En 1995, Ligier, dirigée désormais par Tom Walkinshaw, utilisa ni plus ni moins qu'une copie de la B195, rapprochement avec l'écurie de Flavio Briatore oblige. Malgré tout, il ne fallait pas trop rêver chez les Bleus. Si Benetton prêtait à Ligier sa boîte de vitesse, il allait de soi que l'équipe française aurait un matériel bien inférieur à celui de l'"équipe mère". Toutefois, Walkinshaw réussit à obtenir le moteur Mugen Honda, pourtant promit en premier lieu à Minardi.

La JS41, ou plutôt donc la B195 bis, fut une bonne voiture, permettant à Panis et à Brundle de se battre assez régulièrement pour des points. Mais le moteur japonais se révéla bien faiblard face aux Renault, Ferrari et autre Mercedes. De plus, il fallut l'installer dans un châssis manquant cruellement d'adhérence, ce qui à terme se révéla très irritant sur les circuits rapides, surtout en qualifications. Il faut tout de même signaler la très bonne fiabilité de l'ensemble, avec seulement deux pannes mécaniques en course cette année-là.