Présentation de l'épreuve
Ce Grand Prix d'Autriche est comme chaque année un immense succès populaire, avec 300 000 spectateurs recensés en trois jours. Les fans néerlandais de Max Verstappen sont présents en force, et certains se font fâcheusement remarquer vendredi après-midi lorsqu'ils applaudissent au crash de Lewis Hamilton. Ce comportement anti-sportif avéré est sévèrement dénoncé par le pilote Mercedes et les autorités. D'autre part, certaines publications sur Twitter font état d' « actes et de propos inappropriés » commis par certains Néerlandais éméchés envers des spectatrices ou des supporteurs de Hamilton. Ces agissements sont aussi immédiatement condamnés. Toutefois, la société privée en charge de la surveillance de l'événement affirme n'avoir constaté aucun acte répréhensible et la police autrichienne n'enregistre aucune plainte à l'issue de ce week-end. Voilà qui devrait enjoindre la presse sportive à relayer ces « informations » avec un peu plus de prudence. Par ailleurs, le GP d'Autriche accueille le deuxième « sprint » de la saison 2022, un format dont l'avenir est toujours incertain, puisque la FIA refuse toujours son élargissement à six Grands Prix en 2023.
Le feuilleton de la lutte contre le « pompage » ou « marsouinage » se poursuit. La fédération et les écuries se rencontrent vendredi à Spielberg pour débattre de ces questions dans le cadre de la Commission F1. Si les teams ne font plus obstruction à l'idée du seuil de rebondissement (défini en g), beaucoup s'opposent en revanche à la volonté du pouvoir sportif de limiter la déformation du fond plat et de sa planche. C'est le cas notamment de Ferrari et de Red Bull qui sont soupçonnées d'exploiter une imprécision réglementaire pour rendre ces éléments plus flexibles au moyen des patins en titane utilisés depuis 2015. En rendant le soubassement plus souple, ces deux équipes (et peut-être d'autres) facilitent évidemment l'effet de sol. La FIA souhaite combler cette faille en imposant une déformation maximale de 2 mm au niveau de trois trous percés dans la planche. Cette nouvelle norme et celle concernant les seuils de rebondissement doivent finalement entrer en vigueur au GP de Belgique, ce qui laisse la pause estivale aux écuries pour s'y conformer. Ce report déplaît à Toto Wolff qui soupçonne la FIA de faire preuve de mansuétude à l'égard de Red Bull et de Ferrari. A contrario, ces deux équipes accusent le patron de Mercedes de faire pression sur le législateur pour permettre à Mercedes de combler son retard ses rivales...
Depuis plusieurs mois, les écuries de Formule 1 font face à l'inflation et voient leurs factures d'énergie, de fret et de matériaux grimper à vitesse grand V. Dans ce contexte, relever le plafond budgétaire devient inévitable pour les trois écuries les plus fortunées, Mercedes, Ferrari et Red Bull, ainsi que pour McLaren et Aston Martin, structures assez dépensières. L'impératif est moins évident en revanche pour Alpine, Alfa Romeo, AlphaTauri, Haas et Williams dont les budgets ne dépassent pas le seuil réglementaire. Les « petits » font cependant preuve d'accommodement envers les « gros », et un relèvement du plafond de 3,1 % est entériné en ce début d'été. C'est toutefois moins que ce qu'espéraient les « trois grands ». Ceux-ci souhaitent éviter un « dépassement mineur » du plafond, une infraction fixée à 5 millions de dollars et qui active un panel de mesures d'arbitrage déterminées par la FIA. « Cela signifie que des économies vont être nécessaires », s'inquiète Toto Wolff. « Cela va être très serré, même si la plupart des dépenses prévues pour cette saison ont été effectuées. » Le développement des bolides de 2022 sera la variable d'ajustement budgétaire de ces grosses équipes, et cela aura sans doute des conséquences sur le dénouement du championnat du monde.
Les deux directeurs sportifs alternants, Niels Wittich et Eduardo Freitas, suscitent de plus en plus de défiance chez les pilotes qui, depuis le début de la saison, s'irritent soit de leur sévérité excessive (comme dans le cadre de la fameuse directive anti-bijoux), soit de l'incohérence de leurs décisions. Ainsi, certains aimeraient comprendre pourquoi Sergio Pérez n'a pas été pénalisé huit jours plus tôt à Silverstone, lorsqu'il a coupé une chicane et forcé Charles Leclerc à rouler hors piste, une manœuvre qui aurait été considérée comme répréhensible sur d'autres courses. En Autriche, le briefing du vendredi tourne à l'aigre lorsque Wittich expose les règles concernant les limites de la piste, toujours sujettes à interprétation sur le Red Bull Ring. « Ce week-end, c'est un peu une blague dans ce domaine », s'agace Max Verstappen. « C'est facile de dire qu'il faut rester derrière les lignes blanches mais, à cette vitesse, dans ces virages pris parfois en aveugle, avec l'usure des pneus, on peut sortir facilement. Est-ce qu'on y gagne du temps ? Pas sûr ! » Pour une raison méconnue, Sebastian Vettel s'emporte et quitte la séance en claquant la porte, ce qui lui vaut une amende de 25 000 euros. Vettel présente plus tard ses excuses à Wittich, mais le malaise persiste. George Russell, directeur du GPDA, réclame plus de cohérence dans la distribution des sanctions, et estime qu'il serait préférable de revenir à un directeur de course unique. « Nous arrivons sur un Grand Prix, et les commissaires de l'événement précédent ne sont pas là ! » soupire le pilote britannique. « Il n'y a donc aucune responsabilité et nous ne pouvons pas obtenir d'explications sur les décisions. On pose une question et la faute est rejetée sur un absent. Chacun a sa propre interprétation... »
La Red Bull RB18 apparaît ce week-end avec un fond plat un peu modifié, tandis que la Ferrari F1-75 reprend l'aileron arrière introduit au Canada qui réduit la traînée et offre une excellente vitesse de pointe. Remis de son accident de Silverstone, Alex Albon va pouvoir disputer une course complète au volant de la nouvelle Williams-Mercedes FW44 « B ». Celle-ci n'a plus grand-chose à voir avec le modèle « A » que pilote encore Nicholas Latifi: les pontons ultra-courts et les grandes entrées d'air cèdent la place à des flancs allongés, façon « rampe », type Red Bull. Le directeur technique François-Xavier Demaison explique ce changement de philosophie: « Le but de ce nouveau dessin est de pouvoir faire rouler la voiture avec des suspensions moins fermes et une garde au sol statique plus haute, de façon à perdre moins de temps dans les portions lentes à cause d'un manque d'adhérence ou d'appui. Nous avons tenté de combiner deux philosophies. L'ancien concept, avec le soubassement plat et très dégagé, produisait de l'appui essentiellement par le fond plat. Le nouveau, quant à lui, en crée avec les pontons plus longs. Le fond plat, plus haut, génère moins d'effet de sol. Notre concept initial était basé sur l'idée de produire le plus d'appui possible avec une assiette très basse. Mais dès que nous voulions durcir un peu la suspension arrière, la voiture devenait très difficile à exploiter. On usait la planche, les pilotes se plaignaient. On s'est donc dit qu'on allait changer de cap. Beaucoup d'autres voitures avaient suivi des concepts différents. Plutôt que de réinventer la roue, on a été pragmatiques et on est allé voir ce que la concurrence avait fait. » Il reste une demi-saison à Williams (3 pts) pour éviter une énième cuillère de bois au classement des constructeurs...
Vendredi: essais et qualifications
Vendredi après-midi, sous un chaud soleil, Verstappen signe le meilleur chrono de la première séance libre, 2/10e devant Leclerc. Puis se déroule la session qualificative, dont la troisième étape est scandée par deux drapeaux rouges provoqués par les Mercedes: Hamilton sort de la route et heurte rudement les glissières de la courbe Würth, puis Russell part en toupie dans le dernier virage et touche le mur en marche arrière. Ces crashs suscitent dans les tribunes des applaudissements pour le moins malvenus...
Les Red Bull et les Ferrari dominent toujours. Verstappen s'empare de la pole position (1'04''984''') avec une très faible avance sur les Ferrari de Leclerc (1'05''013''') et de Sainz (1'05''066'''). Pérez est plus en retrait et concède à 4/10e à son coéquipier. Le Mexicain est épinglé vendredi soir pour avoir franchi la Q2 en dépassant les limites de la piste. Il perd ainsi la plupart de ses chronos et partira 13e. Chez Mercedes, Russell, quatrième après la rétrogradation de Pérez, se voyait troisième avant son crash et Hamilton (9e) reconnaît avoir commis une faute de pilotage. Les Alpine-Renault se montrent très performantes, et pour une fois, Ocon (5e) comme Alonso (8e) atteignent la Q3 sans encombre. Les performances des Haas-Ferrari continuent de faire le yo-yo en qualifications: après le désastre de Silverstone, Magnussen (6e) et Schumacher (7e) sont cette fois en Q3. Gasly (10e) manque de peu la Q3 au volant d'une AlphaTauri toujours sans développement. Tsunoda (14e) commet un gros écart dans son dernier tour rapide. Albon (11e) est très content de sa Williams FW44 « B ». Latifi (19e) est plus anonyme au volant du modèle « A ». Mauvais début de week-end pour Alfa Romeo: Bottas (12e) s'élancera dernier dimanche car il remplace plusieurs composants de son groupe propulseur et Zhou (18e) ne trouve aucune adhérence. Vendredi noir aussi pour McLaren: Norris (15e) subit une panne de moteur lors des essais libres et Ricciardo (16e) ne franchit pas la Q1. Enfin, les Aston Martin (Stroll 17e, Vettel 20e) sont toujours aussi mauvaises en qualifications.
Samedi: Sprint
En début d'après-midi, sous un ciel couvert, les Ferrari de Sainz et de Leclerc réalisent les meilleurs chronos de la dernière séance d'essais libres. Mais tous les regards sont tournés vers le sprint qui se tient quelques instants plus tard, dans une chaude atmosphère. La majorité des coureurs s'élancent munis de pneus médiums (C4), sauf les Williams et les Aston Martin qui ont des gommes tendres (C5).
Tour de formation: Alonso est victime d'une panne générale d'électricité et reste scotché sur la grille. L'Alpine refuse de démarrer et est rapatriée vers les stands où les mécaniciens tenteront de la relancer via une batterie externe. En vain. Alonso ne prendra pas le départ. Un peu plus tard, le moteur de Zhou se coupe à la sortie du dernier virage. L'Alfa Romeo est plantée en pleine piste, et la direction de course renvoie les bolides en piste pour un second tour de chauffe. Pendant ce temps-là, Zhou parvient à rejoindre les stands et prendra le départ depuis la pit-lane. La grille se met ensuite en place sans problème.
Départ: Verstappen conserve l'ascendant sur Leclerc qui tente de s'infiltrer à l'intérieur, mais se fait tasser par le Hollandais. Sainz, placé tout à gauche, en profite pour doubler son équipier. Plus loin, Hamilton touche la roue arrière-gauche de Gasly et celui-ci est expédié en tête-à-queue. Le jeune Français se relance avant-dernier, juste devant Zhou.
1er tour: Sainz se porte à la hauteur de Verstappen au sommet de Remus mais, placé à l'extérieur, il ne peut doubler la Red Bull et freine tard. Leclerc déborde ensuite son équipier par la droite dans la descente vers Schlossgold. En fin de tour, Verstappen précède Leclerc, Sainz, Russell, Ocon, Magnussen, Schumacher, Pérez, Bottas et Albon. Hamilton est seulement onzième.
2e: Verstappen possède une seconde et demie de marge sur Leclerc.
3e: Verstappen repousse les Ferrari à deux secondes. Russell garde le contact avec les machines italiennes.
4e: Sainz se montre pressant derrière Leclerc. Hamilton dépasse Albon au virage n°1. Norris réalise ensuite l'extérieur sur le Thaïlandais à Remus, mais il est envoyé vers la bordure et rebondit rudement sur un « boudin ».
5e: Leclerc signe le meilleur chrono (1'08''321''') de cet après-midi. Magnussen tente doubler Ocon au virage n°3, mais il freine trop tard et repasse derrière l'Alpine.
6e: Sainz se montre dans les rétroviseurs de son équipier. Verstappen mène devant Leclerc (2.4s.), Sainz (2.9s.), Russell (5.4s.), Ocon (8.1s.), Magnussen (8.6s.), Schumacher (9.2s.), Pérez (10s.), Bottas (12s.) et Hamilton (13s.). Norris vient à bout d'Albon.
7e: Sainz se jette à l'intérieur du virage Remus pour surprendre Leclerc, mais il bloque une roue et son équipier le « croise » sans peine. Puis Sainz assaille Leclerc dans la descente vers Schlossgold. Il aborde la courbe avec un nez d'avance sur son équipier, mais ce dernier le repousse vers l'extérieur. Le Madrilène doit céder.
8e: Hamilton prend la neuvième place à Bottas et remonte sur le peloton Ocon - Magnussen - Schumacher - Pérez. Albon reçoit une pénalité de cinq secondes pour avoir poussé Norris derrière les limites de la piste.
9e: Verstappen porte son avantage sur Leclerc à trois secondes. Schumacher tente de faire l'extérieur à Magnussen au sommet de Remus, mais il a la surprise de voir Pérez le déborder par l'intérieur au freinage !
10e: Pérez actionne son DRS et laisse Magnussen sur place au virage n°3. En bagarre pour la 13e place, Albon et Vettel se touchent dans la courbe de Rauch. L'Allemand part en tête-à-queue dans le bac à graviers et se tire avec beaucoup de peine de ce mauvais pas.
11e: Verstappen devance Leclerc (2.9s.), Sainz (5.6s.), Russell (9s.), Ocon (14.8s.), Pérez (15.4s.), Magnussen (16.6s.), Schumacher (17.3s.), Hamilton (18.8s.), Bottas (21.6s.), Norris (24.6s.) et Ricciardo (25.2s.).
12e: Pérez dépasse Ocon par l'intérieur à Remus. Désormais cinquième, il concède plus de six secondes à Russell.
13e: Hamilton se hisse à la hauteur de Schumacher avant Schlossgold, mais il ne parvient pas encore à passer le jeune Allemand.
15e: Leclerc reprend quelques centièmes à Verstappen. Pérez remonte sur Russell au rythme d'une demi-seconde par tour.
17e: Verstappen est premier devant Leclerc (2.6s.), Sainz (5.6s.), Russell (11.3s.), Pérez (16.2s.), Magnussen (19.2s.), Schumacher (20s.), Hamilton (20.5s.) et Bottas (22s.). Gasly est remonté au 15e rang après sa pirouette.
18e: Schumacher résiste toujours à Hamilton et s'agace derrière Magnussen: il est selon lui plus rapide que le Danois, qui devrait le laisser passer pour lui permettre de semer Hamilton.
19e: Schumacher verrouille toutes les issues devant Hamilton. Mais l'Allemand, semé par Magnussen, va bientôt être privé du DRS...
20e: Deux secondes et demie séparent Verstappen et Leclerc. Pressé par Bottas, Hamilton actionne son aileron arrière mobile dans la descente de Schlossgold et se porte à gauche de Schumacher, qui de nouveau lui résiste brillamment.
21e: Schumacher demande que Magnussen ralentisse pour lui offrir le DRS... mais la consigne n'est pas passée à celui-ci. Hamilton ouvre son aileron mobile en dévalant la pente vers Schlossgold et dépasse aisément Schumacher, privé de cet artifice.
22e: Leclerc roule à moins de deux secondes de Verstappen. Bottas est aux trousses de Schumacher. Lanterne rouge, Vettel rentre au garage Aston Martin suite aux dégâts engendrés par sa sortie de route.
23e et dernier tour: Max Verstappen remporte ce sprint devant les Ferrari de Leclerc et de Sainz. Russell se classe quatrième, Pérez cinquième. Ocon termine sixième, et ce malgré une panne de pompe à essence dans les derniers mètres. Magnussen est septième alors que Hamilton glane le point de la huitième place. Schumacher est neuvième. Dixième, Bottas est renvoyé en fond de grille en raison de son changement de moteur. Viennent ensuite Norris et Ricciardo. Albon (13e) partira 16e après sa pénalité. Stroll, Zhou et Gasly le précéderont sur la grille. Suivront Tsunoda, Latifi, Vettel et Alonso.
Verstappen est évidemment content de ce succès à l'issue d'une mini-course sans histoires, et espère transformer l'essai le lendemain. En revanche, une certaine tension s'appesantit sur Ferrari. Charles Leclerc reproche à demi-mot à son équipier Carlos Sainz de lui avoir fait perdre du temps en le harcelant en début de course... ce qui le Madrilène concède. Mais la murette rouge n'a donné aucune consigne pour faire respecter les positions. Cette politique de « laisser faire » est lourde de périls pour la Scuderia, mais pour le moment Mattia Binotto n'entend pas y renoncer.
Dimanche: le Grand Prix
Une averse lave le bitume du Red Bull Ring dimanche matin, et si la course se déroule sous le soleil, les conditions météorologiques sont plus fraîches que la veille. Relégué à la 19e place en raison de la panne survenue avant le sprint, Alonso profite au moins de cet incident pour remplacer « gratuitement » tous les éléments de son groupe propulseur. Bottas s'élance de son côté depuis les stands car son Alfa Romeo a été retouchée sous régime de parc fermé. La grande majorité du peloton s'élance avec les pneus médiums (C4) Tsunoda, Zhou, Alonso et Vettel sont en pneus durs (C3). Comme chaque année, l'Armée orange verstappeniste tire force pétards de la même couleur qui enfument l'atmosphère pendant les premiers tours, au point de gêner la visibilité de la retransmission télévisée.
Départ: Verstappen garde le bénéfice de sa pole et devance Leclerc. Russell s'infiltre à l'intérieur du premier tournant et dépasse Sainz, poussé vers le dégagement.
1er tour: Sainz garde le pied au plancher et repasse Russell dans la montée vers Remus. L'Anglais se retrouve alors menacé par Pérez qui se porte à sa hauteur dans la descente vers Schlossgold. Le Mexicain lui fait l'extérieur au freinage, mais Russell touche sa roue arrière-droite. Pérez part en tête-à-queue dans les graviers et revient en piste difficilement, lanterne rouge. En fin de tour, Verstappen devance Leclerc, Sainz, Russell, Ocon, Magnussen, Hamilton, Schumacher, Ricciardo et Norris.
2e: Verstappen possède une seconde d'avance sur Leclerc. Pérez passe aux stands pour chausser des pneus durs.
3e: Hamilton évolue coincé entre les Haas. Schumacher menace le septuple champion du monde.
4e: Verstappen ne compte qu'une demi-seconde d'avance sur Leclerc. Hamilton rattrape un travers en sortant du premier virage. Schumacher en profite pour le doubler dans la montée vers Remus.
5e: Norris dépasse Ricciardo. En fin de tour, Verstappen devance Leclerc (0.7s.), Sainz (3s.), Russell (7.3s.), Ocon (8s.), Magnussen (8.3s.), Schumacher (8.8s.), Hamilton (9.3s.), Ricciardo (11.8s.), Norris (12s.), Stroll (12.6s.) et Gasly (13.1s.).
6e: Sainz ne parvient pas à rester au contact du duo de tête. Russell n'est pas très rapide et entraîne un peloton comprenant Ocon, Magnussen, Schumacher et Hamilton. Bottas chausse déjà les pneus blancs.
8e: Leclerc est aux trousses de Verstappen dont les pneus arrière sont en souffrance. Ces deux pilotes prennent un tour à Pérez.
9e: Verstappen précède Leclerc (0.4s.), Sainz (2.5s.), Russell (11.1s.), Ocon (11.6s.), Magnussen (12.1s.), Schumacher (12.6s.), Hamilton (13.2s.), Norris (15.8s.), Ricciardo (16.4s.), Stroll (17.1s.) et Gasly (17.9s.).
10e: Leclerc surprend Verstappen en se jetant à l'intérieur au freinage de Remus. Néanmoins, à la réaccélération, le Hollandais conserve l'ascendant puis barre la route à son assaillant dans le bout droit suivant. Russell reçoit une sanction de cinq secondes pour avoir causé la collision avec Pérez.
11e: Russell arrive chez Mercedes pour subir sa pénalité, remplacer son aileron avant et chausser les pneus durs. Tout ceci dure vingt secondes. Albon remplace aussi ses enveloppes.
12e: Leclerc prend l'aspiration de Verstappen et actionne son DRS dans la déclivité vers le virage n°4. Le pilote Red Bull lui laisse peu d'espace, mais le Monégasque se faufile par l'intérieur, dans un trou de souris, au freinage de Schlossgold, et s'empare du commandement. Ricciardo et Gasly passent sur le composé dur.
13e: Verstappen bloque ses roues à Schlossgold. Menacé par Sainz, il rejoint les stands et se saisit de pneus durs (3.2s.), puis se relance entre Norris et Stroll.
14e: Deux secondes séparent les Ferrari de Leclerc et de Sainz. Ocon est troisième à quinze secondes du leader. Hamilton double Schumacher au virage n°8. Norris s'empare de gommes dures.
15e: Hamilton se défait de Magnussen à Schlossgold. Le DRS ne fut pas de trop pour venir à bout de la cavalerie Ferrari de la Haas. Magnussen prend les gommes dures en fin de tour.
16e: Leclerc porte son avance sur Sainz à trois secondes. Verstappen déborde Schumacher à Remus.
17e: Ocon stoppe chez Alpine afin de mettre les gommes dures (2.6s.). Schumacher fait de même chez Haas.
18e: Verstappen a rejoint Hamilton qui évidemment se défend avec vigueur. Le Batave s'impose finalement à Schlossgold.
19e: Leclerc est en tête devant Sainz (3.6s.), Verstappen (19.8s.), Hamilton (21s.), Stroll (30.8s.), Tsunoda (35.4s.), Zhou (36s.), Alonso (36.6s.), Vettel (38.2s.), Ocon (39.8s.), Magnussen (40.8s.) et Norris (42.5s.).
20e: Verstappen améliore le record du tour (1'09''895'''). Tsunoda, Zhou et Alonso, qui ne se sont pas arrêtés car partis en gommes dures, bataillent pour la sixième place. Ocon efface Vettel et Schumacher passe devant Norris. Vettel chausse ensuite les pneus médiums.
21e: L'intervalle entre les Ferrari atteint quatre secondes. Alonso laisse passer son équipier Ocon qui n'a pas la même stratégie.
22e: Ocon se débarrasse avec peine de Zhou. Norris repasse devant Schumacher.
23e: Ocon déborde Tsunoda à Remus et conquiert la sixième place. Juste derrière, Zhou résiste farouchement à Alonso.
24e: Alonso déborde Zhou au sommet de la première colline... mais il a la surprise de voir Magnussen se faufiler à sa droite ! Le Danois double d'un seul coup l'Alpine et l'Alfa Romeo ! Zhou repasse Alonso à l'accélération avant que l'Espagnol ne reprenne l'avantage à Remus. Mais c'est alors Norris qui surgit et déborde les deux duellistes ! L'Anglais assaille ensuite Magnussen, en vain. Zhou cède aussi à Schumacher avant de changer ses pneus.
25e: Leclerc devance Sainz (4.1s.), Verstappen (15s.), Hamilton (21.8s.), Stroll (38.8s.), Ocon (42s.), Tsunoda (45s.), Magnussen (46.5s.) et Norris (47s.). Schumacher prend la dixième position à Alonso.
26e: Pérez abandonne suite aux dommages causés à sa monture par sa collision avec Russell.
27e: Leclerc fait escale chez Ferrari pour mettre les pneus durs (2.6s.) et repart en troisième position. Sainz est en tête. Schumacher poursuit son festival et dépasse Norris à Remus. Tsunoda change aussi ses enveloppes.
28e: Sainz s'empare des pneus blancs (2.3s.) et se réinsère au troisième rang. Verstappen renoue avec le commandement mais ne compte que quatre secondes de marge sur Leclerc. Alonso reprend des gommes dures et retombe au 18e rang.
29e: Leclerc tourne en 1'09''479''' et reprend une seconde à Verstappen. Hamilton chausse les gommes blanches lors d'un arrêt trop long (4s.) puis ressort derrière Ocon. Russell prend la dixième place à Ricciardo.
30e: Leclerc affole encore le chrono (1'08''984''') et gagne une seconde et demie sur Verstappen. Hamilton dépasse Ocon à l'épingle de Remus. Stroll change ses gommes.
32e: Leclerc fait la jonction avec Verstappen. Schumacher double son équipier Magnussen. Gasly écope d'une pénalité de cinq secondes pour ne pas avoir respecté les limites de la piste. Changement de pneus pour Latifi.
33e: Leclerc ouvre son aileron mobile et dépasse Verstappen au sommet de Remus. Le Hollandais n'a pas résisté car il souffre de survirage.
34e: Verstappen déplore une adhérence fort précaire et tourne deux secondes au tour moins vite que les pilotes Ferrari. Schumacher prend la sixième place à son équipier Magnussen.
35e: Norris est à son tour pénalisé de cinq secondes pour avoir trop souvent dépassé les lignes blanches. Alonso déborde Tsunoda dans la descente vers Schlossgold, et ce bien que le Japonais l'ait serré contre la bordure. L'Ibère lui adresse un doigt réprobateur...
36e: Sainz se voit présenter le drapeau noir et blanc car il n'a pas respecté toutes les bordures. Il se rapproche cependant de Verstappen, lequel gagne les stands à l'issue de cette boucle.
37e: Verstappen s'empare d'un nouveau set de gommes blanches (2.4s.) et reprend la piste en troisième position.
38e: Leclerc est premier devant Sainz (6.4s.), Verstappen (26s.), Hamilton (31.8s.), Ocon (41.5s.), Schumacher (44.3s.), Magnussen (46.3s.), Norris (47.5s.), Russell (48.1s.), Ricciardo (52.4s.), Albon (56s.) et Gasly (57.8s.).
39e: Verstappen est libre d'attaquer à sa guise, et il reprend en effet une seconde par tour aux Ferrari. Zhou est à son tour épinglé par cinq secondes de pénalité, toujours pour avoir roulé hors-piste.
40e: Vettel contourne Gasly par l'extérieur à Schlossgold, mais à la sortie de virage le Français touche l'Allemand et l'envoie pirouetter dans les graviers. Vettel se relance en avant-dernière position. Deuxième arrêt de Bottas.
41e: Quatre secondes séparent Leclerc et Sainz. Norris se débarrasse de Magnussen. Russell chausse de nouveaux pneus durs (2.7s.). Gasly subit sa pénalité, remplace ses gommes et écope de cinq secondes supplémentaires de punition pour avoir percuté Vettel.
42e: Sainz est revenu à quatre secondes de Leclerc. Magnussen et Albon passent aux stands pour remettre des enveloppes dures.
43e: Leclerc précède Sainz (4.6s.), Verstappen (20.2s.), Hamilton (30s.), Ocon (46s.), Schumacher (48.6s.), Norris (52.7s.), Ricciardo (58.8s.), Alonso (1m. 06s.), Stroll (1m. 08s.), Russell (1m. 09s.) et Zhou (1m. 10s.).
44e: Leclerc repousse Sainz à plus de cinq secondes. Schumacher et Norris rechaussent les pneus durs. Le jeune Anglais subit en outre sa pénalité.
45e: Ocon s'empare des pneus durs et se réinsère en sixième position derrière Alonso. Russell dépasse Schumacher à la sortie des stands, puis déborde Stroll au virage n°6. Deuxièmes arrêts pour Ricciardo et Vettel.
46e: Hamilton se voit présenter à son tour le drapeau noir et blanc, ce qui ne manque pas de l'irriter. Schumacher dépasse Stroll au virage n°1, mais le Canadien reprend son bien à Schlossgold. Norris déborde Tsunoda, lequel changera de pneus dans la foulée, à l'instar de Zhou.
47e: Leclerc compte cinq secondes et demie d'avance sur Sainz. Verstappen roule à dix-huit secondes du Monégasque. Schumacher et Magnussen se défont de Stroll dans la seconde accélération.
48e: Leclerc trace son chemin parmi les attardés et prend un tour à Ocon. Seuls Sainz, Verstappen, Hamilton et Alonso évoluent encore dans le même tour que le leader.
49e: Stroll opère son deuxième changement de pneus et retombe au 15e rang, entre les AlphaTauri de Gasly et de Tsunoda.
50e: Leclerc revient aux stands, s'empare à nouveau de pneus durs (2.4s.) et redémarre quatre secondes derrière Verstappen. Sainz occupe brièvement la première place, avant de rentrer aux stands.
51e: Sainz remet à son tour les pneus blancs (2.6s.). Verstappen retrouve le commandement, mais ne devance Leclerc que de trois secondes. Latifi abandonne après avoir endommagé son plancher.
52e: Leclerc revient à nouveau à grandes enjambées sur Verstappen. Hamilton chausse un train de Pirelli jaunes (3.8s.). Ocon passe devant son équipier Alonso.
53e: Leclerc rejoint Verstappen et tente de lui faire l'extérieur dans la montée vers Remus, en vain. Mais, à la réaccélération, il bénéficie d'une bien meilleure traction et déborde aisément le Néerlandais. Le revoici en tête.
54e: Sainz remonte à son tour sur Verstappen. Russell dépasse Alonso qui souffre avec des gommes usées.
55e: Leclerc est premier devant Verstappen (2.7s.), Sainz (5s.), Hamilton (39s.), Ocon (54s.), Russell (56s.), Alonso (57s.), Schumacher (1m.), Magnussen (1m. 03s.), Norris (1m. 05s.), Ricciardo (-1t.) et Albon (-1t.).
57e: Sainz est revenu sur les talons de Verstappen, mais son moteur serre peu avant Schlossgold. Le Madrilène se laisse glisser vers l'échappatoire, mais bientôt des flammes s'échappent de ses pontons. Il maintient le pied sur le frein pour éviter que sa Ferrari fumante ne dévale la pente, mais l'embrasement devient tel qu'il doit sauter hors de son cockpit. La procédure de « voiture de sécurité virtuelle » est déclenchée.
58e: Les commissaires interviennent pour éteindre l'incendie sur la Ferrari. Alonso passe aux stands pour chausser des gommes jaunes.
59e: Leclerc et Verstappen stoppent pour prendre des pneus médiums et ressortent dans cet ordre. Alonso est contraint de repasser chez Alpine car une de ses roues a été mal serrée lors de son précédent pit-stop. L'Espagnol perd ainsi quelques positions supplémentaires.
60e: La Ferrari de Sainz a été évacuée, le drapeau vert est agité. Leclerc mène devant Verstappen (4s.), Hamilton (30s.), Ocon (45s.), Russell (45.5s.), Schumacher (52s.), Magnussen (54s.), Norris (55s.), Ricciardo (1m.), Albon (-1t.), Bottas (-1t.) et Gasly (-1t.).
61e: Leclerc se plaint du comportement étrange de son accélérateur. Après vérification, la murette Ferrari lui annonce ne déceler aucune défaillance. Russell dépasse facilement Ocon entre Remus et Schlossgold.
62e: Leclerc signe son meilleur tour (1'07''583'''), mais Verstappen le bat aussitôt (1'07''275''') et restera invaincu. Norris s'empare de la septième place aux dépens de Magnussen au virage n°4. Alonso remonte grâce à ses pneus frais: il a effacé Stroll, puis Gasly.
64e: Leclerc compte trois secondes et demie d'avance sur Verstappen. Mais le Monégasque n'est pas serein. Il doit se défaire d'attardés et s'inquiète de nouveau de son accélérateur qui reste un peu ouvert au virage n°3. Bottas prend la dixième position à Albon.
66e: Leclerc devance Verstappen (3.3s.), Hamilton (36.3s.), Russell (53s.), Ocon (56s.), Schumacher (1m. 03s.), Norris (1m. 06s.), Magnussen (-1t.), Ricciardo (-1t.), Bottas (-1t.), Albon (-1t.) et Alonso (-1t.).
67e: Alonso poursuit sa remontée et efface Albon. Il se lance maintenant aux trousses de Bottas pour conquérir le dernier point.
68e: Verstappen profite des ennuis de Leclerc pour revenir à moins de trois secondes. Le Hollandais manque néanmoins toujours de grip et doit composer avec les retardataires.
69e: Leclerc a pris un tour à Schumacher. Verstappen tente désormais de profiter du DRS des attardés pour remonter sur le leader.
70e: A l'issue de cette boucle, Leclerc possède encore deux secondes et demie d'avantage sur Verstappen. Alonso a rattrapé Bottas.
71e et dernier tour: Verstappen donne le maximum pour recoller à Leclerc, mais il est trop tard. Alonso chipe la 10e place à Bottas.
Charles Leclerc remporte son cinquième Grand Prix, une seconde et demie devant Verstappen. Hamilton se classe troisième pour la troisième fois de rang. Russell finit quatrième. Ocon achève son 100e Grand Prix en cinquième position. Schumacher décroche une très belle sixième place. Les McLaren de Norris (7e) et de Ricciardo (9e) encadrent la seconde Haas de Magnussen (8e). Le dernier point est pour Alonso (10e). Viennent ensuite Bottas, Albon, Stroll, Zhou, Gasly, Vettel et Tsunoda. Vettel recule au dernier rang après une sanction de cinq secondes pour avoir franchi les limites de la piste. Les occupants du podium, Charles Leclerc, Max Verstappen et Lewis Hamilton sont convoqués par les commissaires ce dimanche soir, car tous trois ont eu des interactions avec leur physiothérapeute respectif avant la pesée réglementaire. Pour cette infraction gravissime, ils écopent d'une lourde amende de 10 000 euros.
Après la course
Charles Leclerc a longuement désiré ce cinquième succès en F1, son premier à ne pas être conquis depuis la pole. Il survient après une incroyable succession de déboires qui lui faisait craindre que le « mauvais œil » s'était définitivement attaché à sa Ferrari n°16. Avaries à Barcelone et à Bakou, erreurs stratégiques à Monaco puis à Silverstone... En trois mois, pas moins de quatre triomphes aisés lui ont échappé. « J'avais vraiment besoin de cette victoire. Course après course, j'avais l'impression que tout était contre moi », confie-t-il. C'est pourquoi, ce dimanche soir, il laisse libre court à sa joie en compagnie de ses proches, notamment son inséparable physiothérapeute Andrea Ferrari, ou de Gino Rosato, l'homme à tout faire de la Scuderia.
Toutefois, le jeune Monégasque a bien cru tout perdre une fois de plus à cause d'un accélérateur récalcitrant: « Ce fut très stressant ! L'accélérateur était vraiment incohérent et au milieu du virage, il restait bloqué à n'importe quel pourcentage, et dans le n°3, c'était très, très délicat parce que vous ne voulez pas plus de vitesse au milieu du virage... C'était assez difficile à gérer. Mais j'ai réussi à amener la voiture jusqu'au bout sans sortir de la piste. » Sa grande satisfaction est aussi d'être parvenu à prendre le dessus sur la Red Bull de Max Verstappen, qui pourtant semblait plus rapide lors du Sprint de la veille. « Nous avons beaucoup travaillé sur mon pilotage samedi soir », explique Leclerc. « J'avais du mal samedi dans les virages n°1, 3 et 10. J'ai travaillé sur ceux-ci et c'était beaucoup mieux en course. Mais oui, c'est une surprise de faire un tel pas en avant ! » Hélas, les Rouges ne parviennent toujours pas à réaliser le week-end parfait: une panne de moteur a stoppé Carlos Sainz qui était en route pour compléter un doublé. Le jeune Espagnol quitte la Styrie d'autant plus amer que ce sont probablement ses espoirs de titre mondial qui se sont envolés avec la fumée de son V6 mourant.
Max Verstappen aurait aimé que ce dimanche ressemble au samedi. Hélas, la Red Bull n'a pas cessé de maltraiter ses gommes arrière, sans doute en raison d'une atmosphère plus fraîche, et fut en proie facile pour Charles Leclerc qui l'a dépassée trois fois. Toutefois, comme huit jours plus tôt à Silverstone, Verstappen limite les dégâts en ne rendant que cinq points à Leclerc. « C'était plus difficile que je ne le pensais », dit-il. « Quels que soient les pneus, j'avais du mal à garder le rythme au bout de quelques tours. On avait beaucoup de dégradation sans comprendre pourquoi. Mais, après un mauvais jour comme celui-là, ne perdre que cinq points, c'est plutôt positif. » De son côté, Sergio Pérez s'en prend à George Russell qui a ruiné sa course en l'accrochant lors du premier tour, dans une manœuvre certes sanctionnée par les commissaires, mais qui ressemble beaucoup à un banal incident de course. Du reste, quelques jours plus tard, Helmut Marko critique le comportement de son propre pilote, preuve que l'on n'est jamais tout à fait à l'abri des foudres du terrible Autrichien...
Cette fois, les Mercedes de Lewis Hamilton (3e) et de George Russell (4e) n'ont pas joué la victoire, mais leur tir groupé est un beau résultat après le double K.O. du vendredi. Toto Wolff, content, estime que son écurie a comblé la moitié de son retard sur Red Bull et Ferrari. Satisfaction aussi chez Alpine-Renault qui, grâce à la très belle cinquième place d'Esteban Ocon, recolle à McLaren-Mercedes (81 pts chacune) au classement des constructeurs. Une performance qui aurait pu être encore plus remarquable sans la panne qui a frappé Fernando Alonso samedi après-midi. Hélas, c'est une constante chez les Bleus depuis le début de la saison: tous les week-ends, un des deux pilotes est inéluctablement frappé par le sort...
Il y a un mois et demi, après son énorme « carton » monégasque, Mick Schumacher paraissait déjà fini, has-been, sur le point de prendre la porte après ses multiples accidents. Trois courses et douze points plus tard, le jeune Allemand paraît transfiguré. Rapide, constant, il malmène son coéquipier Kevin Magnussen et, surtout, engrange enfin de gros points pour Haas F1. « Tout ce que je peux dire, c'est que j'aurais aimé que cela survienne plus tôt. Beaucoup plus tôt » sourit « Schumi Junior » dont l'avenir paraît désormais plus assuré. Quant à son écurie, elle retrouve la septième place du classement des constructeurs devant AlphaTauri et prépare la première évolution de sa VF-22, attendue pour le GP de Hongrie.
Sources:
- Auto-Hebdo n°2371, 13 juillet 2022
- L'Équipe n°24 803, 11 juillet 2022
- https://f1i.autojournal.fr/magazine/magazine-technique/technique-f1-autriche-pain-planche/
Tony