Christopher Arthur Amon est né en Nouvelle Zélande et c'est là qu'il débute sa carrière au volant d'une Austin. Encouragé par des résultats brillants, il est propulsé en Europe par l'association "Un Pilote pour l'Europe" qui, chaque année, finance la saison d'un pilote néo zélandais en Europe.
Brûlant les étapes, il va disputer son premier Grand Prix à l'âge de 19 ans, trois ans seulement après ses débuts en course ! Végétant pendant quatre ans au volant de voitures privées avec le Reg Parnell Racing, il est récompensé de sa ténacité et de son talent en 1967 en étant embauché par l'écurie officielle Ferrari.
Trois années ne lui suffiront pas pour empocher son premier succès. Il a en de nombreuses occasions la possibilité de remporter un Grand Prix mais n'y parvient pas.
En 1970, il se retrouve chez March, où là aussi, il ne parvint jamais à remporter un succès qui semble vouloir définitivement lui échapper. La rengaine se répètera les deux années suivantes chez Matra. A force de courir après ce succès qui ne vient pas, Chris, malgré son immense talent, se retrouve sans volant à l'aube de la saison 1973. Il va alors accepter l'offre de la modeste écurie Tecno pour la deuxième partie de saison. Signant pour son premier Grand Prix avec cette écurie une magnifique sixième place, il prouve là encore que son talent est intact.
Toujours sevré d'un bon volant en 1974, il se lance dans la conception, la construction et le pilotage d'une nouvelle monoplace qui portera son nom. Malheureusement, cette voiture est, dès le début, ratée. Trop lourde, manquant de grip, manquant aussi de vitesse de pointe, cette AF101 est un échec total de l'aveu même de son créateur. Dès lors, Chris n'aura plus l'occasion de briller en F1 tant au volant de BRM que d'Ensign.
Au final, Chris a participé à 96 Grands Prix, a marqué 83 points, a conquis 5 pole positions et 3 records du tour. Il réussit à monter 8 fois sur la troisième marche du podium, 3 fois sur la deuxième, mais jamais sur la plus haute marche ! Ce manque de réussite en F1 sera compensé par de bons résultats en Prototypes : Vainqueur aux 24h du Mans en 1966 (associé à son compatriote Bruce McLaren) sur une Ford GT40 et de sa victoire aux 24h de Daytona, l'année suivante, sur Ferrari.
Alex Mondin