Alan Jones est le fils de Stan Jones, excellent pilote dans les années 50 qui refusa de tenter sa chance en Europe.
Alan veut dès le départ suivre les traces de son père, mais ce dernier fait faillite et est bientôt acculé par les dettes. De ce fait, il doit se débrouiller seul et part en Angleterre. Après avoir débuté en F3 en 1969, il doit attendre 1975 pour courir son premier Grand Prix, en Espagne, chez Hesketh. Il quitte l'équipe après le Grand Prix de Suède pour terminer la saison chez Hill-Lola, sans résultats.
En 1976, il rejoint Surtees et ne marque que sept points. L'année suivante, il est appelé chez Shadow à la suite de l'accident mortel de Tom Pryce en Afrique du Sud. A la surprise générale, il remporte, sous la pluie, son premier Grand Prix en Autriche. Septième au classement final, Alan a donc montré de quoi il est capable.
En 1978 il passe chez Williams. La voiture n'est pas encore au point et il n'inscrit que onze points. En 1979, la Williams se révèle être la voiture à battre et Alan remporte quatre victoires en fin de saison, ce qui est cependant insuffisant pour prétendre au titre en raison d'un grand nombre d'abandons en début de saison.
En 1980, la voiture est parfaite et Alan exploite son potentiel au maximum en remportant quatre victoires en début d'année. Cependant il abandonne également un bon nombre de fois et Nelson Piquet sur sa Brabham, plus régulier, s'empare de la tête du championnat à deux manches de la fin. Alan réagit en remportant les deux dernières courses et devient donc le second champion du monde australien après Jack Brabham.
Il aurait pu décrocher une deuxième couronne en 1981 mais il échoue à quatre points de Nelson Piquet. Il est à noter qu'au cours de ce championnat 1981 Alan refuse d'aider Carlos Reutemann, son coéquipier, à remporter le titre, ceci après que l'Argentin ait lui-même refusé de le laisser passer au Brésil. A la fin de l'année, Alan décide de prendre sa retraite et de retourner en Australie.
Il revient cependant en 1983, le temps d'une course à Long Beach, sur une Arrows, où il abandonne.
Il décide alors de ne pas poursuivre l'aventure mais fait un nouveau retour fin 1985, sur une Lola de l'écurie Haas-Béatrice. En 1986, il court cette fois toute la saison, mais ne marque que quatre petits points. A la fin de l'année, l'écurie est dissoute et Alan prend définitivement sa retraite.
Tony