Riccardo Paletti fait partie de ces jeunes pilotes fauchés par leur passion.
Il commence sa carrière à l'âge de dix-neuf ans en SuperFord, puis passe à la Formule 3 l'année suivante. Il n'y reste qu'une saison et, en 1979, décide de passer à la vitesse supérieure en participant à sa première course de F2 à Enna-Pergusa en fin de saison. Il décroche ainsi un volant dans l'écurie de Mike Earle, sur March, pour 1980, et réalise sa première grande performance à Monza, où il monte pour la première fois de sa carrière sur un podium. Après des essais hivernaux concluants, il obtient un volant de titulaire chez Onyx pour la saison 1981. Il se classe deuxième à Silverstone et troisième à Thruxton, mais le reste de l'année est ponctué d'accidents et de problèmes mécaniques.
En 1982, grâce à un important sponsor, le pilote italien hérite d'un volant au sein de la petite équipe de F1 Osella. Lors des trois premiers Grands Prix de la saison, il ne parvient pas à se qualifier. Il y parvient lors du Grand Prix de Saint-Marin, mais seuls 14 voitures sont présentes en raison du boycott de la FOCA. Après s'être élancé des stands avec trois tours de retard, il abandonne après sept tours à la suite d'un problème de suspension. Il est de nouveau non qualifié lors des deux manches suivantes. A Détroit, il parvient à se qualifier mais ne prend pas part à la course à la suite d'un accident durant le Warmup. Une semaine plus tard, à Montréal, il se qualifie à la 23e place, mais, lors du départ, il percute à plus de 180 km/h la voiture de Didier Pironi qui a calé. Victime d'une grave hémorragie interne, Riccardo décède peu après à l'hôpital. Il avait seulement 23 ans.
Julien