Rudi Fischer aurait pu avoir un meilleur palmarès s'il n'avait pas pris la décision d'arrêter sa carrière.
Rudolf est un simple restaurateur lorsqu'il se met à pratiquer la compétition automobile. Il commence par participer à des courses de côtes dans les années 1940, après la guerre. En 1948, il court pour l'écurie Espadon sur une Simca Gordini dans des courses de F2 et de F1. En 1949, il se classe quatrième à Angoulême. En 1950, il est engagé lors de l'épreuve suisse du championnat du monde de Formule 1 avec une SVA, mais ne pourra participer. À la fin de l'année, il court trois courses hors championnat avec Hersham & Walton Motors.
En 1951, il dispose de meilleures voitures, à savoir une Ferrari 212. L'année commence très bien pour lui puisqu'il termine sur la dernière marche du podium lors d'une course à Syracuse. Il termine ensuite troisième à San Remo, puis deuxième à Bordeaux. Il dispute deux épreuves du championnat du monde, terminant aux portes des points en Allemagne. Rudi démontre aussi ses talents dans la catégorie F2, puisqu'il remporte deux victoires en l'espace d'une semaine, à Aix-les-Bains et à Angoulême.
En 1952, le règlement change en faveur des Formule 2 et, avec le retrait d'Alfa Romeo, Ferrari s'impose comme le meilleur constructeur pendant deux saisons. Rudi va profiter de cette suprématie pour briller en championnat, même s'il ne remporte pas de victoires. Le pilote suisse commence la saison avec une deuxième place à domicile, puis terminera troisième sur le long et tortueux circuit du Nürburgring. Dans la catégorie F2, comme l'année précédente, Rudi remporte deux des épreuves les plus importantes : l'Eifelrennen et l'AVUSrennen en Allemagne. Cependant, à la fin de la saison, Rudi annonce sa retraite internationale pour se consacrer à son restaurant, tout en continuant à gagner des courses de côtes jusqu'à la fin des années 50.
Julien