Daniel RICCIARDO
 D.RICCIARDO
Red Bull TAG Heuer
Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Valtteri BOTTAS
 V.BOTTAS
Mercedes

970o Gran Premio

X Singapore Grand Prix
Variable
Singapur
domingo, 17 de septiembre de 2017
58 vueltas x 5.065 km - 293.633 km
(Offset: 137 m)
info
Carrera prevista a 61 vueltas, detenida a las 2 horas.
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McLaren et Toro Rosso échangent leurs moteurs

Après trois saisons calamiteuses, McLaren et Honda annoncent sans surprise le 15 septembre la fin de leur partenariat. McLaren sera pour la première fois motorisée par Renault à compter de la saison 2018, pour une durée de trois ans, c'est-à-dire jusqu'à l'éventuelle refonte de la réglementation des moteurs. Cette nouvelle alliance pourrait déterminer Fernando Alonso à rester à Woking l'an prochain, mais cela n'est pas certain. L'Espagnol étudie l'offre de Williams, tout comme une possible migration vers l'IndyCar. Mais une troisième collaboration avec Renault ne peut que le séduire.

 

Comme prévu, Honda ne quitte pas la Formule 1 et motorisera Toro Rosso en 2018. La petite Scuderia change de fournisseur pour la quatrième fois en quatre ans ! Elle essuiera donc les plâtres d'une énième remise à plat du V6 Honda, mais recevra en échange beaucoup d'argent en provenance du Japon. Ce mariage Toro Rosso - Honda est sans doute le prélude à une autre union beaucoup plus importante, celle de Red Bull avec le géant nippon. En effet Renault souhaiterait désormais concentrer tous ses efforts sur sa propre équipe et ne plus fournir un associé aussi ingrat. On sait que depuis 2015 les responsables et les pilotes Red Bull ne sont pas avares de critiques sur le groupe propulseur français. Depuis 2016 les blocs donnés à Red Bull sont même rebaptisés TAG Heuer. Par conséquent, l'équipe de Milton Keynes pourrait être amenée à s'associer elle aussi avec Honda à partir de 2019. Mais elle a d'autres alternatives, comme par exemple Porsche, qui se dit intéressée par une entrée en F1 à l'horizon 2021, ou Aston Martin avec laquelle elle conçoit déjà une hypercar baptisée Valkyrie.

 

Honda est bien sûr la grande perdante de cette combinaison. Motoriser Toro Rosso après avoir été l'équipementier d'un team aussi prestigieux que McLaren souligne un échec cinglant. Mais Liberty Medias tenait absolument à ce qu'Honda reste en F1, pour le prestige et l'attrait de la discipline, et a donc puissamment contribué en coulisse à cet étrange arrangement.

 

Marché des transferts : Sainz chez Renault

Par ailleurs, contrepartie de la rupture avec Toro Rosso, Renault récupère Carlos Sainz Jr. qui remplacera officiellement Jolyon Palmer à partir de la saison prochaine. Le jeune Espagnol, 23 ans depuis peu, n'est plus en odeur de sainteté auprès de Christian Horner et Helmut Marko depuis quelques semaines et pourra donc relancer sa carrière avec la firme au losange. Cependant, il est seulement « prêté » pour deux ans par Red Bull qui se réserve donc la possibilité de le récupérer. Selon toute vraisemblance, sa place chez Toro Rosso sera prise par le jeune espoir français Pierre Gasly. Ces transferts pourraient se concrétiser dès la prochaine course en Malaisie. Jonathan Palmer négocie avec Renault pour offrir à son rejeton un sursis jusqu'à la fin de l'année, ou tout au moins une sortie honorable.

 

Le recrutement de Sainz par Renault met un terme aux espoirs de Robert Kubica de revenir à la compétition avec l'équipe française. Mais les portes de la Formule 1 ne lui sont pas encore fermées. Ses excellentes prestations en essais à Budapest ont attiré l'attention de Williams. Le Polonais pourrait remplacer Felipe Massa en 2018 et servir ainsi de nouveau chaperon à Lance Stroll. Il peut en tout cas compter sur l'appui de son nouvel agent qui n'est autre que Nico Rosberg. Le champion du monde en titre, qui entame ainsi sa reconversion, entretient en effet de bons rapports avec son ancien patron Paddy Lowe qui a pris cette année les rênes de Williams.

 

Mercedes-AMG confirme le maintien de Valtteri Bottas aux côtés de Lewis Hamilton en 2018. Le Finlandais est désormais chargé d'épauler son équipier en cette fin de saison, même si officiellement il n'a toujours pas le statut de pilote n°2. Quant à Hamilton, son contrat avec Mercedes prend fin dans un an mais il assure que celui-ci sera prorogé d'ici la fin de l'hiver. Enfin, malgré leurs démêlés successifs, Sergio Pérez et Esteban Ocon prolongent d'un an leurs contrats avec Force India, écurie qui changera d'ailleurs de nom comme le subodorait récemment Vijay Mallya. Ils devraient porter les couleurs de « Force Racing » en 2018.

 

Présentation de l'épreuve

Le Grand Prix nocturne de Singapour fête sa dixième édition, qui ne sera pas la dernière puisque le 14 septembre le ministre du Commerce de la Cité-État, S. Iswaran, et Chase Carey annoncent la prolongation de leur accord jusqu'en 2021. L'événement paraît rentable puisque selon les officiels la vente de billets a augmenté de 19% en 2017.

 

La commission technique de la FIA s'est réunie dernièrement pour prononcer le bannissement des ailerons en T à compter de la saison 2018. Sera aussi interdit le « monkey seat », cet élément fixé sous l'aileron arrière pour accroître l'appui. La FIA soupçonne les ingénieurs de vouloir utiliser cette pièce pour impulser l'air sortant des échappements vers l'aileron, en jouant sur certaines cartographies moteur. Un dispositif qui rappellerait les « diffuseurs soufflés » à la mode au début de la décennie. En revanche, les « ailerons de requin », menacés en début d'année, ne seront finalement pas prohibés. Une des raisons de leur maintien est... le manque de place pour afficher les logos des sponsors sur les carrosseries ! Celle-ci fait en effet quelque peu défaut depuis que les équipes sont contraintes de peindre en gros les numéros des voitures, afin de les rendre plus faciles à distinguer.

 

Le pilote indonésien Sean Gelael fait ses débuts vendredi matin dans la voiture de Carlos Sainz. Cette expérience se répétera à Sepang, Austin et Mexico City. Malgré des performances très ternes en Formule 2, ce jeune homme a quelques chances d'être promu en F1 l'année prochaine car son père, Ricardo Gelael, est le patron du consortium possédant la célèbre franchise KFC pour l'immense marché indonésien. Beaucoup regrettent que Toro Rosso offre cette faveur à ce pilote pendant que Pierre Gasly ronge toujours son frein en Super Formula.

 

Sur ce tracé tortueux, le principal souci des ingénieurs est de rajouter de l'appui sur les monoplaces. Force India dévoile une solution originale avec un capot-moteur en aileron de requin contenant pas moins de trente minuscules lamelles. Le T-wing est aussi plus agressif avec des doubles pans sur les trois éléments distincts. Toujours afin d'améliorer l'aérodynamisme, Red Bull copie Ferrari en introduisant des déflecteurs latéraux en forme de coin qui servent à repousser l'air vers le train arrière. Mercedes teste un nouvel aileron de requin, découpé en forme de C dans sa section centrale arrière. Renault étrenne enfin une nouvelle suspension postérieure destinée à améliorer la motricité du train arrière, ainsi que quelques innovations touchant la carrosserie.

 

Essais et qualifications

Les Red Bull de Ricciardo et Verstappen dominent nettement les trois séances d'essais libres et paraissent favorites pour les qualifications du samedi après-midi. Et pourtant, Vettel leur chipe la pole position (1'39''491''') à sa propre surprise. Verstappen partira second, Ricciardo troisième. Räikkönen se classe quatrième avec la seconde Ferrari. Comme il y a deux ans, les Mercedes ne sont pas performantes sur ce tracé à cause de leur empattement (le plus long de la grille). Elles manquent d'appuis et d'adhérence. Hamilton est seulement cinquième devant Bottas qui s'est fourvoyé dans ses réglages. Les Renault (Hülkenberg 7ème, Palmer 11ème) sont en mesure d'inscrire de gros points, tout comme les McLaren (Alonso 8ème, Vandoorne 9ème) dont le châssis compense ici les faiblesses du groupe propulseur Honda.

 

Les Toro Rosso sont affectées par du survirage. Sainz (10ème) atteint tout de même la Q3 contrairement à Kvyat (13ème). Les Force India sont ici très difficiles à régler: elles manquent de stabilité à l'avant et l'arrière. Pérez (12ème) et Ocon (14ème) sont moins bien qualifiés qu'à l'ordinaire. Les Haas-Ferrari (Grosjean 15ème, Magnussen 16ème) ont aussi peu d'adhérence. Les mêmes maux frappent les Williams-Mercedes. Massa (17ème) et Stroll (18ème) heurtent tous deux les murs au début de la Q3 et ne pourront pas améliorer ensuite. Enfin les très instables Sauber de Wehrlein (19ème) et d'Ericsson (20ème) ferment la marche. Le Suédois a eu un accident samedi matin et est pénalisé pour un changement de boîte de vitesses.

 

Le Grand Prix

Les éclairs fendent le ciel de Singapour en cette fraîche soirée du 17 septembre 2017. Quinze minutes avant le coup d'envoi, une grosse averse s'abat sur Marina Bay, provoquant une mini-panique dans les stands. Les mécaniciens se précipitent pour fixer des pneumatiques rainurés à toutes les voitures. Les Ferrari, les Mercedes, les Red Bull et les Toro Rosso, ainsi que Stroll et Grosjean sont munis de pneus intermédiaires. Massa, Magnussen, les Force India, les Renault, les McLaren et les Sauber ont les Pirelli bleus dits « full wet ». Pour la première fois dans l'histoire de la Formule 1, une épreuve nocturne va se dérouler sur piste humide.

 

Départ: Vettel démarre mal, contrairement à Verstappen, et surtout à Räikkönen qui surgit à gauche de ces derniers. Vettel infléchit sa trajectoire dans cette direction, sans se douter que deux voitures s'y trouvent. Au même instant Räikkönen se rabat trop tôt devant Verstappen qui se retrouve pris en sandwich par les Ferrari. Le Hollandais heurte Räikkönen qui perd sa roue arrière-droite, tournoie et percute le flanc gauche de Vettel. L'Allemand reste sur la piste et franchit le premier virage devant Hamilton, Alonso, très bien parti, Verstappen et Ricciardo. Räikkönen ne contrôle plus sa Ferrari en perdition qui glisse jusqu'au virage et percute la Red Bull de Verstappen. Celle-ci éperonne la McLaren d'Alonso qui décolle et retombe violemment sur la piste.

 

1er tour: Vettel aborde le boulevard de la république avec une machine blessée. Il part en aquaplanage en pleine accélération. La Ferrari pique du nez vers la gauche, puis vers la droite et frappe le muret de face, avant de dévaler l'avenue en marche arrière. Vettel garde la maîtrise de son véhicule mais celui-ci, blessé à mort, n'ira pas plus loin. Pendant ce temps-là, Verstappen et Räikkönen s'extraient de leurs épaves tandis qu'Alonso peut repartir. La Safety Car entre en piste pour évacuer les nombreux débris.

 

2e: Les pilotes se regroupent derrière la voiture de sécurité et empruntent la voie des stands pour permettre aux commissaires de balayer les morceaux de carbone. Hamilton mène devant Ricciardo, Hülkenberg, Pérez, Bottas, Palmer, Vandoorne, Ocon, Sainz, Magnussen, Kvyat, Alonso, Stroll, Massa et Grosjean. Ericsson et Wehrlein sont chez Sauber pour changer de pneus.

 

4e: La pluie a cessé. La piste est dégagée et la course sera relancée au tour suivant. Les pilotes sont très prudents car le bitume est glissant.

 

5e: La voiture de sécurité s'efface. Hamilton conserve le commandement et creuse tout de suite un écart important sur Ricciardo. Palmer surprend Bottas et s'empare de la cinquième place.

 

6e: Sainz exécute un « tout droit » sans conséquence au premier virage. Hamilton devance Ricciardo (4.2s.), Hülkenberg (8.3s.), Pérez (10.5s.), Palmer (12.6s.), Bottas (14.3s.), Vandoorne (15.7s.), Ocon (18.1s.), Sainz (19.2s.), Magnussen (21.4s.), Kvyat (22.7s.) et Alonso (26.7s.).

 

7e: Alonso est toujours en piste malgré son vol plané du départ. Mais les capteurs télémétriques ont été détruits dans le choc et son équipe ne connaît pas l'étendue des dégâts subis.

 

8e: L'asphalte commence à sécher mais est encore parsemé de plaques d'humidité. Hamilton compte quatre secondes et demie d'avance sur Ricciardo. Sainz pourchasse Ocon. Alonso est rappelé à son stand pour renoncer. Son ponton gauche est éventré.

 

9e: Bottas revient sur Palmer. Sainz dépasse Ocon.

 

10e: Hamilton précède Ricciardo (5.1s.), Hülkenberg (15.9s.), Pérez (22.8s.), Palmer (25.6s.), Bottas (26.8s.), Vandoorne (31s.), Sainz (32.6s.), Ocon (37.1s.), Magnussen (46.2s.) et Kvyat (46.8s.).

 

11e: Kvyat dépasse Magnussen au premier virage. Malheureusement, il glisse au bout de Raffles Boulevard et percute violemment la barrière de pneus. Le Russe s'extrait de son cockpit tandis que la voiture de sécurité refait son apparition. Ricciardo, Pérez, Ocon et Magnussen entrent aussitôt aux stands pour chausser des pneus intermédiaires.

 

12e: Hülkenberg, Palmer et Vandoorne chaussent les gommes vertes. Vandoorne ressort au niveau de Massa. Les deux hommes ne se comprennent pas et se touchent au virage n°4, sans dommage. Le Belge passe devant le Brésilien.

 

13e: La Toro Rosso de Kvyat est retirée par une grue. Ericsson passe en gommes intermédiaires.

 

14e: La course s'apprête à repartir. Hamilton est devant Ricciardo, Bottas, Sainz, Hülkenberg, Pérez, Palmer, Stroll, Vandoorne, Massa, Grosjean, Ocon, Wehrlein, Magnussen et Ericsson.

 

15e: Les drapeaux verts sont agités. Les coureurs contiennent leur fougue car leurs pneus sont très froids et la piste toujours piégeuse. Curieusement, la direction de course autorise l'usage de l'aileron arrière mobile.

 

16e: Hamilton s'enfuit de nouveau au commandement. Ricciardo passe prudemment ses rapports car sa boîte perd de l'huile. Grosjean prend le meilleur sur Massa qui est toujours chaussé de pneus pluie. Magnussen double Ocon en le poussant vers l'extérieur du virage n°14.

 

17e: Magnussen fait l'extérieur à Massa dans la courbe de Raffles Boulevard. Le Pauliste ne voit pas surgir le Danois et le tasse contre le mur. La Haas passe tout de même, pour quelques centimètres...

 

18e: Hamilton est en tête devant Ricciardo (3s.), Bottas (9.5s.), Sainz (16.2s.), Hülkenberg (17.1s.), Pérez (18.6s.), Palmer (21s.), Stroll (24s.), Vandoorne (25.4s.), Grosjean (30.2s.), Magnussen (32.7s.) et Ocon (34.5s.). Massa passe enfin en pneus verts.

 

20e: La trajectoire est toujours mouillée. Il est encore trop tôt pour mettre des slicks. Hamilton porte son avance sur Ricciardo à quatre secondes. Stroll manque un freinage et emprunte un dégagement. Il perd ainsi une place au profit de Vandoorne.

 

21e: Hamilton est satisfait de l'état de ses pneus et abaisse le record du tour à chaque passage. Wehrlein change de gommes. Il était le dernier à rouler en pneus pluie.

 

22e: Ricciardo parvient à tenir tête à Hamilton: l'intervalle entre les deux leaders n'évolue pas. En revanche Bottas concède régulièrement du terrain à l'Australien.

 

24e: Hamilton hausse le ton et repousse Ricciardo à six secondes. La trajectoire s'assèche de plus en plus. Magnussen est le premier pilote à prendre des pneus slicks. Il est aussitôt imité par Massa

 

25e: Hamilton mène l'épreuve devant Ricciardo (6.8s.), Bottas (20.1s.), Sainz (28.2s.), Hülkenberg (30.8.), Pérez (33.4s.), Palmer (35.4s.), Vandoorne (41.6s.), Stroll (51.3s.), Grosjean (59.4s.), Magnussen (1m.) et Ocon (1m. 13s.).

 

26e: Magnussen et Massa sont aussi rapides que les leaders grâce aux pneus lisses. Stroll les chausse donc à son tour.

 

27e: Sainz, Vandoorne, Grosjean, Ocon et Ericsson mettent des slicks. La plupart choisissent les Pirelli violets, sauf Sainz qui sélectionne les rouges et Ericsson les jaunes. L'opération est longue pour Vandoorne à cause d'un écrou de roue grippé.

 

28e: Ricciardo, Bottas, Hülkenberg et Wehrlein passent aux stands pour s'emparer des pneus ultra-tendres. Hülkenberg parvient à repartir devant Sainz. Hamilton est en tête avec quarante secondes d'avance sur Palmer.

 

29e: Hamilton rejoint les stands et chausse tranquillement les pneus ultra-tendres (2.5s.). Ricciardo dépasse Palmer qui change lui aussi ses gommes en fin de tour.

 

30e: Le bitume est maintenant sec. Hamilton jouit de huit secondes et demie de marge sur Ricciardo. Pérez convoite la cinquième position détenue par Sainz.

 

32e: Hamilton devance Ricciardo (8.5s.), Bottas (25.4s.), Hülkenberg (27.4s.), Sainz (35.2s.), Pérez (35.7s.), Palmer (45.6s.), Vandoorne (47s.), Stroll (52s.), Magnussen (55.3s.), Grosjean (56.3s.) et Ocon (57.3s.).

 

33e: Hamilton réalise le premier chrono de référence avec les slicks: 1'49''453'''. Grosjean puis Ocon prennent l'ascendant sur Magnussen dont les pneus sont déjà abîmés.

 

35e: Bottas améliore le record du tour (1'48''238''').

 

37e: Hamilton tourne en 1'47''249'''. Il devance Ricciardo de neuf secondes, Bottas de vingt-cinq secondes.

 

38e: Ericsson part en tête-à-queue à l'entrée du pont Anderson. Il se retrouve à contre-sens, puis relâche les freins et heurte le mur en marche arrière. La piste est obstruée et la Safety Car revient sur le circuit pour la troisième fois de la soirée.

 

39e: Hamilton se désespère de cette énième interruption au point d'en lâcher son volant de dépit ! Hülkenberg entre aux stands pour colmater une fuite d'huile. Ocon et Magnussen font remplacer leurs pneus. La Sauber d'Ericsson est toujours sur la piste. Les commissaires attendent que le peloton se regroupe afin de pouvoir l'ôter en toute sûreté.

 

40e: La voiture d'Ericsson est retirée et la compétition va reprendre. Hamilton précède Ricciardo, Bottas, Sainz, Pérez, Palmer, Vandoorne, Stroll, Grosjean, Hülkenberg, Ocon, Magnussen et Massa. Arrêt pneus de Wehrlein.

 

41e: La meute est relancée. Personne ne s'attaque car les gommes ont chuté en température. Hamilton et Ricciardo zigzaguent même après le drapeau vert pour les chauffer.

 

42e: Magnussen glisse sur l'humidité au virage n°7 et perd une place au profit de Massa.

 

43e: Hamilton est en tête devant Ricciardo (4.2s.), Bottas (5.8s.), Sainz (6.8s.), Pérez (8s.), Palmer (9.8s.), Vandoorne (11.4s.), Stroll (12.2s.), Grosjean (12.6s.), Hülkenberg (13.6s.), Ocon (14.3s.), Massa (15.2s.), Magnussen (18.5s.) et Wehrlein (-2t.).

 

44e: Hamilton lève le pied volontairement, sur ordre de son équipe. Celle-ci veut en effet que les poursuivants soient proches les uns des autres afin que l'un d'eux ne bénéficie pas d'un « arrêt gratuit » en cas de nouvelle neutralisation.

 

45e: Ricciardo était revenu à une seconde de Hamilton. Celui-ci juge inepte la tactique de ses ingénieurs et reprend sa marche en avant. Il glane cinq dixièmes sur l'Australien.

 

47e: Deux secondes et demie séparent Hamilton et Ricciardo. Bottas roule à quatre secondes de son coéquipier.

 

48e: Hülkenberg rentre à son garage pour renoncer suite à une panne de moteur.

 

50e: Hamilton devance Ricciardo (2.5s.), Bottas (7.3s.), Sainz (12.5s.), Pérez (14.3s.), Palmer (16.2s.), Vandoorne (20.5s.), Stroll (26s.), Grosjean (26.7s.), Ocon (27.9.), Massa (30s.) et Wehrlein (-2t.). Magnussen abandonne suite à une défaillance de son système de récupération d'énergie cinétique.

 

52e: Hamilton accentue son avance sur Ricciardo. Ce dernier lui concède maintenant quatre secondes et doit toujours se méfier de Bottas.

 

54e: La limite des deux heures de course sera bien atteinte. Pérez se rapproche de Sainz et guigne la quatrième place.

 

55e: Hamilton conclut le tour le plus rapide de la course (1'45''008''').

 

56e: Hamilton précède Ricciardo (4.6s.), Bottas (7.9s.), Sainz (18s.), Pérez (20.2s.), Palmer (22.7s.), Vandoorne (27.5s.), Stroll (34.8s.), Grosjean (37s.) et Ocon (38.8s.).

 

57e: Les deux heures de courses sont atteintes durant ce tour, le suivant sera donc le dernier.

 

58ème et dernier tour: Lewis Hamilton empoche la soixantième victoire de sa carrière devant Ricciardo et Bottas. Sainz finit quatrième: c'est son meilleur résultat depuis ses débuts en F1. Pérez se classe cinquième. Palmer décroche une très belle sixième place avec la Renault survivante. Vandoorne termine septième devant Stroll. Les derniers points sont pour les Français Grosjean et Ocon. Seuls Massa et Wehrlein coupent aussi la ligne d'arrivée.

 

Après la course : Hamilton et la grâce divine

Le dénouement de ce week-end est proprement prodigieux pour Lewis Hamilton et Mercedes. Partis pour limiter les dégâts devant le succès annoncé des Ferrari ou des Red Bull, ils triomphent par K.O. de leurs adversaires. « Le résultat d'aujourd'hui ne pourrait pas être plus parfait. Tout était contre moi et tout s'est retourné en ma faveur ! » s'exclame Hamilton. « Dieu m'a béni aujourd'hui. J'avais besoin d'un miracle. Donc remporter cette course, c'est un véritable choc. Mais je ne vais pas cracher dessus. L'équipe a énormément travaillé pour essayer de réduire l'écart qui existait ici avec Ferrari et Red Bull. Cette piste était potentiellement la plus mauvaise pour nous, et nous repartons avec une victoire et énormément de points, c'est un excellent scénario ! »

 

Le carambolage du départ qui a causé l'élimination des deux Ferrari fait bien sûr couler beaucoup d'encre. La majorité des commentateurs rejette la responsabilité sur Sebastian Vettel qui s'est inconsidérément déporté vers Max Verstappen. Mais comme il ne pouvait pas savoir que Kimi Räikkönen se trouvait aussi de ce côté, les commissaires sportifs concluent sagement à l'incident de course et ne prennent aucune sanction. Cependant pour Ferrari ce Grand Prix débouche sur une véritable catastrophe. Singapour était en effet le dernier tracé de la saison où les Rouges étaient certains de devancer les Flèches d'Argent à la régulière. Maurizio Arrivabene est ému mais déterminé à se battre: « Nous sommes désolés pour nos tifosi... Ce n'est pas le résultat que nous espérions obtenir aujourd'hui. C'est difficile à encaisser, mais ce n'est pas fini. Nous promettons de nous battre jusqu'à la dernière course. Nous ne lâcherons rien jusqu'au tout dernier virage. C'est difficile mais rien n'est joué. »

 

Sebastian Vettel fait le dos rond face aux critiques et préfère envisager la suite du championnat: « J'ai pris un départ moyen, raconte-t-il, et je me suis un peu déporté sur la gauche pour essayer de défendre ma position face à Max. Puis j'ai eu un choc parce que la voiture de Kimi m'a percutée. Je ne suis pas certain de ce qu'il s'est passé. J'ai fait un tête-à-queue au virage n°3, mais c'est parce que la voiture était déjà endommagée. Aujourd'hui, nous étions du mauvais côté de la piste sur la grille, ce qui n'aide pas. Mais on ne peut rien y faire maintenant. D'autres courses nous attendent et je suis certain que nous aurons d'autres opportunités. » Kimi Räikkönen évoque pour sa part les faits avec sa concision coutumière: « J'ai pris un très bon départ, puis j'ai été percuté. C'était la fin de notre course (sic...). »

 

La déception prédomine aussi chez Red Bull qui pouvait prétendre aux lauriers. « La pluie a rendu les choses folles aujourd'hui », explique Daniel Ricciardo. « Nous n'avions pas roulé sous la pluie ici auparavant, donc il a vite fallu prendre ses marques, et essayer de s'adapter le plus vite possible. Mon départ a été assez mauvais. Avec le recul, c'était probablement une bonne chose, parce que ça m'a permis d'éviter le chaos devant moi. Dans les premiers tours je sentais que nous étions plutôt bons sous la pluie, mais après j'ai senti que nous étions un peu trop agressifs avec les pneus. Même quand j'ai changé de gommes, nous n'avons pas vraiment pu menacer Lewis. L'équipe m'a aussi demandé de faire attention lors du passage des rapports. J'ai appris que nous avions une fuite sur la boîte de vitesses et que nous perdions de la pression d'huile depuis le début. » Max Verstappen est bien sûr plus amer: « Mon départ était légèrement meilleur que celui de Vettel, et je pense qu'il l'a vu, donc il a essayé de se déplacer à gauche pour m'enfermer. Mais il ne savait pas que Kimi était de l'autre côté. Ce n'était pas très malin et on ne peut pas trouver des excuses pour ça quand on se bat pour un championnat du monde... »

 

Hamilton fait « le break » au championnat en portant son avance sur Vettel à vingt-huit points. Le trophée des constructeurs paraît dorénavant promis à Mercedes-AMG qui, avec 475 points, possède maintenant plus de cent longueurs d'avance sur Ferrari (373 pts).

Tony