Jean-Louis était un pilote spécialisé dans les voitures de sport et dans l'endurance. Ses premières apparitions notables remontent à l'année 1971 où il s'engagea, notamment, aux 24 Heures du Mans. Mais il devra abandonner sa Porsche dès la 3è heure suite à un accident. L'année suivante, il revient au Mans au volant d'une Ferrari 365 cette fois. Flanqué de Cochet et Portes, ils finiront à une plus qu'honorable 7è place. En 73 & 74, il sera à chaque fois contraint à l'abandon. En cette fin d'année 74, il signera une belle performance aux 1.000 Kms de Monza où, associé à Vittorio Brambilla, et malgré une peu reluisante 21è place finale, il accrochera le record du tour.
Quelques jours après, on apprend son inscription au GP d'Italie de Formule 1 au volant d'une Brabham de la Scuderia Finotto. Mais en cette année 74, la gentille Scuderia a la manie d'embaucher tout pilote se présentant muni d'un tiroir caisse. Ainsi dans la totalité de la saison, elle connaîtra 7 pilotes différents mais ne fut en mesure de présenter une voiture en état de fonctionnement qu'à deux reprises. Ainsi, Moser, Larrousse, Sutcliffe, Mohr et Koinigg durent passer leur week-end dans les tribunes. Jean-Louis sera bien entendu lui aussi victime de cette Scuderia puisque s'il y avait bien une voiture en état de marche à Monza, elle serait réservée au local de l'épreuve, Facetti. Jean-Louis ayant appris la nouvelle quelques jours avant l'épreuve, il ne fera même pas le déplacement à Monza. Beaucoup pensèrent alors que Lafosse s'était inscrit pour se faire de la publicité.
Mais c'était bien mal connaître les talents de pilote du français né au Sénégal. Dès l'année suivante, pour sa 5è participation au Mans, dans une Ligier JS2, Jean-Louis accrocha en compagnie de Chasseuil, la 2è place de l'épreuve mancelle. En 1976, sur une Mirage GR 8, il décroche à nouveau un podium, à nouveau la seconde place, mais cette fois avec François Migault. Malheureusement pour lui, les années qui suivirent furent moins brillantes. Il tentera bien de se relancer en 1979 en participant au Championnat BMW, amis il ne récoltera pas mieux qu'une 6è place à Zolder et une 10è à Zandvoort.
Néanmoins, l'année 1981 débute sous les meilleurs auspices. Il devient PDG d'une importante société de matériel automobile mais n'abandonne pas pour autant son activité sportive. Jean-Louis participera pour la 11è fois aux 24 Heures du Mans, amis cette fois-ci avec de réels espoirs de victoires. Associés à Jean Ragnotti, il conduira une Rondeau M379C avec l'espoir de rallier l'arrivée en vainqueur. La course débute très bien puisque les deux hommes sont installés à la 3è place à la fin de la 1ère heure. Certes, l'heure suivante est marquée par quelques pépins, mais rien n'est perdu. Mais le destin frappa alors cruellement. En plein ligne droite des Hunaudières, Jean-Louis, pour une raison encore inconnue, perd le contrôle de son véhicule et effectue une très violente sortie de piste. A 42 ans, Jean Louis venait d'être tué sur le coup.
Julien