Pas de soldes pour les groupes propulseurs
Depuis des années, la question de la réduction des coûts est une pomme de discorde entre le pouvoir sportif et les grands constructeurs, en particulier Ferrari. Le lundi 26 octobre 2015, au cours d'une réunion du Groupe stratégique, la FIA et la FOM proposent de fixer un prix maximum du moteur et de la boîte de vitesses pour les équipes clientes. Cette proposition intervient alors que les plus petites équipes ont de plus en plus de mal à boucler leurs budgets en partie à cause des très onéreux groupes propulseurs hybrides.
D'après le communiqué officiel, la majorité des écuries ont opiné en ce sens, mais Ferrari a exercé son droit de veto. Maurizio Arrivabene déclare défendre les intérêts commerciaux de son groupe et refuse de vendre des moteurs à perte : « Il s'agit d'une histoire de droits commerciaux, pas de budget. Si on nous demande de produire une pomme, on produira une pomme. Mais si quelqu'un veut nous imposer un prix pour cette pomme, que croyez-vous que nous allons faire ? C'est une question de principe. » La Scuderia a une image de marque à défendre, d'autant plus qu'elle vient de faire son entrée à la bourse de New-York. Mais elle n'est pas seule à refuser de vendre des moteurs « au rabais » : Toto Wolff exprime également les réticences de Mercedes. Bien sûr, le droit de veto dont bénéficie Ferrari depuis des lustres pourrait susciter quelques contestations, mais curieusement aucune équipe n'ose soulever cette question à Mexico.
La fédération, en accord avec Bernie Ecclestone, ne renonce néanmoins pas à ses projets déflationnistes et annonce le lancement d'un appel d'offres pour la construction d'un futur moteur client standard dont le prix serait beaucoup plus abordable que les blocs présents actuellement sur le marché. Les autorités cherchent donc un motoriste indépendant, et certains avancent le nom de Cosworth.
Force India et Manor en difficulté
L'équipe Force India est dans une situation financière critique et les nouvelles sont mauvaises. Son copropriétaire Subrata Roy, directeur de Sahara India, devrait ainsi aller en prison dans les prochains jours. Vijay Mallya est contraint de réclamer à la FOM une avance d'environ dix millions de dollars sur ses droits de la saison 2016, et ce afin d'être certain de pouvoir disputer le prochain championnat. Pourtant, Force India vient de porter plainte contre cette même FOM auprès de la commission européenne... Bon prince, Bernie Ecclestone accepte de signer un chèque à Mallya. Dans le même temps, l'homme d'affaires indien annonce qu'il pourrait vendre son équipe à Aston Martin. On sait que le constructeur britannique souhaite depuis quelques mois réapparaître en Formule 1 d'une façon ou d'une autre, par exemple en donnant son nom à des moteurs Mercedes clients. Mais il pourrait aussi revenir en tant que constructeur à part entière. Mercedes, qui possède 5 % d'Aston Martin, aurait donné son feu vert à l'opération. Cependant, peut-être n'est-ce qu'un coup de bluff de Mallya pour attirer des commanditaires... Il n'a échappé à personne que ces rumeurs surgissent au GP du Mexique, dans le pays de Sergio Pérez, pilote de... Force India...
Il y a aussi du rififi chez Manor. Le nouvel actionnaire Stephen Fitzpatrick a prié le président de l'équipe Graeme Lowdon et le directeur John Booth de donner leurs démissions. Bob Bell, qui avait rejoint Banbury au mois de juin comme consultant technique, fait également partie de la charrette, bien qu'il ait semble-t-il favorisé la conclusion du futur partenariat avec Mercedes. On ignore les raisons exactes de cette épuration. Lowdon et Booth se seraient plaints du faible investissement financier consenti par Fitzpatrick depuis le début de la saison. Lors de la précédente épreuve, une rumeur prédisait le rachat de l'équipe par un consortium américain emmené par le promoteur Tavo Hellmund, mais cette offre a été repoussée. Quoiqu'il en soit, la situation financière de Manor est périlleuse car il est à craindre qu'à cause de l'arrivée de Haas elle ne puisse bénéficier de la redistribution des primes en 2016.
Viva Mexico, Viva Checo
Vingt-trois après la dernière édition, le Grand Prix du Mexique fait son retour au calendrier de la Formule 1. Après que la construction d'un nouveau tracé a longtemps été envisagée, c'est finalement derechef sur l'autodrome des frères Rodríguez que se tiendra cette course. Évidemment celui-ci a été considérablement retouché depuis 1992. Fini le revêtement bosselé qui était le cauchemar des pilotes ! La piste est au contraire glissante et les pilotes vont se plaindre d'un manque d'adhérence... Disparue aussi (hélas!) la terrible parabolique inclinée, la Peraltada. Un stade de base-ball a été construit à son emplacement dès les années 1990. Un grand complexe de tribunes où serpentent des virages lents est désormais installé à cet endroit. La dernière courbe a été rebaptisée du nom de Nigel Mansell, dernier vainqueur du Grand Prix en 1992, et surtout auteur à cet endroit d'un mémorable dépassement sur Gerhard Berger en 1990. L'interminable ligne droite principale est en revanche intacte. Certains bolides y atteindront les 360 km/h durant ce week-end.
Tout le pays est en tout cas derrière Sergio Pérez, premier Mexicain à pouvoir disputer son Grand Prix depuis Pedro Rodríguez en 1970 ! « Checo » espère obtenir un bon résultat à Mexico, et il a la faveur des pronostics car sa saison 2015 est somme toute très satisfaisante. A 25 ans, il semble enfin arrivé à maturité. En effet, jusqu'ici Pérez avait la fâcheuse réputation d'un « froisseur de tôles ». Cette année, il n'a abandonné qu'une seule fois tandis que son équipier Nico Hülkenberg, réputé très sage, a été victimes ces dernières semaines de plusieurs collisions.
Présentation de l'épreuve
Le Grand Prix des États-Unis a vu la consécration mondiale de Lewis Hamilton, mais aussi la reprise des hostilités avec Nico Rosberg. Les deux équipiers semblent plus brouillés que jamais après leur contact au premier virage d'Austin. Toto Wolff assure faire le nécessaire pour apaiser les tensions. Pourtant Hamilton continue de traiter son équipier avec un brin de condescendance. Il ne semble plus le considérer comme un adversaire dangereux. Rosberg est conscient qu'il a peut-être manqué de hargne cette année et montre les crocs : « La deuxième place du championnat n'est pas mon objectif, mon objectif est de battre Lewis ! » martèle-t-il.
Gene Haas sait saisir toutes les opportunités. Aussi profite-il de ce Grand Prix du Mexique pour annoncer le recrutement d'Esteban Gutiérrez pour la saison 2016. Ce n'est que l'aboutissement de l'alliance conclue entre l'équipe américaine et Ferrari. Depuis 2015 Gutiérrez se charge en effet des simulations de la Scuderia. En outre, il apporte de généreux sponsors, ce qui ne gâte rien.
Ferrari décide de mettre de côté la dernière évolution de son moteur apparue à Austin. On a appris à l'occasion que les quatre « jetons » ainsi utilisés ont permis de rendre le moteur plus compact en vue de 2016. Enfin chez McLaren, Jenson Button dispose à son tour de la dernière version du moteur Honda.
Essais et qualifications
Surprise lors de la première séance d'essais libres où le meilleur chrono est l'œuvre du jeune Verstappen, bien que celui-ci soit obtenu ce temps en coupant le virage 10. L'après-midi, Rosberg est en haut de la feuille des temps lors d'une séance perturbée par la pluie.
L'Allemand de Mercedes semble bien parti pour dominer ce week-end puisqu'après avoir été le plus rapide le samedi matin, il décroche ensuite sa quatrième pole position consécutive, la vingtième de sa carrière. Il précède Hamilton de 188 millièmes de seconde. Chez Ferrari, si Vettel est un bon troisième, Räikkönen est éliminé en Q2 à cause d'une panne de freins. Il ne partira qu'en dix-neuvième position après avoir changé sa boîte de vitesses et son moteur. Les Red Bull-Renault de Kvyat (4ème) et de Ricciardo (5ème) précèdent les Williams-Mercedes de Bottas et de Massa. Les Toro Rosso font bonne figure : Verstappen se classe huitième, Sainz onzième. Les Force India monopolisent la cinquième ligne, Pérez précédant Hülkenberg. Les Lotus-Mercedes (Grosjean 12ème, Maldonado 13ème) sont à la peine, tout comme les Sauber-Ferrari (Ericsson 14ème, Nasr 15ème).
Grâce aux pénalités de leurs concurrentes, les Manor évitent le fond de la grille, Rossi se classant seizième devant Stevens. Alonso et Button ont changé divers éléments de leurs groupes propulseurs. L'Espagnol, après quinze places de pénalité, partira dix-huitième tandis que Button, qui n'a même pas roulé le samedi après-midi, s'élancera vingtième suite à une sanction de... 55 rangs !
Le Grand Prix
Le retour de la Formule 1 au Mexique est triomphal. 110 000 spectateurs se sont massés dans les immenses tribunes toutes neuves et assurent une ambiance magnifique. Une foule bigarrée pousse des vivats et entonne des chants à la gloire de « Checo » Pérez. Mais chaque pilote a droit à de sympathiques acclamations. Cette atmosphère tonitruante et bon enfant, qu'on ne retrouve maintenant plus guère qu'au Brésil, tranche particulièrement avec l'anémie des publics européens et asiatiques, pour ne rien dire des tribunes vides des circuits du Moyen-Orient. Cela prouve que la Formule 1 peut encore avoir de l'audience pour peu qu'elle assure un spectacle décent et s'adresse à des populations véritablement passionnés par la compétition automobile.
Bien sûr, la politique y trouve aussi son compte. Le gouvernement mexicain a besoin de donner une belle image de son pays miné par la guerre de la drogue. Le président Enrique Peña Nieto est présent sur le circuit et adresse ses encouragements à Sergio Pérez.
Tout le monde part avec des pneus tendres, excepté Räikkönen et Button qui sont chaussés de Pirelli médiums.
Départ : Bons envols de Rosberg et de Hamilton. L'Allemand conserve facilement la première place face à son équipier. Vettel se fait déborder par Kvyat. Au premier virage, Riccardo tente de faire l'intérieur à Vettel mais sa roue avant-gauche heurte la roue arrière-droite de la Ferrari qui crève instantanément. Pas de dommage en revanche pour la Red Bull.
1er tour : Rosberg mène devant Hamilton, Kvyat, Ricciardo, Bottas, Verstappen, Massa, Pérez, Hülkenberg et Sainz. Vettel s'arrête chez Ferrari pour changer son pneu tandis qu'Alonso renonce déjà suite à une défaillance de son unité de puissance.
2e : Rosberg a plus d'une seconde d'avance sur Hamilton. Vettel a repris la piste en dernière position.
3e : Les Mercedes gagnent environ une seconde par tour sur la concurrence. Bottas menace Ricciardo.
4e : Sainz prend la neuvième place à Hülkenberg.
5e : Rosberg est en tête devant Hamilton (0.9s.), Kvyat (5.3s.), Ricciardo (9.2s.), Bottas (10s.), Verstappen (11.7s.), Massa (12.9s.), Pérez (14.4s.), Sainz (15.4s.), Hülkenberg (17.1s.), Maldonado (18.6s.) et Grosjean (20s.).
7e : Räikkönen effectue une remontée et pointe au treizième rang après avoir effacé les Sauber.
9e : Gêné par Ricciardo, Bottas est le premier pilote à passer par les stands pour chausser les pneus médiums (3.2s.).
10e : Une seconde et demie sépare Rosberg et Hamilton. Massa et Hülkenberg sont aux stands pour mettre les pneus les plus durs. Räikkönen prend le meilleur sur Grosjean.
11e : Arrêts de Maldonado et d'Ericsson. Sainz menace Pérez tandis que Bottas a doublé Button et Nasr.
12e : Rosberg devance Hamilton (1.2s.), Kvyat (7.3s.), Ricciardo (13.8s.) et Verstappen (15.9s.). Massa dépasse Button. Grosjean et Nasr changent leurs pneus.
14e : Sainz passe par le stand Toro Rosso pour mettre un train de pneus neufs. Hülkenberg prend la dixième place à Button.
15e : Vettel occupe maintenant le treizième rang et dépasse Sainz.
16e : Rosberg est leader devant Hamilton (2s.), Kvyat (11.4s.), Ricciardo (17.5s.), Verstappen (21.6s.), Pérez (29.8s.), Räikkönen (34.9s.), Bottas (38.3s.), Massa (41.7s.) et Hülkenberg (47.5s.).
18e : Lancé à la poursuite de Button, Vettel part en tête-à-queue au premier S. Il arrête sa voiture dans l'échappatoire sans rien toucher et reprend la route en seizième position.
19e : Pérez passe par les stands (3.8s.). Lorsqu'il retrouve la piste, Sainz déboule à vive allure et dépasse la Force India.
20e : Rosberg creuse l'écart sur Hamilton. L'intervalle s'élève maintenant à près de trois secondes.
22e : Kvyat s'arrête au stand Red Bull pour mettre des Pirelli médiums (2.3s.). Il repart en cinquième position. Un peu plus loin, Bottas est aux prises avec Räikkönen. Le pilote Williams tente de se faufiler à l'intérieur dans l'enchaînement des virages 4 et 5. Räikkönen conserve sa trajectoire au tournant à droite. Bottas harponne son compatriote dont la Ferrari se soulève avant d'échouer hors-piste, suspension arrière-droite pliée. Räikkönen sort calmement de sa monoplace tandis que Bottas poursuit sans mal. La revanche de Sotchi ?
24e : Maldonado déborde hardiment Button par l'extérieur du virage n°2.
25e : Ricciardo change ses pneus (2.6s.) et reprend la route derrière les deux Williams. Il fait donc une mauvaise opération.
26e : Verstappen passe par les stands et repart en huitième position. Rosberg emprunte la voie des stands en fin de boucle et cède le commandement à Hamilton.
27e : Rosberg chausse des pneus médiums en deux secondes et demie. Hamilton reste en piste pour le moment.
28e : Vettel tente une attaque sur Maldonado au premier freinage, mais il glisse et doit passer par le dégagement.
29e : Changement de gommes pour Hamilton (2.4s.). Il redémarre derrière Rosberg.
30e : Après cette salve d'arrêts, Rosberg mène devant Hamilton (3s.), Kvyat (18s.), Bottas (21s.), Massa (26s.), Ricciardo (27.5s.) Hülkenberg (32s.) et Verstappen (45s.). Sainz et Pérez luttent pour la neuvième place.
31e : Button est le dernier pilote à changer de pneus.
33e : Sainz et Pérez sont en bagarre. Le jeune Espagnol manque son freinage au quatrième virage et traverse la pelouse pour regagner la piste, loin devant son adversaire. Il le laisse sportivement revenir, puis lui cède la neuvième place dans le Stadium devant un public mexicain en délire.
34e : Rosberg maîtrise la course avec trois secondes de marge sur Hamilton.
36e : Vettel s'arrête chez Ferrari pour mettre des pneus médiums. Il reprend la piste entre les deux Mercedes.... avec un tour de retard.
38e : Rosberg est premier devant Hamilton (3s.), Kvyat (25.4s.), Bottas (27.7s.), Massa (31.1s.), Ricciardo (32.9s.), Hülkenberg (37.6s.), Verstappen (50.2s.), Pérez (53.3s.), Sainz (55.5s.), Grosjean (1m.) et Maldonado (1m. 02s.). Vettel est quatorzième.
40e : Vettel roule toujours entre les deux Mercedes mais va devoir s'écarter car il gêne Hamilton.
41e : Vettel laisse passer Hamilton qui revient à deux secondes de son équipier.
43e : Pérez est aux trousses de Verstappen. Un commissaire s'introduit sur la piste pour retirer un débris gênant.
44e : Rosberg précède Hamilton (2.7s.), Kvyat (29s.), Bottas (31.1s.), Massa (35.3s.), Ricciardo (39.5s.) et Hülkenberg (42.1s.). Sainz revient aux stands pour chausser des Pirelli tendres et repart derrière Vettel.
46e : Mercedes décide, contrairement à ce qui était prévu, de faire chausser un troisième train de pneus à ses pilotes. Rosberg s'arrête donc en fin de tour et pour remettre des gommes médiums (2.7s.). Hamilton est aux commandes de l'épreuve.
48e : Hamilton ne comprend pas la nécessité de changer une nouvelle fois de pneus et conteste un temps l'ordre de son écurie. Pendant ce temps-là Ricciardo se rapproche de Massa dont les pneus sont très usés.
49e : Hamilton finit par obtempérer et s'arrête au stand Mercedes (2.6s.). Rosberg retrouve la première place.
51e : Ricciardo dépasse Massa au premier virage. Pérez efface Verstappen qui a commis une faute en sortant trop large du virage n°12.
52e : Vettel manque son freinage à l'entrée du premier S. La Ferrari quitte la route et se fracasse contre les glissières. Le choc est rude mais le jeune Allemand sort sans peine de sa monoplace. La voiture de sécurité entre en piste. Sainz observe aussitôt un troisième changement de pneus.
53e : Les voitures se regroupent derrière la Safety Car. Kvyat, Ricciardo, Massa, Hülkenberg, Verstappen, Grosjean, Maldonado, Ericsson et Nasr s'arrêtent aux stands pour changer leurs pneus. La plupart choisissent les gommes tendres.
54e : Bottas s'arrête chez Williams et s'équipe de pneus tendres. Il repart entre Kvyat et Ricciardo.
56e : Les pilotes attardés peuvent se dédoubler. Rosberg est premier devant Hamilton, Kvyat, Bottas, Ricciardo, Massa, Hülkenberg, Pérez, Verstappen, Grosjean, Maldonado, Sainz, Ericsson, Nasr, Button, Stevens et Rossi.
58e : La course reprend ses droits. Bottas déborde Kvyat dans la longue ligne droite et s'empare de la troisième. Rosberg et Hamilton commettent chacun une faute dans les S et doivent mordre sur les échappatoires. Privé de freins, Nasr part en tête-à-queue dans le Stadium et ne repartira pas.
60e : Rosberg mène devant Hamilton (1.3s.), Bottas (3.5s.), Kvyat (4s.), Ricciardo (4.4s.), Massa (5.7s.), Hülkenberg (6.5s.), Pérez (8s.), Verstappen (8.2s.), Grosjean (9.2s.) et Maldonado (10s.).
62e : Rosberg a une seconde et deux dixièmes d'avance sur Hamilton. Ricciardo menace Kvyat tandis que Grosjean se montre dans les rétroviseurs de Verstappen.
63e : A l'offensive derrière son équipier, Maldonado dérape au virage n°12 et frôle le muret de quelques centimètres.
65e : Rosberg domine devant Hamilton (1.4s.), Bottas (7.8s.), Kvyat (10.8s.), Ricciardo (12.6s.), Massa (14.1s.), Hülkenberg (15.6s.), Pérez (20.4s.), Verstappen (22.9s.), Grosjean (24.1s.), Maldonado (25.6.) et Ericsson (27.4s.).
67e : Rosberg signe le meilleur tour de la course : 1'20''521'''.
68e : Maldonado est revenu sur les talons de son collègue Grosjean et convoite le dernier point.
70e : Une seconde entre Rosberg et Hamilton. Grosjean et Maldonado sont roues dans roues.
71ème et dernier tour : Nico Rosberg gagne son douzième Grand Prix de Formule 1 devant Hamilton. C'est le dixième doublé de l'année pour Mercedes GP. Bottas finit troisième et accroche son second podium en 2015. Il précède les Red Bull de Kvyat et de Ricciardo. Massa se classe sixième. Septième, Hülkenberg devance le héros local Pérez. Verstappen ramène deux nouveaux points à Toro Rosso tandis que Grosjean résiste jusqu'au bout aux assauts de Maldonado. Ericsson, Sainz, Button, Rossi et Stevens reçoivent aussi le drapeau à damiers.
A noter que pour la première fois depuis le Grand Prix d'Australie 2009 (!) aucune Ferrari ne rallie l'arrivée.
Après la course
Les coureurs immobilisent leurs bolides dans le Stadium où ils reçoivent une splendide ovation de la part de Mexicains bruyants mais merveilleusement enthousiastes. Sortis de leurs habitacles, Rosberg et Hamilton n'échangent qu'une furtive poignée de mains. L'Anglais préfère échanger quelques mots avec Bottas et ignore son équipier. La cérémonie du podium se déroule au milieu du Stadium et permet à la foule d'acclamer avec ferveur les trois pilotes. Un superbe spectacle qui évoque la marée humaine de Monza. En outre, pour faire « couleur locale », Rosberg, Hamilton et Bottas se coiffent de sombreros aux couleurs de Pirelli... L'instant est encore égayé par la présence de Nigel Mansell, interviewer officiel. S'il a retrouvé sa célèbre moustache, le bon Nigel est toujours aussi gaffeur. Visiblement peu familier de la langue espagnole, il harangue la foule d'un « Viva Mekiko » (sic) qui provoque l'hilarité. Mais Dieu qu'un tel personnage manque à la Formule 1 contemporaine !
Le nouvel accrochage survenu entre Valtteri Bottas et Kimi Räikkönen, le second en trois semaines, ne fait pas beaucoup parler car la majorité des observateurs s'entend pour constater un simple fait de course. « Peut-être que Bottas se sent mieux maintenant après ce qui s'est passé en Russie », se contente de lâcher Räikkönen avec ironie.
Au classement des pilotes, Rosberg profite de l'abandon de Vettel pour reprendre la deuxième place avec vingt-et-un points d'avance, une marge confortable. Bottas chipe la quatrième place à son « ami » Räikkönen. Chez les constructeurs, les quatre premières places occupées par Mercedes, Ferrari, Williams et Red Bull sont figées. Force India est maintenant presque assurée de terminer cinquième devant Lotus.
Tony