Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Nico ROSBERG
 N.ROSBERG
Mercedes
Kimi RAIKKONEN
 K.RAIKKONEN
Ferrari

939o Gran Premio

V Russian Grand Prix
Soleado
Sochi
domingo, 1 de mayo de 2016
53 vueltas x 5.848 km - 309.745 km
(Offset: 199 m)
info
Affiche
F1
Coupe

¿Lo sabían?

Piloto
Constructore
Motor

Nouveau règlement technique pour 2017

Le 26 avril la Commission F1 de la FIA et le Groupe stratégique se réunissent pour définir la réglementation technique des saisons 2017 et 2018. De nouvelles normes aérodynamiques proposées par McLaren sont adoptées: l'année suivante, les Formules 1 seront plus lourdes (722 kilos) et plus larges ainsi que leurs ailerons. L'aile antérieure aura une forme de flèche et l'aile postérieure sera placée plus bas. Le diffuseur et les pontons seront également retouchés. La charge aérodynamique et la traînée augmenteront. Les pneus seront plus larges afin d'améliorer le grip mécanique et donc la vitesse de passage en courbe. Une orientation très contestable car selon de nombreux experts, accroître les appuis ne fera que rendre les dépassements plus délicats. « Les voitures seront un peu plus rapides, explique Pat Symonds. Plus on a d'appuis sur la voiture, plus elle est affectée en en suivant une autre. Et les voitures 2017 auront un peu plus d'appuis, donc je pense qu'elles seront plus difficiles à conduire que les monoplaces actuelles. » Selon Lewis Hamilton, il fallait plutôt songer à améliorer l'adhérence: « Je pense que nous avons besoin de plus d'adhérence mécanique et de moins subir l'aérodynamique quand nous suivons des voitures, pour être en mesure de nous rapprocher et de doubler. » Nico Rosberg approuve son équipier: « Des voitures plus rapides, c'est une chose, plus d'appuis, c'en est une autre, » souligne-t-il. « On peut avoir des voitures plus rapides mécaniquement, et je pense que c'est là que tout est un peu nébuleux. Oui, je veux aussi des voitures plus rapides, mais je le veux autrement, pas à travers les appuis. »

 

Il faut attendre le 29 avril pour qu'un accord soit scellé autour des groupes propulseurs. Certaines mesures étaient acquises comme la suppression du système des jetons et l'augmentation de la quantité de carburant embarquée rendue nécessaire par la plus grande charge aérodynamique (105 kilos contre 100 à l'heure actuelle). Mais la question des coûts a suscité de nombreux débats. Finalement, les motoristes acceptent de réduire d'un million de dollars le prix des moteurs en 2017, puis de trois millions en 2018. Le prix minimum de 12 millions de $ ne sera appliqué que si une écurie se retrouvait sans moteur. Néanmoins, ces mesures ne font absolument pas l'unanimité. McLaren, Red Bull, Toro Rosso, Force India et Sauber ont voté contre car elles tenaient au prix plafond de douze millions. Niki Lauda reconnaît que ces délibérations ne débouchent que sur un pis-aller: « Les compromis ne sont jamais bons mais avec les procédures de décision actuelles, c'est tout ce que vous pouvez avoir. Ce qui est bon c'est que la F1 poursuive avec l'hybride, ce que souhaitent tous les motoristes: Ferrari, Renault, Honda et nous (Mercedes). »

 

Bernie le réactionnaire (bis)

Ces longs débats soulèvent encore une fois la question du gouvernement de la Formule 1. Bernie Ecclestone dénonce l'emprise de Mercedes et de Ferrari sur le sport et demande que la « gouvernance démocratique » mise en place en 2013 soit abolie. Le Grand Argentier réclame ouvertement les pleins pouvoirs: « Je l'ai souvent dit et je le redis aujourd'hui : notre structure actuelle ne fonctionne pas. Nous avons autorisé Ferrari et Mercedes à nous diriger. Pourquoi ? Car ils motorisent la plupart des équipes du plateau et ils ont donc un pouvoir de décision très important auprès des écuries qu'ils motorisent. Quand nous essayons d'introduire quelque chose de nouveau, il est nécessaire d'avoir l'accord des équipes, et c'est le nœud du problème. Nous devons revenir à la bonne vieille époque qui a fait de la Formule 1 ce qu'elle est aujourd'hui. Quand j'avais nettement plus d'influence que maintenant, quand j'étais un dictateur ! Avec le système démocratique actuel, les gens font passer leurs intérêts personnels avant ceux de la F1. »

Au moins, l'ex-autocrate a le mérite de la franchise...

 

Présentation de l'épreuve

Conséquence de l'accident mortel de Jules Bianchi, la FIA désire mettre en place un dispositif de protection active de la tête des pilotes à compter de 2017. Deux projets concurrents s'affrontent. Celui de Ferrari tout d'abord, le « halo », un trépied prenant appui sur la carrosserie derrière le volant et de part et d'autre du casque du pilote. Red Bull propose une « bulle », ou canopée, un pare-brise similaire à une verrière d'avion mais non fermée. Ces deux assemblages sont aussi hideux l'un que l'autre et soulèvent bien des critiques chez les puristes. Malgré tout la fédération est décidée à les imposer. La canopée est d'ailleurs testée par Daniel Ricciardo lors des essais libres de Sochi.

 

Ferrari a usé de trois « jetons » de développement pour améliorer son unité de puissance. Selon la revue allemande Auto Motor und Sport, la chambre de combustion a été retouchée ainsi que le MGU-H, l'unité qui récupère l'énergie thermique libérée par le turbo. Afin de bénéficier de cette évolution, Sebastian Vettel utilise déjà son troisième moteur de l'année. Kimi Räikkönen change aussi de groupe propulseur. Mercedes a pour sa part dépensé deux jetons qui toucheraient au système de carburant. L'équipe allemande a en effet récemment reçue une nouvelle huile moteur de Petronas. Ces améliorations sont aussi offertes à Williams, Force India et Manor.

 

D'autre part, Jenson Button confirme que Honda travaille sur une refonte totale de son groupe propulseur pour la saison à venir. Selon le journaliste allemand Michael Schmidt, l'erreur initiale de la firme japonaise serait d'avoir placé le turbo dans le V du moteur à combustion interne. En attendant, Honda devrait apporter une évolution de son actuel V6 au Canada en exploitant une astuce découverte par Mercedes en ce qui concerne l'allumage par étincelle.

 

Depuis le début de l'année, Felipe Nasr se plaint du comportement imprévisible de sa C35 et reçoit ici un nouveau châssis. Cependant l'équipe suisse n'a pas encore décelé le problème qui affectait l'ancien modèle. Et la pénurie d'argent n'est pas pour rien dans cette impuissance... Comme Sauber, Force India a besoin de dollars et s'est trouvée un nouveau sponsor, la marque de luxe Felio Siby, qui entend fabriquer une montre aux couleurs (gris et orange...) de l'écurie.

 

L'ancien patron de Manor John Booth, évincé par le nouveau propriétaire Stephen Fitzpatrick, est engagé par Toro Rosso comme directeur de course, avec effet immédiat. Booth ne manque pas d'activités, puisqu'avec son vieux compère Graeme Lowdon il relance également le team Manor en Endurance, dans la catégorie LMP2 plus exactement.

 

Le jeune Russe Sergey Sirotkin s'offre un « tour de manège » vendredi matin dans la Renault de Kevin Magnussen. Il se montre plus rapide que le titulaire Jolyon Palmer, ce qui n'est évidemment pas une bonne chose pour ce dernier...

 

Essais et qualifications

Les essais libres sont marqués par un intéressant mano a mano entre Hamilton et Rosberg. Le week-end s'annonce ardu pour Vettel qui fait changer sa boîte de vitesses et écope de cinq places de pénalité sur la grille. Il est en outre victime d'une panne électrique samedi matin. La fiabilité des Ferrari ne laisse pas d'inquiéter.

 

Samedi après-midi, la Q3 réserve un bien douloureux coup du sort à Hamilton, trahi pour la seconde fois consécutive par son système de récupération d'énergie. La pole position revient ainsi sans peine à Rosberg. Vettel réalise le deuxième temps mais ne partira que septième du fait de sa pénalité. Les Williams sont très compétitives, ce qui permet à Bottas et à Massa de se classer respectivement second et quatrième. Räikkönen occupe le troisième rang. Les Red Bull (Ricciardo cinquième, Kvyat huitième) ne sont pas très performantes mais se placent en embuscade. Pérez, qui n'a toujours pas marqué de points cette année, obtient une très belle sixième place tandis que son compère Hülkenberg (13ème) a été éliminé en Q2. Les Toro Rosso (Verstappen 9ème, Sainz 11ème) tiennent leur rang malgré quelques problèmes d'adhérence, surtout pour Verstappen qui se plaint de survirage.

 

Les McLaren-Honda (Button 12ème, Alonso 14ème) ne parviennent pas à atteindre la troisième manche. Leur châssis est bon mais le moteur Honda rend toujours trop de chevaux à ses rivaux. Les Haas-Ferrari (Grosjean 15ème, Gutiérrez 16ème) rentrent dans le rang tandis que les Renault (Magnussen 17ème, Palmer 18ème) affichent quelques progrès. Les Manor (Wehrlein 20ème, Haryanto 21ème) voisinent avec des Sauber (Nasr 19ème, Ericsson 22ème) de plus en plus médiocres.

 

Pour ajouter à sa malchance, Hamilton est réprimandé par les commissaires sportifs pour avoir court-circuité le second virage. Il lui est reproché d'être passé derrière un cône blanc faisant office de balise. C'est déjà la seconde fois cette saison que l'Anglais se fait tirer les oreilles. A Bahreïn, on lui avait reproché d'avoir enclenché la marche arrière dans l'allée des stands. La prochaine réprimande lui vaudra dix places de pénalité sur la grille.

 

Le Grand Prix

La course se déroule sous un ciel dégagé mais l'atmosphère est plutôt fraîche. Ces conditions climatiques favorisent plutôt les Mercedes. Tous les pilotes s'élancent avec des pneus super-tendres, exceptés Hülkenberg, Gutiérrez et Ericsson, chaussés d'enveloppes tendres. Un seul arrêt est prévu par Pirelli cet après-midi.

 

Départ: Rosberg prend un bon envol devant Bottas, Räikkönen et Massa. A l'abord du virage n°2, Räikkönen déborde Bottas. Un peu plus loin, Kvyat freine très tardivement et envoie la Ferrari de Vettel contre la Red Bull de Ricciardo. Celle-ci découpe le pneu arrière-droit de Pérez. Au même instant, Gutiérrez percute Hülkenberg qui part en toupie et harponne Haryanto, lequel rebondit contre la Sauber d'Ericsson. Hülkenberg et Haryanto abandonnent.

 

1er tour: Dans la grande courbe qui contourne le palais des glaces, Kvyat heurte à nouveau Vettel qui part en tête-à-queue avant de s'écraser contre les glissières de protection. L'Allemand quitte sa monoplace très en colère. La voiture de sécurité entre sur la piste pour permettre le ramassage des débris. Rosberg mène devant Räikkönen, Bottas, Massa, Hamilton, Verstappen, Alonso, Kvyat, Grosjean et Magnussen. Pérez regagne les stands avec un pneu déchapé, Ricciardo, Ericsson et Gutiérrez avec des dégâts à l'avant des châssis. Tous changent de gommes et repartent en queue de peloton.

 

2e: Kvyat s'arrête aux stands pour faire réparer sa voiture. Les deux Red Bull ont redémarré en pneus médiums, des gommes qui n'ont pratiquement pas été testées ce week-end.

 

4e: La voiture de sécurité s'efface et la course reprend. Rosberg conserve le commandement. Bottas déborde Räikkönen tandis que Hamilton double Massa. Celui-ci se défend ensuite contre un assaut de Verstappen.

 

5e: Rosberg précède Bottas (2.8s.), Räikkönen (3.5s.), Hamilton (4.3s.), Massa (6.8s.), Verstappen (7.9s.), Alonso (9.1s.), Grosjean (10.2s.), Magnussen (11.6s.) et Palmer (12.8s.).

 

6e: Hamilton rattrape Bottas et Räikkönen. Kvyat manque d'adhérence avec les pneus médiums et se fait doubler par... Ericsson.

 

7e: Hamilton prend la troisième place à Räikkönen.

 

8e: Hamilton bute contre Bottas. Kvyat observe une pénalité de dix secondes pour avoir percuté Vettel. Gutiérrez est aussi puni suite à la collision avec Hülkenberg.

 

9e: Rosberg a six secondes d'avance sur le trio Bottas - Hamilton - Räikkönen.

 

10e: Rosberg précède Bottas (5.9s.), Hamilton (6.6s.), Räikkönen (7.9s.), Massa (10.4s.), Verstappen (14.9s.), Alonso (18.8s.), Grosjean (22.5s.), Magnussen (23.8s.) et Palmer (26.3s.). Wehrlein prend la quatorzième place à Nasr en le poussant dans la poussière au second virage.

 

12e: Jusqu'alors onzième, Sainz s'arrête chez Toro Rosso pour chasser des pneus tendres.

 

13e: Hamilton ne parvient pas à doubler Bottas. Räikkönen le rattrape. Nasr est victime d'une crevaison lente et change prématurément de pneus.

 

14e: Rosberg enchaîne les meilleurs tours, preuve que ses pneus fonctionnent encore parfaitement. Arrêt de Palmer.

 

15e: Rosberg précède Bottas (11.6s.), Hamilton (12.3s.), Räikkönen (13s.), Massa (17.1s.) et Verstappen (24.1s.).

 

16e: Hamilton et Räikkönen sont revenus sur les talons de Bottas qui change ses gommes en fin de tour. Enfin une stratégie un peu agressive chez Williams !

 

17e: Changement de pneus pour Magnussen puis Grosjean. Hamilton regagne les stands en fin de tour.

 

18e: Hamilton chausse les pneus tendres en trois secondes. Il retrouve la piste au moment où surgit Bottas. Celui-ci plonge à l'extérieur du second virage et double la Mercedes.

 

19e: Massa prend les pneus tendres. Collé derrière Bottas, Hamilton le double au second virage. Le Finlandais riposte par l'extérieur au quatrième virage, mais il dérape dans la portion où s'accumulent les billes de gomme et doit lever le pied. Hamilton efface ensuite Alonso qui n'a pas encore changé ses pneus.

 

20e: Quinze secondes séparent Rosberg et Räikkönen. Verstappen est troisième à trente secondes. Bottas double Alonso. Changement de gommes pour Button.

 

21e: Räikkönen stoppe chez Ferrari pour mettre les pneus tendres. Il évite de peu de caler et redémarre en quatrième position derrière Hamilton et devant Bottas.

 

22e: Rosberg s'arrête au stand Mercedes et prend des Pirelli tendres (2.5s.). Il repart sans avoir perdu le commandement. Alonso change aussi de pneus. Sainz chipe la treizième place à Palmer en le poussant sur un bas-côté.

 

23e: Verstappen fait une halte chez Toro Rosso pour changer ses gommes et repart en septième position. Rosberg mène avec treize secondes de marge sur Hamilton.

 

24e: Alonso prend la huitième place à Ericsson qui est sur une stratégie décalée. Vettel s'entretient avec Christian Horner, sans doute pour lui demander de passer un savon à Kvyat...

 

25e: Il précède Hamilton (12.2s.), Räikkönen (16.5s.), Bottas (20.3s.), Massa (29.1s.), Pérez (37.1s.), Verstappen (40.1s.), Alonso (51.7s.), Ericsson (52.4s.), Ricciardo (52.7s.), Magnussen (54.8s.) et Grosjean (55.4s.).

 

26e: Sainz reçoit une pénalité de dix secondes pour avoir contraint Palmer à rouler hors des limites de la piste. Cette sanction sera ajoutée à temps final.

 

28e: L'écart est stable entre les Mercedes. Pérez s'engouffre dans la voie des stands pour changer ses pneus et ressort en treizième position. Arrêt également pour Ericsson.

 

29e: Nasr écope d'une pénalité de cinq secondes pour avoir contourné le plot du deuxième virage. Magnussen déborde Ricciardo dans le quatrième virage, imité par Grosjean qui tente de se faufiler ensuite devant le Danois, sans succès. Ricciardo change de gommes en fin de tour.

 

30e: Rosberg devance Hamilton (12.2s.), Räikkönen (18.9s.), Bottas (25.8s.), Massa (34.2s.), Verstappen (48.6s.), Alonso (1m. 05s.), Magnussen (1m. 12s.) et Grosjean (1m. 13s.). Suivent Sainz, Pérez, Button et Palmer.

 

31e: Pérez s'empare de la dixième position aux dépens de Sainz.

 

32e: Rosberg s'inquiète car son système de récupération d'énergie cinétique fonctionne mal. Il perd une seconde dans ce tour.

 

33e: Hamilton est revenu à moins de dix secondes de Rosberg qui rencontre du trafic. Ricciardo remonte dans le peloton et prend ainsi la quinzième place à Kvyat.

 

34e: Huit secondes séparent encore Rosberg et Hamilton Verstappen s'arrête sur le bas-côté avec un moteur Ferrari cassé. Alonso récupère la sixième place.

 

35e: Rosberg précède Hamilton (7.6s.), Räikkönen (19.1s.), Bottas (27.7s.), Massa (34.3.) et Alonso (1m. 10s.).

 

36e: Hamilton remonte encore sur Rosberg lorsque son ingénieur de course lui annonce par radio que sa pression d'eau grimpe anormalement. Le pilote britannique doit lever le pied pour faire baisser la température. Magnussen, Grosjean, Pérez, Sainz et Button sont roues dans roues, en lutte pour la septième position.

 

37e: Rosberg réalise son meilleur tour jusqu'ici (1'39''616''') et porte son avance sur son équipier à neuf secondes.

 

39e: Dix secondes séparent désormais Rosberg et Hamilton.

 

40e: Rosberg est devant Hamilton (12.7s.), Räikkönen (25.9s.), Bottas (33.2s.), Massa (40.2s.), Alonso (1m. 21s.), Magnussen (1m. 29s.), Grosjean (1m. 31s.), Pérez (1m. 32s.), Sainz (1m. 33s., plus ses cinq secondes de pénalité), Button (1m. 34s.) et Palmer (1m. 37s.).

 

41e: Wehrlein s'arrête près de trente secondes au stand Manor pour changer ses roues.

 

42e: L'intervalle est stable entre les deux leaders. Pérez se montre pressant derrière Grosjean.

 

44e: Quatorze secondes entre Rosberg et Hamilton.

 

46e: Rosberg est leader devant Hamilton (13.5s.), Räikkönen (23.8s.), Bottas (35.7s.) et Massa (48.4s.).

 

47e: Massa s'arrête chez Williams pour prendre par précaution un dernier jeu de pneus super-tendres. Il demeure cinquième.

 

49e: Räikkönen se rapproche un peu de Hamilton. Button prend difficilement la dixième place à Sainz qui, de toute façon, finira derrière lui à cause de sa pénalité. Ricciardo double Palmer.

 

50e: Rosberg mène devant Hamilton (13.8s.), Räikkönen (22.2s.), Bottas (36.8s.) et Massa (1m. 10s.). Tous les autres pilotes ont concédé un tour.

 

52e: Rosberg accomplit le meilleur tour de la course: 1'39''094'''.

 

53ème et dernier tour: Nico Rosberg remporte sa quatrième victoire en quatre Grands Prix. Hamilton complète cet énième doublé des Flèches d'Argent. Räikkönen termine troisième devant les Williams de Bottas et de Massa. Alonso obtient une très belle sixième place pour McLaren-Honda. Il n'avait plus marqué de points depuis le GP de Hongrie 2015. Magnussen finit septième et ouvre le compteur de Renault. Grosjean est huitième après avoir bien résisté à Pérez. Button prend un point. Suivent Sainz, Ricciardo, Palmer, Ericsson, Kvyat, Nasr, Gutiérrez et Wehrlein.

 

Après la course

Avant de rejoindre le podium, Nico Rosberg s'entretient avec la président russe Vladimir Poutine. Morose, Lewis Hamilton ne jette pas un regard à son équipier. Les deux hommes n'ont semble-t-il plus la moindre relation. Pour l'heure, ils s'inquiètent du manque de fiabilité de leur voiture, qui n'a certes toujours pas « cassé » en course cette saison, mais paraît tout de même fragile. Par ailleurs, Hamilton s'interroge sur l'ordre de ralentir reçu au 36ème tour. L'abandon le menaçait-il vraiment ? Toto Wolff n'aurait-il pas tout simplement voulu éviter une confrontation entre ses pilotes ?

 

Si l'ambiance entre les deux leaders du championnat est lugubre, chez Ferrari Vettel enrage contre Kvyat, cette fois-ci à juste titre. « J'abordais le deuxième virage, raconte l'Allemand, j'attaquais déjà et je m'approchais de la cinquième place, mais ça n'aide pas quand les gens derrière ne freinent pas. Ce que Kvyat a fait était totalement inutile. Jusqu'à preuve du contraire, la couse fait 53 tours, mais tout le monde ne semble pas s'en souvenir. Je ne pense pas avoir besoin d'en dire plus... » Évoluant à domicile, Kvyat a craqué sous la pression et s'est conduit comme un imbécile. « Il s'est passé beaucoup de choses au départ et je ne m'attendais pas à tant ralentir, explique-t-il. J'ai bloqué les roues arrière et la voiture était un peu incontrôlable, ce qui a causé le contact avec Sebastian. Au troisième virage, je ne pouvais pas voir ce qui se passait devant. Il semble que Sebastian a ralenti et malheureusement je n'ai pas eu le temps de réagir, et ça a causé le deuxième contact. Je suis désolé... » Voilà en tout cas un incident qui fait le jeu de Max Verstappen qui convoite ouvertement le volant de Kvyat chez Red Bull.

 

Au classement mondial, Rosberg réalise le carton plein: cent points sur cent possibles. Il devance Hamilton (57 pts) et Räikkönen (43 pts). Chez les constructeurs, Mercedes (157 pts) jouit d'une large avance sur Ferrari (76 pts).

Tony