Satoru Nakajima est le premier pilote japonais à avoir couru en Formule 1 de façon régulière.
Satoru se retrouve en Formule 2 nippone à partir de 1977 au sein de l'équipe Heroes Racing, il ne parvient pas à s'imposer en course, mais sa régularité lui assure une troisième place au championnat. Il conserve son rang l'année suivante, mais avec cette fois une victoire à Suzuka. Il connaît un passage à vide durant l'année 1979, mais se ressaisit dès 1980 avec deux nouveaux succès. Et en 1981, il remporte les deux dernières épreuves de la saison et décroche enfin le titre, devant ceux qui l'avaient devancé jusqu'ici, Kazuyoshi Hoshino et Masahiro Hasemi.
En 1982, il s‘impose à quatre reprises et conserve en toute logique sa couronne nipponne. Mais Satoru va également courir quelques épreuves en Europe, et termine deuxième à Silverstone, avec une vingtaine de secondes de retard sur Bellof. En 1983, malgré deux victoires supplémentaires, il doit laisser le titre au britannique Geoff Lees. Puis en 1984, il s'impose de nouveau au championnat, mais de justesse face au suédois Stefan Johannson, qui aurait dû remporter la consécration si tous les points avaient été comptabilisés. Les deux années qui suivront en F3000, Satoru s'impose à six reprises, et décroche deux nouveaux titres, ce qui porte à cinq le nombre de couronnes japonaises, une performance que seul Kazuyoshi Hoshino réussira à battre en 1993.
Cette même année 1986 voit le pilote japonais courir en F3000, terminant au pied du podium sur l'Österreichring. Avec un tel palmarès derrière lui, Satoru doit venir en Formule 1, et ce sera chose faite en 1987, lorsqu'il est choisi par Lotus pour être le coéquipier d'Ayrton Senna. Un choix facilité par le désir du motoriste Honda, qui équipe d'ailleurs les 99T. Bien qu'il soit sous le statut de second pilote, Satoru justifie ses victoires japonaises dès sa seconde course où il marque son premier point, puis en Grande-Bretagne, il termine en quatrième position. A la fin de la saison, avec sept points marqués, son bilan de débutant est plutôt honorable.
L'année suivante, face à Nelson Piquet, le japonais améliore ses positions sur la grille de départ, mais il ne marque qu'un seul point. Les relations avec l'équipe commencent à se détériorer petit à petit. En 1989, la Lotus manque de compétitivité, Satoru réalise une saison décevante, jusqu'à cette dernière course, courue en Australie, où il étonne par deux fois : en se classant quatrième et en réalisant le meilleur tour en course.
En 1990, Satoru quitte donc l'équipe Lotus et emmène ses deux principaux sponsors Honda et Epson chez Tyrrell. La 019 équipée d'un moteur Ford Cosworth médiocre cause quelques soucis au nippon qui doit souvent abandonner, mais parvient entre toutes ces courses amputées, à marquer le point de la sixième place, à trois reprises au cours de la saison. En 1991, ce sont désormais des Honda qui équipent les Tyrrell, mais hormis la manche américaine en ouverture où il se classe cinquième il ne marque plus aucun point lors des courses suivantes. En fin de compte, Satoru abandonne la F1 à la fin de la saison. Cela étant, avec seize points marqués et un meilleur tour en course, ce dernier a su se faire un nom au Japon.
Après avoir pris sa retraite sportive, Satoru a fait fortune dans la publicité notamment. Il s'occupe également d'une équipe en Formule Nippon, et devient également le mentor de Toranosuke Takagi, sur lequel reposent à la fin des années 90 l'espoir de tout un pays de voir un de ses membres briller au sommet du sport automobile.
L'équipe de Satoru Nakajima a remporté quatre titres pilotes en Formule Nippon, grâce à Tom Coronell en 1999, Tora Takagi en 2000, Ralph Firman en 2002 et Loic Duval en 2009.
Julien