Didier PIRONI
 D.PIRONI
Ligier Ford Cosworth
Alan JONES
 A.JONES
Williams Ford Cosworth
Jacques LAFFITE
 J.LAFFITE
Ligier Ford Cosworth

335o Gran Premio

LXVI Grand Prix de France
Soleado
Le Castellet
domingo, 29 de junio de 1980
54 vueltas x 5.810 km - 313.740 km
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F1
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Le GP de France échappe au boycott

Le Grand Prix d'Espagne a été gâché par le forfait des équipes « légalistes », liées à la FISA, suite à la décision de l'Automobile Club d'Espagne d'organiser l'événement sans l'aval de la fédération. Cette fois-ci, ce sont les équipes de la FOCA qui menacent de boycotter le Grand Prix de France qui se déroule sur les terres du président de la FISA Jean-Marie Balestre. Bernie Ecclestone exige qu'une réunion sur la question du bannissement des jupes soit tenue avant la course. Balestre refuse et décide que cette réunion aura lieu le 30 juin, lendemain du Grand Prix. La FISA s'attend alors à une course disputée avec seulement dix voitures (trois Renault, trois Alfa Romeo, trois Ferrari et l'Osella). Alfa a déjà décidé de confier son troisième volant à Vittorio Brambilla tandis que Renault ferait appel à Jean-Pierre Jaussaud.

 

La FOCA tergiverse jusqu'au jeudi 25 juin. Mais finalement Ecclestone et ses acolytes s'aperçoivent qu'ils paieront les conséquences économiques d'un boycott redouté par les sponsors et les annonceurs. Il leur faut ménager ces alliés de poids. Aussi la FOCA décide à la dernière minute que ses membres participeront bien au Grand Prix de France. Les négociations avec la FISA reprendront le lundi suivant.

 

Ligier s'allie avec Talbot et Matra

Depuis de nombreux mois le géant français PSA souhaite réhabiliter la marque Talbot et permettre à celle-ci de revenir en Formule 1 après sa courte expérience dans les années 1950. Fin 1979 un accord avait été trouvé avec BMW pour la fourniture d'un moteur turbo BMW à compter de la saison 1981, mais il a été depuis dénoncé. François Perrin-Pelletier, président du groupe Talbot, change son fusil d'épaule au printemps 80. Il trouve un accord avec Guy Ligier afin de permettre à celui-ci de devenir un grand constructeur. Ainsi le 23 juin 1980 est annoncé le mariage Talbot-Ligier. Talbot achète 70 % des parts de Ligier Sports. Guy Ligier reste président du groupe et unique responsable du programme F1. Le prochain budget de cette équipe est évalué à 30 millions de francs.

 

Ce n'est pas tout: en 81 Ligier reviendra aussi au moteur Matra V12 qu'elle a utilisé de 1976 à 1978. En effet Matra appartient aussi au groupe PSA et Jean-Luc Lagardère songeait depuis longtemps à un nouveau retour de la marque de Vélizy en F1. Toutefois Georges Martin et son équipe de motoristes planchent aussi sur un moteur V6 turbocompressé de 1500 cm3. L'accord entre MM. Parayre (président de PSA), Perrin-Pelletier, Lagardère et Ligier permet à la future équipe Talbot-Ligier-Matra de rejoindre le clan des grandes marques engagées dans la compétition automobile, ce qui fait donc en théorie un soutien de moins pour la FOCA de Bernie Ecclestone...

 

Présentation de l'épreuve

Depuis le dernier Grand Prix en 1978 sur le circuit Paul-Ricard, l'effet de sol a considérablement amélioré les performances des voitures. La courbe de Signes s'aborde désormais à la vitesse effrayante de 280 km/h. A une telle allure, les pilotes sont à la merci de la moindre défaillance mécanique, laquelle s'avérerait sans doute fatale... De nombreux pilotes pointent ce danger.

 

Alan Jones arrive très amer au Castellet. Il ne décolère pas de l'exclusion du GP d'Espagne du championnat mondial et estime qu'il a mérité d'inscrire les neuf points de son succès. Il en veut particulièrement à Jean-Marie Balestre et va désormais tout faire pour éviter de croiser le chemin de celui-ci.

 

Durant les essais Williams choisit d'équiper ses voitures de pneus avant Goodyear de quinze pouces qui semblent être gages d'une meilleure tenue de route sur une longue distance. Les pilotes Ligier essaient ces gommes avant de préférer conserver les pneus de treize pouces. Une lourde erreur... De son côté Carlos Reutemann est encore endolori suite au choc encaissé lors de son accrochage avec Laffite à Jarama. Il dispose d'un baquet spécial pour moins souffrir.

 

Les Ligier-Gitanes ont été très bien préparées pour cette course nationale. Guy Ligier veut faire triompher ses voitures bleues. Les JS11/15 possèdent donc des mini ailerons arrière, des pontons moins déportants et des cockpits redessinés pour diminuer le maître-couple. Néanmoins l'ambiance n'est pas très bonne chez les « Bleus ». Didier Pironi a en effet décidé de payer l'amende que lui avait infligé la FISA suite à son absence lors des briefings officiels en Belgique et à Monaco, et ce afin de pouvoir participer aux 24 heures du Mans. Ligier n'a pas du tout apprécié et se désintéresse ouvertement de Pironi pour se concentrer sur Laffite.

Les espoirs de victoire sont aussi grands chez Renault car le tracé varois devrait convenir aux moteurs turbo. Les spectateurs français se déplacent en masse pour supporter Jacques Laffite, Didier Pironi, René Arnoux et Jean-Pierre Jabouille, tous prétendants à la victoire. L'expérimenté Jean-Pierre Jarier et le jeune Alain Prost ne sont eux que des outsiders. Quant à Patrick Depailler, ses très belles courses au volant de la médiocre Alfa Romeo lui offrent un regain de popularité. Le Clermontois est maintenant presque remis de son accident de deltaplane survenu un an plus tôt et espère mener la marque italienne à la victoire en 1981.

 

Marc Surer est remis des blessures contractées à Kyalami et fait donc son retour au volant de l'ATS. Il remplace Jan Lammers qui a trouvé refuge chez Ensign. Mo Nunn est content de recruter le jeune Hollandais qui a montré un bon potentiel au volant de la voiture allemande.

 

L'accord signé à Zolder entre Michelin et Goodyear prévoyant le bannissement des pneus de qualifications a volé en éclats. En effet à Monaco les commissaires ont été débordés lorsqu'un des pneus utilisés par Gilles Villeneuve n'a pas pu être identifié. Goodyear a alors accusé Michelin de tricher en donnant des pneus de qualifications au pilote Ferrari. Indigné, Pierre Dupasquier a dénoncé l'accord devant la FISA. Liberté totale est donc accordée aux équipes dans le choix des pneus, mais néanmoins Goodyear comme Michelin affirment qu'ils n'utiliseront plus les gommes de qualification, jugés trop onéreux.

 

Les qualifications

Laffite domine les essais et réalise sans grande surprise la sixième pole position de sa carrière. Il précède de six dixièmes la Renault d'Arnoux qui apparaît comme le grand outsider de cette épreuve. La puissance du moteur turbo paie sur ce tracé : les Renault sont les seules à dépasser les 300 km/h dans la ligne droite du Mistral. Mais Arnoux comme Jabouille ont aussi beaucoup cassé de moteurs... Le « grand blond » n'est lui que sixième sur la grille. Handicapé par du sous-virage, Pironi est troisième et précède les Williams de Jones et Reutemann. En quatrième ligne on trouve Prost sur une McLaren en constants progrès, ainsi que Piquet, déçu par sa prestation. Très rapides grâce à leurs V12 en ligne droite, mais ralenties par un châssis médiocre, les Alfa Romeo de Giacomelli et Depailler sont neuvième et dixième.

 

Surer obtient une très flatteuse onzième place pour sa rentrée. Il devance Andretti, Watson, de Angelis et Mass. Les pilotes de Tyrrell se plaignent comme souvent d'un manque d'adhérence : Jarier est 16ème, Daly 20ème. Dépourvue d'adhérence, glissantes comme des savonnettes, les Ferrari coulent à pic : Villeneuve est dix-septième, Scheckter dix-neuvième ! Elles encadrent l'Arrows de Patrese. Cheever, Zunino, Rosberg et Fittipaldi complètent la grille.

 

Victime d'une grosse sortie de route à Signes, Lammers n'a pas réussi à qualifier l'Ensign. Quant aux Shadow de Lees et de Kennedy, elles sont comme de juste éliminées.

 

Samedi soir les mécaniciens de Ligier découvrent une fuite d'essence irréparable dans la coque de la JS11/15 de Laffite. Ils passent la nuit à démonter cette voiture pour installer ses éléments sur le mulet.

 

Le Grand Prix

L'épreuve de Formule 3 se conclut par un triplé des voitures conçues dans les ateliers de Tico Martini. Alain Ferté l'emporte devant Philippe Streiff et Pascal Fabre.

 

Dimanche, le Grand Prix est à nouveau menacé par une manifestation d'agriculteurs en colère qui menacent de barrer l'accès au circuit et de déverser des tonnes de tomates pourries sur le tracé ! Fort heureusement, ils ont été raisonnés à temps...

 

Départ : Bon envol de Laffite qui conserve la première place devant Arnoux, Pironi, Jones, Reutemann et Prost. Villeneuve prend un départ canon et se retrouve neuvième. Jabouille n'effectue que quelques mètres avant de s'arrêter avec un demi arbre de roue brisé. Zunino ne va pas plus loin, trahi lui par son embrayage.

 

1er tour : Pironi déborde Arnoux au freinage de Signes. Piquet dépasse Prost. Dans la ligne droite du Mistral Daly et de Angelis sont au ralenti pour refroidir leurs embrayages surchauffés.

Laffite mène devant Pironi, Arnoux, Jones, Reutemann, Piquet, Prost, Giacomelli, Villeneuve et Surer.

 

2e : Arnoux double Pironi dans la ligne droite du Mistral tandis que Piquet passe Reutemann. Villeneuve déborde Giacomelli. De Angelis s'arrête au stand Lotus pour faire réparer son embrayage.

 

3e : Laffite a déjà trois secondes et demie d'avance sur Arnoux. Celui-ci est sous la menace de Pironi, Jones et Piquet. Prost prend l'avantage sur Reutemann.

 

4e : Jones déborde Pironi devant les stands, mais le jeune Français reprend l'avantage au freinage de la petite chicane. Jones double finalement la Ligier par l'extérieur dans la ligne droite du Mistral. Au même instant Prost ralentit : quelque chose s'est brisé sous son châssis. De Angelis reprend la piste.

 

5e : Laffite caracole en tête. Arnoux est en difficulté avec ses pneus. Jones déborde la Renault par l'intérieur à la petite chicane, mais il a la surprise de voir Pironi surgir sur sa droite : plus prompt, le Français double d'un seul coup la Williams et la Renault ! Arnoux n'a plus qu'à résister à Piquet. Prost est au stand McLaren tandis que de Angelis renonce.

 

6e : Laffite a huit secondes d'avance sur un train composé de Pironi, Jones, Arnoux, Piquet, Reutemann et l'incroyable Villeneuve qui se déchaîne avec sa Ferrari rétive. Giacomelli revient à son stand suite à un bris d'arbre de roue. Il va reprendre la piste, tout comme Prost. La huitième place est maintenant occupée par Surer qui précède Depailler, Mass, Andretti et Patrese.

 

7e : Pironi et Jones sèment le groupe emmené par Arnoux. Attaquant au maximum, Villeneuve mord dans la poussière en sortant de Sainte-Beaume. Depailler prend la huitième place à Surer. Deuxième passage aux stands pour Giacomelli.

 

8e : Jones dépasse Pironi dans la ligne droite du Mistral. Pironi tente de « croiser » l'Australien » à Signes, sans succès. Prost reprend la piste.

 

9e : Rosberg sort de la route et ne pourra pas se relancer.

 

10e : Laffite mène devant Jones (5.4s.), Pironi (6.4s.), Arnoux (13.4s.), Piquet (14s.), Reutemann (14.5s.), Villeneuve (17s.) et Depailler (21s.). Suivent Surer, Mass, Patrese et Andretti. Prost met pied à terre, son différentiel étant cassé.

 

11e : Piquet prend la quatrième place à Arnoux. Se plaignant d'une tenue de route désastreuse, Giacomelli renonce.

 

12e : L'écart se stabilise entre Laffite d'une part, Jones et Pironi d'autre part. Arnoux est sous la menace de Reutemann. Andretti est au stand Lotus pour essayer de faire réparer sa commande de boîte. Scheckter fait changer ses pneus.

 

13e : Andretti repart des stands juste devant Arnoux et Reutemann qui le doublent non sans mal à la chicane.

 

14e : Jusqu'alors treizième Jarier s'arrête chez Tyrrell pour refixer un carénage défectueux.

 

15e : Statu quo en tête de l'épreuve : Laffite a cinq secondes d'avance sur Jones que Pironi suit comme son ombre. Piquet a réussi à semer Arnoux et Reutemann. Villeneuve conserve le contact avec ces derniers, mais au prix d'une attaque de tous les instants.

 

16e : Deuxième passage aux stands pour Jarier, toujours à cause du carénage de sa 010.

 

18e : Laffite a quatre secondes et demie d'avance sur Jones, cinq secondes et demi sur Pironi.

 

20e : Laffite prend un tour à Scheckter. Le pilote Ligier mène devant Jones (3.9s.), Pironi (5.2s.), Piquet (27.2s.), Arnoux (33.1s.) et Reutemann (33.3s.). Suivent Villeneuve, Depailler, Surer et Patrese.

 

21e : Depailler rencontre des soucis de tenue de route et s'arrête chez Autodelta. Il repart en quinzième position. Andretti abandonne car sa commande de boîte ne fonctionne plus du tout.

 

23e : Laffite a repris un peu de marge sur Jones : son avance est de cinq secondes. Depailler est de nouveau à son stand : comme Giacomelli, il a semble-t-il un souci avec son châssis.

 

25e : Laffite sent que ses pneus avant surchauffent. Sa Ligier sous-vire. Jones est prévenu de ses ennuis et commence à accélérer sa cadence. Il sait qu'avec ses nouveaux pneus de 15 pouces il ne craint pas la même mésaventure. Mais pour l'heure Pironi est toujours sur ses talons...

 

26e : Reutemann est toujours bloqué derrière Arnoux. La Renault turbo est plus puissante que la Williams-Ford-Cosworth dans les lignes droites, ce qui contraint l'Argentin à une course d'attente. Après une très belle performance, Surer doit renoncer à cause d'une boîte de vitesses grippée.

 

27e : Villeneuve a trop sollicité ses pneus pour suivre Arnoux et Reutemann. Il entre au stand Ferrari pour chausser un jeu de gommes neuves et repart en onzième position.

 

28e : Jones est maintenant à quatre secondes de Laffite. Watson prend la septième place à Patrese. Depailler abandonne. Des criques ont cassé sur les châssis des deux Alfa.

 

30e : Laffite est leader devant Jones (3.1s.), Pironi (4s.), Piquet (40.4s.), Arnoux (49.1s.) et Reutemann (49.4s.). Viennent ensuite Watson, Patrese, Mass et Fittipaldi.

 

32e : Laffite a maintenant moins de trois secondes de marge sur Jones. Pironi suit toujours l'Australien sans pouvoir l'attaquer. Villeneuve dépasse Fittipaldi puis Mass et revient ainsi au neuvième rang.

 

33e : Jones revient facilement sur Laffite dont la voiture est trop instable. Pironi a maintenant deux secondes de retard sur la Williams.

 

34e : Jones se montre dans les rétroviseurs de Laffite dans la ligne droite du Mistral.

 

35e : A la sortie des S de la Verrerie Jones se place à la droite de Laffite. Il plonge à l'intérieur au freinage de la chicane. Laffite se rabat sur Jones avant de s'écarter pour éviter l'accrochage. Il perd ainsi la première place.

 

36e : Jones est désormais en tête. Pironi prend en chasse son coéquipier. Les trois premiers prennent un tour à Fittipaldi.

 

37e : Jones s'échappe en tête et prend un tour à Mass.

 

38e : Jones occupe le commandement devant Laffite (1.7s.), Pironi (2.7s.), Piquet (50s.), Arnoux (58.6s.), Reutemann (58.9s.) et Watson (1m. 18s.).

 

39e : Villeneuve s'empare de la huitième place aux dépens de Patrese.

 

40e : Jones prend un tour à Villeneuve. Scheckter effectue un nouvel arrêt pour changer de pneus et ressort au niveau de son équipier et des deux Ligier.

 

41e : Jones a maintenant cinq secondes d'avance sur Laffite et Pironi, roues dans roues

 

42e : Pironi prend l'aspiration derrière Laffite dans la ligne droite du Mistral. Il déboîte et plonge à l'intérieur. Laffite ne le voit pas dans un premier temps, et c'est d'un magistral coup de volant qu'il évite un accrochage à 250 km/h. Voici Pironi second.

 

43e : Pironi est plus rapide que Jones et pourrait le menacer en fin de course.

 

44e : Reutemann est toujours derrière Arnoux qui fait attention à ses pneus, mais son moteur a perdu de la puissance et il ne parvient pas à trouver le moyen de doubler la Renault.

 

45e : Cheever s'arrête en panne de moteur sur un bas-côté.

 

47e : Pironi a moins de quatre secondes de retard sur Jones, tandis que Laffite est décroché.

 

48e : Jones réalise le meilleur tour de l'épreuve : 1'41''45'''. Il repasse à l'attaque pour se mettre à l'abri d'une attaque de Pironi.

 

50e: L'écart est stabilisé à quatre secondes entre Jones et Pironi. Laffite a considérablement levé le pied et a désormais vingt secondes de retard sur Jones. Piquet est quatrième mais n'a plus que cinq secondes de marge sur Arnoux et Reutemann. Villeneuve menace la septième place de Watson.

 

52e : Le moteur de Fittipaldi cesse de fonctionner, contraignant le double champion du monde à l'abandon.

 

53e : Jones a quatre secondes et demie d'avance sur Pironi et ne sera plus inquiété.

 

54ème et dernier tour: Alan Jones remporte son troisième Grand Prix de la saison devant les Ligier de Pironi et de Laffite. Piquet termine quatrième après une course anonyme. Arnoux et Reutemann ne se sont pas quittés et se classent aux cinquième et sixième rangs. Watson est septième et précède Villeneuve, Patrese, Mass, Daly, Scheckter et Jarier.

 

Après la course

Jones effectue son tour d'honneur en brandissant un drapeau britannique, un affront moins dirigé contre Ligier ou le public français que contre J-M. Balestre. Sur le podium l'Australien affirme que « Justice est faite » et ajoute « J'ai été volé à Jarama, je ne fais que reprendre mon bien ici. » L'ambiance n'est pas meilleure chez Ligier. Le « père Guy » tourne tel un ours en cage sous les regards gênés de Gérard Ducarouge, Jacques Laffite et Michèle Dubosc. Puis il explose : « On ne gagnera jamais rien si nous continuons comme ça. Il nous faut de la rigueur et du travail à tous les échelons ! » Il ne digère pas la défaite de ses voitures qui d'après lui étaient les meilleures. Mais Jones a choisi de meilleures jantes...

 

Jones s'empare de la première place du championnat du monde avec 28 points. Piquet est second avec 25 points puis suivent Arnoux et Pironi, avec 23 unités chacun. Chez les constructeurs Williams mène avec 44 points contre 39 à Ligier, 25 pour Brabham et 23 pour Renault.

 

Trêve entre la FISA et la FOCA

Le 30 juin, représentants de la FISA et de la FOCA se réunissent au Castellet pour discuter de la future interdiction de l'effet de sol en 1981. Rien ne filtre à l'issue de cette réunion, si ce n'est que chaque partie affirme qu'un accord de principe a été trouvé pour que le championnat du monde 1980 se termine dans de bonnes conditions. Ni le pouvoir sportif ni les constructeurs n'ont en effet intérêt pour l'heure à une scission qui ruinerait l'image de ce sport si rentable. Balestre et Ecclestone sont donc d'accord pour cesser de détériorer la poule aux œufs d'or dont ils se disputent la propriété...

Tony