Feu vert pour les qualifications sprint
Le 26 avril 2021, la Commission F1 a entériné la création des « courses sprint » qui seront comme prévu testées à trois reprises au cours du championnat 2021. La première épreuve aura lieu le samedi 17 juillet à l'occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne. Le weekend se déroulera alors comme suit. Le vendredi matin se tiendra une première séance libre d'une heure au cours de laquelle chaque participant ne pourra utiliser que deux jeux de gommes. L'après-midi, une session de qualification « classique » déterminera la grille de départ de la course sprint. Samedi matin, les pilotes disputeront une seconde session libre d'une heure avec cette fois un train de pneus unique. Puis auront lieu ce que la FIA baptise hypocritement les « qualifications sprint ». Il s'agira bel et bien d'une course de 100 kilomètres durant laquelle les concurrents auront à leur disposition deux trains de pneus. Du résultat découlera la grille de la course dominicale, le vainqueur se voyant attribué la « pole position ». Des points seront également distribués: trois pour le premier, deux pour le second, un pour le troisième.
Mercedes et Red Bull avaient fait part de leurs inquiétudes devant les dépenses que cette épreuve supplémentaire pourrait engendrer. Celles-ci ne feront-elles pas vaciller le plafond budgétaire ? La FIA et le Formula One Group font des concessions financières à ces écuries, sans dévoiler lesquelles. Selon le site Nextgen-auto.com, les autorités sportives auraient proposé de rallonger de 450 000 dollars les budgets capés, soit 150 000 $ par course sprint. En cas de dégâts mineurs sur une monoplace, un supplément de 100 000 $ serait accordé. Si l'incident est plus sérieux, avec par exemple un châssis très endommagé, l'estimation de la compensation s'effectuera au cas par cas, dans le souci que personne ne crève le plafond. Ce qui signifie que les écuries les plus modestes, qui n'atteignent pas cette limite, ne seront pas aidées dans cette circonstance. L'accident dans le peloton va devenir la hantise des samedis...
Présentation de l'épreuve
Pour la deuxième fois en quelques mois, la Formule 1 fait escale au Portugal, sur l'amusant circuit de Portimão. Hélas, et à rebours de ce qui s'était produit en octobre dernier, aucun spectateur ne sera admis sur place. Le Portugal vient en effet tout juste d'abolir ses principales mesures de restriction visant à freiner la pandémie de la Covid-19 et ne souhaite pas que des foyers de contamination se forment à l'issue de ce rassemblement. Ces huis clos successifs préoccupent grandement les différents organisateurs qui ne peuvent se résoudre à l'absence de recettes pendant plusieurs années. L'Automobile Club de Monaco ouvre cependant une brèche dans la « tyrannie sanitaire » et annonce que son célèbre Grand Prix, prévu pour le 23 mai, accueillera bien des spectateurs, même en nombre limité. A contrario, les organisateurs du Grand Prix du Canada, prévu le 13 juin, ont préféré renoncer pour la seconde année consécutive devant la crainte de nouvelles pertes. La F1 demandait en effet au promoteur François Dumontier 31 millions de dollars en cas de Grand Prix à huis clos, une somme que celui-ci n'était pas en mesure de garantir, faute de revenus. À cela s'ajoutait l'isolement, de quatorze jours, imposé par les autorités canadiennes à tout entrant sur le territoire national, une mesure impossible à appliquer au paddock. Le GP du Canada sera ainsi remplacé par une étape en Turquie.
L'autodrome de l'Algarve s'annonce comme un redoutable défi pour les pilotes qui ont pu l'an passé découvrir ses grandes courbes et ses redoutables dénivelés. « C'est tout l'opposé de la plupart des circuits où l'on arrive avec des automatismes et des repères visuels très précis », commente Franck Montagny pour Sport Auto. « Sur ce tracé qui ressemble à des montagnes russes, il faut oublier ses habitudes et revoir complétement sa façon d'intégrer les repères, car la moitié des virages sont abordés en aveugle. C'est un très gros challenge, même avec les F1 modernes, collées au sol. » En outre, une zone de DRS a été ajoutée entre les virages n°4 et 5, tandis que la portion d'activation de l'aileron arrière mobile située dans la ligne droite de départ/arrivée est réduite de 165 mètres. Mais le principal ennemi des pilotes sera cette année encore le vent qui souffle en rafales puisque Portimão ne se trouve qu'à quinze kilomètres de la côte atlantique...
La spectaculaire collision survenue entre Valtteri Bottas et George Russell à Imola fait encore beaucoup parler deux semaines plus tard. D'abord irrité devant la réaction violente du jeune pilote Williams, Toto Wolff s'est ensuite étranglé devant la liste des réparations que nécessite la Mercedes de Bottas: leur coût total s'élève à 1,4 million de dollars ! Jadis, une telle facture ne l'aurait pas empêché de dormir, mais il n'en va plus de même avec le plafond budgétaire en vigueur depuis cette saison. Remettre ce châssis à neuf mobilisera 1 % du budget annuel du team, ce qui n'est évidemment pas anodin et aura des répercussions sur la fabrication et l'entretien de nouvelles pièces. Ainsi, après avoir accusé Bottas de tentative de meurtre, Russell s'ensevelit sous les mea culpa dans l'espoir d'obtenir le pardon de Wolff: « Ce que j'ai fait et dit après l'accident, ce n'était pas mon vrai moi, je suis allé à l'encontre de mes propres instincts. J'ai montré un peu d'émotion, ce qui était probablement une très mauvaise décision dans le feu de l'action. Il est nécessaire que je présente mes excuses car je n'ai pas été exemplaire. » Ma faute, ma très grande faute...
Alfa Romeo n'a pas digéré la pénalité infligée à Kimi Räikkönen au soir du GP d'Émilie-Romagne dans des conditions rocambolesques. Le vétéran finlandais a en effet perdu la neuvième place suite à une mésentente entre la murette de son écurie et la direction de course. Rappelons les faits: après avoir exécuté une pirouette derrière la voiture de sécurité, Räikkönen n'a pas repris sa position comme le règlement lui autorisait. Conséquemment, il aurait dû attendre le drapeau vert dans l'allée des stands, mais la norme est si absconse qu'Alfa Romeo a préféré demander l'avis de Michael Masi avant d'entreprendre quoique ce soit. Or le directeur de course s'est fait attendre et lorsqu'il s'est enfin prononcé sur la question, il était trop tard pour rappeler Räikkönen... « Kimi nous a demandé s'il pouvait reprendre sa place mais nous ne savions pas s'il se trouvait dans un tour de formation ou un tour neutralisé », explique Xevi Pujolar, l'ingénieur de course en chef. « Nous avons demandé une clarification à la FIA. Malheureusement, la réponse a été donnée trop tard. Donc, Kimi n'a pas bougé et a ensuite été pénalisé. » Selon Frédéric Vasseur, cet incident est à mettre au passif des officiels et non de son pilote. Du coup, il dépose une demande de révision qui est examinée puis rejetée par les commissaires: même si Räikkönen et Alfa Romeo étaient de bonne foi, ils ont bel et bien enfreint la règle. Les intéressés décident de ne pas interjeter en appel.
Lewis Hamilton poursuit ce week-end son militantisme en appelant la Formule 1 à se joindre au boycott des réseaux sociaux initié par des clubs de football anglais qui reprochent à Facebook et à Twitter de ne pas suffisamment réprimer les insultes à caractère raciste ou supposées telles. Ne voulant pas s'attirer les foudres de ces géants du numérique, Stefano Domenicali refuse de rallier le mouvement, mais Hamilton entraîne avec lui plusieurs de ses camarades comme Daniel Ricciardo, George Russell, Lando Norris ou Esteban Ocon. Que l'on se rassure néanmoins: les fans pourront de nouveau suivre en ligne les passionnantes aventures de leurs héros dès que le GP du Portugal sera terminé.
Jeudi 29 avril, le paddock rend hommage à Martin Shepherd, ancien employé du Haas F1 Team, tragiquement décidé quelques jours plus tôt des suites d'un accident survenu en 2019. Ce jeune homme âgé de seulement 25 ans travaillait dans la logistique et avait jadis collaboré avec l'écurie Mercedes. Pour lui rendre hommage, tous les membres de l'écurie Haas arborent un brassard noir durant le week-end.
Cette saison les écuries doivent faire tourner de jeunes pilotes lors des essais du vendredi, et Alfa Romeo ouvre le bal en confiant la C41 d'Antonio Giovinazzi à Callum Ilott pour la première séance libre. Le jeune Britannique, déjà aperçu l'an passé au volant d'une Haas, a besoin de rouler puisqu'il doit se contenter du rôle de double réserviste chez Ferrari et Alfa Romeo. Robert Kubica, l'autre pilote d'essais du team italo-suisse, espère prendre la piste à son tour lors d'un prochain Grand Prix, même s'il n'est plus à proprement parler un rookie...
Plusieurs évolutions techniques apparaissent à l'occasion de ce Grand Prix. La Red Bull RB16B reçoit par exemple de nombreuses retouches au niveau des écopes de frein, des panneaux latéraux ou de la face supérieure du fond plat qui voit ses languettes rallongées. À l'arrière, la section centrale du diffuseur est singulièrement réduite, avec une courbure plus accentuée, afin d'éviter les risques de division du flux d'air. Toujours dans le souci d'améliorer l'appui aérodynamique, Ferrari rajoute des mini-déflecteurs devant les roues arrière de la SF21. Enfin, AlphaTauri fait évoluer son AT02: après une refonte du fond plat à Imola, voici un nouveau diffuseur.
Essais et qualifications
On l'a dit, les pilotes sont fortement perturbés par les rafales de vent qui provoquent de nombreux travers lors des essais libres du vendredi. En outre, le revêtement bosselé n'offre qu'une faible adhérence et l'exploitation des pneumatiques tendres s'avère problématique. Bottas puis Hamilton occupent le haut de la feuille des temps, toujours un souffle devant Verstappen. Samedi, lors de la troisième séance libre qui se tient à la mi-journée, Verstappen réalise le meilleur chrono devant les Mercedes.
Un peu plus tard dans l'après-midi, les Mercedes conquièrent la première ligne de la grille de départ. Bottas réalise la pole position avec sept millièmes d'avance sur Hamilton (1'18''348''' contre 1'18''355'''). Les Red Bull-Honda sont très sensibles aux coups de vent et paraissent instables. Verstappen (3ème) semble toutefois en mesure de réaliser la pole position lorsqu'en Q3 une bourrasque l'expédie hors limites, ce qui entraîne l'annulation d'un de ses chronos. Pérez (4ème) accompagne son équipier en seconde ligne. Sainz amène sa Ferrari au cinquième rang. Son collègue Leclerc (8ème) a commis quelques petites erreurs mais aura sur son équipier l'avantage de s'élancer avec les gommes jaunes. Les Alpine-Renault sont ici en net progrès et Ocon décroche une belle sixième place. Alonso (13ème) continue cependant de décevoir en qualifications. Les McLaren-Mercedes paraissent un peu en retrait. Mais si Norris (7ème) tient son rang, Ricciardo (16ème) ne parvient même pas à franchir la Q1. L'Australien admet peiner à trouver ses marques au volant de la voiture orange...
Les AlphaTauri-Honda ne sont pas à leur avantage au Portugal, mais Gasly (9ème) fait toujours bonne figure. Tsunoda (14ème) découvre ce circuit qui lui était inconnu sans commettre de grosse erreur. L'Aston Martin est toujours aussi instable du train arrière, mais cette fois Vettel (10ème) atteint la Q3, une première pour lui depuis le GP de Grande-Bretagne 2020 ! Stroll (17ème) sombre pour sa part dès la première étape. Les deux Alfa Romeo-Ferrari se hissent en Q2. On notera que Giovinazzi (12ème) devance Räikkönen (15ème) de six dixièmes. Après son erreur d'Imola, Russell a à cœur de se faire pardonner et hisse sa Williams-Mercedes au onzième rang, sa meilleure performance en qualifications avec l'écurie britannique. Latifi (18ème) a par contre beaucoup de mal à rester en piste. Les très instables Haas-Ferrari sont reléguées sur la dernière rangée. Mazepin (20ème) se satisfait de ne concéder « que » quatre dixièmes à Schumacher (19ème).
Le Grand Prix
Le soleil est au rendez-vous pour ce premier dimanche de mai mais le vent balaie encore le circuit et le mercure ne dépassera pas les 20°C. Les pilotes se contenteront malgré tout d'un seul changement de pneus, Pirelli ayant apporté ici les composés les plus rigides. La majorité des concurrents s'élance avec les gommes médiums (C2). Sainz, Ocon, Norris, Gasly, Vettel, Stroll et Räikkönen ont chaussés les pneus tendres (C3). Tous ou presque prévoient d'effectuer le second relais avec les pneus durs (C1).
Départ: Bottas prend un bon envol et demeure devant Hamilton et Verstappen. Sainz déborde Pérez par l'extérieur au premier tournant.
1er tour: Ocon dépasse Norris à l'épingle Torre Vip, mais l'Anglais reprend l'ascendant au virage n°13. Bottas mène devant Hamilton, Verstappen, Sainz, Pérez, Norris, Ocon, Leclerc, Gasly et Vettel.
2e: Distrait par une manœuvre à effectuer sur son volant, Räikkönen percute son équipier Giovinazzi au passage de la ligne et détruit ainsi son aileron avant. Le Scandinave garde le contrôle de son véhicule, mais les dégâts sont tels qu'il tire tout droit au premier freinage et s'immobilise dans les graviers. Des débris de carbone jonchent la piste et la voiture de sécurité intervient.
3e: La Safety Car est en piste. Durant deux tours, les pilotes vont emprunter la pit-lane, le temps pour les commissaires de déblayer l'asphalte devant les stands.
5e: Le peloton passe de nouveau par la ligne droite de départ/arrivée. Une grue a ôté l'Alfa Romeo de Räikkönen.
6e: La neutralisation prend fin à l'issue de cette boucle. Bottas n'accélère qu'à la dernière minute mais conserve l'avantage devant Hamilton.
7e: Au drapeau vert, Verstappen surprend Hamilton qui s'est attardé à scruter son rétroviseur. Il le déboîte par l'extérieur et le dépasse au premier tournant, quitte à escalader le vibreur. Norris dépasse aussitôt Pérez, puis se débarrasse de Sainz à l'épingle Torre Vip. Le Madrilène, peu à l'aise avec ses gommes, s'incline ensuite devant Pérez. Leclerc prend la septième place à Ocon.
9e: L'usage du DRS est autorisé. Bottas mène devant Verstappen (0.6s.), Hamilton (1.6s.), Norris (4.5s.), Pérez (5.5s.), Sainz (7.7s.), Leclerc (9.7s.), Ocon (10.6s.), Gasly (11.6s.), Vettel (12.5s.) et Ricciardo (13.4s.).
10e: Verstappen pourchasse Bottas, jusqu'à ce qu'il perde l'usage de son aileron mobile dans une glissade à la courbe de Sagres. Voilà qui permet à Hamilton de se rapprocher du Néerlandais, au point de pouvoir activer son DRS.
11e: Hamilton ouvre son aileron arrière et déborde Verstappen par l'intérieur du virage Primeira. Opiniâtre, le Batave reste à la hauteur de son adversaire jusqu'au quatrième tournant où, serré contre la bordure, il doit finalement céder.
12e: Hamilton tourne en 1'22''283''' et recolle à son coéquipier Bottas.
13e: Bottas précède Hamilton (0.4s.), Verstappen (1.8s.), Norris (6.4s.), Pérez (7.8s.), Sainz (10s.), Leclerc (11s.), Ocon (13.2s.), Gasly (14s.), Vettel (15.4s.), Ricciardo (16.5s.) et Giovinazzi (17.7s.).
15e: Hamilton met la pression sur Bottas. Pérez vient à bout de Norris et s'empare de la quatrième place.
17e: Hamilton suit son coéquipier de près mais parvient à préserver ses gommes. Verstappen roule à deux secondes de la Mercedes de tête.
18e: Verstappen est désormais plus rapide que Bottas et Hamilton. Ricciardo s'empare de la dixième place aux dépens de Vettel.
20e: Hamilton actionne son aileron arrière mobile dans la ligne droite principale et déborde Bottas par l'extérieur au premier virage, une attaque sans réplique. Verstappen se place aussitôt dans le sillage du Finlandais et peut user du DRS.
21e: Sainz s'arrête chez Ferrari pour chausser des pneus médiums avec lesquels il devra rallier l'arrivée. Tsunoda est quant à lui chez AlphaTauri pour prendre des enveloppes dures.
22e: Tandis que Hamilton s'enfuit, Verstappen a la mauvaise surprise de constater qu'il manque de vitesse de pointe pour se porter à la hauteur de Bottas, même avec l'aileron ouvert.
23e: Première ruée aux stands: Norris, Ocon, Vettel et Giovinazzi changent leurs pneus. Tous prennent des durs, sauf Norris qui, comme Sainz, fait le pari de finir la course en médiums.
24e: Hamilton compte deux secondes de marge sur Bottas, toujours poursuivi par Verstappen. Gasly et Latifi sont aux stands pour mettre des Pirelli blancs. Le Normand fait une bonne affaire car il redémarre devant son double compatriote Ocon.
26e: Les écarts sont stables en tête de la course. Leclerc fait escale chez Ferrari et prend des gommes dures. Le Monégasque se réinsère entre Sainz et Gasly. Changement de pneus aussi pour Russell dont la Williams est très instable à cause du vent.
28e: Hamilton est premier devant Bottas (3s.), Verstappen (3.6s.), Pérez (12.5s.), Ricciardo (31.7s.), Alonso (33.5s.), Stroll (38.8s.), Norris (47.2s.), Sainz (49.4s.), Leclerc (52s.), Gasly (53.7s.) et Ocon (55s.).
29e: Verstappen continue d'actionner consciencieusement son DRS tour après tour sans pouvoir déborder Bottas, ce qui l'irrite profondément.
31e: Bottas s'empare du meilleur chrono provisoire (1'21''735''') sans parvenir à décramponner Verstappen. Ocon prend en chasse son « ami » Gasly pour la onzième place.
33e: Hamilton jouit de quatre secondes d'avance sur Bottas. Verstappen est désormais relégué à une seconde et demie du Scandinave. Mazepin puis Schumacher passent chez Haas pour changer de gommes.
34e: Ocon prend l'avantage sur Gasly au premier virage. Le Français d'AlphaTauri se débat avec une monoplace fort instable.
35e: Hamilton possède maintenant plus de quatre secondes d'avance sur son compagnon d'écurie. En fin de tour, Verstappen entre vivement aux stands et monte sur ses freins pour prévenir l'excès de vitesse.
36e: Verstappen s'empare de pneus durs (3.3s.) et redémarre en quatrième position. À l'issue de cette boucle, Mercedes rappelle Bottas afin de couvrir la stratégie du Néerlandais.
37e: Bottas prend des enveloppes dures (3.3s.) et retrouve le circuit quelques mètres devant Verstappen. Avec ses pneus froids, le Finlandais a l'impression de rouler sur une patinoire et glisse beaucoup. Verstappen saisit cette opportunité pour le dépasser par l'intérieur à l'épingle Torre Vip. En difficulté avec ses gommes médiums, Sainz doit laisser passer son équipier Leclerc.
38e: Hamilton entre aux stands et cède ainsi le commandement à Pérez. Le septuple champion du monde prend des gommes blanches (2.5s.) et repart loin devant Verstappen.
39e: Pérez mène devant Hamilton (12.1s.), Verstappen (15.2s.), Bottas (18.6s.), Ricciardo (26.7s.), Alonso (28.8s.), Stroll (37.9s.), Norris (42.8s.), Leclerc (46.5s.), Sainz (48.4s.), Ocon (49.3s.) et Gasly (51.7s.).
40e: Ocon menace Sainz pour la dixième position. Après un interminable relais en pneus tendres, Stroll fait halte chez Aston Martin pour remplacer ses enveloppes et tombe au 14ème rang.
41e: Hamilton remonte sur Pérez au rythme d'une seconde par tour. Alonso est aperçu chez Alpine pour prendre des pneus durs. Il fait une bonne opération puisqu'il redémarre devant Vettel et Giovinazzi.
42e: Ricciardo change de gommes en cinq secondes à cause d'une hésitation sur la roue avant-droite. L'Australien repart entre Gasly et Alonso.
44e: Hamilton est le plus rapide sur le circuit et revient à sept secondes de Pérez. Ocon fait l'extérieur à Sainz au premier virage.
46e: Mazepin change pour la seconde fois de pneus. En repartant, le Russe coupe la trajectoire au leader Pérez dans un virage serré. Il s'écarte peu après, mais cette nouvelle incartade lui vaudra une juste pénalité de cinq secondes.
47e: Hamilton s'empare du meilleur chrono provisoire (1'20''933''') et réduit son retard sur Pérez à quatre secondes.
48e: Ricciardo déborde Gasly au virage n°5. Le jeune Français devra s'incliner devant Alonso au passage suivant.
49e: Pérez devance Hamilton (2s.), Verstappen (6.2s.), Bottas (8.1s.), Norris (42.5s.), Leclerc (46s.), Ocon (50.6s.), Sainz (53.3s.), Ricciardo (57.5s.), Alonso (58.6s.), Gasly (59.2s.) et Vettel (1m. 03s.).
50e: Hamilton évolue désormais dans les échappements de Pérez. Ressuscité tel le Phénix, Alonso est aux trousses de Ricciardo.
51e: Au moyen du DRS, Hamilton déborde sans peine Pérez sur la ligne de chronométrage. Alonso fait l'extérieur à Ricciardo au premier virage et conquiert ainsi la neuvième place.
52e: Pérez effectue enfin son unique pit-stop et chausse les gommes tendres (2.6s.). Il reprend la piste en quatrième position.
53e: Bottas perd quelques chevaux suite à une défaillance passagère de son unité de puissance. Il est surtout gêné par Tsunoda qui reprend la piste devant lui après un travers.
54e: Hamilton est premier devant Verstappen (4.6s.), Bottas (8s.), Pérez (33.7s.), Norris (45s.), Leclerc (48.6s.), Ocon (54s.), Sainz (59s.), Alonso (1m. 01s.), Ricciardo (1m. 03s.), Gasly (1m. 04s.) et Vettel (1m. 09s.).
56e: Pérez s'empare du meilleur tour en course (1'20''643'''). Vettel cède la douzième place à Giovinazzi.
58e: Sainz se débat avec un affreux survirage, conséquence de la dégradation de ses pneus médiums. Alonso ne fait qu'une bouchée de son compatriote. Le jeune Schumacher se bat avec Latifi pour la dix-septième place.
59e: Hamilton précède Verstappen (5s.), Bottas (10.3s.), Pérez (36s.), Norris (47s.), Leclerc (50s.), Ocon (57.5s.), Alonso (1m. 04s.), Sainz (1m. 05s.), Ricciardo (1m. 07s.), Gasly (1m. 09s.) et Giovinazzi (1m. 15s.).
61e: L'intervalle entre Hamilton et Verstappen se stabilise autour de cinq secondes. Sainz voit Ricciardo et Gasly grossir dans ses rétroviseurs. Latifi commet un blocage de roue qui permet à Schumacher de le dépasser: une petite victoire pour le team Haas !
63e: Bottas concède maintenant six secondes à Verstappen. Mercedes s'apprête à le recevoir pour lui donner des pneus qui lui permettront de conquérir le meilleur tour en course.
64e: Bottas fait escale chez Mercedes et se saisit de gommes rouges (2.7s.). Ricciardo prend la neuvième place à Sainz.
65e: Bottas réalise le meilleur chrono de l'après-midi (1'19''865'''). Mais Verstappen choisit de le défier: le Hollandais prend lui aussi les pneus tendres au cours d'un arrêt-éclair (1.9s.!) Gasly dépasse Sainz et l'éjecte ainsi de la zone des points.
66ème et dernier tour: Lewis Hamilton remporte le 97ème Grand Prix de sa carrière. Verstappen finit second et signe in extremis le meilleur tour (1'19''865'''). Bottas complète le podium. Pérez amène la seconde Red Bull au quatrième rang. Norris conquiert une belle cinquième place. Leclerc finit sixième. Satisfaction pour Alpine qui place Ocon (7e) et Alonso (8e) dans les points. Ricciardo se classe neuvième, Gasly dixième. Viennent ensuite Sainz, Giovinazzi, Vettel, Stroll, Tsunoda, Russell, Schumacher, Latifi et Mazepin.
Verstappen est décidément maudit ce week-end: il se voit retirer son dernier chrono pour avoir roulé derrière la limite de la piste dans la courbe de Sagres. C'est donc Bottas qui empoche le point du meilleur tour grâce au temps réalisé au 65ème passage.
Après la course
Ce Grand Prix du Portugal marque peut-être un premier tournant dans cette saison 2021: pour la première fois les Mercedes ont franchement dominé les Red Bull-Honda. Lewis Hamilton a néanmoins bataillé pour remporter cette victoire puisqu'il lui a fallu dépasser successivement Max Verstappen puis Valtteri Bottas. Les observateurs notent d'ailleurs que le Britannique a une fois de plus écrasé son équipier finlandais, relégué en troisième position alors qu'il partait depuis la pole position. Certains expliquent l'ascendant de Hamilton en course par le choix d'un aileron arrière offrant un peu moins d'appui, mais plus de vitesse, que celui-ci de Bottas. La suprématie du septuple champion du monde est en tout cas incontestable puisqu'il a porté l'estocade contre ses adversaires tout en préservant ses gommes médiums lors de son premier relais, ce que peu de concurrents ont su accomplir. « Hamilton a simplement rappelé pourquoi il est septuple champion du monde », commente Mika Häkkinen.
Max Verstappen conclut son dimanche comme il l'a commencé: très agacé. Le jeune Batave ne comprend pas pourquoi les commissaires de piste lui ont enlevé son meilleur tour: il ne pensait pas que les lignes blanches seraient surveillées au virage n°14... Mais il se préoccupe surtout du déficit de vitesse de pointe que la Red Bull-Honda accusait ici sur la Mercedes. « J'ai eu de bonnes bagarres avec Hamilton et Bottas, c'était très serré entre nous trois. Mais une fois derrière Valtteri, impossible de le doubler, même avec le DRS ouvert. C'était incroyable, ce n'était plus de la course automobile, mais de l'économie pour préserver la gomme. Je ne pouvais tout simplement pas attaquer... De toute façon, j'espère qu'on ne reviendra pas sur ce circuit, le niveau d'adhérence est nul », grommelle-t-il. Un constat que ne partage pas Nico Rosberg qui estime que Verstappen avait encore la meilleure voiture et a simplement commis trop d'erreurs, notamment en qualifications: « Aujourd'hui, le pilote fait de nouveau la différence. Max ne peut pas se permettre ce genre de bévues face à un champion comme Hamilton. » « Mouais, je n'ai pas besoin de Nico pour savoir que Lewis est un super pilote ! » rétorque l'intéressé, pressé d'en finir avec ce week-end portugais...
A contrario, l'équipe Alpine-Renault gardera un bon souvenir de Portimão. Esteban Ocon et de Fernando Alonso grappillent sept points, et cette fois-ci sans profiter des pénalités de leurs concurrents. Voilà qui permet aux Bleus de se hisser à la cinquième place du classement des constructeurs devant AlphaTauri et Aston Martin. « Les autres machines avaient plus de charge que nous en début de saison, mais les ingénieurs ont remédié à cela. Nous avons franchi un sacré palier », s'enthousiasme Ocon. Quant à Alonso, dont la course transparente à Imola avait été fort critiquée, il a montré qu'il savait encore dépasser ! L'objectif d'Alpine est désormais de poursuivre ses progrès et, qui sait ? de rattraper McLaren et Ferrari qui la précède au championnat des constructeurs.
Tony