Sauber sauvée
Le 20 juillet, l'écurie Sauber annonce son rachat par le fonds d'investissement suisse Longbow Finance. Une nouvelle qui tombe à point nommé pour ses salariés qui ont perçu leurs salaires avec beaucoup de retard ces derniers mois. Cependant Peter Sauber, 72 ans, quitte la présidence de son équipe et laisse la place à Pascal Picci, le PDG de Longbow Finance. Monisha Kaltenborn, qui possède le tiers des parts de la structure, demeure sa directrice. Selon certaines sources, le fabricant suédois d'emballages Tetra Pak, le commanditaire de Marcus Ericsson, participerait également à cette reprise en main dont les modalités demeurent floues pour le moment.
L'avenir de Sauber en Formule 1 paraît donc assuré à moyen terme, et Kaltenborn annonce vouloir utiliser les compétences de l'entreprise pour étendre son implication à d'autres secteurs industriels, à l'instar de ce que fait Williams en Grande-Bretagne.
La FIA contre la radio
A Silverstone, Nico Rosberg a perdu sa seconde place sur tapis vert pour avoir reçu par radio des informations non autorisées. Face aux protestations de Mercedes et d'une partie des passionnés, la FIA réagit en remodelant sa réglementation. Mais alors que les équipes souhaitent la suppression pure et simple de telles restrictions, les autorités publient une directive encore plus contraignante. Désormais, lorsqu'un pilote rencontrera un problème technique pouvant entraîner un abandon, il devra retourner aux stands pour le résoudre, et non plus recevoir des instructions par radio. Par ailleurs, en cas de dégât matériel sur une monoplace, l'équipe ne pourra avertir le pilote que si la carrosserie seulement est atteinte... Ces nouvelles mesures ubuesques font douter de la santé mentale des responsables fédéraux. Elles suscitent en tout cas la réprobation des pilotes et des observateurs. « Quelle sera la prochaine étape, la télé en noir et blanc sur le muret des stands ? » ironise Pedro de la Rosa.
La FIA avait pourtant de bonnes intentions en voulant gommer l'image de pilotes presque entièrement téléguidés par leurs ingénieurs depuis les stands. Mais elle n'est pas allée au bout de sa logique en interdisant purement et simplement les communications radios. Il est vrai par ailleurs que les voitures à moteurs hybrides sont si complexes et imprévisibles qu'il est probablement nécessaire que les coureurs puissent interagir avec leur équipe en temps réel. Toujours est-il que cet « entre-deux » ne satisfait personne. « La plus grosse difficulté est de se prononcer sur ce qui est légal et sur ce qui ne l'est pas, explique Günther Steiner, le team manager de Haas. Les limites ne sont pas claires. Comment peut-on limiter ce que l'on dit ? Comment faire si quelqu'un prétend que ce qu'on a dit était codé et que ce n'était pas le cas ? »
En outre, la fédération réglemente aussi plus strictement le franchissement des limites de la piste. A Budapest, les vibreurs des virages 4 et 11 seront munis de capteurs qui indiqueront lorsqu'un bolide placera ses quatre roues par-delà la ligne blanche. Lors des essais, ce système permettra aux commissaires d'effacer rapidement le chrono du pilote concerné. En course, les participants auront droit à trois « jokers », c'est-à-dire trois passages hors-piste, avant de recevoir le drapeau blanc et noir, dernier avertissement avant l'envoi d'un rapport aux commissaires sportifs. Bien sûr, un tel contrôle serait inutile si les circuits avaient conservé les bons vieux bacs à graviers et autres pelouses qui les bordaient jadis...
Présentation de l'épreuve
Après sa victoire à Silverstone, Lewis Hamilton n'a plus qu'un minuscule point de retard au championnat sur Nico Rosberg. Après un début de saison idyllique pour l'Allemand, la balance penche désormais en faveur du Britannique qui a remporté quatre des cinq derniers Grands Prix. Par ailleurs, celui-ci a déjà triomphé quatre fois en Hongrie, en 2007, 2009, 2012 et 2013, tandis que Rosberg n'est jamais parvenu à monter sur le podium de cette épreuve. Pour cette édition, le Hungaroring inaugure un nouveau revêtement très lisse et particulièrement glissant.
Malgré les polémiques de ces dernières semaines, Nico Rosberg a finalement prolongé son contrat avec Mercedes jusqu'à la fin de la saison 2018, qui est aussi le terme de l'engagement de Lewis Hamilton. On peut supposer que les deux coéquipiers ont de plus en plus de mal à se supporter et à cohabiter au sein de la même formation, mais jusqu'à preuve du contraire la Mercedes est la seule machine capable de leur apporter le titre mondial, et ce pour sans doute encore quelques années. Ils seraient donc bien stupides d'aller voir ailleurs. Cette prolongation s'accompagne d'une substantielle revalorisation du salaire de l'Allemand qui selon le Bild atteindrait 45 millions sur deux ans, primes comprises. Cela reste toutefois bien inférieur aux gains de Hamilton. D'après la BBC, le triple champion du monde empocherait 33 millions de livres (40 millions d'euros) par an. Toujours est-il que celui-ci ne paraît guère intéressé par cette nouvelle. « Je me fous de qui est mon équipier ! » lance-t-il aux journalistes.
Williams est sur la pente descendante depuis plusieurs courses, la faute à une FW38 instable qui exploite mal les gommes, et notamment les Pirelli super-tendres. Sa quatrième place au classement des constructeurs est désormais ouvertement menacée par Force India. Pat Symonds annonce cependant plusieurs améliorations pour Budapest, et notamment un nouveau fond plat et des évolutions aérodynamiques testées lors des essais privés de Silverstone. Celles-ci devraient offrir plus d'appui et permettre une meilleure utilisation des pneus.
Renault ne devrait plus introduire d'importantes évolutions à son groupe propulseur cette saison, et ce bien qu'il lui reste vingt-et-un « jetons » de développement à sa disposition. Rémi Taffin estime que la version « Monaco » du moteur français a donné suffisamment satisfaction pour que les ingénieurs motoristes se concentrent désormais sur la préparation de la saison 2017.
Essais et qualifications
Mercedes n'a pas gagné sur le Hungaroring depuis l'apparition des moteurs hybrides en 2014. Red Bull et Ferrari espèrent vaincre les Flèches d'Argent, mais les essais libres sont nettement dominés par celles-ci. La séance du vendredi après-midi est cependant marquée par une sortie de route de Hamilton au virage n°11. Samedi matin, Rosberg occupe le haut de feuille des temps mais ne devance la Red Bull de Verstappen que d'un cheveu.
Une grosse averse perturbe le début de la séance de qualification, au point que celle-ci est interrompue par la direction de course. Lorsque les bolides repartent sur une piste détrempée, Ericsson écrase sa Sauber contre les barrières de sécurité... Charlie Whiting déploie un nouveau drapeau rouge. C'est finalement avec près d'une heure de retard que la Q1 commence véritablement, avec un asphalte s'asséchant petit à petit. Il y a toutefois un troisième drapeau rouge lorsqu'Haryanto sort violemment de la route au virage n°9, à l'instar d'Ericsson.
Les Mercedes monopolisent comme de coutume la première ligne. Hamilton est toutefois gêné dans son ultime tour lancé par la McLaren d'Alonso, partie en travers au virage n°9, d'où l'intervention de doubles drapeaux jaunes. Quelques secondes plus tard, Rosberg surgit dans ce même virage d'où vient de repartir Alonso. Il signe son meilleur chrono à la fin de ce tour, d'où une polémique soulevée par Christian Horner qui l'accuse de ne pas avoir levé le pied sous régime de drapeaux jaunes. Les commissaires sportifs, ici présidés par Alan Jones, débattent pendant près de six heures avant de confirmer la pole de Rosberg. Mercedes leur a fait parvenir des données télémétriques prouvant qu'il avait ralenti au virage n°8 lorsqu'Alonso était encore en tête-à-queue. Néanmoins cette décision ne satisfait pas du tout Hamilton qui estime s'être fait voler la pole position et accuse à mots couverts Jones et les autorités de favoriser son adversaire.
Les Red Bull de Ricciardo et de Verstappen occupent la seconde rangée. Vettel place sa Ferrari à la cinquième place tandis que Räikkönen, sorti trop tard en Q2, n'est que quatorzième. Sainz réalise une belle performance en amenant sa Toro Rosso à la sixième place. Kvyat (12ème) ne peut pas en dire autant... Les McLaren-Honda brillent sur ce tracé qui sollicite peu les moteurs: Alonso et Button se partagent la quatrième ligne. C'est la première fois depuis 2014 que les deux McLaren franchissent le cap de la Q2. Chez Force India, Hülkenberg (9ème) profite mieux des conditions humides que Pérez (13ème). Bottas se classe dixième avec la première Williams. Massa (18ème) est éliminé dès la Q1 par un accident entre les virages n°4 et 5. Grosjean (11ème) échoue aux portes de la Q1 avec sa Haas et précède encore une fois Gutiérrez (15ème). Du côté de Sauber, Nasr est seizième et Ericsson, dix-huitième chrono, partira des stands avec un nouveau châssis. Malgré quelques progrès, les Renault (Palmer 17ème, Magnussen 19ème) sont à nouveau en fond de grille et devancent les Manor (Wehrlein 20ème, Haryanto 21ème).
Le Grand Prix
Cette épreuve se déroule sous une forte chaleur (52°C au sol) et devrait soumettre la gomme à rude épreuve. La majorité des pilotes choisit des pneus super-tendres pour démarrer. Kvyat, Pérez, Räikkönen, Palmer, Massa, Haryanto et Ericsson sont munis de pneus « jaunes » tendres.
Départ : Rosberg prend un envol moyen. Après avoir contré une attaque de Verstappen, Hamilton se faufile à l'intérieur et passe devant son équipier. Ricciardo se place quant à lui tout à gauche et tente de faire l'extérieur aux deux Mercedes. Il ne parvient qu'à doubler Rosberg, ainsi pris en sandwich.
1er tour: Rosberg n'a pas dévié de sa ligne et parvient à déborder Ricciardo par l'extérieur du virage n°2. Hamilton mène devant Rosberg, Ricciardo, Verstappen, Vettel, Alonso, Sainz, Button, Bottas et Hülkenberg.
2e: Hamilton creuse un écart d'une seconde et demie sur son équipier. Räikkönen est remonté à la treizième place.
3e: L'utilisation du DRS est autorisée.
4e: Les Red Bull et la Ferrari de Vettel suivent pour le moment le rythme des Mercedes.
5e: Button rencontre un problème de pression hydraulique et sa pédale de frein va au plancher. L'Anglais ralentit laisse tout le peloton lui passer devant. Par radio, son ingénieur de course lui ordonne de ne pas changer de rapport et de rester en piste... une double prescription interdite par le règlement !
6e: Hamilton devance Rosberg (1.4s.), Ricciardo (2.6s.), Verstappen (3.3s.), Vettel (5.1s.), Alonso (8.9s.), Sainz (10.2s.), Bottas (12s.), Hülkenberg (12.8s.), Grosjean (14s.), Räikkönen (14.4s.) et Gutiérrez (15.8s.). Le problème de Button a été résolu à distance et il peut poursuivre sa route en 22ème et dernière position.
8e: Hamilton prend encore un peu d'avance sur Rosberg. Ricciardo, Verstappen et Vettel lâchent prise.
9e: Räikkönen est bloqué derrière la Haas de Grosjean. Button est affligé d'un « drive-through » pour avoir entretenu une conversation radio illégale...
10e: Hamilton précède Rosberg (2.1s.), Ricciardo (4.1s.), Verstappen (6.1s.), Vettel (7.6s.), Alonso (15.4s.), Sainz (16.9s.), Bottas (19.7s.), Hülkenberg (21.3s.), Grosjean (23.1s.) et Räikkönen (23.7s.). Button observe sa pénalité.
12e: Hamilton et Rosberg sont désormais les seuls à tourner sous la barre d'1'26''. Ricciardo ne suit plus leur rythme. Nasr change ses gommes.
14e: Hamilton possède deux secondes et demie d'avance sur son coéquipier. Hülkenberg et Grosjean s'arrêtent aux stands pour changer leurs pneus.
15e: Vettel stoppe chez Ferrari et prend des pneus tendres (2.4s.). Il retrouve le circuit devant son collègue Räikkönen.
16e: Changement de pneus pour Ricciardo (2.9s.), imité par Alonso et Gutiérrez. Ricciardo repart devant Vettel mais derrière Bottas qui va le gêner durant tout un tour. L'Australien essaie de dépasser le Finlandais avant la petite chicane, mais se fait tasser.
17e: Hamilton (2.4s.) et Verstappen (3.1s.) s'arrêtent aux stands pour prendre des Pirelli tendres. Rosberg s'empare du commandement provisoire. Arrêts également pour Sainz et Bottas. Verstappen retrouve le circuit derrière Räikkönen qu'il tente en vain de déboîter entre les virages n°1 et 2.
18e: Rosberg est chez Mercedes pour mettre lui aussi des pneus tendres (2.1s.). Il reprend la piste une seconde et demie derrière Hamilton.
19e: Verstappen essaie de faire l'extérieur à Räikkönen au second virage, sans succès.
20e: Hamilton est leader devant Rosberg (1s.), Ricciardo (7.6s.), Vettel (10s.), Räikkönen (13.1s.), Verstappen (14.2s.), Pérez (19.1s.), Palmer (23.4s.), Magnussen (26.4s.) et Alonso (28.8s.).
21e: Rosberg est revenu à moins d'une seconde de Hamilton. Ricciardo grignote quelque peu son retard sur les Mercedes.
23e: Les écarts se stabilisent en tête de la course au profit de Hamilton.
25e: Hamilton se plaint de graining sur son pneu avant-gauche. A nouveau, Rosberg se rapproche. Magnussen et Kvyat changent de pneus.
26e: Massa évolue en treizième position lorsqu'il s'arrête à son stand pour mettre des pneus médiums.
27e: Pérez stoppe chez Force India pour prendre des enveloppes médiums et parvient à repartir devant son compère Hülkenberg. Palmer change aussi ses pneus.
28e: Kvyat reçoit une pénalité de cinq secondes pour avoir commis un excès de vitesse dans la voie des stands.
29e: Räikkönen fait halte chez Ferrari pour son premier changement de gommes. Il repart en septième position avec des pneus super-tendres « rouges ».
30e: Hamilton devance Rosberg (1.5s.), Ricciardo (4.6s.), Vettel (7s.), Verstappen (16.8s.), Alonso (36s.), Räikkönen (37s.), Sainz (38.7s.), Bottas (42.9s.), Pérez (49s.), Hülkenberg (51.3s.) et Palmer (54.4s.).
31e: Räikkönen dépasse Alonso au premier virage et s'empare de la sixième place.
33e: Deux secondes séparent les pilotes Mercedes. Par radio, Hamilton reçoit l'ordre de rouler plus vite. Il semblerait en effet ne pas voir d'un mauvais œil que Ricciardo rattrape Rosberg...
34e: Ricciardo anticipe son second changement de gommes et prend des « pneus jaunes » en trois secondes. Il se retrouve cinquième.
36e: Hamilton et Rosberg accélèrent et tournent désormais en dessous d'1'25''. Vettel est gêné par Massa en lui prenant un tour.
37e: Magnussen et Grosjean observent leurs seconds changements de gommes.
38e: Hamilton compte deux secondes et demie de marge sur Rosberg. Vettel est relégué à douze secondes. Arrêt de Gutiérrez.
39e: Verstappen arrive chez Red Bull pour prendre son second jeu de pneus tendres (2.4s.). Il reprend sa route dix secondes derrière Räikkönen.
40e: Hamilton précède Rosberg (2.1s.), Vettel (13.7s.), Ricciardo (27s.), Räikkönen (32.5s.), Verstappen (42.4s.), Alonso (51s.), Sainz (54s.), Bottas (58s.) et Pérez (1m. 05s.). Arrêts de Hülkenberg et de Palmer. Les mécaniciens de Renault sont plus prompts que ceux de Force India: l'Anglais redémarre devant l'Allemand en onzième position. Nasr remplace aussi ses gommes.
41e: Pérez arrive à son stand pour changer ses pneus... mais ses mécaniciens ne sont pas prêts ! Il perd sept secondes dans cette mésaventure. Hamilton puis Vettel passent par les stands pour remettre des pneus tendres. Rosberg retrouve la tête de la course.
43e: Rosberg rejoint son stand pour changer d'enveloppes et retrouve le circuit nettement devant Ricciardo. Arrêt de Sainz.
44e: Second changement de pneus pour Bottas.
45e: Trois secondes séparent Hamilton et Rosberg. Alonso observe un arrêt aux stands qui ne lui fait pas perdre sa septième position.
46e: Derrière Hamilton se trouvent Rosberg (2.1s.), Ricciardo (7.3s.), Vettel (10.4s.), Räikkönen (14.1s.) et Verstappen (22.4s.). Kvyat reçoit son troisième train de pneus et subit sa pénalité.
48e: Rosberg a repris une seconde à Hamilton. Verra-t-on un duel entre les deux rivaux d'ici l'arrivée ?
49e: Palmer venait de s'emparer de la dixième place suite à l'arrêt de Kvyat, mais il part en tête-à-queue au sommet du virage n°4. Il perd trois positions dans cette mésaventure qui coûte un point à Renault.
50e: Hamilton est en tête devant Rosberg (2.3s.), Ricciardo (6.8s.), Vettel (8.4s.), Räikkönen (13s.), Verstappen (21.5s.), Alonso (1m.), Sainz (1m. 04s.), Bottas (1m. 09s.), Hülkenberg (1m. 18s.), Gutiérrez (1m. 21s.) et Pérez (1m. 22s.).
51e: Räikkönen stoppe chez Ferrari et met les pneus super-tendres (2.5s.). Il redémarre en sixième position et son objectif est d'aller titiller Verstappen.
52e: Hamilton est bouchonné pendant toute la durée du tour par Gutiérrez. Rosberg revient ainsi dans les échappements de son équipier. Lorsqu'Hamilton se défait enfin du Mexicain en passant devant les stands, il lui adresse un doigt d'honneur... Räikkönen réalise le meilleur tour de la course (1'23''086''').
54e: Hamilton creuse à nouveau l'écart sur Rosberg. Räikkönen se rapproche de Verstappen.
55e: Gutiérrez reçoit une pénalité de cinq secondes, qui sera ajoutée à son temps final, pour avoir ignoré les drapeaux bleus.
56e: Hamilton précède Rosberg (2.9s.), Ricciardo (10.9s.), Vettel (13.6s.), Verstappen (24.1s.) et Räikkönen (24.6s.).
57e: Räikkönen est tout proche de Verstappen. A la sortie du virage n°1, il tente une percée à droite, à gauche, puis encore à droite. A chaque fois le jeune Hollandais change de trajectoire. Le Finlandais brise un morceau de son aileron avant contre l'arrière de la Red Bull. Il peut poursuivre mais est scandalisé par la défense litigieuse de son adversaire.
58e: Räikkönen fait désormais preuve de prudence et guette le moment opportun pour doubler le rugueux Verstappen.
60e: Hamilton est premier devant Rosberg (1.9s.), Ricciardo (15.3s.), Vettel (17.6s.), Verstappen (29.6s.), Räikkönen (30s.), Alonso 1m. 13s.), Sainz (1m. 16s.), Bottas (1m. 19s.) et Hülkenberg (-1t.).
61e: Après avoir vagabondé en queue de peloton tout l'après-midi, Button abandonne suite à une fuite d'huile.
62e: Hamilton commet une petite faute au virage n°12 et roule sur la bordure. Rosberg revient à six dixièmes de seconde.
64e: Hamilton a repris de l'avance sur Rosberg. Alonso et Grosjean reçoivent les drapeaux blancs et noirs, ce qui signifie qu'ils ont roulé trois fois en dehors des limites de la piste et que la prochaine escapade sera sanctionnée. Pérez prend la onzième place à Gutiérrez.
65e: Les Mercedes sont dans le trafic. Räikkönen demeure collé à l'arrière de la Red Bull de Verstappen sans trouver l'ouverture, spectacle déjà vu cette saison en Espagne et en Autriche.
67e: Vettel se rapproche de Ricciardo qui a des pneus usés. L'Allemand convoite la troisième marche du podium.
68e: Dans la ligne droite principale, Räikkönen actionne son DRS et fait l'extérieur à Verstappen en arrivant au freinage. Mais encore une fois, l'adolescent prend la corde tardivement, contraignant le Finlandais à partir au large pour éviter la collision.
69e: Tandis que Hamilton roule vers la victoire, Räikkönen se résigne à laisser la cinquième place à Verstappen.
70ème et dernier tour: Lewis Hamilton remporte pour la cinquième fois le GP de Hongrie devant Rosberg et Ricciardo. Vettel termine quatrième et précède Verstappen et Räikkönen. Comme souvent, Alonso a brillé sur ce tracé et ramène six points à McLaren. Sainz finit huitième pour la troisième fois d'affilée. Bottas est neuvième, Hülkenberg dixième. Suivent Pérez, Gutiérrez, Palmer, Grosjean, Magnussen, Kvyat, Nasr, Massa, Wehrlein, Ericsson et Haryanto. Gutiérrez perd une position au profit de Palmer à cause de sa pénalité.
Après la course: Hamilton reprend le pouvoir
Comme de coutume, Lewis Hamilton et Nico Rosberg s'évitent soigneusement sur le podium. Ron Meadows, le directeur sportif de Mercedes AMG, chargé de recevoir le trophée des constructeurs, sert de lien entre les deux hommes qui n'échangent pas à un regard...
Pour la première fois de la saison, Hamilton s'empare du commandement du championnat du monde, avec six points d'avance sur Rosberg. « Je n'ai pas vraiment pensé au championnat mais c'est vraiment une bonne sensation d'avoir fait le boulot ici, en particulier parce que ça n'a pas été mon meilleur week-end, raconte Lewis. Pas aussi bon que Silverstone, par exemple. Mais ça a été quelques courses incroyables et je dois maintenir cette forme pour le reste de la saison. » Il ne paraît cependant pas tout à fait serein puisque, malgré son succès, il remet sur le tapis l'incident impliquant Rosberg en qualifications ! Selon lui, son équipier aurait dû être sanctionné pour ne pas avoir respecté les drapeaux jaunes.
Celui-ci affiche une mine renfrognée. « Derrière Lewis, c'était impossible de doubler sur cette piste, soupire Rosberg. J'avais un excellent rythme en course, mais malheureusement je n'ai pas pu en profiter. » Il se tourne désormais vers son Grand Prix national en Allemagne qui aura lieu huit jours plus tard, et où il compte bien prendre sa revanche.
Les deux incidents ayant opposé Kimi Räikkönen et Max Verstappen font débat. Le Finlandais pense que le jeune Néerlandais s'est défendu trop brutalement. « Ce n'est pas à moi de déterminer s'il a été correct ou pas, mais j'ai vu des gens pénalisés pour beaucoup moins que ça » dit-il avec son sens habituel de la concision. On peut comprendre l'irritation d'« Iceman » qui est resté bloqué durant quinze tours derrière la Red Bull sans pouvoir la dépasser. Mais il serait cependant excessif d'affirmer que le pilotage de Verstappen méritait d'être sanctionné. « Mad Max » s'est montré « viril mais correct », comme on dit au rugby. Et puis, les Grands Prix sont déjà suffisamment défigurés par des pénalités absurdes...
Tony