John SURTEES
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John Norman Surtees
Born the 11 february 1934 - Tatsfield (Surrey)
Die the 10 march 2017 - 83 years - Tooting (Londres) - Troubles respiratoires
Nation : United Kingdom
First Grand Prix :
Monaco 1960
Last Grand Prix :
Italy 1972
Best result :
1st
Best grid position :
1st
 
World Champion in  1964
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John Surtees est à ce jour le seul pilote à avoir remporté le titre mondial dans la catégorie reine sur deux et quatre roues.


John commence sa carrière de pilote moto en 1951 sur des Norton. En 1956, il rejoint MV Agusta et remporte son premier titre dans la catégorie reine, les 500 cm³, en remportant les trois premières courses de la saison. En 1958, il réalise le doublé 500 cm³-350 cm³. En 1959, il réalise le grand chelem en remportant les sept courses de la saison 500 cm³ et les six courses de la saison 350 cm³. En 1960, il remporte de nouveau le titre dans les deux catégories. Cette même année, il commence sa carrière sur quatre roues. Pour sa première course de F2, John pilote une Cooper T51 de l'écurie de Ken Tyrrell et termine à la deuxième place. Il commence alors sa carrière en Formule 1 chez Lotus.


Il fait ses débuts en Formule 1 lors du Grand Prix de Monaco, où il abandonne à cause d'un problème mécanique. Lors de son deuxième Grand Prix, celui de Grande-Bretagne, il impressionne en terminant deuxième derrière Jack Brabham, champion du monde en titre. Cette performance attire immédiatement l'attention du paddock, d'autant qu'il n'a que très peu d'expérience en monoplace. Lors du Grand Prix du Portugal, il décroche la pole position, mais un problème de radiateur l'empêche de concrétiser cette performance en course.



Cooper

La saison 1961 marque sa première année complète en Formule 1. Il rejoint l'écurie Yeoman Credit Racing, qui engage des Cooper T53. Lors du Grand Prix des Pays-Bas, il termine septième, un résultat encourageant pour un pilote encore en phase d'apprentissage. Au Grand Prix de Belgique, il réalise sa meilleure performance de la saison en terminant cinquième, marquant ainsi ses premiers points en championnat du monde. Il termine à nouveau cinquième au Grand Prix de France. Il remporte néanmoins sa première victoire lors du Glover Trophy, une épreuve hors championnat.


lola

La saison 1962 marque une étape importante dans sa carrière puisqu'il rejoint l'écurie Bowmaker Racing Team qui engage des Lola Mk4 faisant leurs débuts en F1. Dès le début de la saison, il montre des signes prometteurs malgré les limites de sa monoplace. Aux Pays-Bas, John décroche la pole position, mais abandonne à la suite d'un accident. Lors du Grand Prix de Monaco, il termine quatrième et obtient ainsi ses premiers points de la saison. Au Grand Prix de Grande-Bretagne, il s'élance de la deuxième position sur la grille et termine deuxième derrière Jim Clark, intouchable ce week-end-là. Il obtient un autre podium au Grand Prix d'Allemagne, où il termine deuxième, à deux secondes de Graham Hill. Cette performance confirme son adaptation rapide à la Formule 1 et son potentiel pour les saisons à venir. Il conclut la saison à la quatrième place du championnat, un résultat encourageant qui lui permet de s'affirmer comme un pilote de premier plan, malgré les limites de sa voiture. Ses performances attirent l'attention des grandes écuries et, l'année suivante, il rejoint Ferrari, amorçant ainsi une période décisive de sa carrière.


Ferrari

Dès le début de l'année, il s'adapte rapidement à la Ferrari 156, alors que l'écurie est en pleine reconstruction après une saison 1962 difficile. Lors du Grand Prix de Monaco, il termine quatrième et obtient ainsi ses premiers points avec Ferrari. Aux Pays-Bas, il monte sur la troisième marche du podium. Il obtient son deuxième podium avec Ferrari en terminant deuxième à Silverstone. Mais le point culminant de sa saison intervient au Grand Prix d'Allemagne, disputé sur le redoutable circuit du Nürburgring. John y décroche sa première victoire en Formule 1, mettant ainsi fin à une période de disette pour Ferrari. Cette victoire est d'autant plus marquante qu'elle survient sur l'un des circuits les plus exigeants du calendrier. Lors du Grand Prix d'Italie, il réalise la pole position, mais son moteur casse après seulement 16 tours alors qu'il est en tête. Il connaît la même mésaventure aux Etats-Unis, mais cette fois c'est à la toute fin de la course. Il termine la saison à la quatrième place du championnat, un résultat encourageant qui confirme son potentiel au sein de Ferrari.


En 1964, John dispose de la nouvelle Ferrari 158 F1 équipée d'un moteur V8. Dès le début de la saison, il se montre compétitif, mais abandonne à Monaco à la suite d'un problème mécanique. Il se rattrape toutefois aux Pays-Bas en terminant à la deuxième place, mais abandonne lors des deux courses suivantes. Lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, il termine troisième, derrière Jim Clark et Graham Hill. Les deux champions sont alors largement en tête du championnat, alors que John n'est que sixième. Sa première victoire de l'année intervient au Grand Prix d'Allemagne, disputé sur le Nürburgring, un circuit qu'il affectionne particulièrement. Cette performance lui permet de revenir dans la course au titre. Il remporte ensuite le Grand Prix d'Italie et se classe deuxième aux Etats-Unis. La finale du championnat se joue au Grand Prix du Mexique, où les trois pilotes britanniques peuvent encore prétendre au titre. Clark domine la course, tandis que Hill, alors troisième, est retardé par un accrochage avec Lorenzo Bandini, le coéquipier de John. A deux tours de l'arrivée, Clark abandonne à cause d'un problème mécanique et, dans le dernier tour, Bandini se laisse dépasser par son coéquipier. John termine deuxième et décroche le titre mondial avec Ferrari qui arborent une livrée bleue et blanche au lieu du traditionnel rouge, en raison d'un différend entre Enzo Ferrari et la fédération italienne. Ce titre reste l'un des plus emblématiques de l'histoire de la Formule 1, consacrant un pilote qui a su briller aussi bien sur deux roues que sur quatre.


La troisième saison de John avec Ferrari est marquée par des performances solides, mais sans approcher celles de Jim Clark et de sa Lotus. Pour le premier Grand Prix de la saison en Afrique du Sud, John montre qu'il reste un prétendant sérieux en terminant deuxième. Mais lors du Grand Prix de Monaco, il ne termine que quatrième et abandonne en Belgique. Il se classe ensuite troisième en France et en Grande-Bretagne. La fin de saison est catastrophique, marquée par plusieurs abandons et des résultats en deçà des attentes. Il ne marque aucun point lors des cinq dernières courses et termine finalement à la cinquième place du championnat, loin de la lutte pour le titre.


Après avoir remporté le titre en 1964 et connu une saison 1965 plus difficile, John commence l'année avec une Ferrari 312 F1 équipée d'un moteur V12. Après un abandon à Monaco, il remporte le Grand Prix de Belgique. Une victoire obtenue dans des conditions météorologiques difficiles. Cependant, des tensions internes avec le directeur sportif Eugenio Dragoni conduisent à une rupture brutale. Juste avant les 24 Heures du Mans, John quitte Ferrari à la suite d'un désaccord concernant la gestion de l'équipe et des pilotes engagés dans la course. Il rejoint alors Cooper, où il pilote la T81 équipée d'un moteur Maserati. Malgré ce changement de dernière minute, il parvient à décrocher une deuxième place au Grand Prix d'Allemagne, démontrant ainsi son adaptabilité et son talent. En fin de saison, il décroche une victoire éclatante au Grand Prix du Mexique, confirmant qu'il reste l'un des meilleurs pilotes de la compétition. Il termine la saison à la deuxième place du championnat, loin derrière Jack Brabham.

Cette année-là, il crée sa propre écurie, la Surtees Racing Organisation. Avec cette écurie, il s'engage dans le championnat américain CanAm et remporte le championnat avec une Lola T70.


Honda

La saison 1967 marque une nouvelle étape dans sa carrière. John rejoint en effet Honda. Dès le début de la saison, il rencontre des difficultés avec la RA273, jugée trop lourde et pas assez compétitive face aux Lotus et aux Brabham. Il parvient toutefois à terminer troisième lors de la première manche en Afrique du Sud. Le tournant de sa saison intervient au Grand Prix d'Italie, où il pilote la nouvelle RA300. Après avoir décroché la pole position, John réalise une course remarquable et remporte la victoire après un duel intense avec Jack Brabham, qu'il dépasse dans les derniers instants. Cette victoire est la seule de Honda en Formule 1 cette année-là et reste l'un des moments les plus marquants de sa carrière. Il termine le championnat à la quatrième place. Cette saison est marquée par son rôle clé dans le développement des monoplaces Honda, ainsi que par sa capacité à tirer le meilleur parti d'une voiture qui n'était pas toujours compétitive.


Pour sa deuxième saison avec Honda, John pilote la RA301. Cependant, la saison est compliquée en raison du manque de compétitivité de la voiture face aux Lotus et aux McLaren. Dès le début de la saison, il rencontre des problèmes de fiabilité avec la Honda. Son meilleur résultat de la saison est une deuxième place au Grand Prix de France, derrière Jackie Stewart. La seconde moitié de la saison est marquée par les abandons et par une troisième place aux Etats-Unis. Cependant, cette saison marque la fin de son aventure avec Honda, qui se retire de la Formule 1 à la fin de l'année.


BRM

John rejoint BRM en 1969, après avoir décliné une offre de retour chez Ferrari. La BRM P138, puis la P139 rencontrent des difficultés en raison d'une voiture pas assez compétitive. Il peine à obtenir des résultats significatifs, avec plusieurs abandons et des courses hors des points. Son meilleur résultat de l'année intervient au Grand Prix des États-Unis, où il termine troisième, décrochant ainsi son unique podium de la saison.


Team Surtees

La saison 1970 marque un tournant dans sa carrière car il décide alors de concevoir sa propre Formule 1. Il commence la saison avec une McLaren M7C, mais ne se classe qu'une seule fois sixième lors des six premiers Grands Prix. John fait ses débuts avec sa voiture, la Surtees TS7, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, mais abandonne à cause de problèmes mécaniques. Son meilleur résultat de la saison intervient au Grand Prix du Canada, où il termine cinquième, marquant ainsi les premiers points de son équipe en Formule 1. Il obtient également une huitième place au Grand Prix du Mexique. En revanche, en dehors du championnat, John remporte l'International Gold Cup devant la Lotus de Jochen Rindt.

En parallèle de la Formule 1, John participe à des courses d'endurance avec Ferrari, notamment les Mille Kilomètres de Spa, où il termine deuxième aux côtés de Jacky Ickx, et les Mille Kilomètres du Nürburgring, où il décroche la troisième place avec Nino Vaccarella. Ces performances en endurance prouvent qu'il reste un pilote compétitif malgré les difficultés rencontrées en monoplace.


En 1971, il pilote la Surtees TS9 mais rencontre des difficultés avec la compétitivité de la voiture, qui peine à rivaliser avec les autres monoplaces. Son meilleur résultat de l'année intervient au Grand Prix des Pays-Bas, où il termine cinquième et marque des points précieux pour son équipe. Hors championnat, il remporte une nouvelle fois l'International Gold Cup.


Il participe à une dernière course en 1972 en Italie, puis se retire pour se consacrer à son rôle de chef d'écurie. L'écurie Surtees courra jusqu'en 1978, avec deux podiums et une cinquième place au championnat en 1972.


On le voit par la suite régulièrement lors d'événements historiques, conduisant à la fois des motos et des voitures. A la fin des années 2000, son jeune fils Henry se lance dans la course automobile. Mais le 19 juillet 2009, le jeune homme de 18 ans est tué par une roue lors d'une épreuve de Formule 2 à Brands Hatch.

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