Ligier déménage: merci Tonton !...
Malgré les performances catastrophiques de ses bolides, Guy Ligier entame en ce printemps 1988 le transfert de ses ateliers d'Abrest à Magny-Cours dans la Nièvre. Ce déménagement est le fruit des accointances de l'ancien rugbyman avec François Mitterrand, fraîchement réélu président de la république. En effet, fin 1986, le conseil général de la Nièvre, département dont Mitterrand fut longtemps le député, rachète le vieux circuit de Magny-Cours afin de le rénover et d'en faire un concurrent potentiel au Paul-Ricard. Mais ce tracé perdu au milieu de nulle part n'a aucune chance d'attirer l'attention des investisseurs sans un minimum d'activité industrielle aux alentours. C'est pourquoi, grâce à ses amitiés socialistes, Ligier a obtenu les facilités fiscales nécessaires à la construction d'installations flambant neuves. Quant au nouveau circuit, il est censé servir de « piste d'essais » aux Bleus.
Bien sûr, quelques esprits chagrins se demandent pourquoi les pouvoirs publics se démènent pour aider une écurie qui n'a plus rien gagné depuis de longues années...
Présentation de l'épreuve
Bernie Ecclestone est mécontent: ce Grand Prix du Mexique attire de moins en moins les foules. Afin de pouvoir régler leur note auprès de la FOCA, les organisateurs font donc feu tout bois et taxent tous les services possibles et imaginables, au grand dam des reporters. Ainsi brancher un téléphone pour communiquer avec l'Europe coûte deux mille dollars !
Sur ce circuit de Mexico, la question n'est pas de savoir si les McLaren-Honda rencontreront une quelconque opposition, mais plutôt à combien de secondes elles vont reléguer leurs adversaires... L'altitude va en outre fortement pénaliser les moteurs atmosphériques qui devraient perdre plus de 20 % de leur puissance. « Nous allons galérer comme jamais... » prévient Nigel Mansell qui, avec son pauvre V8 Judd, se contentera tout au plus de 480 chevaux. La ligne droite de l'autodrome des frères Rodríguez a été entièrement resurfacée, mais ce n'est pas le cas des autres portions du tracé qui sont toujours aussi bosselées. Les voitures y roulent néanmoins plus vite qu'en 1987 car, selon Gordon Murray, les ingénieurs ont considérablement amélioré le comportement des moteurs dans les enchaînements.
Ferrari remanie encore une fois ses moteurs qui possèdent désormais deux papillons en amont de la pop-off valve, comme sur le V6 Honda. Selon certains journalistes transalpins, Jean-Jacques His aurait découvert une des raisons de la supériorité des Honda. Pour pouvoir utiliser une pression de suralimentation supérieure à celle autorisée par la soupape FISA, un venturi serait aménagé dans le collecteur d'admission au droit de cheminée menant à la valve. Ce venturi accélérerait la vitesse des gaz tout en diminuant la pression. Ce procédé aurait été copié par la Scuderia. Mais celle-ci travaille surtout désormais sur son V12 atmosphérique et la future voiture concoctée par John Barnard.
Benetton aura à partir de la prochaine épreuve un nouveau chef mécanicien en la personne de Nigel Stepney qui jusqu'ici travaillait chez Lotus. C'est lui qui s'occupait notamment de la voiture d'Ayrton Senna en 1987. A Monaco, il était question de réadapter les Ligier JS31 mais les différentes modifications apportées par Michel Tétu et Claude Galopin n'ont apporté rien de bon en essais privés. La galère bleue continue de voguer...
La cabriole de Philippe Alliot
A 13h48, ce samedi 28 mai, Philippe Alliot entame son treizième tour lors de ces seconds essais officiels. Il vient de chausser des pneus neufs et d'approcher son chrono de la veille, lorsque soudain, en sortant de la Parabolique, sa Lola pique du nez à 250 km/h. Elle part dans un effrayant travers et s'écrase contre le muret des stands avec une violence inouïe. L'élan l'expédie dans les airs. Elle effectue plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser dans l'herbe, cul par-dessus tête, complétement disloquée. Mais par bonheur, le cockpit est demeuré intact. Alliot se dégrafe seul et quitte son épave en rampant. Il est transporté vers l'infirmerie du circuit où les médecins ne lui trouvent pas la moindre égratignure. Très sollicité, le Français n'a même pas eu le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait. « Je sais que j'ai tapé très fort, se remémore-t-il, moins fort néanmoins que ce qu'en rapporte le film de la télévision. Je sais que je suis parti en tonneaux, et ensuite que je me suis retrouve debout dans l'herbe... » En ce qui concerne l'origine de l'incident, l'état de la Lola ne permet aucune investigation. Alliot penche pour une crevaison ou une rupture de suspension.
Rassuré sur son état, Alliot est néanmoins très vite enserré par l'ampleur médiatique de l'événement. Son spectaculaire « carton » fait le tour des télévisions du monde entier. Cette nouvelle notoriété pèse sur le moral du Vovéen, qui aimerait bien parler d'autre chose...
Essais et qualifications
La séance de pré-qualification tourne court, et c'est à nouveau Stefano Modena qui en fait les frais. Les commissaires découvrent en effet que son aileron dépasse de quatre millimètres le porte-à-faux arrière autorisé et le disqualifient. Une sanction bien sévère, surtout lorsqu'on se souvient qu'au Brésil la Rial de de Cesaris n'avait pas été sanctionnée malgré des radiateurs d'huile mal placés.
Senna réalise sa quatrième pole position en autant de rendez-vous, la vingtième de sa carrière. Il devance Prost de six dixièmes, mais celui-ci se concentre surtout sur la préparation de la course. Content des améliorations apportées à son moteur, Berger s'approche à 652 millièmes de la pole. Alboreto (5ème) concède en revanche deux secondes à Senna. Les Lotus-Honda progressent légèrement. Piquet (4ème) est à une seconde et demie de la pole. Nakajima (6ème) obtient la meilleure qualification de sa carrière. Les Arrows-Megatron (Cheever 7ème, Warwick 9ème) font bonne figure.
Nannini (8ème) réalise le meilleur chrono des moteurs atmosphériques, concédant trois secondes et deux dixièmes au poleman. Son collègue Boutsen se classe onzième. Les March-Judd (Capelli 10ème, Gugelmin 16ème) ont une bonne tenue de route sur ce tracé éprouvant. De Cesaris place la Rial au douzième rang malgré une collision avec Schneider. Alliot a réalisé le treizième chrono avant son accident. Les essais de Dalmas (22ème) sont empoisonnés par des problèmes électroniques. Les Zakspeed profitent de l'altitude pour se qualifier et, à la surprise générale, le néophyte Schneider (15ème) précède le vétéran Ghinzani (18ème). Les Williams sont terriblement handicapées par leur suspension réactive qui refuse ostensiblement de fonctionner. Mansell se classe quinzième, Patrese dix-septième. C'est la plus mauvaise qualification des machines de Didcot depuis fort longtemps. Streiff (19ème) rencontre des soucis avec le boîtier électronique de son AGS. Les Ligier (Arnoux 20ème, Johansson 24ème) sous-virent horriblement sur les bosses. Tarquini est vingt-et-unième avec une Coloni dotée pour la première fois de freins en carbone. La grille est complétée par la Dallara de Caffi (23ème), la Minardi de Pérez-Sala (25ème) et l'Eurobrun de Larrauri (26ème).
Décidément autant malmené par Pérez-Sala que jadis par Nannini, le pauvre Campos ne parvient pas à se qualifier, de même que Larini dont le moteur Osella ne tourne jamais rond. Les deux Tyrrell sont éliminées. Palmer rencontre des problèmes d'allumage pendant que Bailey sort deux fois de la route.
Le Grand Prix
Ce 29 mai 1988 l'atmosphère est chaude et humide sur le circuit Hermanos Rodríguez. Le ciel se couvre de lourds nuages. Chez Ferrari, Alboreto s'élance avec moins d'appui aérodynamique de Berger afin de déterminer quelle configuration épargne mieux la gomme. Mais à nouveau Goodyear ne prévoit pas d'arrêts en cours d'épreuve. Du côté de Larrousse, les hommes de Daniel Champion ont réussi l'exploit de réparer la voiture d'Alliot, mais avec une telle précipitation que celle-ci n'offre aucune garantie de sécurité à son pilote. Celui-ci décide tout de même de partir afin de toucher la prime de départ.
Une fois sur la grille, Senna s'aperçoit qu'il a devant lui une large traînée de poudre et une tâche d'huile. Les séquelles de la sortie d'Alliot... Le Brésilien s'attend donc à un départ délicat.
Grille de départ: Nannini et Alliot calent après le tour de formation. La procédure de départ est annulée. Un second tour de formation est lancé et la course est réduite à 67 tours. Nannini parvient à démarrer mais Alliot partira dernier.
Départ: Senna prend un mauvais envol car sa soupape de décharge s'ouvre lorsqu'il enclenche la seconde. Il se fait déborder sur sa gauche par Prost et par Piquet. Nakajima se faufile entre les deux Ferrari. Alliot reste scotché sur la grille avant de s'élancer péniblement. Pérez-Sala cale au démarrage et se retrouve dernier.
1er tour: Senna dépasse Piquet dans la parabolique. Prost mène devant Senna, Piquet, Nakajima, Berger, Alboreto, Cheever, Warwick, Nannini et Boutsen. En accord avec son écurie, Alliot regagne les stands pour renoncer.
2e: Prost compte deux secondes d'avance sur Senna. Boutsen double Nannini.
3e: Prost parvient à rouler plus vite que Senna pour se mettre à l'abri. Piquet lui concède huit secondes. Berger dépasse Nakajima. Capelli s'arrête chez March pour faire débloquer sa transmission.
4e: Nannini repasse devant Boutsen.
5e: Prost relègue Senna à trois secondes. Piquet est rattrapé par Berger mais repousse ses assauts. Alboreto prend la cinquième place à Nakajima.
6e: Prost devance Senna (3s.), Piquet (12.8s.), Berger (13.1s.), Alboreto (17.7s.), Nakajima (20.3s.), Cheever (23s.) et Warwick (24s.). Schneider est un étonnant onzième avec la Zakspeed.
8e: Berger est dans les échappements de Piquet qui ne cède pas. Capelli redémarre avec cinq boucles de retard.
9e: Après avoir pris l'aspiration dans ligne droite principale, Berger déborde Piquet au premier freinage.
10e: Prost est premier devant Senna (5s.), Berger (17s.), Piquet (20s.), Alboreto (24s.), Nakajima (29s.), Cheever (31s.), Warwick (32s.), Nannini (35s.) Boutsen (39s.), Schneider (43s.), de Cesaris (46s.), Capelli (47s.) et Gugelmin (55s.). En fond de peloton se forme un train impressionnant: Streiff, Dalmas, Mansell, Ghinzani, Patrese, Tarquini, Johansson, Arnoux, Larrauri et Caffi se tiennent tous en quelques secondes.
11e: Berger reprend une seconde par tour aux McLaren. Serait-il en mesure de relancer l'intérêt du Grand Prix ? Gugelmin renonce suite à un court-circuit sur sa March. Mansell se traîne maintenant en queue de classement avec un moteur bafouillant.
13e: Prost arrive sur le peloton précité et perd un peu de temps en dépassant ces attardés. Berger revient à treize secondes du Français.
15e: Aux Eses Moises Solana, Caffi perd ses freins et harponne la Ligier d'Arnoux. Il termine sa course dans les graviers. Privé d'aileron arrière, le Grenoblois rentre quant à lui à son stand pour abandonner.
16e: Prost est en tête devant Senna (5.5s.), Berger (12.5s.), Piquet (22.2s.), Alboreto (25.7s.) et Nakajima (33.3s.).
17e: Schneider s'immobilise dans l'herbe avec un moteur surchauffé.
18e: Patrese revient à son garage, moteur Judd muet.
19e: Prost roule sous la barre d'1'21'' pendant que Senna se défait de Streiff et de Dalmas. Cheever et Warwick luttent pour la septième place. Nannini conserve le contact avec les Arrows, au contraire de Boutsen, aux prises avec un terrible sous-virage
20e: Prost mène devant Senna (8s.), Berger (13s.), Piquet (30s.), Alboreto (34s.), Nakajima (44s.), Cheever (50s.), Warwick (50.5s.), Nannini (54s.), Boutsen (1m. 04s.) et de Cesaris (1m. 12s.).
22e: Neuf secondes séparent les deux McLaren. Berger est repoussé à quinze secondes.
23e: Mansell arrive à son tour au stand Williams et abandonne avec un moteur cassé.
24e: Warwick menace de plus en plus Cheever dont l'Arrows sous-vire excessivement.
25e: Prost domine devant Senna (8.8s.), Berger (13.2s.), Piquet (35.9s.), Alboreto (38.2s.) et Nakajima (59.2s.). Suivent Cheever, Warwick, Boutsen et Nannini.
26e: Cheever commet un léger écart et escalade une bordure, ce qui permet à Warwick de lui chiper la septième position.
28e: L'écart entre Prost et Senna se chiffre désormais à huit secondes. Un piston casse sur le moteur de Nakajima. Le Japonais gare dans les graviers sa Lotus fumante.
30e: Prost est en tête devant Senna (6s.), Berger (10s.), Piquet (35s.), Alboreto (38s.), Warwick (1m. 11s.), Cheever (1m. 13s.), Nannini (1m. 21s.) et Boutsen (-1t.).
32e: L'intervalle fluctue entre Prost et Senna. Il est dorénavant de sept secondes. Pour la première fois, le Français passe sous la barre d'1'20''. Alboreto lance une offensive contre Piquet et revient à deux secondes du Brésilien.
33e: Ghinzani tire tout droit au premier virage et laboure la pelouse, endommageant son train avant.
34e: Prost roule en 1'19''907'''. Ghinzani s'arrête chez Zakspeed pour remplacer son aileron avant et dégringole au classement.
35e: Senna répond à Prost et signe un chrono d'1'19''846'''.
37e: Sept secondes entre Prost et Senna. Tous deux prennent un tour aux Arrows. De son côté, Berger décroche lentement mais sûrement. Son ordinateur de bord lui indique en effet qu'il consomme trop d'essence.
39e: Les McLaren abîment leur pneu avant-gauche, si bien que Prost et Senna songent à en changer. Alboreto est dans la roue de Piquet.
40e: Prost mène devant Senna (7.3s.), Berger (15.8s.), Piquet (48.5s.), Alboreto (50.5s.), Warwick (-1t.), Cheever (-1t.), Nannini (-1t.), Boutsen (-1t.), de Cesaris (-1t.) et Streiff (-2t.).
42e: Prost conclut son tour en 1'19''352'''. Faute de gros appuis, la Ferrari d'Alboreto use excessivement ses gommes avant. L'Italien rencontre du sous-virage et ne peut pas porter d'attaque contre Piquet.
44e: Prost est en tête devant Senna (6.8s.), Berger (19.1s.), Piquet (53.1s.), Alboreto (56s.), Warwick (-1t.) et Cheever (-1t.).
46e: Senna reprend quelques dixièmes à Prost. Streiff passe par les stands pour changer son boîtier électronique et perd quatre tours dans cette mésaventure.
48e: La guerre du chronomètre se poursuit entre les deux premiers. Prost améliore le record du tour (1'19''294''').
49e: Prost est leader devant Senna (7.2s.), Berger (27.9s.), Piquet (1m. 03s.), Alboreto (1m. 06s.), Warwick (-1t.), Cheever (-1t.), Nannini (-1t.), Boutsen (-2t.) et de Cesaris (-2t.).
50e: Prost roule en 1'18''907'''. Senna perd espoir de le rattraper d'ici l'arrivée.
52e: Prost réalise le meilleur tour de la course: 1'18''608'''. Il bat ainsi d'une seconde le record établi par Piquet en 1987.
53e: Senna réplique à Prost en signant son propre meilleur tour (1'18''776'''). Mais il n'arrive pas à le rattraper. Par bonheur pour les deux rivaux, l'asphalte s'est chargé de gomme, ce qui limite l'usure de leurs pneus.
54e: Après une nouvelle belle course sur la Rial, de Cesaris renonce à cause d'une panne de transmission.
56e: Prost et Senna sont séparés par six secondes et demie. Berger leur rend maintenant près de quarante secondes.
57e: Alboreto se rapproche sensiblement de Piquet. Prost a ces deux pilotes en point de mire.
58e: Piquet allonge son pas pour échapper aux griffes d'Alboreto, et ce faisant sollicite davantage son moteur.
60e: Comme Nakajima, Piquet subit une panne de piston sur son V6 Honda. Il s'arrête peu après avoir franchi la ligne, laissant la quatrième place à Alboreto. Celui-ci concède un tour à Prost.
61e: Prost continue son bonhomme de chemin devant Senna (8.1s.), Berger (46.2s.), Alboreto (-1t.), Warwick (-1t.), Cheever (-1t.), Nannini (-2t.), Boutsen (-2t.) et Dalmas (-3t.).
63e: Toujours huit secondes entre les McLaren. Nannini souffre de terribles crampes au pied droit, au point qu'il pleure de douleur dans sa radio ! Il n'est toutefois pas menacé par Boutsen dont la Benetton est très instable au freinage.
65e: Prost devance Senna (8.3s.), Berger (51s.), Alboreto (-1t.), Warwick (-1t.) et Cheever (-1t.).
67ème et dernier tour: Alain Prost remporte sa troisième victoire de la saison devant Senna. Berger finit troisième. Il est le seul pilote à terminer dans le même tour que les McLaren-Honda. Alboreto est quatrième devant les Arrows de Warwick et de Cheever. Les Benetton de Nannini et de Boutsen se classent septième et huitième. Sont aussi à l'arrivée Dalmas, Johansson, Pérez-Sala (auteur d'une belle remontée), Streiff, Larrauri, Tarquini, Ghinzani et Capelli.
Deux McLaren devant deux Ferrari, deux Arrows et deux Benetton, voilà une hiérarchie bien ordonnée !
Après la course
Cette 31ème victoire a un goût particulier pour Alain Prost puisque c'est la première qu'il décroche an Amérique du Nord. Par ailleurs, il est parvenu à maintenir Ayrton Senna à bonne distance durant une heure et demie, ce qui n'est pas un mince exploit. Comme à Imola, l'épreuve s'est déroulée sur le fil du rasoir. Le départ fut primordial car cette année les efforts nécessaires pour remonter un adversaire se paient cher en litres d'essence. Ce rythme intense a poussé Prost et Senna à la limite: tous deux terminent avec des pneumatiques très usés et un réservoir presque vide. Pas de doute: leur duel sera haletant.
Les Ferrari ont effectué une excellente course. Leurs moteurs paraissent mieux réglés. Il n'en va hélas pas de même de leur électronique: Gerhard Berger a en effet levé le pied selon les indications de consommation de son ordinateur... qui étaient erronées !
Prost caracole en tête du championnat du monde avec 33 points (sur 36 possibles). Il précède Berger (18 pts) et Senna (15 pts). McLaren-Honda mène le classement des constructeurs avec 48 points contre 27 à Ferrari. Lotus-Honda et Arrows-Megatron sont à égalité à la troisième place avec neuf unités chacune.
Tony