Paul Frère était un journaliste sportif qui ne pilotait que par pur plaisir, ce qui ne l'empêchait pas d'être un bon pilote.
Paul commence par être journaliste sportif. Son expérience automobile se limite aux MG. Puis en 1952, le voilà au volant d'une HWM lors du Grand Prix des Frontières, une épreuve de F1 hors-championnat, que Paul va remporter. Puis il dispute sa première course du championnat sur le circuit de Spa-Francorchamps, et sous la pluie, termine à la cinquième place, la meilleure performance d'une HWM en championnat. Il participe à deux autres courses, mais sa boite de vitesse lui fait défaut. La saison suivante, Paul commence par une deuxième place en F2 lors de l'Eifelrennen, et participe à deux épreuves du championnat de F1 avec une HWM-Alta, sans résultats.
En 1954, il est présent lors de trois courses du championnat avec l'écurie Gordini, mais encore une fois, la chance ne lui sourit pas car la voiture bleue l'oblige à abandonner. La saison suivante, il court avec Ferrari et relaie Piero Taruffi à Monaco, pour terminer à la huitième place. Il dispute également l'épreuve belge, terminant à la quatrième place. Il participe également aux 24 heures du Mans avec Peter Collins sur une Aston Martin, et terminant deuxième d'une épreuve endeuillée par un accident de Pierre Levegh qui coûte la vie à 82 spectateurs ainsi qu'au pilote. En 1956, il dispute sa dernière course dans le championnat du monde de F1 en Belgique sur une Ferrari D50 et réussit à terminer deuxième derrière son coéquipier Collins malgré les trombes d'eau.
Paul va ensuite se consacrer aux courses de voitures de sport avec une préférence pour les mythiques 24 heures du Mans. Il se classe quatrième en 1957 et en 1958, puis termine à nouveau à la deuxième place en 1959 sur une Aston Martin avec le français Maurice Trintignant, à un tour de leurs coéquipiers Shelby et Salvadori.
En 1960, Paul dispute une dernière course de F1, le Grand Prix d'Afrique du Sud hors-championnat, avec l'écurie nationale belge, et mène sa Cooper à la victoire. Il dispute également trois courses de F2. Enfin, avec son compatriote Olivier Gendebien, Paul mène la Ferrari 250 TR à la victoire lors des 24 heures du Mans. Paul dispute sa dernière course en 1966.
Même à plus de 80 ans, Paul Frère n'hésitait pas à reprendre le volant pour quelques tests et continue d'écrire. La courbe précédant le virage de Blanchimont de Spa-Francorchamps est baptisée en son honneur.
Julien et Tony