Filiation :
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Onyx (1989-1990)
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Monteverdi (1990)
Onyx est l'une des écuries les plus farfelues que la Formule 1 ai connue...
Venue tout droite de la F3000, l'écurie, dirigée par Mike Earle a acquis une notoriété certaine lorsqu'elle remporte le championnat intercontinentale 1987 avec Stephano Modena.
Earle décide alors de préparer un projet destiné à voir arriver en Formule 1 l'écurie Onyx. C'est Alan Jenkins, ex-McLaren, qui se charge de construire l'ORE-1. Elle est équipée du moteur Ford Cosworth DFR. Les pilotes étant Stefan Johansson et Bertrand Gachot.
Les débuts d'Onyx sont des plus lamentables, les pilotes n'arrivant pas à s'extirper des pré-qualifications. Il faut attendre le quatrième Grand Prix de la saison au Mexique pour voir enfin Johansson se qualifier en vingt-et-unième position, mais il abandonne en course et le scénario se répète au Etats-Unis. Au Canada, il écope d'un drapeau noir pour conduite dangereuse. Les choses s'améliorent légèrement dès le Grand Prix de France où les deux pilotes se qualifient. C'est à ce même Grand Prix que Stefan se voit enfin récompensé en finissant cinquième, marquant ainsi les deux premiers points de l'écurie. Gachot aurait pu lui aussi finir dans les points, partant onzième, il est bloqué au stand à cause d'un problème de batterie et termine à la treizième place.
Gachot perd sa place avant le Grand Prix du Portugal et c'est JJ Lehto qui le remplace, mais qui échoue lui aussi lors des pré-qualifications. Pour Johansson, qualifié en douzième position, il signe un véritable exploit, finissant la course en troisième position grâce à une stratégie intelligente. Cette course montre que Onyx a les moyens de réussir avec un peu d'attention. L'équipe finie à la dizième place du championnat 1989.
Malheureusement l'équipe manque d'argent et Mike Earle doit vendre son écurie à Jean-Pierre Van Rossem, un homme d'affaire belge. C'est un personnage complètement en décalage avec la Formule 1, au look d'Hippy, provocateur, il prétend au siège de député européen mais aussi à de sombre projet automobile. On le voit tout au long de l'intersaison arpenté les paddocks mais il est arrêté pour malversations financières. Onyx est à nouveau dans l'incertitude complète.
L'écurie démarre tout de même la saison, sans direction, tant bien que mal avec le châssis de la saison précédente pour les deux premiers Grand Prix de la saison 90 mais c'est bien sur la non qualification qui attends les pilotes. C'est alors qu'intervient un suisse milliardaire du nom de Peter Monteverdi, ancien pilote et concessionnaire automobile à présent, il devient propriétaire d'Onyx.
Il va malheureusement tout détruire, tout d'abord en mettant à la porte le talentueux Stefan Johansson, pour y placé Gregor Foitek, suisse également, très apprécier de Monteverdi, ce pilote vient de l'écurie tout aussi loufoque Eurobrun. Monteverdi va ensuite mettre à la porte une pléiade d'ingénieur: Alan Jenkins, Steve Poster... L'ingénierie et sa direction étant complètement décimé, l'écurie n'est plus que l'ombre d'elle-même et très vite tout s'écroule.
L'arrivée de l'ORE-1B ne va pas améliorer grand-chose. Et même si les pilotes réussissent à se qualifier durant la première partie de la saison, la voiture ne tient absolument pas la distance d'une course. La seconde partie de saison est lamentable, les Onyx ne se qualifient plus.
L'égocentrisme grandissant de Monteverdi le conduit à débaptiser les Onyx pour en faire des Monteverdi à partir du Grand Prix d'Allemagne. Mais ce sera le premier et dernier Grand Prix de la marque car pour le Grand Prix suivant en Hongrie, les comptes de l'écurie sont complètement vides. Mais Monteverdi insiste et fait monter une voiture avec des pièces usagées pour Foitek. Le père du pilote helvète ne l'entend pas de cette oreille et ne laisse pas son fils piloter dans des conditions aussi précaires.
Alicia