Jeune espoir Anglais, né le 29 août 1933, Stacey n'a pratiquement jamais eu la reconnaissance qu'il méritait.
Car Alan Stacey est unijambiste ! Débutant par le trial, il fait ses premières armes en sport automobile en pilotant des Lotus 11 dès 1955 (il pilote grâce à un accélérateur fixé sur le levier de vitesse, qui consiste en une poignée de gaz de motos). Durant les trois saisons passées dans ces coupes, il effectue de belles performances, qui lui permettent d'être repéré par Colin Chapman qui lui propose de courir en catégorie Sport dès la saison 1958.
Et Alan continue d'impressionner, en remportant deux victoires à Brands Hatch et Crystal Palace. Colin Chapman décide, au vu de ses performances, de placer Alan Stacey dans le cockpit de la Lotus 16 de F1.
Après une première apparition au grand prix de Grande Bretagne 1958, où il abandonne après une surchauffe du moteur Climax de sa Lotus, Alan est de nouveau engagé par Chapman pour deux courses du championnat 1959. Toujours avec un courage qui force l'admiration, Alan Stacey effectue des prestations honnêtes lors de ses deux apparitions à Aintree (où il finit huitième) et à Sebring (où il doit abandonner).
Il est engagé pour l'intégralité de la saison 1960, toujours dans l'équipe Lotus. Loin d'être ridicule face à des équipiers comme Innes Ireland, Jim Clark ou Stirling Moss, il ne termine pourtant aucune des trois courses auxquelles il participe.
Mais à Spa, la tragédie survient. Peu après l'accident mortel d'un autre espoir Anglais, Chris Bristow, Alan est frappé à pleine vitesse par un oiseau. Sonné, et même certainement tué sur le coup, la Lotus de Stacey termine sa course dans le fossé, où l'on ne pourra que constater son décès.
Héros méconnu, Alan Stacey aura marqué le monde de la Formule 1 par son extraordinaire courage et sa formidable ténacité.
Baptiste