Comme certains de ses compatriotes dans les années 70, Tom Pryce était performant, mais il ne survécut pas à la Formule 1.
Thomas commence sa carrière automobile en 1970, lorsqu'il remporte une compétition du Daily Express et une Lola T200 de la catégorie Formule Ford 1600. L'année suivante, il passe à la Formule 1600, puis à la Formule 100, avant de remporter le titre en Formule Super Vee.
En 1972, il dispute le championnat de Formule 3 et remporte la première épreuve du championnat Shell à Brands Hatch. Sa saison se termine cependant plus tôt que prévu lors de la course monégasque de Formule 3. Cela ne l'empêche pas, l'année suivante, de passer en Formule 2 avec l'écurie Motul Rondel Racing, dirigée par Ron Dennis. Il termine cinquième à Mantorp, puis se classe deuxième sur le Norisring, à une minute de son coéquipier Tim Schenken. En 1974, son patron Ron Dennis tient à faire courir son écurie, l'écurie Token, en F1. Mais Dennis abandonne le projet, qui sera repris par Tony Vlassopoulo et Ken Grob.
Il dispute sa première course lors du BRDC International Trophy, puis en Belgique au volant de la Token RJ-02. Mais il ne termine pas ces deux courses. A Monaco, on lui refuse la participation à l'épreuve de F1, car il est jugé trop inexpérimenté. Il décide alors de courir l'épreuve de Formule 3, et prend sa revanche en l'emportant. Tout en continuant en F2 sur une Chevron-Ford, il est engagé par l'équipe Shadow, à la suite de sa belle performance en Principauté. Très vite, il montre ses talents en se qualifiant troisième lors du Grand Prix de France, puis en marquant son premier point sur le circuit du Nürburgring.
La saison suivante, il commence la saison en beauté avec une victoire lors de l'épreuve hors championnat disputée à Brands Hatch, la Race of Champions. À Monaco, il se place en première ligne aux côtés de Niki Lauda, puis décroche la pole position en Grande-Bretagne, et mène la course durant deux tours. Il lui faut attendre la course autrichienne pour monter sur son premier podium en championnat du monde. Avec quelques autres points grappillés par-ci par-là, Tom termine dixième du championnat.
L'année suivante, il commence la saison avec un nouveau podium lors de la course brésilienne. En revanche, il ne parvient pas à réaliser le doublé lors de la Race of Champions, se contentant de la sixième place. Tom se qualifie troisième sur le circuit de Zandvoort, où il termine quatrième, de même que lors de l'épreuve britannique. Il termine la saison avec plus de points que l'année précédente, mais rétrograde d'une place au championnat.
En 1977, le pilote britannique est très enthousiaste, mais la saison ne démarre pas aussi bien qu'il l'aurait espéré : il termine la manche argentine avec huit tours de retard sur Scheckter, et au Brésil, alors qu'il tient la deuxième place, le moteur de sa Shadow rend l'âme à sept tours de la fin.
Puis vient la course sud-africaine, et le plus horrible accident de l'histoire de la Formule 1. Au 23e tour, Renzo Zorzi, le coéquipier de Tom, s'arrête face aux stands, sur le côté gauche de la piste. Comme un incendie se déclare sur la voiture, un jeune commissaire de piste traverse la piste pour intervenir avec son extincteur. Hans Joachim Stuck voit le commissaire et l'évite de justesse, mais Tom, qui prenait l'aspiration derrière l'Allemand, le heurte de plein fouet et reçoit l'extincteur en plein visage. Il meurt sur le coup. Il avait 27 ans et le commissaire 17.
Julien