresser course après course et ne jamais nous déconcentrer. J'oserai dire que ce n'est jamais assez bien, même si je suis très heureux de cette saison jusqu'ici. » Le jeune Max, naguère impulsif et insouciant, a incontestablement gagné en maturité et s'est converti au perfectionnisme. Du reste, Red Bull n'a pas réalisé la course parfaite puisque Sergio Pérez a perdu la troisième place au bénéfice de Valtteri Bottas à cause d'un changement de pneus trop long. Et dire que Mercedes accusait Red Bull d'être trop prompte dans cet exercice....

 

De côté de l'Étoile, l'heure est semble-t-il à la résignation. La campagne de tracasseries envers Red Bull inspirée par Toto Wolff et Lewis Hamilton apparaît pour ce qu'elle est: un écran de fumée destiné à masquer les problèmes intrinsèques de la W12. Or, comme le souligne un Valtteri Bottas subitement loquace, cette monoplace souffre d'un « loup » aérodynamique fondamental, une conséquence probable de la nouvelle découpe des fonds plats imposée cet hiver. Mercedes doit rajouter beaucoup d'appuis à l'arrière pour ne pas trop maltraiter ses pneus, mais cela suscite aussi une forte traînée qui obère la vitesse de pointe. Du coup, la Red Bull-Honda, même privé de son aileron ultra-flexible depuis le GP de France, est désormais plus rapide que la Mercedes. Et le nouveau set-up concocté par Hamilton pour ce GP de Styrie n'a pas donné satisfaction.

 

Du coup, ce dimanche soir, Toto Wolff paraît baisser les bras. Les freins apportés au développement des monoplaces, le plafond budgétaire et la préparation des nouvelles monoplaces de 2022 le poussent à tirer un trait sur cette saison 2021. Il annonce ainsi que la W12 ne fera plus l'objet d'évolutions: « Cette saison, il n'est pas possible d'améliorer beaucoup de choses. Les moteurs sont gelés, sauf raison de fiabilité. Les châssis sont assez proches de ceux de l'an dernier. Tout se joue dans le fonctionnement des gommes. En ce qui nous concerne, nous avons décidé d'arrêter le développement pour 2021 et de nous concentrer sur le bouleversement réglementaire de l'an prochain. » Mais quel crédit accorder à cette déclaration ? On ne peut imaginer des compétiteurs acharnés comme Wolff et Hamilton abandonner leurs couronnes à Red Bull et Verstappen sans combattre, au tiers du championnat. Aussi, dès le mardi 29 juin, James Allison, le directeur technique de Mercedes, contredit son patron en annonçant de futures évolutions aérodynamiques...

 

Dimanche soir, Charles Leclerc est élu « pilote du jour » par les fans de F1, une récompense bien méritée pour le Monégasque qui est remonté jusqu'à la septième place en dépit de son accrochage lors du premier tour avec son ami Pierre Gasly. Au cours de cette cavalcade, Leclerc a réalisé de beaux dépassements, ce qui le rassérène quelque peu après le calvaire subit au Castellet huit jours plus tôt. « En gommant le premier tour, c'est une de mes meilleures performances en Formule 1, dit-il. Je n'ai quasiment jamais regardé mes rétroviseurs, je ne pensais qu'à ce qui se passait devant moi. Je devais prendre des risques après avoir perdu tant de temps. Certains dépassements ont été exécutés à la limite, mais je devais remonter le plus vite possible. » La Ferrari était plus à l'aise en Autriche qu'en France, comme en témoigne la sixième place de Carlos Sainz. Reste à savoir pourquoi. Une question à laquelle ni Sainz ni Leclerc ne peuvent répondre...

 

Ferrari reprend du même coup quatre points à McLaren qui tire un bilan décevant de ce Grand Prix. Certes, Lando Norris inscrit des points pour la huitième fois en huit courses, mais il ne s'attendait pas à concéder un tour au vainqueur. Le jeune espoir anglais est frustré: après ses podiums d'Imola et de Monaco, il s'attendait à rivaliser plus souvent avec les Red Bull et les Mercedes. « L'an dernier, une cinquième place était pour nous une victoire. Cette année, nous visons plus haut », soupire-t-il. Quant à Daniel Ricciardo, il a été frappé par des pertes de puissance, et ce alors qu'il semblait avoir pris en main sa capricieuse monoplace orange. « J'aurais dû finir sixième, mais on va rattraper cela la semaine prochaine », assène l'Australien, décidément éprouvé en cette saison 2021. Au championnat des pilotes, Norris totalise 86 points contre 34 pour Ricciardo. Dur...

Tony