Jorge de BAGRATION
...
Prince Jorge de Bagration of Moukhrani
Born the 22 february 1944 - Rome (Italie)
Die the 16 january 2008 - 63 years - Tbilissi (Géorgie)
Nation : Spain
First Grand Prix :
-
Last Grand Prix :
-
Best result :
-
Best grid position :
-
 
Never ranked in the World Championship

Ce pilote est un bel exemple de mondialisation. Fils de la famille royale géorgienne, il est né en Italie, mais très vite, sa famille émigrera en Espagne, pays dont il prendra la nationalité. Il a également le profil type du gentleman driver. Ne courant pas pour vivre, il s'inscrit aux épreuves eu gré de ses envies et de ses ambitions.

 

Ainsi, on le voit participer en 1968 à plusieurs manches du championnat européen de Formule 2. Il n'y obtiendra pas de résultats faramineux, puisque sa meilleure place sera une 6è place lors du GP de Madrid. Cette même année, il tente de s'inscrire au GP d'Espagne de Formule 1, mais sa Lola T100 ne sera pas prête à temps.

 

Par la suite, il orientera sa carrière vers les courses d'Endurance, remportant la première et unique course de sa carrière : le Circuit International de Vila Real en 1971.

 

On notera également que Jorge fut un des principaux animateurs du peloton du championnat d'Europe des Sport-Protos 2 litres. Ainsi, en 1972, sur une Lola T290, il est tout d'abord contraint de finir à une anonyme 12è place lors du Trophée Paul Ricard. Lors de l'épreuve suivante, le Trophée Ignazio Giunti, à Vallelunga, il rentre dans les points, avec une 7è place. Il amméliore de 2 places lors de la Taurenpokal puis finit 8è lors du GP de Dijon. Il réintègre les points à l'occasion de la Coppa Citta en finissant 6è d'une épreuve où seulement 8 pilotes verront l'arrivée.

Lors de la Coupe de l'Eifel, au Nürburgring, Jorge finit la première manche à la 5è place. La deuxième manche est plus difficile puisque Jorge termine 7è, bien loin de Peter Hanson. Néanmoins, profitant des abandons et disqualifications, de Bagration monte sur la 3è marche finale de l'épreuve, juste devancé par Jean-Louis Lafosse et Trevor Twaites. La saison se termine par 2 épreuves espagnole, une chance pour Jorge. Mais à Barcelone, victime de nombreux problèmes, il doit se contenter de la 12è place, à 23 tours du leader, J.Burton. A Jarama, sa première manche est tout aussi catastrophique puisqu'il finit 16è et dernier à 12 tours. Heureseusement, il se rattrape bien lors de la seconde partie, puisqu'il finit 3è de celle-ci. Au final, Jorge finit 9è de l'épreuve à 12 tours (son retard de la 1ere manche) sur Derek Bell. Au classement final, Jorge termine à une jolie 6è place, avec 37 points, devancé par des grands noms : Merzario, Burton, Lafosse, Edwards et Juncadella.

 

En 1973, il ne débute la saison qu'à Vallelunga, une épreuve durant laquelle il est contraint à l'abandon. Il ne reviendra par la suite qu'à la Coppa Citta, 5è épreuve, où il parvient à rallier l'arrivée en 9è position, bien loin du vainqueur, V.Brambilla. A Zeltweg, il est hors du coup, 11è, mais il se reprend lord de la manche catalane, où il prend une jolie 4è place finale. En cette année 73, il ne termine que 15è du championnat.

 

En 1974, au volant de son Abarth Osella PA2, il reprend du poil de la bête. Sixième du Trophée Etienne Aigner à Misano, Cinquième à la Coppa Citta, Cinquième également lors des 2 Heures de Jarama, il conclut cette saison à une honnête 7è place au classement final du championnat, avec 22 points. De toute façon, il ne pouvait espérer beaucoup mieux de cette saison, puisque les Alpine Renault étaient tout bonnement imbattable (140 point sur 140 possibles au championnat constructeur !). Les noms qui devancent le champion ibérique sont là aussi prestigieux : Serpaggi, Larrousse, Jabouille ou Ragnotti, la fine fleur française de l'époque.

 

Toujours en 1974, Jorge est inscrit pour participer au GP d'Espagne de F1, une nouvelle fois. Mais cette inscription restera très mystérieuse. Jorge déclare forfait suite à la défection de son sponsor, la grande chaîne de supermarché espagnole « El Corte Ingles ». Mais la firme en question annoncera plus tard qu'elle ne fut jamais en contact avec le pilote. Mystère donc, mais le résultat est limpide : Jorge ne prendra jamais le départ d'un GP de Formule 1.

 

Cet échec en F1, combiné à la disparition du championnat d'Europe de Sport-Protos, entraine l'éloignement définitif de Jorge de Bagration des circuits.

En 1977, à la mort de son père, il devient Chef de la maison royale de Géorgie et donc Roi de jure du pays caucasien. Il revient en Géorgie en 1995, mais vit la plupart du temps en Espagne à Marbella.

 

Il est décédé le 16 janvier 2008 à Tbilissi.

Alex Mondin et Tony