Luis Bueno a commencé à faire parler de lui lorsqu'il devint le principal adversaire d'Emerson Fittipaldi. C'était au cours des championnats de Formule Ford brésilienne. Pendant qu'Emo filait vers la gloire, Luis doit se contenter de disputer les championnats locaux dans diverses formules de promotion.
C'est en 1971 qu'il réapparaît sur le devant de la scène, en remportant le titre de champion du Brésil de Sport Prototypes. A la fin de cette même année, les équipes européennes de F2 décidèrent de venir se frotter aux pilotes locaux. Luis en profite pour obtenir un volant sur une March d'usine. Il fait ses débuts dans cette catégorie à Porto Allegre en se qualifiant en milieu de grille. Malheureusement pour lui, sa course s'arrête dès la fin du premier tour. Il retente l'expérience lors de la course de Cordoba où il prend la cinquième place finale.
Au début de la saison 1972, Luis loue une March 711 afin de participer au Grand Prix du Brésil, disputé hors-championnat cette année-là. Il finit, certes, sixième, mais cette place est également synonyme de lanterne rouge. Il finit à deux tours du vainqueur de l'épreuve, l'Argentin Carlos Reutemann. La suite de sa saison va singulièrement ressembler à la précédente. A la fin de l'année, il est sacré champion du Brésil de Sports Prototypes pour la seconde année consécutive. A la fin de la saison, il s'inscrit à nouveau pour participer à la tournée brésilienne des F2 mais considérant son budget comme trop juste, il préfère jeter l'éponge.
Sa dernière grande apparition, Luis la fera l'année suivante, en 1973, à l'occasion du Grand Prix du Brésil, le premier de l'histoire du Championnat du Monde de F1. Pour lui, le team Surtees engage une troisième voiture, une TS9B, version de l'année précédente. Qualifié en dernière position à douze secondes du poleman, Ronnie Peterson, Luis achève également la course en dernière position, relégué à quatre tours du vainqueur, son ancien ennemi local, Emerson Fittipaldi.
Alex Mondin