Masahiro reste dans les annales de la Formule 1 pour avoir été le premier pilote japonais à graver son nom dans les livres.
En effet, pour son premier (et dernier) Grand Prix, celui du Japon 1976, Masahiro pilote une Kojima, voiture japonaise elle aussi. Il parvient à se qualifier à une très belle dixième place à peine plus d'une seconde derrière la Lotus de Mario Andretti. La course est elle, beaucoup plus difficile. Ayant du mal à tenir sa position, Masahiro perd place après place et se retrouve dernier au cinquantième tour. Il finit la course à cette position, finalement classé onzième à sept tours du vainqueur, Mario Andretti.
Mais l'anecdote ne se situe pas là. Elle eut lieu au vingt-cinquième tour. Lors de ce tour, la Kojima est chronométrée en 1'18"23, soit le meilleur tour en course. Néanmoins, il est relativement difficile d'admettre que Masahiro puisse établir le meilleur temps dans un tour où il perdit trois places! Cependant le résultat est entériné par la FIA et Hasemi devient le premier japonais au palmarès d'un Grand Prix de F1... pour quelques jours seulement. En effet, la fédération automobile japonaise corrige son erreur et réattribue le meilleur tour à Jacques Laffite. Mais cette rectification n'a pas été bien diffusée hors du Japon, et Hasemi est resté crédité du meilleur tour dans de nombreux livres.
Ayant débuté par les voitures de tourisme (il fut pilote officiel Datsun), Masahiro retourne courir dans toutes les disciplines nippones. Ainsi en 1980, il réalise un fabuleux Grand Chelem en remportant les titres nationaux en F1, F2, Tourisme et Formule Pacific. Vainqueur des 24H de Daytona sur une Nissan en 1992, il prends finalement sa retraite à la fin de la saison 2000, à l'âge de 55 ans. Cette année là, il disputait encore le championnat japonais de F3, avec des coureurs de 17 ans !
Alex Mondin