Jody SCHECKTER
 J.SCHECKTER
Ferrari
Gilles VILLENEUVE
 G.VILLENEUVE
Ferrari
Alan JONES
 A.JONES
Williams Ford Cosworth

317o Gran Premio

V Grand Prix of Long Beach
Soleado
Long Beach
domingo, 8 de abril de 1979
80 vueltas x 3.251 km - 261.705 km
(Offset: 1625 m)
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F1
Coupe

¿Lo sabían?

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Après avoir largement dominé le Grand Prix d'Afrique du Sud, les nouvelles Ferrari 312 T4 de Gilles Villeneuve et Jody Scheckter sont les favorites du quatrième Grand Prix de Long Beach en Californie. La Scuderia a déjà triomphé à deux reprises ici, en 1976 avec Clay Regazzoni et en 1978 avec Carlos Reutemann. Scheckter espère être celui qui ramènera le troisième succès. Bien qu'il n'en dise rien, le Sud-Africain a été mortifié par la victoire de Villeneuve dans son pays. Sur le plan technique, Ferrari étrenne un nouvel aileron arrière plus large afin d'améliorer l'appui sur ce tracé urbain.

 

On attend une riposte des Ligier-Ford-Cosworth décevantes à Kyalami. Jacques Laffite n'est toutefois pas au mieux car il porte un plâtre à cause d'une tendinite au poignet droit. Sa préparation laisse toujours autant à désirer puisqu'il passe les jours précédant la course à visiter Hollywood avec la chanteuse Sylvie Vartan.

 

Lotus espère porter à la victoire Mario Andretti ou Carlos Reutemann, les deux derniers vainqueurs sur ce tracé. Mais la nouvelle 80 n'est toujours pas prête et ils se contentent de la 79 aux freins et aux suspensions améliorées.

Renault avait aussi prévu de faire débuter sa nouvelle voiture à effet de sol avant de renoncer. La marque au losange a espoir de bien figurer à Long Beach car le moteur turbo a gagné en souplesse depuis l'année précédente. Jean-Pierre Jabouille vise les points.

 

James Hunt étrenne la Wolf WR8 qui est la deuxième version de la WR7. Cette voiture comporte plus d'appuis à l'arrière pour compenser l'énorme survirage engendré par la première version. Cette nouvelle répartition des poids engendre du... sous-virage. Néanmoins la Wolf est nettement plus rapide et Hunt est plutôt satisfait.

Arturo Merzario essaie sa nouvelle voiture, l'A2 (appelée aussi A3), une grosse « wing car ». Après avoir brisé la suspension de celle-ci, l'Italien décide de réutiliser son A1B.

Emerson Fittipaldi n'est pas du tout satisfait du comportement de sa nouvelle F6 qui manque cruellement d'adhérence. Il a donc préféré ressortir sa F5A.

Enfin Ensign a couvert l'affreux capot de la N179 de Derek Daly qui laissait apparaître tous les radiateurs empilés les uns sur les autres. Cette voiture présente aussi une nouvelle géométrie des suspensions avant.

 

Comme à Watkins-Glen il y a quelques mois les McLaren sont commanditées par Löwenbräu et arborent une livrée bleue et blanche.

 

Michelin continue de tenir la dragée haute à Goodyear. Pour cette course américaine, les Clermontois expédient 1400 pneus outre-Atlantique pour les seules Ferrari et Renault. Goodyear de son côté introduit un nouveau type de pneu de vingt-trois centimètres de diamètre. Quoiqu'il en soit la différence des revêtements propre à ce circuit urbain donne une grande importance aux pneumatiques.

 

Essais et qualifications

Le format des essais qualificatifs change à partir de cette épreuve. Au lieu de trois séances chronométrées, il n'y en a désormais plus que deux de 90 minutes le vendredi et le samedi après-midi. Deux séances d'essais libres d'une heure sont organisées les matins.

 

La lutte pour la pole position concerne les Ferrari et les Lotus. Reutemann détient longtemps la pole avant que Villeneuve ne trouve enfin le bon jeu de pneus et réalise sa première pole position, six dixièmes devant le pilote argentin. Scheckter est troisième à huit dixièmes de son équipier. Il s'est accroché le vendredi avec Pironi, puis s'est fourvoyé en utilisant le nouvel aileron arrière, au contraire de son équipier. Instables aux freinages, les Ligier se classent quatrième et cinquième, Depailler devant Laffite. Andretti est sixième et précède Jarier, Hunt et Patrese. Jones est dixième, ce qui est le meilleur résultat de la vieille Williams FW06 depuis le commencement de la saison. Ce tracé tortueux est une aubaine pour les voitures qui ne bénéficient pas encore de l'effet de sol comme les Williams et, dans une moindre mesure, les Arrows. En sixième ligne on trouve les Brabham de Lauda et de Piquet. On souligne la belle quatorzième place de Lammers sur la Shadow. Handicapé par son accrochage avec Scheckter, Pironi n'est que dix-septième.

 

Toujours aussi poussives, les McLaren se retrouvent en fond de grille (Watson 18ème, Tambay 19ème), tout comme les Renault (Jabouille 20ème, Arnoux 22ème). Merzario est le dernier qualifié.

 

Warm-up: forfait des Renault

Le samedi Jabouille est victime d'un gros accident dans la ligne droite principale. La rupture d'un demi arbre de roue l'envoie dans le mur de béton à 200 km/h. S'il s'en tire avec un poignet droit foulé, sa monoplace est détruite. Suite à cet incident Gérard Larrousse fait vérifier soigneusement l'autre Renault de René Arnoux avant de la relancer en piste. Hélas lors du warm-up le Grenoblois est lâché par un croisillon de transmission, mais par bonheur il parvient à atterrir dans une échappatoire. Il y a décidément un problème avec les arbres de transmission français. Après avoir averti la Régie à Billancourt, Jean Sage et Gérard Larrousse décident de retirer les Renault du Grand Prix pour éviter un nouvel accident. Ces forfaits permettent à Rebaque et à Daly, initialement non-qualifiés, d'être admis au départ.

 

Toujours lors du warm-up, la boîte de vitesses de Laffite se grippe à cause d'un grave défaut de lubrification. Ses mécaniciens la réparent en catastrophe.

 

Le Grand Prix

Lotus prend le pari de chausser des Goodyear tendres afin de pouvoir rivaliser avec les Ferrari. La Scuderia a opté pour des gommes assez dures, mais Villeneuve est chaussé du type 143 plus tendre que celui choisi par Scheckter.

 

Tour de formation : Reutemann est victime d'une panne d'allumage et doit s'élancer depuis l'allée des stands. A l'issue de ce tour de chauffe, Villeneuve, perturbé, ne trouve l'emplacement de la ligne de départ... et repart pour un nouveau tour à faible allure. Il crée ainsi une grande confusion avant que toutes les machines ne finissent par regagner leurs emplacements. Pendant cet temps Laffite s'arrête en pleine piste à cause d'une boîte de vitesses de nouveau grippée. Il court alors vers les stands pour sauter dans son mulet et partira depuis les stands, derrière Reutemann.

 

Départ : Villeneuve conserve le commandement devant Scheckter, Depailler, Andretti et Jarier. Au premier freinage Tambay se loupe complètement, heurte Lammers puis escalade l'arrière de la Brabham de Lauda. Il retombe lourdement au sol avant de sortir de sa voiture. Lauda met lui aussi pied à terre.

 

1er tour : Dans la longue pleine charge Depailler déborde Scheckter. Au Gazomet Jarier dépasse Andretti.

Enfin de boucle Villeneuve est premier devant Depailler, Scheckter, Jarier, Andretti, Patrese, Jones, Piquet, Regazzoni et Rebaque. Laffite et Reutemann sont partis depuis les stands. Lammers revient à son stand avec un aileron arraché et un pneu arrière gauche crevé. Quant à Hunt, sa course est déjà finie à cause d'une avarie du cardan d'un demi arbre de roue.

 

2e : Pironi prend la dixième place à Rebaque.

 

3e : Villeneuve a une seconde d'avance sur Depailler qui est menacé par Scheckter. Lammers repart des stands où s'arrête Daly.

 

5e : Villeneuve s'échappe et totalise trois secondes de marge sur Depailler et Scheckter, roues dans roues. Jarier a quatre secondes et demie de retard et a semé Andretti.

 

6e : Villeneuve est quelque peu gêné par Lammers qui a repris la piste en dernière position. Jarier est revenu juste derrière Depailler et Scheckter. Pendant ce temps-là Reutemann et Laffite remontent. L'Argentin est quatorzième, le Français dix-huitième.

 

7e : Villeneuve mène devant Depailler (2s.), Scheckter (2.3s.), Jarier (3s.), Andretti (6s.), Patrese (9s.), Jones (10s.) et Piquet (14s.).

 

8e : Jarier déborde Scheckter par l'intérieur à l'épingle du Queen's.

 

9e : Dans la pleine charge longeant l'océan, Jarier prend l'aspiration derrière Depailler et le dépasse à l'épingle. Le voici en deuxième position. Scheckter double ensuite Depailler dans la portion sinueuse. L'Auvergnat a des ennuis avec ses freins. Plus loin Jones dépasse Patrese. Mauvais moment pour Ligier : Laffite regagne son stand avec des freins hors d'usage à cause d'un refroidissement défaillant.

 

10e : Villeneuve a quatre secondes d'avance sur Jarier. Andretti est maintenant sur les talons de Depailler. Laffite est sorti de sa voiture.

 

12e : Villeneuve a maintenant douze secondes d'avance sur Jarier menacé par Scheckter. A une épingle Scheckter tente de déborder le Français mais les deux voitures se frottent. Le Sud-Africain reste derrière avec une moustache un peu abîmée. Reutemann a frotté le muret à l'épingle « du Queen Mary ». Il s'arrête pour changer son pneu avant droit et repart en dix-huitième position, à un tour de Villeneuve.

 

14e : Villeneuve mène devant Jarier (7s.), Scheckter (7.5s.), Depailler (12s.) Andretti (14s.), Jones (17s.) et Patrese (21s.). Merzario tombe en panne de moteur et s'arrête peu après Pine Avenue.

 

16e : Scheckter continue de menace Jarier malgré un aileron avant légèrement relevé sur le côté droit. Le Français se débat quant à lui avec des vibrations causées par une roue avant.

 

18e : Neuf secondes d'avance pour Villeneuve sur le duo Jarier - Scheckter. Depailler est maintenant relégué à une quinzaine de secondes.

 

19e : Watson est au stand McLaren pour changer de pneus.

 

20e : Fittipaldi abandonne suite à une rupture d'un demi arbre de roue. Piquet s'arrête chez Brabham pour changer de pneus.

 

22e : Jarier et Scheckter sont toujours roues dans roues. La course est finie pour Reutemann qui a cassé un demi arbre.

 

24e : Villeneuve a treize secondes de marge sur Jarier et sur Scheckter. Suivent Depailler (20s.), Andretti (22s.) et Jones (25s.).

 

26e : Scheckter est de plus en plus insistant derrière Jarier qui offre une résistance acharnée.

 

27e : Scheckter surprend enfin Jarier au virage n°8 et porte ainsi sa Ferrari au deuxième rang. Depailler est maintenant sous la menace très sérieuse d'Andretti.

 

28e : Petite erreur de Villeneuve à l'entrée du virage donnant sur les stands. Le jeune Canadien se rattrape magistralement.

 

30e : Villeneuve mène devant Scheckter (14s.), Jarier (19s.), Depailler (20s.), Andretti (20.5s.) et Jones (24s.). Patrese est septième devant Pironi et Regazzoni. Rebaque prend la dixième place à Mass.

 

31e : Villeneuve est gêné par le trafic et perd trois secondes. Jarier, Depailler et Andretti sont aux prises avec Piquet, relégué à un tour.

 

33e : Jarier résiste maintenant aux assauts de Depailler et d'Andretti. Il a du mérite car la vibration frappant la Tyrrell est telle qu'il peut à peine distinguer la piste.

 

34e : Depailler attaque Jarier à l'abord de la première épingle mais le pilote Tyrrell lui coupe la trajectoire.

 

35e : Villeneuve a seize secondes de marge sur son équipier Scheckter. Le groupe emmené par Jarier est à vingt-neuf secondes.

 

37e : Andretti surprend Depailler et s'empare de la quatrième place. Jones est revenu juste derrière ces deux pilotes.

 

38e : Depailler repasse devant Andretti qui est maintenant sous la menace de Jones. Deuxième changement de pneus pour Watson qui se traîne lamentablement avec un moteur qui cafouille.

 

39e : Depailler est reparti à l'assaut de Jarier. Jones déborde Andretti par l'intérieur à l'épingle du Queen's. Son équipier Regazzoni hausse aussi le rythme puisqu'il double Pironi.

 

40e : Jarier, Depailler, Jones et Andretti sont roues dans roues. Néanmoins Andretti subit l'usure excessive de son pneu avant gauche, comme beaucoup de coureurs chaussés de Goodyear cet après-midi-là.

 

41e : Villeneuve prend un tour à Rebaque, alors neuvième. Le Québécois a 16.8s. d'avance sur son coéquipier. Patrese abandonne à cause d'une avarie du maître-cylindre de freins.

 

42e : Jarier se défend férocement. Dans l'enchaînement entre Cook's et les Esses du Clos, il serre Depailler sur sa droite ce qui irrite celui-ci.

 

44e : Depailler déborde Jarier par l'intérieur à l'épingle du Queen's. Jarier tente de « croiser » la Ligier mais cette fois-ci c'est Depailler qui lui coupe la trajectoire. Jones et Andretti ne vont pas attendre longtemps leur tour. Stuck s'arrête chez ATS pour faire changer ses roulements de roues arrière.

 

45e : Villeneuve précède Scheckter de dix-neuf secondes et demie. Il a pris un tour à Pironi et à Regazzoni. Jones double Jarier à la seconde épingle.

 

46e : Andretti dépasse à son tour Jarier. Regazzoni s'arrête chez Williams pour changer de pneus.

 

47e : Jarier s'arrête chez Tyrrell pour chausser un train de pneus neufs. Il est ainsi enfin débarrassé des vibrations. Cela permet à Rebaque d'entrer dans les points. Jarier repart en neuvième position.

 

49e : Stuck rejoint son stand pour faire vérifier sa direction qui s'est grippée. Il y reste durant une vingtaine de minutes.

 

50e : Villeneuve a vingt-deux secondes d'avance sur Scheckter. Depailler est troisième à une trentaine de secondes.

 

51e : Regazzoni abandonne suite à une avarie de ressort de soupape. Nouveau passage aux stands pour Watson, de nouveau pour changer ses roues.

 

52e: Depailler se retrouve de nouveau derrière Jarier... qui cette fois a un tour de retard. Jones en profite pour revenir juste derrière la Ligier.

 

53e : Avant Pine Avenue Pironi et Lammers entrent en collision tandis qu'ils n'étaient pas dans le même tour. Le Néerlandais part en tête-à-queue, heurte le rail interne par l'avant et abandonne. Pironi poursuit mais sa suspension a souffert.

 

54e : Petit contact entre Jarier et Depailler. Le pilote Ligier abîme légèrement son aileron avant. Les commissaires évacuent très rapidement la Shadow accidentée.

 

55e : Jarier a laissé passer Depailler et Jones, mais ceux-ci sont maintenant roues dans roues. De Angelis déborde Pironi par l'intérieur au virage à droite avant la ligne de chronométrage. Le voici septième.

 

58e : Villeneuve précède maintenant Scheckter de vingt-neuf secondes. Suivent Depailler (48s.), Jones (48.5s.) et Andretti (51s.). Rebaque est sixième à un tour et devance de Angelis, Pironi, Jarier et Piquet.

 

60e : Depailler contient Jones malgré des problèmes de freins, auxquels s'ajoute un pneu avant gauche très dégradé. Un peu plus loin Andretti n'est pas très vaillant car il doit ménager ses freins et son moteur.

 

62e : Jones dépasse Depailler et s'empare ainsi du troisième rang.

 

63e : Jarier prend la huitième place à son équipier Pironi.

 

64e : Stuck est rattrapé par Depailler et Andretti à l'épingle lorsqu'il loupe une vitesse et cale. L'Allemand repart, poussé par deux commissaires de piste.

 

65e : Villeneuve mène devant Scheckter (35s.) et Jones (57s.). Depailler a une minute de retard et est sous le menace d'Andretti. Rebaque tient toujours la sixième place.

 

67e : Stuck reçoit le drapeau noir pour avoir reçu une aide extérieure. Après une course calamiteuse, Watson abandonne suite à un problème d'alimentation en essence.

 

68e : Jarier prend la septième place à de Angelis.

 

70e : L'écart est stable entre Villeneuve et Scheckter. Depailler résiste toujours à Andretti : une seconde les sépare.

 

73e : Villeneuve prend un second tour à Pironi.

 

74e : A la petite chicane avant la remontée vers les stands Rebaque tente de doubler Daly par l'intérieur mais leurs roues s'entrechoquent. Rebaque décolle avant d'atterrir dans le muret de pneus, où l'Ensign le rejoint. Le Mexicain sort furieux de sa Lotus et vient frapper le malheureux Daly... qui heureusement a gardé son casque ! Jarier récupère la sixième place.

 

75e : Andretti est dans les échappements de Depailler.

 

76e : Dans le virage de Cook's, Andretti déborde Depailler et s'empare de la quatrième position. Dans le dernier virage Pironi frotte le muret et tire tout droit dans l'échappatoire. Avec l'aide des commissaires il parvient à redresser sa Tyrrell meurtrie mais n'ira pas beaucoup plus loin.

 

78e : A quelques kilomètres de l'arrivée, Villeneuve a encore une trentaine de secondes d'avance sur Scheckter. Pironi est disqualifié pour avoir reçu une aide extérieure.

 

80ème et dernier tour : Gilles Villeneuve remporte sa deuxième victoire consécutive après avoir mené la course d'un bout à l'autre. Scheckter est deuxième et donne ainsi le doublé à Ferrari. Bien que ne possédant pas une « wing car », Jones réalise une superbe performance en décrochant la troisième place. Andretti est quatrième devant son public. Depailler et Jarier n'ont pas ménagé leurs efforts mais ne prennent que les derniers points. De Angelis, Piquet et Mass sont les seuls autres concurrents à rallier l'arrivée.

 

Après la course

Gilles Villeneuve est au comble de la joie après cette superbe démonstration. Il prend une éclatante revanche sur la course de l'année précédente qu'il avait également dominée avant de s'accrocher stupidement avec Clay Regazzoni. Néanmoins les commissaires de course n'ont pas apprécié sa fantaisie lors du tour de chauffe. Ils lui infligent une amende qui vaut encore mieux qu'une disqualification...

Jody Scheckter fait en revanche la tête. Voilà deux courses de suite qu'il s'incline face à son coéquipier. Il s'imaginait pilote n°1 chez Ferrari et le voici dominé par un partenaire diablement rapide et qui ne semble plus commettre d'erreurs. De plus malgré sa réputation de bon tacticien, Scheckter n'a pas fait le bon choix de pneumatiques. De quoi gamberger avant le début de la saison européenne...

 

Patrick Depailler et Jean-Pierre Jarier se sont chaudement affrontés en piste. Depailler n'a pas du tout apprécié la défense de son compatriote qu'il accuse d'obstruction. Il est vrai que « Godassot » est réputé pour être l'un des pilotes les plus difficiles à doubler du paddock. Les deux Français ont ainsi des mots assez violents après le drapeau à damiers.

 

Grâce à ce deuxième succès consécutif Villeneuve s'empare de la première place du championnat des conducteurs avec 20 points, soit deux de mieux que Laffite. Suivent Scheckter (13 points), Reutemann (12 pts) et Depailler (11 pts). Ferrari prend aussi la première place de la coupe des constructeurs avec quatre points d'avance sur Ligier et treize sur Lotus.

Tony