Valtteri BOTTAS
 V.BOTTAS
Mercedes
Sebastian VETTEL
 S.VETTEL
Ferrari
Kimi RAIKKONEN
 K.RAIKKONEN
Ferrari

975o Gran Premio

XLVI Grande Premio do Brasil
Soleado
Interlagos
domingo, 12 de noviembre de 2017
71 vueltas x 4.309 km - 305.909 km
(Offset: 30 m)
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F1
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¿Lo sabían?

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La Formule 1 des années 2020: entre hybridation et show à l'américaine ?

En cet automne, la Formule 1 réfléchit sur son avenir, et notamment sur deux grands dossiers: la réglementation technique de 2021 et la réduction des coûts. Liberty Medias et son délégué Ross Brawn sont les acteurs majeurs de ces discussions. Les débats sont vifs concernant le domaine technique, et plus particulièrement la motorisation hybride. Certains constructeurs, et notamment Red Bull par la voix de Christian Horner, ont fait le procès de cette technologie qui nuit au spectacle et surtout est excessivement chère. Donner un « label écologique » à la F1 semble une gageure à l'heure où les grands constructeurs s'engagent les uns après les autres en Formule électrique. En dénonçant l'hybride, Horner n'est bien sûr pas dépourvu d'arrière-pensées puisque son équipe, Red Bull, ne peut pas construire son propre moteur et dépend d'un major international. Mais il a le mérite de poser la question de l'identité de ce sport: « Plusieurs gouvernements et manufacturiers disent que les voitures seront électriques ou autonomes en 2030. Mais selon moi, la F1 est à un tournant. Quel est son objectif ? Nous avons la Formule E, et beaucoup de manufacturiers s'y engagent. Mais en termes d'émotion et de divertissement, le compte n'y est pas avec ces voitures. Je pense que la F1, finalement, c'est un homme et une machine qui sont à leurs limites absolues. Ce sont des courses de chars modernes ! Ou ça devrait y ressembler... Personnellement, je retournerais aux V12. Le bruit serait formidable, et je mettrais aussi des cockpits ouverts pour que les pilotes soient de nouveau des héros. Je comprends que la FIA et le détenteur des droits commerciaux ne puissent pas aller aussi loin. Mais ils préfèrent cette orientation à une guerre technologique - que le spectateur dans les tribunes ne peut comprendre. »

 

Le programme de Liberty Medias se résume en quelques principes: rendre la F1 plus attractive, la concurrence plus rude, faire baisser les coûts et attirer de nouveaux constructeurs, grands (Porsche, Aston Martin) ou petits (Cosworth, Ilmor). Mardi 31 octobre, la FIA et le Formula One Group se réunissent à Paris et dévoilent leurs propositions pour le règlement 2021. Sans surprise, ils ne proposent pas de retour en arrière mais une simplification de groupe propulseur. L'hybridation serait limitée à la récupération de l'énergie cinétique (MGU-K), avec la disparition de celle liée à la chaleur du turbo (MGU-H), ce qui simplifierait l'usage du moteur. Par ailleurs, les pilotes pourraient emmagasiner de l'énergie afin de s'en servir à volonté. Le design de certaines pièces serait réglementé afin de réduire les coûts. C'est peu, mais cela suffit à faire gronder Mercedes et Renault qui estiment que ces nouvelles normes les obligeraient à revoir trop grandement leurs copies. « Je regrette que Liberty Medias veuille séduire d'éventuels arrivants plutôt que de consolider ceux qui sont engagés depuis des années », déplore Toto Wolff. Cyril Abiteboul souligne lui qu'une nouvelle réglementation entraînera automatiquement une autre « course aux armements », et donc l'explosion des coûts.

 

Mais la réaction la plus vive provient de Ferrari: Sergio Marchionne dénonce une « standardisation » technique galopante qui balaierait le travail des ingénieurs, et en particulier celui des motoristes. Autre pierre d'achoppement: les idées de Chase Carey et Ross Brawn pour rendre la discipline plus attrayante pour le public: un calendrier de vingt-cinq dates et des Grands Prix ramassés sur deux jours, avec suppression des essais libres du vendredi. « Je suis prêt à parler de tout, mais si nous voulons transformer la F1 en une connerie, en centre commercial, ça ne m'intéresse pas du tout », tonne Marchionne. « Je ne veux pas participer à de la NASCAR à l'échelle mondiale. Défigurer la F1 pour des raisons commerciales est un discours que Ferrari affectionne très peu. » Et il conclut par l'éternelle menace de retrait de la Scuderia ! En fait, derrière ces beaux discours, Ferrari tient à peser sur les futures renégociations des Accords Concorde, ainsi qu'à faire capoter le projet de « budgets plafonnés » proposé par Carey afin de permettre aux écuries modestes de rivaliser avec les plus grandes et d'attirer d'autres marques en F1. Ferrari, comme Renault ou Mercedes, n'ont aucun intérêt à coudre les cordons de leurs bourses après avoir dépensé autant d'argent pour développer une hybridation ruineuse.

 

Felipe Massa se retire (encore)

Après plusieurs semaines de tergiversation, Felipe Massa annonce le 4 novembre 2017 qu'il prendra sa retraite à la fin du championnat, cette fois-ci pour de bon, tout en précisant qu'il aurait aimé rester une saison supplémentaire. « Il y a précisément un an, j'ai vécu la même situation, puis Williams m'a soudain demandé de revenir. Pour moi, c'était un véritable privilège, c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié. Un an plus tard, je suis prêt à emprunter un chemin différent, satisfait de ce que j'ai fait et de ce que nous avons accompli cette saison », déclare sobrement le Pauliste. Il pourra en tout cas de nouveau faire des adieux émouvants au public brésilien à São Paulo. La retraite de Massa, assez anecdotique en elle-même, signifie surtout que, pour la première fois depuis 1969, aucun pilote brésilien ne sera au départ de la prochaine saison de Formule 1.

 

Paul di Resta et Robert Kubica sont toujours sur les rangs pour lui succéder, mais Pascal Wehrlein et Daniil Kvyat cognent aussi désormais à la porte de Williams, malgré le fait que Martini veuille que soit engagé un pilote de plus de vingt-cinq ans. Si les chances de Kvyat sont quasi nulles, Wehrlein peut se targuer du soutien de Mercedes, le motoriste du team de Grove. Celui-ci est d'ailleurs la seule option du jeune Allemand qui ne sera pas conservé par Sauber. Frédéric Vasseur confirme en effet la promotion attendue de Charles Leclerc, le nouveau champion de Formule 2, par l'équipe helvétique.

 

Présentation de l'épreuve

Quelques jours après sa consécration mexicaine, Lewis Hamilton fait encore la une des machettes, mais cette fois dans la rubrique « scandales ». Son apparaît en effet dans les « Paradise Papers », cette série de révélations concernant les placements offshore de célébrités. Hamilton est accusé d'avoir utilisé une société écran basée sur l'Île de Man pour contourner une taxe de quatre millions d'euros sur son jet privé. Ce montage fiscal n'est cependant pas illégal et chacun est libre de l'apprécier comme il l'entend.

 

Pendant ce temps-là, le paddock est confronté durant cette semaine brésilienne à une vraie délinquance, hélas endémique à São Paulo. Vendredi soir, un minibus de l'équipe Mercedes est victime d'un braquage à main armée. Le lendemain dans la nuit, c'est Ruth Buscombe, la stratège de l'équipe Sauber, et plusieurs de ses collègues, qui sont agressés en quittant le circuit. Ils parviennent heureusement à échapper à leurs assaillants. Quelques employés de Williams et de la FIA sont aussi attaqués. Tout cela donne une image déplorable du Brésil, et surtout de la ville de São Paulo qui souffre de la comparaison avec sa rivale Rio de Janeiro, laquelle a su organiser les Jeux olympiques en 2016 en garantissant la sécurité des athlètes.

 

Les championnats mondiaux étant déjà attribués, la plupart des équipes apportent à compter de cette épreuve des pièces destinées à figurer sur leurs monoplaces de 2018. C'est notamment le cas de Mercedes. La firme allemande s'occupe aussi de ses jeunes poulains et place le Britannique George Russell, 19 ans et récent champion de GP3, dans le baquet d'une Force India pour les essais du vendredi matin. Toutefois, quelques enjeux de prestige demeurent. Ainsi, Bottas (262 points) lorgne sur la seconde place du championnat détenue par Vettel (277 pts).

 

Toro Rosso - Renault : ça fume !

Depuis quelques Grands Prix, les groupes propulseurs Renault font montre d'une inquiétante fragilité, en particulier chez Toro Rosso. Pierre Gasly et Brendon Hartley abordent d'ailleurs ce rendez-vous brésilien en sachant déjà qu'ils seront pénalisés sur la grille, suite à des multiples changements d'éléments. Mais les essais du vendredi sont absolument catastrophiques. Si Hartley ne rencontre qu'un problème d'arbre de pompe à huile, Gasly casse un turbo et un récupérateur de chaleur. La situation est si critique que Toro Rosso se retrouvera à court de pièces de rechange à l'issue du week-end. Franz Tost tempête contre Renault. « Tous ces pépins témoignent d'une grosse erreur dans notre manière de travailler », admet en réponse Cyril Abiteboul. « Mercedes a pu tester longuement son moteur cet hiver. Nous avons en revanche rencontré des problèmes dès la conception de notre moteur. Et depuis, nous courons après ces kilomètres qui nous manquent. » Il reconnaît aussi que le rendement de ces moteurs seront limités au Brésil pour améliorer la fiabilité.

 

Mais le directeur de Renault Sport n'en reste pas là. Il laisse aussi entendre que Toro Rosso exploiterait mal le V6 français, et serait donc partiellement responsable des avaries rencontrées. Tost réplique en accusant Renault de malveillance, pour ne pas dire de sabotage. Toro Rosso (53 points) lutte en effet avec l'écurie officielle Renault (48 pts) pour la sixième place du classement des constructeurs. Renault réfute bien entendu ces allégations. Samedi, Abiteboul a un entretien tendu avec Helmut Marko. Il menacerait Toro Rosso de ne pas lui fournir de moteurs à Abou Dhabi ! Décidément, il est temps que les deux partenaires se séparent...

 

Essais et qualifications

Les Mercedes signent les meilleurs chronos des trois séances libres du vendredi et du samedi, mais les écarts avec les Ferrari et les Red Bull sont faibles.

 

Surprise samedi après-midi: Hamilton sort de la route en Q1 à Ferradura et fracasse sa Mercedes contre les glissières. Le champion du monde partira bon dernier ! Bottas hérite de la pole position en pulvérisant le record du tour (1'08''322'''). Il ne devance cependant Vettel que de trente-huit millièmes, Räikkönen de deux dixièmes. Verstappen (4ème) ne concède lui que six dixièmes au poleman. Ricciardo réalise le cinquième chrono, mais partira seulement quatorzième car il change des éléments sur son moteur Renault. Il y a comme un air de revanche chez Force India: pour la première fois depuis Singapour, Pérez (5ème) prend le dessus sur Ocon (10ème) qui n'a pas dépassé la Q2. Alonso (6ème) met mieux en valeur la McLaren que Vandoorne (12ème) qui peine à faire chauffer ses pneus.

 

Les Renault (Hülkenberg 7ème, Sainz 8ème) sont bien placées pour inscrire des points mais il leur reste à terminer l'épreuve. Massa (9ème) se plaint d'avoir été gêné par Sainz qui pourtant s'en tire sans sanction. Éliminé dès la Q1, Stroll partira seizième sur l'autre Williams car il doit changer de boîte de vitesses. La Haas-Ferrari souffre ici de survirage, problème dont Grosjean (11ème) s'accommode mieux que Magnussen (13ème). Les Sauber n'ont comme d'habitude pas passé la première manche des qualifications. Wehrlein se classe quinzième, Ericsson dix-septième après un changement de boîte. Enfin, affligées de multiples pénalités, les Toro Rosso-Renault (Hartley 18ème, Gasly 19ème) n'envisagent que de rallier l'arrivée.

 

Le Grand Prix

Un franc soleil éclaire Interlagos ce dimanche 12 novembre et le mercure dépasse allègrement les 30°C. La plupart des participants choisit de s'élancer en pneus super-tendres. Gasly, Ricciardo, Ericsson et Hamilton sélectionnent les pneus jaunes. Hamilton s'élance finalement depuis la voie des stands avec un moteur neuf.

 

Départ: Bottas prend un bon envol mais patine lorsqu'il lâche l'embrayage. Vettel est plus prompt à l'accélération: il plonge à l'intérieur au premier virage, frôle Bottas et s'empare du commandement. Suivent Räikkönen, Verstappen et Alonso. Stroll peine à démarrer et se retrouve dernier. A la sortie du S de Senna, Magnussen se rabat devant Vandoorne qui se retrouve pris en sandwich entre la Haas et la Red Bull de Ricciardo. La Danois heurte le Belge qui harponne l'Australien et l'expédie en tête-à-queue vers le côté opposé. Ricciardo redémarre tandis que Magnussen et Vandoorne restent sur leur carreau.

 

1er tour: Ocon tente de faire l'extérieur à Grosjean à l'abord de Ferradura. Mais le Genevois, touché au départ, souffre d'une crevaison à l'arrière. Il part en tête-à-queue, percute la Force India et l'emmène avec lui dans les décors. Si Grosjean repart, Ocon ne fait que quelques mètres avant de s'immobiliser dans la pelouse avec deux crevaisons. C'est son premier abandon en F1. La voiture de sécurité fait alors son apparition pour retirer les débris du premier virage.

 

2e: Les pilotes empruntent la voie des stands pour permettre aux commissaires d'évacuer les voitures accidentées. Vettel devance Bottas, Räikkönen, Verstappen, Alonso, Massa, Pérez, Hülkenberg, Sainz et Gasly qui a profité du chaos du premier tour pour grappiller de nombreuses places. Ricciardo, Grosjean et Wehrlein changent de pneus. L'Allemand de Sauber a mis les jaunes pour aller au bout du Grand Prix.

 

4e: La voiture de sécurité est toujours en piste. Vettel emmène le peloton sans beaucoup se presser.

 

5e: La direction de course annonce que les hostilités vont reprendre au tour suivant.

 

6e: Les drapeaux verts sont agités. La course reprend. Vettel garde l'avantage sur Bottas. Massa dépasse Alonso devant les stands. Hamilton efface Wehrlein et pointe au treizième rang.

 

7e: Hamilton exécute une remontée de météore. Il dépasse Stroll puis Ericsson.

 

8e: Vettel mène devant Bottas (1.6s.), Räikkönen (2.5s.), Verstappen (3.8s.), Massa (5.8s.), Alonso (6.9s.), Pérez (8.5s.), Hülkenberg (9.5s.) et Sainz (11.1s.). Hamilton prend la dixième position à Gasly.

 

9e: Hamilton se défait de Sainz.

 

10e: L'intervalle est très stable entre Vettel et Bottas: une seconde et demie.

 

11e: Hamilton « saute » Hülkenberg à Subida do lago. Ricciardo remonte aisément lui aussi. Il est douzième après avoir doublé Ericsson et Stroll.

 

12e: Hamilton chasse maintenant Pérez qui possède comme lui un moteur Mercedes. Hülkenberg et Sainz doivent réduire leur rythme car la Renault abîme les pneus « super-soft ».

 

13e: Vettel devance Bottas (2.2s.), Räikkönen (4s.), Verstappen (5.3s.), Massa (10.3s.), Alonso (11.3s.), Pérez (13.7s.), Hamilton (13.9s.), Hülkenberg (17.5s.) et Sainz (20.5s.). Ricciardo s'empare de la onzième place aux dépens de Gasly.

 

14e: Hamilton use du DRS pour prendre l'aspiration de Pérez et lui faire l'extérieur au premier freinage. Le Mexicain n'a guère résisté. Ricciardo prend le meilleur sur Sainz.

 

16e: L'intervalle entre Vettel et Bottas descend à une seconde et demie. Verstappen est sur les talons de Räikkönen. Hamilton poursuit maintenant Alonso.

 

18e: Hamilton comble son retard sur Alonso, lequel maintient la pression sur Massa.

 

19e: Ricciardo double Hülkenberg.

 

20e: Une seconde et sept dixièmes entre Vettel et Bottas. Verstappen décramponne Räikkönen. Hamilton déborde Alonso avant le S de Senna.

 

21e: Hamilton attaque en vain Massa au premier freinage. Mais il lui fait ensuite l'intérieur à Subida do Lago et passe sans peine. En à peine vingt tours, l'Anglais est remonté de la vingtième à la cinquième place !

 

22e: Vettel précède Bottas (1.5s.), Räikkönen (5.7s.), Verstappen (8s.), Hamilton (17.4s.), Massa (20.2s.), Alonso (21.1s.), Pérez (22.6s.), Ricciardo (26.5s.), Hülkenberg (30s.) et Sainz (34.3s.). Jugé responsable de l'accrochage avec Ocon, Grosjean reçoit une pénalité de dix secondes.

 

24e: Vettel garde environ une seconde et demie de marge sur Bottas. Hamilton reprend quelques dixièmes à Verstappen.

 

26e: Après quelques tours de battement, Hamilton repasse à l'offensive et revient à seulement sept secondes de Verstappen. Le Hollandais se plaint de ses gommes. Ricciardo poursuit le groupe Massa - Alonso - Pérez.

 

27e: Bottas effectue son changement de pneus. Il se saisit des Pirelli jaunes (2.7s.) et repart en cinquième position. Il espère pouvoir passer devant Vettel à la faveur de l'arrêt de celui-ci. Massa et Hartley transitent aussi par les stands pour chausser les pneus jaunes.

 

28e: Vettel arrive aux stands pour prendre les pneus tendres (2.1s.) et parvient à repartir juste devant Bottas. Räikkönen prend les commandes de l'épreuve. Arrêts également pour Verstappen, Alonso et Stroll.

 

29e: Changement de pneus pour Räikkönen (2.4s.). Hamilton se retrouve premier ! Ricciardo déborde Pérez.

 

30e: Hamilton devance Vettel (4s.), Bottas (5.2s.), Räikkönen (11.5s.) et Ricciardo (15.4s.), Verstappen efface Pérez au virage n°8. Hülkenberg est chez Renault pour prendre les enveloppes tendres. Sainz fera de même au passage suivant.

 

31e: Vettel abaisse le record du tour (1'12''996''') et se détache de Bottas.

 

33e: Ricciardo laisse passer Verstappen au premier virage. Il ne doit pas gêner le Hollandais car Hamilton pourrait repartir devant celui-ci après son futur passage aux stands.

 

35e: Hamilton compte quatre secondes d'avance sur Vettel, lequel repousse Bottas à près de trois secondes. Pérez fait changer ses gommes.

 

37e: Hamilton précède Vettel (3.5s.), Bottas (6.4s.), Räikkönen (10.3s.), Verstappen (15.5s.), Ricciardo (20.3s.), Massa (37.5s.), Alonso (40s.), Pérez (47.3s.), Gasly (51.9s.), Hülkenberg (52.8s.) et Sainz (58s.).

 

39e: Hülkenberg prend la dixième position à Gasly qui ne va plus tarder à remplacer les pneus jaunes avec lesquels il est parti.

 

41e: Vettel revient à deux secondes de Hamilton. Grosjean et Stroll se battent pour la quinzième place. Le Français l'emporte sur le Canadien.

 

42e: Sainz efface Gasly. Hartley est appelé à renoncer à cause d'une surconsommation d'huile. Il était de toute façon bon dernier.

 

43e: Hamilton pénètre dans la pit-lane pour chausser les pneus rouges (2.7s.) et reprend la piste en cinquième position. Vettel retrouve la première position.

 

44e: Ricciardo passe par les stands pour achever sa course en gommes rouges. Il repart derrière Alonso. Également partis en pneus jaunes, Gasly et Ericsson se saisissent des super-tendres.

 

45e: Ricciardo repasse devant Alonso et se lance à la poursuite de Massa. Stroll double Grosjean au premier virage, au prix d'un freinage appuyé.

 

46e: Vettel est en tête devant Bottas (2.5s.), Räikkönen (4.7s.), Verstappen (8.8s.), Hamilton (16.2s.), Massa (38.7s.), Ricciardo (39.1s.), Alonso (41.2s.), Pérez (46s.), Hülkenberg (56s.), Sainz (1m. 02s.) et Wehrlein (1m. 08s.). Grosjean effectue un second arrêt pour terminer l'épreuve en pneus rouges et subir sa pénalité.

 

47e: Ricciardo déborde Massa avant le S de Senna. Le voici sixième. Gasly dépasse Grosjean et Stroll.

 

49e: Hamilton est gêné par Stroll dans la portion sinueuse du tracé et le fait savoir à la direction de course.

 

50e: Vettel possède trois secondes d'avance sur Bottas, cinq secondes sur Räikkönen. L'écart est stable entre Verstappen et Hamilton.

 

51e: Hamilton passe à l'attaque et reprend une seconde par tour à Verstappen.

 

52e: Vettel devance Bottas (2.8s.), Räikkönen (4.4s.), Verstappen (9.4s.), Hamilton (13.3s.), Ricciardo (41.1s.), Massa (44.8s.), Alonso (46.3s.), Pérez (50.3s.), Hülkenberg (1m. 02s.) et Sainz (1m. 10s.).

 

54e: Hamilton n'est plus qu'à trois secondes de Verstappen.

 

56e: L'écart entre Vettel et Bottas dépasse les trois secondes. Hamilton est à deux secondes de Verstappen... et à douze secondes de Vettel, alors qu'il partait des stands !

 

57e: Hamilton fait la jonction avec Verstappen qui n'a pas la vitesse pour résister longtemps à la Mercedes. Alonso est à la poursuite de Massa qui se débat avec des pneus abîmés.

 

58e: Hamilton est maintenant à moins d'une seconde de Verstappen et peut donc actionner l'aileron arrière mobile.

 

59e: Hamilton tente de faire l'extérieur à Verstappen aux abords du S de Senna, sans succès. Mais la puissance de son moteur est telle qu'il laisse sur place la Red Bull dans la ligne droite suivante. Gasly prend la douzième place à Wehrlein qui roule avec les mêmes pneus depuis soixante boucles.

 

60e: Vettel est en tête devant Bottas (2.4s.), Räikkönen (4.5s.), Hamilton (8.6s.), Verstappen (13.1s.), Ricciardo (46s.), Massa (50.3s.), Alonso (51.3s.), Pérez (53.5s.), Hülkenberg (1m. 10s.), Sainz (-1t.) et Gasly (-1t.).

 

62e: Hamilton reprend plusieurs dixièmes à Räikkönen et cible maintenant la troisième place. N'ayant plus rien à perdre, Verstappen effectue un dernier passage aux stands pour finir la course avec des pneus super-tendres. Il reste cinquième.

 

63e: Hamilton conclut son chrono le plus rapide de l'après-midi (1'11''845''').

 

64e: Hamilton est dans la roue de Räikkönen. Verstappen boucle le meilleur tour de la course: 1'11''044'''. Alonso roule dans les échappements de Massa. Le Brésilien tient à réussir sa sortie devant ses fans et ne laisse aucun espace à son ancien équipier.

 

65e: Vettel mène devant Bottas (2.4s.), Räikkönen (4.3s.), Hamilton (5.4s.), Verstappen (34.5s.), Ricciardo (47s.), Massa (56s.), Alonso (56.6s.), Pérez (57.2s.) et Hülkenberg (-1t.).

 

66e: Les quatre premiers sont dorénavant regroupés en à peine cinq secondes.

 

67e: Hamilton bloque ses roues au premier virage, mais gagne encore du terrain sur Räikkönen. Pérez rejoint Massa et Alonso.

 

69e: Les pneus d'Hamilton commencent à se dégrader sérieusement. L'Anglais n'attaquera pas Räikkönen. Stroll subit une crevaison à l'arrière-gauche. Il regagne son stand pour changer ses roues et hérite de la lanterne rouge.

 

70e: Räikkönen garde une demi-seconde de marge sur Hamilton. Massa, Alonso et Pérez sont roues dans roues.

 

71ème et dernier tour: Sebastian Vettel gagne sa cinquième course de la saison devant Bottas et Räikkönen. Hamilton finit quatrième, à cinq secondes du vainqueur, après s'être élancé dernier ! Suivent les deux Red Bull de Verstappen et de Ricciardo. Massa tient bon et garde sa septième devant Alonso qui pare in extremis une attaque de Pérez. Le dernier point revient à Hülkenberg, qui n'avait plus rien marqué depuis le GP de Belgique. Sainz, Gasly, Ericsson, Wehrlein, Grosjean et Stroll voient aussi l'arrivée.

 

Après la course

Felipe Massa boucle son tour d'honneur en brandissant un... drapeau vert, faute d'étendard aux couleurs du Brésil ! Le Pauliste est convié sur le podium après la cérémonie officielle. Accompagné de son fils, Felipinho, il s'adresse à la foule en portugais puis en anglais. Il remercie chaleureusement ses supporteurs de l'avoir soutenu durant ses quinze années de carrière. Il est aussi très satisfait de son après-midi puisqu'il a réussi à tenir tête à Alonso durant plus de quinze tours: « J'ai eu une course parfaite. J'ai réussi à contenir Fernando, même sans pneus à la fin. Je suis très heureux et ému. Je finis la tête haute, c'est le plus important, dans ce lieu incroyable pour moi. » Ces adieux sont paradoxalement moins émouvants que ceux de l'an passé, lorsqu'il avait eu droit à une haie d'honneur après avoir abandonné sa monoplace fumante sous l'averse. Mais les Brésiliens se tourmentent moins de la retraite de Massa, populaire certes mais depuis longtemps « has-been », que de l'absence de tout compatriote sur la grille en 2018.

 

Sebastian Vettel apporte à Ferrari sa première victoire à Interlagos depuis 2008. Surtout, il n'avait plus grimpé sur la première marche du podium puis le GP de Hongrie. Ce succès console quelque peu l'Allemand et son équipe de leur échec au championnat du monde. « Je pense que c'était l'une des courses les plus difficiles de la saison, car nous n'avions aucune marge d'erreur » explique Vettel. « Mon départ n'a pas été parfait, mais suffisamment bon pour prendre l'avantage sur Bottas. Puis Valtteri est resté très proche et nous avions le même rythme, mais j'ai énormément attaqué et j'ai réussi à creuser l'écart. » Par ailleurs, Vettel compte maintenant vingt-deux points d'avance sur Bottas et se trouve quasi assuré de devenir vice-champion du monde.

 

Alors que Valtteri Bottas, qui se voyait gagnant après sa pole de la veille, rumine une certaine déception, Hamilton pavoise après sa remontée exceptionnelle. Le nouveau champion du monde a exploité à fond le moteur neuf que lui ont monté ses ingénieurs avant le départ. « C'était fun, je me suis bien amusé ! » s'écrit-il. « Ça m'a rappelé l'époque du karting, quand je partais du fond de la grille. J'ai commis une erreur hier et je me suis mis dans la pire position pour la course. Je me suis compliqué la vie. Mais je voulais justement me racheter de cette erreur. J'espère avoir montré que j'ai toujours beaucoup d'ardeur en piste ! » Peu en doutaient sérieusement...

 

Dimanche soir, le camion transportant des techniciens de Pirelli est pris d'assaut par des gangsters armés. Heureusement, les occupants parviennent à prendre la fuite avant d'être dévalisés, mais cette énième agression pousse Pirelli et McLaren à annuler leurs essais de pneumatiques qui étaient prévus pour la semaine suivante à Interlagos. Tous ces incidents donnent une image détestable du Brésil. On sait en outre que le vieillissant autodrome d'Interlagos est actuellement mis en vente par la municipalité de São Paulo. Cette terrible contre-publicité risque fort de rebuter les éventuels repreneurs. L'avenir de la Formule 1 dans ce pays est bel et bien en péril.

Tony