Les Automobiles Ettore Bugatti eurent un vif succès avant la seconde guerre mondiale. Rien de comparable à l'aventure de 1956.
Ettore Bugatti est un italien qui émigra en France et fonde sa propre société en 1909, commençant à construire des voitures. En 1912, il tente de courir le GP de France avec sa propre voiture. Puis al guerre arrive, il faudra attendre 1920 pour revoir des Bugatti en course. De 1920 à 1924, les voitures d'Ettore courent dans la catégorie Voiturettes, remportant ainsi 5 victoires en 8 courses seulement. Puis ce sera la catégorie Grand Prix, l'ancêtre de la Formule 1. En 1925, Meo Constantini remporte la Targa Florio, une des plus grandes épreuves automobiles de l'époque. En 1926, les Bugatti sont ultra-dominatrices, elles obtiendront haut la main le titre de champion européen des manufacturiers. L'année suivante, les Bugatti sont dépassées par les Delage.
Cette année-là, Bugatti engage le pilote monégasque Louis Chiron, qui deviendra l'un des partisans de la réussite de Bugatti. En effet, pour la seule saison 1928, Chiron remporte 6 courses en 8 participations. En 1929, Chiron, aidé de Philippe Etancelin et de W Williams, donnent de plus en plus de victoires à Bugatti. En 1931, Achille Varzi rejoint l'écurie, au moment où le constructeur italien Alfa Romeo commence à dominer la compétition automobile en Europe. Et avant que les firmes allemandes Mercedes et Auto-Union ne prennent la relève. Entre 1934 et 1939, Bugatti remportera 13 épreuves, mais une seule faisant partie du championnat d'Europe des conducteurs de l'AIACR, le GP de Belgique remporté par René Dreyfus en 1934. Puis en 1939, la guerre éclate, les compétitions automobiles sont interdites en Europe.
La paix revenue, la firme Bugatti reprend la compétition automobile à partir de 1946, dans des course de Formule 2 d'une part, et dans des épreuves de pré-Formule 1 d'autre part. Bugatti ne remportera pas de victoires, mais obtiendra trois podiums dans l'année 1946, le premier en Formule 2 avec Constant Knepper, les autres grâce à Maurice Adant lors du GP de Frontières en F1 et en F2. Puis les voitures Bugatti ne se montreront que très rarement à partir de 1948, avant de s'éclipser totalement. Jusqu'en 1956.
Cette année-là, la firme française annonce son retour en compétition, dans le championnat du monde de F1. Le créateur de cette voiture sera Gioacchino Colombo, qui a déjà à son actif la Maserati 250F, qui deviendra une référence de la F1 en 1957. De l'usine de Molsheim va donc sortir la Bugatti T251, une voiture très spéciale, avec un moteur de 8 cylindres en ligne. A son volant, Maurice Trintignant, qui a gagné le GP de Monaco en 1955 avec Ferrari et qui a piloté pour Bugatti en 1946 et 1947. Mais cette voiture sera très lente, Pétoulet se qualifie en fond de grille, et courra durant la course parmi les derniers, avant d'abandonner.
Cette voiture ne sortira plus de l'usine de Molsheim, et Bugatti ne courra plus en compétition.
Julien