Discussions autour de la Formule 1 de 2017
Le jeudi 14 mai le Groupe Stratégique s'est réuni en Angleterre pour débattre des futures évolutions de la Formule 1 à l'horizon 2017. Jean Todt et Bernie Ecclestone seraient prêts à s'allier pour contraindre les équipes à des changements assez radicaux. Leur objectif est de redorer l'image de la F1 - et donc de relancer le business -, image passablement altérée par l'écrasante domination des Mercedes à moteur hybride depuis 2014. Le Groupe Stratégique a ainsi arrêté plusieurs décisions. Tout d'abord celle de réintroduire les ravitaillements en carburant en course, bannis depuis 2010. Ceci devrait permettre aux équipes d'établir des stratégies très variées et donc d'accroître le « suspens ». Cet argument avait déjà été avancé lors de la précédente réintroduction en 1994, avec la pertinence que l'on sait... Autre innovation, les très critiqués groupes propulseurs hybrides deviendraient plus puissants et émettraient plus de bruit. La proposition d'augmenter la cylindrée de 750 à 1000 chevaux a toutefois été repoussée car trop coûteuse.
De plus, dès 2016, les écuries auront le libre choix des deux types de pneumatiques autorisés pour disputer le Grand Prix. Ces gommes devront aussi être plus larges en 2017. Mais, plus important, la FIA a lancé un appel d'offre pour choisir le manufacturier de pneus de la période 2017-2019, et Michelin devrait se porter candidat contre Pirelli. Si Michelin s'est toujours montré favorable à la concurrence, elle se dit prête à devenir fournisseur unique. Cependant sa philosophie n'est pas vraiment celle de la FIA. Son directeur de la compétition Pascal Couasnon affirme ainsi que Michelin entend privilégier la performance sur le spectacle et fournir des pneus très endurants... soit tout le contraire de ce que demande la FIA à Pirelli ! Ecclestone pour sa part ne veut pas entendre parler des Clermontois et déclare: « Michelin ne ferait que produire un pneu dur comme la pierre, qu'on pourrait utiliser en janvier et retirer en décembre parce qu'ils ne souhaitent pas être dans une situation où ils puissent être critiqués. » Bon élève, Paul Hembery de Pirelli annonce lui déjà travailler sur une gamme de six types de slicks pour 2016.
Présentation de l'épreuve
Le paddock arrive à Monte-Carlo, à quelques encablures de Nice où Jules Bianchi est hospitalisé depuis maintenant près de six mois. Le malheureux pilote français ne s'est toujours pas réveillé après son accident survenu à Suzuka en octobre 2014. Sa famille, son père Philippe, son grand-père Mauro, gardent néanmoins toujours espoir. Un hommage sera rendu par les pilotes à leur camarade le dimanche, tandis que son ancienne équipe Manor arborera désormais ses initiales JB ainsi que son numéro 17.
Le Rocher est en fête en ce printemps 2015, à cause de la proximité du Festival de Cannes bien sûr, mais aussi parce que le Grand Prix se déroule une semaine seulement après le baptême du prince Jacques et de la princesse Gabriella, les enfants jumeaux du couple Grimaldi. Du point de vue sportif, Albert II apporte son soutien au quasi-enfant du pays Nico Rosberg, vainqueur des deux dernières éditions. Le blond Allemand espère devenir le premier pilote depuis Ayrton Senna à triompher trois années de suite en Principauté.
Essais et qualifications
Les essais du jeudi sont dominés par Hamilton, mais la sensation vient du jeune Verstappen, second de la séance du matin. La troisième séance du samedi matin voit Vettel signer le meilleur chrono devant les Mercedes.
Mais en qualification tout rentre dans l'ordre : les Mercedes sont devant. Hamilton frappe un grand coup contre son équipier en obtenant la pole position, sa première à Monaco. Rosberg a commis une erreur à Sainte-Dévote dans son dernier tour rapide et se contente du second rang. Voilà qui pourrait lui porter un coup au moral. A voir... Vettel est troisième et précède les deux Red Bull-Renault de Riccardo et Kvyat, en léger regain de forme. Räikkönen est sixième et se plaint de ne pouvoir faire monter ses pneus en température. Pérez réalise un bel exploit en hissant la Force India au septième rang. Sainz était huitième avant qu'il ne manque le contrôle de pesée imposé par la FIA. La sanction est impitoyable : il est exclu des qualifications. Maldonado récupère sa position et précède l'autre Toro Rosso, celle de Verstappen. Grosjean était onzième mais reçoit cinq places de pénalité pour avoir changé sa boîte de vitesses.
Du coup, Button se retrouve dixième, ce qui est la meilleure qualification d'une McLaren-Honda. Alonso n'a pas pu défendre ses chances à cause d'une panne en Q2 et n'est que treizième. Hülkenberg se classe onzième avec la seconde Force India. Comme l'année précédente, les Williams ne sont absolument pas compétitives sur cette piste. Massa est douzième, Bottas seizième. Piètres performances pour les Sauber (Nasr 14ème, Ericsson 17ème). Enfin les Manor ferment la marche, et comme d'habitude Stevens devance nettement Merhi.
C'est la vingt-cinquième pole position consécutive pour un moteur Mercedes, un nouveau record de la discipline.
Le Grand Prix
Suite à sa pénalité, Sainz s'élance depuis la zone des stands. La plupart des pilotes choisissent de s'élancer en pneus super-tendres. Hülkenberg, Alonso, Bottas, Stevens et Merhi s'emparent des pneus tendres.
Départ : Pas de problème pour Hamilton qui conserve la première place. Rosberg reste deuxième mais doit repousser un semblant d'attaque de Vettel par l'extérieur avant Sainte-Dévote. Suivent Kvyat, Ricciardo, Räikkönen et Pérez. Massa est bousculé et part en tête-à-queue à Sainte-Dévote. Il repart avec beaucoup de retard.
1er tour : Hülkenberg tente de doubler Alonso dans la descente vers Mirabeau. Les deux voitures se frottent et l'Allemand heurte le rail de face, cassant son aileron avant. Hamilton est premier devant Rosberg, Vettel, Kvyat, Ricciardo, Räikkönen, Pérez, Maldonado, Verstappen et Button.
2e : Hamilton a une seconde et demie d'avance sur son équipier. Hülkenberg et Massa sont aux stands pour changer leurs ailerons avant. Le Brésilien va repartir avec un tour de retard.
3e : Hamilton creuse l'écart. Rosberg et Vettel parviennent à le suivre tandis que les Red Bull sont déjà semées.
4e : Verstappen menace Maldonado pour la huitième place. Le Vénézuélien se plaint de l'état de ses freins. Alonso reçoit une injuste pénalité de cinq secondes pour sa touchette avec Hülkenberg, dans laquelle il n'a rien à se reprocher.
5e : A la sortie de la chicane du port Verstappen heurte l'arrière de la Lotus de Maldonado et abîme légèrement son aileron. Le drapeau jaune est agité dans ce secteur car le morceau d'aileron reste en pleine piste.
6e : Verstappen double Maldonado « à la hussarde » à Sainte-Dévote. Le pilote Lotus rentre à son garage en fin de boucle, ses freins arrière ne fonctionnant plus.
7e : Hamilton est premier devant Rosberg (2.2s.), Vettel (4.2s.), Kvyat (6.1s.), Ricciardo (8.5s.), Räikkönen (9.9s.), Pérez (12.8s.), Verstappen (19.1s.), Button (24.4s.) et Alonso (26.1s.). Sainz effectue un « tout-droit » à la chicane. Il est quinzième.
8e : Un courageux commissaire ramasse le débris d'aileron à la chicane du port. Les drapeaux jaunes disparaissent.
10e : Hamilton devance Rosberg de trois secondes et Vettel de cinq secondes.
12e : Le rythme est assez faible car les pilotes économisent leurs freins et leurs pneus. Seul Vettel suit encore les Mercedes.
13e : Sainz est le premier pilote à changer ses pneus. Il repart en dix-septième position.
15e : Hamilton est un peu moins rapide. Son avance sur Rosberg tombe à deux secondes et demie. Vettel demeure en embuscade. Bottas et Ericsson changent leurs pneus.
17e : Hamilton est premier devant Rosberg (3.3s.), Vettel (4.5s.), Kvyat (9.9s.), Ricciardo (12.9s.), Räikkönen (14.6s.), Pérez (18.1s.), Verstappen (22.8s.), Button (28.8s.) et Alonso (34.1s.). Suivent Nasr, Grosjean, Bottas et Ericsson.
18e : Grosjean change de pneus sans perdre de place. Il klaxonnait derrière Nasr. Les Mercedes prennent un tour aux Manor. Hamilton perd un peu de temps derrière Merhi.
19e : Nasr change ses pneus et repart devant un Grosjean bien malheureux.
21e : Hamilton est de nouveau le plus rapide en piste. Il porte son avance sur Rosberg à quatre secondes et demie. Vettel est à six secondes.
22e : Räikkönen commence à se rapprocher de Ricciardo dont les pneus souffrent.
24e : Les écarts sont les suivants : Hamilton devant Rosberg (4.7s.), Vettel (6.4s.), Kvyat (13.8s.), Ricciardo (17.4s.) et Räikkönen (18.5s.).
26e : Hamilton prend un tour à Sainz, puis à Ericsson. Hülkenberg rattrape ces deux pilotes.
28e : Rosberg et Vettel sont aux prises avec Hülkenberg, Sainz et Ericsson. Rosberg perd du temps et Vettel revient à moins d'une seconde. Kvyat chausse les pneus tendres et repart derrière Button.
29e : Räikkönen est juste derrière Ricciardo. Verstappen menace quant à lui Pérez. Le jeune Hollandais effectue son changement de pneus en fin de boucle mais hélas ses mécaniciens peinent à fixer ses roues arrière. Il perd trente secondes dans cette mésaventure et chute au treizième rang.
30e : Hamilton s'est envolé : il possède huit secondes et demie de marge sur Rosberg, dix secondes et demie sur Vettel.
32e : Hamilton s'apprête à prendre un tour à Verstappen. Räikkönen harcèle Ricciardo.
33e : Alonso change ses pneus et exécute en même temps sa pénalité de cinq secondes. Il repart sans avoir perdu sa neuvième place.
34e : Hamilton prend un tour à Verstappen mais perd du temps dans la manœuvre.
35e : Hamilton est leader devant Rosberg (7.3s.), Vettel (9.3s.), Ricciardo (22.5s.), Räikkönen (23.1s.) et Pérez (32.1s.). Button change de pneus et se retrouve derrière Kvyat.
36e : Ricciardo et Pérez s'arrêtent aux stands pour changer leurs gommes. Tous deux repartent derrière Kvyat. Vettel est au stand Ferrari pour mettre les pneus tendres (3.1s.). Il cède la troisième place à Räikkönen.
37e : Rosberg et Räikkönen changent leurs pneus. Si Rosberg repart largement devant Vettel, le Finlandais a perdu du temps derrière Merhi en entrant aux stands. Il repart néanmoins devant Ricciardo. Kvyat récupère le quatrième rang.
38e : En fin de tour Hamilton effectue son changement de pneumatiques en trois secondes.
39e : Hamilton a repris la piste sans avoir perdu le commandement. Il devance Rosberg (11.5s.) et Vettel (12.2s.).
41e : Hamilton mène devant Rosberg (8.1s.), Vettel (10.1s.), Kvyat (22.6s.), Räikkönen (27s.), Ricciardo (30.3s.), Pérez (38.4s.), Button (43.4s.), Alonso (1m. 04s.) et Nasr (1m. 08s.).
42e : Alonso s'arrête dans l'échappatoire à Sainte-Dévote, en panne de boîte de vitesses. Grosjean entre ainsi dans les points.
44e : Verstappen menace Bottas pour le gain de la onzième place.
45e : Pas de souci pour Hamilton qui possède neuf secondes et demie de marge sur son coéquipier. Ricciardo n'est pas très rapide, ce qui permet à Pérez de s'en rapprocher.
47e : Après avoir longtemps buté derrière Bottas, Verstappen s'arrête une seconde fois à son stand et chausse les pneus super-tendres. Il ne perd qu'une place au profit de son équipier Sainz.
49e : Hamilton est toujours premier. Suivent Rosberg (10.8s.), Vettel (12.5s.), Kvyat (25s.), Räikkönen (28.7s.), Ricciardo (35.2s.), Pérez (40.3s.), Button (48.7s.), Nasr (1m. 12s.) et Grosjean (1m. 19s.). Les autres pilotes ont concédé un tour.
51e : Hamilton prend un tour à Grosjean.
52e : Grâce à ses pneus très tendres, Verstappen est très rapide et rattrape Sainz et Bottas. Ce dernier rencontre des problèmes de freins à l'arrière de sa Williams.
54e : Douze secondes séparent Hamilton et Rosberg. Vettel arrive derrière Bottas, Sainz et Verstappen.
55e : Sainz s'écarte pour laisse passer Vettel... et Verstappen en profite pour lui chiper sa position !
56e : Vettel double Bottas avant le Portier. De nouveau, Verstappen se glisse dans le sillage de la Ferrari et déborde le pilote Williams qui ne s'attendait sûrement pas à une offensive à cet endroit.
58e : Quatorze secondes entre Hamilton et Rosberg. Bottas change ses pneus pour la seconde fois.
59e : Räikkönen et Ricciardo remontent sur Kvyat. Beaucoup plus loin, Verstappen est lancé à la poursuite de Grosjean.
61e : Vettel arrive derrière Grosjean avec Verstappen dans son sillage. Malin, Grosjean laisse passer la Ferrari avant l'épingle du Loews avant de serrer le Néerlandais qui s'était infiltré à l'extérieur. Verstappen doit s'incliner pour cette fois.
63e : Hamilton possède une quinzaine de secondes de marge sur Rosberg. Verstappen est dans les roues de Grosjean.
64e : Peu avant Sainte-Dévote, Verstappen se place à l'intérieur pour surprendre Grosjean qui freine tôt. Le jeune Hollandais est trop présomptueux : la Toro Rosso décolle sur la roue arrière droite de la Lotus et vient se fracasser très violemment dans les protections « Tech Pro ». Grosjean part en tête-à-queue dans l'échappatoire et reprend sa route. Verstappen est sauf mais a eu beaucoup de chance que ses roues avant soient restées attachées aux suspensions. La voiture de sécurité entre en piste.
65e : La course est neutralisée. Massa, Button, Pérez et Nasr en profitent pour changer leurs pneus sans perde de place. En revanche, à la surprise de tous, Mercedes rappelle Hamilton pour lui permettre de chausser un train de pneus super-tendres. L'Anglais repart des stands derrière Rosberg et Vettel qui, eux, ne s'arrêteront plus ! Mercedes vient de commettre une terrible erreur.
66e : Les commissaires réparent la barrière endommagée au premier virage. Ricciardo s'arrête chez Red Bull pour mettre des Pirelli super-tendres.
69e : La voiture de sécurité est toujours sur la piste. La direction de course autorise les retardataires à récupérer un tour.
70e : La course s'apprête à redémarrer. Rosberg est désormais en tête devant Vettel, Hamilton, Kvyat, Räikkönen, Ricciardo, Pérez, Button, Nasr et Sainz.
71e : La voiture de sécurité rentre aux stands et la course redémarre. Aussitôt Rosberg s'échappe au commandement tandis que Hamilton attaque Vettel, sans succès.
72e : Hamilton prend tous les risques derrière Vettel, sans résultat. Au virage de Mirabeau Ricciardo bouscule Räikkönen et le double. Le Finlandais doit monter sur ses freins pour éviter le rail. Il est très en colère contre le pilote australien qui, curieusement, ne sera pas pénalisé.
73e : Rosberg a trois secondes et demie d'avance sur Vettel et Hamilton. Kvyat laisse passer Ricciardo à la sortie du tunnel. L'Australien se lance à la poursuite des leaders.
74e : Hamilton ne trouve pas l'ouverture sur Vettel. Ricciardo réalise le meilleur tour : 1'18''063'''.
75e : Ricciardo est revenu sur Vettel et Hamilton, mais il n'a pas la possibilité de les doubler.
76e : Rosberg a plus de cinq secondes d'avance sur Vettel. La messe est dite.
78ème et dernier tour : Ricciardo n'ayant pu attaquer Hamilton, il rend sportivement à Kvyat la quatrième place que celui-ci lui avait cédée. Cela était convenu avec Christian Horner.
Nico Rosberg gagne son troisième Grand Prix de Monaco d'affilée. Vettel termine deuxième et Hamilton, vainqueur moral, n'est que troisième. Kvyat et Ricciardo viennent ensuite, ce qui est le meilleur résultat de Red Bull depuis le début de l'année. Très déçu par sa course, Räikkönen finit sixième. Pérez obtient une belle septième place. Button est huitième et inscrit les quatre premiers points de la nouvelle association McLaren-Honda. Les débutants Nasr et Sainz obtiennent les dernières places dans les points. Suivent Hülkenberg, Grosjean, Ericsson, Bottas, Massa, Merhi et Stevens. Trois pilotes seulement ont abandonné, ce qui est exceptionnel pour un GP de Monaco.
Après la course: Hamilton marri, « Mad Max » sous les projecteurs
Nico Rosberg reçoit les félicitations du prince Albert et de la princesse Charlène, ainsi que celles de Michel Boeri, l'inamovible président de l'ACM. Tandis que Vettel est tout sourire, Hamilton fait logiquement triste mine, mais tend tout de même une poignée de main furtive à son équipier. Il est vrai que cette dixième victoire de Rosberg n'est certainement pas la plus belle. Toto Wolff et Niki Lauda reconnaissent ensuite leur erreur stratégique. Lewis Hamilton fait cette fois-ci preuve de sang-froid : loin de se répandre en imprécations, il n'accorde aux journalistes que des propos d'une banalité affligeante. Il se projette déjà sur la prochaine épreuve à Montréal.
Quelques observateurs et pilotes attaquent Max Verstappen à cause de sa très violente collision avec Romain Grosjean. On se demande à nouveau s'il est bien raisonnable de confier une Formule 1 à un « gamin » de 17 ans et demi... Il faut espérer que cet accident lui mettra un peu de « plomb dans la tête ». Il n'en prend pourtant pas le chemin puisqu'il met la responsabilité de l'accrochage sur le compte de Grosjean qui aurait freiné trop tôt selon lui. Néanmoins, si le comportement de Verstappen est critiquable, il faut reconnaître qu'il fut le grand animateur de cette course pour le moins ennuyeuse et que sa pointe de vitesses est incontestable. Pour l'heure, les commissaires sportifs lui infligent cinq places de pénalité pour la prochaine course et lui retirent trois points sur son « permis ».
Le championnat est véritablement relancé puisque Rosberg revient à seulement dix points de Hamilton. Vettel a vingt-huit points de retard sur le pilote britannique et reste dans la course au titre. Ces trois pilotes ont occupé les podiums des six premières courses de cette saison, Bahreïn excepté. Du jamais vu !
Tony