Le jeune Michael fait partie de la nouvelle vague des pilotes allemands du début des années 90.

Après avoir remporté le championnat d'Allemagne de Formule Ford en 1986, il se lance dans le prestigieux championnat de F3. Après avoir fais connaissance et dompté sa machine il parvient à une très belle 4ème place en 1989. Cette quatrième place est à la fois exceptionnelle et cruelle ? Exceptionnelle car il termine juste derrière un trio assez impressionnant : Michael Schumacher, Karl Wendlinger et Heinz-Harald Frentzen. Cruelle car ce sont ces trois là qui seront choisi pour intégrer l'école de Formation Mercedes Endurance et que Michael devra se contenter de poursuivre sa carrière en F3000 internationale.

En 1990, sa saison est morose: un seul point marqué. Michael décide alors de se tourner vers la F3000 japonaise. Il n'y connaît guère plus le succès et ses quelques piges en Europe sont autant de déceptions. Malgré cela, Michael parvient à trouver un baquet en F1 au cours de l'année.

En effet, Lotus a décidé de se séparer de Julian Bailey et son remplaçant, Johnny Herbert, est obligé de tenir ses engagements dans d'autres disciplines ce qui laisse le baquet de la deuxième Lotus vaquant pendant quatre Grand Prix. Michael sera l'heureux élu et aura la chance de débuter chez lui, à Hockenheim. Malheureusement, il va rater la qualification pour deux dixièmes en faveur d'Erik Comas et sa Ligier. Néanmoins, il a convaincu Peter Collins, et Lotus va le conserver pour compenser les trois autres absences de Johnny Herbert. Mais sa « performance » du Grand Prix d'Allemagne ne se reproduira plus.

En Hongrie, il est dernier des qualifications à plus d'une seconde de la dernière place qualificative; en Italie il se reprend et revient à quatre dixièmes de la qualification. Malheureusement pour lui, sa carrière en F1 prend fin au soir du Grand Prix d'Espagne, où il est une fois de plus non qualifié à presque deux secondes de la dernière place. Plus personne ne redonnera sa chance à ce jeune pilote pourtant doté d'un talent certain.

En 1992, il se tourne de nouveau vers la F3000, ce coup-ci avec plus de réussite. Il accroche la quatrième place au classement final du Championnat, obtenant quatre podiums mais aucune victoire. Il redouble en 93, mais avec moins de succès puisque malgré une pole position, il n'accroche qu'une quatrième place à Silverstone. Dès lors, Michael se tourne vers le championnat allemand de tourisme, dans lequel il réussit périodiquement de bons résultats. Sa carrière dans cette discipline s'arrête en 2002, après une saison ultra décevante au volant d'une Opel officielle complètement hors du coup.

Néanmoins, Michael a réussi à se faire connaître au-delà des frontières du microcosme du sport auto en étant pendant quelque temps le petit ami de la célèbre tenniswoman Steffi Graf.