• Champion de GP2 Series en 2006
Lewis Hamilton débute par le karting à l'âge de huit ans. Dans les turbulents pelotons de jeunes pilotes, il se met rapidement en évidence par son coup de volant, ce qui lui vaut d'être repéré quelques années plus tard par Ron Dennis. Le patron de l'écurie de Formule 1 McLaren décide alors de prendre le jeune Britannique sous son aile en finançant sa carrière, à charge pour lui de continuer à briller en piste, mais également d'obtenir de bons résultats scolaires.
En 2000, en Formula A, il remporte le championnat d'Europe devant un certain Nico Rosberg et la Coupe du monde.
La monoplace
En 2002, Lewis effectue ses débuts en sport automobile dans le championnat britannique de Formule Renault. Il remporte trois victoires et se classe troisième. L'année suivante, il remporte le championnat avec dix victoires sur quinze épreuves.
Fin 2003, il dispute également quelques courses du championnat britannique de Formule 3. En 2004, il effectue logiquement sa première saison complète de Formule 3, mais dans le championnat Euroseries. Après une première saison prometteuse, il écrase le championnat 2005 en remportant quinze victoires sur les 20 épreuves.
En 2006, il rejoint ART Grand Prix pour participer au championnat GP2 Series où il remplace le tenant du titre Nico Rosberg. D'emblée, Lewis s'affirme comme l'homme fort du championnat et domine des pilotes plus expérimentés que lui. Malgré le retour de Nelson Piquet Jr en fin de saison, il s'adjuge le titre de champion lors du dernier week-end.
Annoncé comme l'une des futures stars de la Formule 1, il rejoint en 2007 l'écurie McLaren-Mercedes aux côtés de Fernando Alonso.
McLaren
Ses débuts sont sans conteste les plus exceptionnels de l'histoire de la F1. Lors de son premier week-end de F1 à Melbourne, il se qualifie à une brillante quatrième place. Le dimanche, il finit troisième, après s'être permis de mener quelques tours. Mais tout cela n'est qu'un début. En Malaisie, il termine deuxième derrière Alonso. A Bahreïn, il est deuxième sur la grille et deuxième à l'arrivée, derrière la Ferrari de Felipe Massa. À Barcelone, il termine une nouvelle fois en deuxième position et, surtout, prend la tête du championnat du monde à seulement 22 ans ! A Monaco, il finit encore deuxième, juste derrière Alonso.
Puis, vient la tournée américaine. Après avoir signé sa première pole position le samedi sur le circuit de Montréal, Lewis décroche la première victoire de sa carrière le dimanche, après avoir mené une course chaotique. Une semaine plus tard à Indianapolis, Lewis récidive : pole position et victoire, après une superbe bataille avec Alonso. Le Britannique s'envole alors en tête du championnat du monde, ce qui ne plaît guère à son équipier. Les relations se tendent alors entre les deux pilotes.
Il monte ensuite deux fois sur la troisième marche du podium et signe alors son neuvième podium en neuf courses ! Le premier coup d'arrêt intervient au Nürburgring. Lors de la Q3, il sort de la piste et se retrouve en dixième position sur la grille. Le lendemain, il finit neuvième à un tour du vainqueur, Alonso.
Au Grand Prix de Hongrie, la tension qui règne dans l'écurie McLaren éclate au grand jour. Déjà soupçonnée d'espionnage sur Ferrari, l'équipe de Ron Dennis a de plus en plus de mal à maintenir un semblant d'entente entre ses pilotes. Lors des qualifications, l'abcès crève : durant la Q3, Lewis part des stands devant Alonso, désobéissant aux consignes. Dennis, afin de prouver qu'il traite ses pilotes avec équité, demande alors à Alonso de bloquer son équipier aux stands pour lui rendre la pareille. Alonso termine les qualifications en première position devant Lewis, mais l'Espagnol écope d'une pénalité de cinq places. Le lendemain, Lewis décroche sa troisième victoire et conforte sa place de leader du championnat. Mais la guerre avec Alonso est déclarée. Lewis se classe « seulement » cinquième en Turquie, puis termine deuxième derrière Alonso en Italie.
Peu avant le Grand Prix de Belgique, la FIA rend son verdict sur l'affaire d'espionnage et McLaren, reconnue coupable, perd tous ses points au championnat des constructeurs, alors que les pilotes conservent les leurs. A Spa, Räikkönen l'emporte et maintient ses chances pour le titre ; à trois manches de la fin, Lewis compte deux points d'avance sur son équipier et treize sur le Finlandais.
Viennent ensuite les courses asiatiques, avec leurs lots de coups de théâtre. D'abord, le Grand Prix du Japon où Lewis décroche la pole position et la victoire tandis qu'Alonso, victime d'un accident, ne marque aucun point. Avec douze points d'avance sur l'Espagnol, Lewis peut être sacré champion du monde en Chine. Après avoir décroché la pole, il est en tête à mi-course sur une piste qui s'assèche progressivement et toujours en pneus pluie. Ses pneus sont morts quand il se décide enfin à les changer. Mais à cause de l'état de ses pneus, il rate l'entrée des stands pour s'échouer dans les graviers. Räikkönen vainqueur et Alonso deuxième reviennent à respectivement sept et quatre points avant la dernière manche au Brésil.
Lewis se qualifie deuxième devant ses deux rivaux. Mais cette épreuve décisive tourne ensuite au cauchemar. Il connaît un premier tour chaotique où, sous la pression d'Alonso, il sort de la piste et perd six places puis il est victime d'un problème électronique qui le laisse pendant plusieurs secondes au ralenti. Il parvient à repartir mais ne termine qu'au septième rang tandis que Kimi Räikkönen, vainqueur de la course, est sacré champion du monde avec un petit point d'avance sur les deux pilotes McLaren.
Lewis n'est donc pas le premier débutant à être sacré dès sa première saison. Alonso ayant décidé de retourner chez Renault en 2008, son nouvel équipier est Heikki Kovalainen. Il commence cette nouvelle saison par une facile victoire en Australie. Cependant, il connaît ensuite quatre courses difficiles, sa McLaren devant subir la loi des Ferrari, puis remonte sur le podium en Espagne et en Turquie. Lors du Grand Prix de Monaco, après avoir crevé en début de course, il remporte une belle victoire et prend par la même occasion la tête du championnat.
Au Canada, il commet la plus belle bourde de sa jeune carrière. Après avoir signé la pole, il mène l'épreuve lorsqu'il rentre aux stands alors que la voiture de sécurité est en piste. Son ravitaillement se passe mal et il se fait passer par Räikkönen et Kubica. Le feu étant au rouge, ces derniers s'immobilisent à la sortie des stands mais Lewis, sans doute énervé, remarque trop tard la signalisation et percute Räikkönen. La course s'arrête là pour les deux hommes, et Lewis en est quitte pour une pénalité de dix places en moins sur la prochaine grille de départ. Ainsi handicapé, il ne peut finir que dixième à Magny-Cours.
Il retrouve tous ses moyens chez lui à Silverstone sur un circuit noyé par les eaux. Il remporte sa troisième victoire de la saison et enchaîne par un nouveau succès à Hockenheim. Il est deuxième à Valence derrière Felipe Massa qui qui revient à six points au championnat. A Spa, Lewis pense avoir remporté la course, mais il est pénalisé pour avoir court-circuité une chicane et se classe troisième, laissant la victoire à Massa. Septième à Monza juste derrière le Brésilien, Lewis n'a plus qu'un petit point d'avance sur Massa à quatre épreuves du but.
A Singapour, il réalise une belle opération en décrochant la troisième place tandis que Massa ne marque pas. Mais au Japon, bien que partant en pole, il fait un mauvais départ et s'accroche avec Räikkönen. Il se retrouve alors dernier et termine douzième. Toutefois, il se rattrape superbement à Shanghai en signant une vraie démonstration : pole position, victoire et meilleur tour en course.
Lorsqu'il arrive au Brésil, Lewis compte sept points d'avance sur Massa au championnat. Le titre peut sembler acquis mais Lewis se montre crispé tout le week-end. Seulement cinquième sur la grille alors que Massa est en pole, il réalise une course difficile. A cinq tours de la fin, Massa est en tête et Lewis est quatrième et à ce moment, virtuellement champion du monde. Soudain, la pluie fait sa réapparition sur le circuit. Tous les pilotes rentrent aux stands pour chausser des pneus adéquats. Reparti cinquième, il est harcelé par Vettel qui finit par le dépasser à deux tours du but. Massa, toujours leader, est alors champion du monde. Lewis tente avec l'énergie du désespoir de repasser Vettel mais sans succès. Quand Massa coupe la ligne d'arrivée en vainqueur. Lewis entame lui son avant-dernier virage quand il dépassa la Toyota de Glock alors quatrième et qui était resté en pneus lisses. Lewis termine donc cinquième, arrachant ainsi des mains de Massa le titre de champion du monde 2008, pour un petit point ! Pour la seconde fois consécutive, Lewis a joué le championnat sur petit rien, mais cette fois-ci tout se termine bien pour lui. A 23 ans il devient le plus jeune champion du monde de l'histoire de la Formule 1.
En 2009, Lewis a pour objectif de décrocher sa deuxième couronne mondiale consécutive. Cependant, la nouvelle McLaren est très rétive, en partie à cause de l'utilisation du SREC, et se révèle bien en deçà du niveau de ses devancières. Ainsi, pendant toute la première partie de la saison, Lewis ne peut même pas prétendre au podium et perd prématurément ses chances de titre. Pourtant, lors de la première course en Australie, il termine troisième mais est disqualifié après avoir menti aux commissaires en affirmant que Jarno Trulli l'avait dépassé sous drapeaux jaunes. Après dix courses, il ne compte que neuf points, son meilleur résultat étant une quatrième place à Bahreïn. Avec l'été, la McLaren s'améliore considérablement et revient dans la course à la victoire. En Hongrie, il profite des déboires des Brawn, des Red Bull et d'Alonso pour s'imposer brillamment. A Valence, il signe la pole position, mais perd la course dans les stands au profit de Barrichello.
Après un abandon en Belgique, Lewis signe une deuxième pole à Monza mais tape le mur à Lesmo lors du dernier tour alors qu'il était troisième. Deux semaines plus tard, à Singapour, il réalise un week-end parfait : pole position et victoire après avoir dominé la course. Troisième à Suzuka et au Brésil (après être remonté de la dix-septième place), il est de nouveau en pole pour la dernière course à Abou Dhabi, mais abandonne à la suite d'un problème de freins.
Il ne termine que cinquième au classement général, mais a montré qu'il pouvait accomplir de grandes choses au volant d'une voiture médiocre, ce dont certains observateurs doutaient encore.
En 2010, son nouvel équipier est le champion du monde en titre Jenson Button. Son début de championnat est délicat. Malgré son novateur système « f-duct », la MP4/25 n'est pas au niveau des Red Bull-Renault de Vettel et Webber. De plus, à la surprise générale des observateurs, c'est Button qui semble s'affirmer comme le nouveau chef de file de McLaren en remportant deux étonnantes victoires sous la pluie en Australie et en Chine. De son côté, Lewis est pris dans divers incidents de course et ne peut qu'assurer le doublé derrière Button à Shanghai. Heureusement, les deux Britanniques s'entendent bien et leur rivalité sur la piste ne dégénère jamais en conflit personnel. Le début de la saison européenne permet à Lewis de reprendre l'ascendant sur son coéquipier. En Turquie, il profite du stupide accrochage entre les deux pilotes Red Bull pour remporter sa première victoire de la saison, après avoir vaillamment résisté aux assauts de Button. Deux semaines plus tard, il récidive au Canada en signant la pole position et la victoire, ce qui lui permet de s'emparer de la première place du championnat.
Il va conserver sa place pendant deux mois, en assurant des places d'honneur derrière les Red Bull. Cependant, à partir du mois d'août, la situation se dégrade. Après une panne technique en Hongrie, il cède la tête du classement général à Webber. Il reprend sa position à Spa après une de ces démonstrations sur piste humide dont il a le secret. A Monza, dernier circuit où sa McLaren a des chances de succès, il commet l'une des plus grosses erreurs de sa carrière en se sortant tout seul dans le premier tour, après un choc avec Massa. Lors de la course suivante à Singapour, il attaque hardiment Webber, mais les deux hommes se touchent. L'Australien peut continuer tandis que Lewis abandonne.
Après ces deux scores vierges, toutes ses chances de titre s'envolent peu à peu, à cause d'une McLaren à bout de souffle. Il obtient néanmoins la deuxième place en Corée du Sud et termine le championnat à Abou Dhabi par une deuxième place, derrière Sebastian Vettel, le nouveau champion du monde. Il peut malgré tout être relativement satisfait de cette saison 2010, ayant réussi jusqu'au bout à tenir tête à des Red Bull largement supérieures à sa MP4/25.
Lewis commence plutôt bien la saison 2011, car c'est le seul à pouvoir menacer Sebastian Vettel lors du Grand Prix d'Australie, qu'il termine à la deuxième place. Après un accrochage avec Alonso et une pénalité, il ne se classe que huitième en Malaisie. Il se rattrape immédiatement en gagnant en Chine après un Grand Prix spectaculaire, au cours duquel il a notamment dépassé Jenson Button et Sebastian Vettel.
En Espagne, il harcèle sans succès Vettel dans les derniers tours, mais ne trouve aucun moyen de passer l'Allemand, qui remporte la course. A Monaco, il ne s'élance que neuvième et va en effet se montrer très agressif en piste, accrochant Massa puis Maldonado. Pénalisé dans les deux cas, il fustige les commissaires après la course, se montrant très agacé. Après un accrochage avec son coéquipier au Canada, il termine deux fois quatrième à Valence puis à Silverstone. Ses chances de titre sont désormais infimes. Toutefois, il met fin à une série de mauvais résultats en gagnant de très belle manière au Nürburgring. En Hongrie, il finit quatrième à la suite d'un tête-à-queue et d'une pénalité, après avoir mené une bonne partie de la course. En fin de saison, il remporte le Grand Prix d'Abu Dhabi, mais termine cette année par un abandon au Brésil. Le Britannique se déclare soulagé que cette saison, « la pire de sa carrière », selon ses propres termes, soit désormais derrière lui.
Et cela commence bien dès le Grand Prix d'Australie 2012, où les McLaren verrouillent la première ligne avec Lewis en pole position. Cependant, il rate son départ et termine troisième. Même résultat en Malaisie, pole position et troisième place. Grâce à une nouvelle troisième place en Chine, Lewis est leader du championnat devant son coéquipier. Après trois Grand Prix sans podium, il se rattrape au Canada. Après s'être élancé depuis la première ligne, il remporte la victoire et signe ainsi la dix-huitième victoire de sa carrière. Avant la pause estivale, il domine le Grand Prix de Hongrie en signant la pole position et la victoire. Il récidive en Italie en signant de nouveau la pole position et la victoire. Quelques jours après le Grand Prix de Singapour, où il a abandonné alors qu'il était en tête, il annonce son départ vers Mercedes pour remplacer Mickaël Schumacher. Il quitte donc le cocon McLaren qui l'a suivi depuis ses débuts en course automobile. Après une série de contre-performances, il n'est plus un prétendant au titre et pointe à la cinquième place du championnat après son abandon à Abou Dabi. Aux Etats-Unis, il s'élance de la première ligne derrière Vettel et l'emporte finalement en dépassant le double champion du monde à une dizaine de tours de l'arrivée. Pour son dernier Grand Prix avec McLaren, Lewis signe la pole au Brésil. Mais, alors qu'il est en tête à dix-sept tours de l'arrivée, il s'accroche avec Hülkenberg qui a raté son freinage alors qu'il tente de le dépasser dans les S de Senna et abandonne.
Il termine quatrième du championnat avec à son actif sept podiums, dont quatre victoires et sept pole positions. Sa saison a été émaillée de nombreux coups du sort, comme ses abandons alors qu'il était en tête de la course.
Mercedes
On peut alors se demander si Lewis a fait le bon choix en quittant McLaren, qui a la meilleure monoplace du plateau, pour Mercedes, qui a encore tout à prouver et n'a réalisé que trois podiums en 2012. Cependant, lors des essais de présaison, les monoplaces allemandes semblent compétitives, signant les meilleurs chronos.
A Melbourne, il s'élance de la troisième place sur la grille, mais termine cinquième à cause de la dégradation de ses pneus. En Malaisie, Lewis obtient son premier podium avec Mercedes en terminant troisième, puis en Chine, il signe la pole position et se classe de nouveau troisième. Lewis va ensuite se qualifier trois fois de suite à la deuxième position, mais terminer une seule fois sur le podium. Pendant ce temps, Nico Rosberg, son coéquipier, enchaîne trois pole positions et remporte le Grand Prix de Monaco. Il est en pole position en Grande-Bretagne, mais se retrouve dernier en début de course à la suite d'une crevaison. Il termine quatrième tandis que Rosberg gagne la course. De nouveau en proie à une dégradation importante de ses pneus, il ne finit que cinquième en Allemagne après s'être élancé de la pole position.En Hongrie, Lewis est de nouveau en pole position et parvient à remporter le Grand Prix. Il s'agit de sa première victoire avec Mercedes et de sa quatrième sur ce circuit. Il enchaîne avec une quatrième pole consécutive en Belgique, mais doit s'incliner devant Vettel et Alonso. A l'issue de ce Grand Prix, il est troisième au championnat et peut prétendre à être vice-champion car Vettel est trop loin devant. Cependant, bien qu'il soit toujours aux avant-postes en qualifications, il ne va plus réussir à décrocher de pole position et pire, il ne montera plus sur le podium lors des huit derniers Grand Prix. Mercedes expliquera ces contre-performances à la suite de la découverte de deux grosses fêlures sur son châssis. Il termine cette première saison chez Mercedes à la quatrième place du championnat.
En 2014, la FIA instaure un énorme changement concernant la réglementation en imposant l'utilisation de moteurs V6 turbo-hybrides et Mercedes a bien travaillé.
Cependant, la saison de Lewis commence par un abandon causé par un problème de moteur alors qu'il avait réalisé la pole position. Mais le pilote britannique va vite se rattraper en remportant les quatre Grands Prix suivants et en prenant la tête du championnat devant Nico Rosberg. Ce dernier a remporté le premier Grand Prix et terminé quatre fois deuxième. A Monaco, l'Allemand part en pole position et remporte la course, reprenant l'avantage au championnat. Lewis essuie un deuxième abandon au Canada alors que son coéquipier termine deuxième, puis il rate ses qualifications en Autriche, mais se classe quand même deuxième, derrière Rosberg qui accentue son avance au championnat. Lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, Lewis n'est que sixième sur la grille alors que Rosberg est en pole position. Mais après quatre tours, il est déjà deuxième, puis son coéquipier abandonne et le Britannique file vers sa deuxième victoire sur ses terres. En Allemagne et en Hongrie, il doit s'élancer du fond de la grille à la suite de problèmes mécaniques et de pénalité, mais parvient à terminer deux fois troisième tandis que Rosberg l'emporte lui aussi sur ses terres.
En Belgique, les deux Mercedes sont sur la première ligne, avec Rosberg en pole position. Auteur d'un meilleur départ, Lewis prend la tête dès le premier virage. Lors du deuxième tour, lors d'une tentative de dépassement, l'aileron avant de Rosberg touche son pneu arrière gauche, ce qui entraîne une crevaison, puis son abandon. Rosberg termine deuxième et reprend une bonne avance au championnat, mais Lewis est furieux et déclare que son coéquipier l'a volontairement percuté.
C'est cependant sur la piste que Lewis va remettre les pendules à l'heure. En effet, le Britannique remporte les cinq Grand Prix suivants, tandis que Rosberg termine deuxième avant d'abandonner à Singapour, laissant Lewis prendre la tête du championnat. Aux Etats-Unis, il remporte sa dixième victoire de l'année et la 32e en carrière, et devient le Britannique le plus victorieux en Formule 1, devant Nigel Mansell. Lors de l'avant-dernière manche au Brésil, c'est Rosberg qui l'emporte devant Lewis qui possède alors 17 points d'avance. Cependant, cette année, les points marqués lors de ce dernier Grand Prix seront doublés. Par conséquent, en cas de victoire de Rosberg, Lewis doit absolument terminer deuxième pour être sacré champion. Si l'Anglais termine hors des points, une simple cinquième place suffit à son équipier pour lui remporter le titre. A l'issue des qualifications, c'est Rosberg qui décroche la pole position devant Lewis. Ce dernier prend un meilleur départ et s'empare de la tête dès le premier virage. Mais l'Allemand est ensuite victime d'un problème mécanique et laisse Lewis filer vers la victoire et vers son deuxième titre de champion du monde.
Dès le début de la saison 2015, Lewis, qui a préféré garder son numéro 44 plutôt que le 1 auquel il avait droit, enchaîne les pole positions et les podiums. Lors des douze premiers Grands Prix, il réalise la pole à onze reprises et monte onze fois sur le podium, dont sept fois sur la plus haute marche. Il rate la pole en Espagne, mais se place néanmoins en deuxième position derrière Nico Rosberg, son coéquipier qui remporte la course. Ce dernier est encore son principal concurrent et parvient à rester dans la course au titre jusqu'à la mi-saison. Singapour marque un arrêt dans sa progression vers le titre. En effet, les Mercedes rencontrent des problèmes pour monter en température leurs gommes. Lewis ne s'élance que cinquième et, pire, doit abandonner en course à la suite d'un problème avec son embrayage. Rosberg, quant à lui, n'en profite pas puisqu'il ne termine que quatrième. Après ce faux pas, Lewis reprend sa marche en avant et remporte les trois Grands Prix suivants, s'adjugeant ainsi son troisième titre à l'issue du Grand Prix des Etats-Unis. Il termine sa saison par trois deuxièmes places, à chaque fois derrière Rosberg.
A l'inverse de la saison précédente, c'est Rosberg qui enchaîne les victoires en début de saison. L'Allemand remporte les quatre premiers Grands Prix, tandis que Lewis se classe deux fois deuxième, un fois troisième et une fois septième en Chine. Sans consigne de la part de Mercedes, les deux pilotes sont libres de s'attaquer en piste. Lors du Grand Prix d'Espagne, Lewis s'élance de la pole position avec Rosberg juste derrière lui. Ce dernier prend un meilleur départ et parvient à dépasser son coéquipier. Cependant, quelques virages plus tard, le Britannique revient à la hauteur de son équipier, qui le tasse hors-piste et l'envoie en glissade. Devenu incontrôlable, la Mercedes 44 percute la 6 et les deux monoplaces échouent piteusement dans les graviers. Lewis se rattrape ensuite en remportant les Grands Prix de Monaco et du Canada. A Bakou, c'est Rosberg qui l'emporte alors qu'il ne termine que cinquième. Mais lors des quatre Grands Prix suivants, Lewis s'impose à nouveau et reprend la tête du championnat. Rosberg réplique cependant, en remportant les trois Grands Prix suivants et en repassant devant Lewis au championnat. En Malaisie, Lewis est en pole position et se dirige vers la victoire quand son moteur part en fumée. Cet abandon le laisse perplexe et se demande si on ne favorise par Rosberg avant de revenir sur ses propos. Au Japon, Lewis monte sur son 100e podium en terminant troisième, mais Rosberg remporte la course et accroît son avance au championnat. Lewis va terminer la saison en trombe puisqu'il remporte les quatre derniers Grands Prix. Cependant, Rosberg termine à chaque fois deuxième et remporte le titre avec cinq points d'avance, puis annonce qu'il se retire de la Formule 1.
En 2017, Lewis accueille Valtteri Bottas chez Mercedes ; le Finlandais sera son coéquipier pour les cinq prochaines années. Mais cette saison, son rival pour le titre ne sera plus son coéquipier, mais Sebastian Vettel, qui entame sa troisième saison avec Ferrari. C'est d'ailleurs ce dernier qui remporte le premier Grand Prix de la saison devant Lewis, qui s'élançait pourtant de la pole position. Lors de la deuxième manche en Chine, Lewis réalise son troisième Grand Chelem tandis que Vettel termine deuxième. Lors des sept courses suivantes, les deux rivaux remportent chacun deux Grand Prix, mais l'Allemand, plus régulier, garde la tête du championnat. Sur ses terres, Lewis remporte la course et revient à un point de Vettel, qui ne termine que septième. Cependant, le pilote Ferrari reprend un peu d'avance en remportant le Grand Prix de Hongrie alors que Lewis n'est que quatrième. Après la pause estivale, Lewis remporte cinq victoires lors des six manches suivantes. Dans le même temps, l'Allemand a dû abandonner à deux reprises, laissant le champ libre au Britannique. Au Mexique, lors du premier tour, Lewis est victime d'une crevaison lors d'un accrochage avec Vettel. Il ne termine que neuvième, mais son avance sur Vettel est alors suffisante pour qu'il devienne champion du monde pour la quatrième fois.
Comme lors de la saison précédente, Lewis doit se contenter de la deuxième place en début de saison tandis que Vettel remporte les deux premières manches. Les deux pilotes vont alors mener tour à tour le championnat. Lewis prend la tête du championnat à la suite de deux victoires consécutives (Bakou et Barcelone), puis la perd après la victoire de Vettel au Canada, et la reprend après sa victoire en France. Il la reperd après l'Autriche où il abandonne. Lors du premier tour en Grande-Bretagne, il s'élance de la pole position, mais est percuté par Räikkönen. Il se retrouve en queue de peloton et doit laisser Vettel filer vers la victoire. Lewis, bien que revenu à la deuxième place, a du mal à cacher sa déception. Le Grand Prix suivant se déroule en Allemagne et Vettel part de la pole position tandis que Lewis n'est que 14e à la suite d'un problème mécanique survenu durant les qualifications. Alors qu'il reste une quinzaine de tours à effectuer, Vettel, alors en tête, sort de la piste et s'enlise dans les graviers. Lewis, auteur d'une superbe remontée, remporte la course. Il reprend également la tête du championnat et ne la quittera plus. En effet, il s'impose ensuite en Hongrie, et après une deuxième place à Spa derrière Vettel, il enchaîne quatre victoires consécutives. Il est de nouveau sacré Champion du Monde à Mexico en ne terminant qu'à une modeste quatrième place. Après avoir fêté son cinquième titre de champion, il s'impose de nouveau lors des deux dernières manches.
Sa saison 2019 est marquée par une domination constante et des performances remarquables. Lors du premier Grand Prix de la saison, Lewis réalise la pole position, mais c'est Bottas qui remporte la victoire. Il remporte sa première victoire de l'année lors de la manche suivante à Bahreïn, puis enchaine avec une autre en Chine. Il prend alors la tête du championnat et ne la quittera plus. Après une deuxième place à Bakou, il remporte quatre Grands Prix consécutifs dont celui de Monaco, où il résiste à une forte pression de Max Verstappen alors que ses pneus sont en fin de vie. A Silverstone, il bat un record en remportant son sixième Grand Prix de Grande-Bretagne. Après une neuvième place en Allemagne, consécutive à une sortie de piste sous la pluie, Lewis enchaîne les podiums et remporte trois autres victoires. Il assure son sixième titre mondial lors du Grand Prix des Etats-Unis, où il termine deuxième. Il conclut l'année en beauté en réalisant un grand chelem à Abu Dhabi. Cette saison a été une démonstration de maîtrise et de constance pour Lewis, puisqu'il a terminé les 21 courses dans les points en montant sur le podium à 17 reprises, dont 11 fois sur la plus haute marche.
La saison 2020 commence en juillet en Autriche, à la suite de la pandémie de coronavirus. Lewis n'est « que cinquième » sur la grille. Il termine deuxième derrière Bottas, mais est pénalisé de cinq secondes à la suite d'un accrochage avec Alexander Albon. Il se retrouve alors classé quatrième. Il rebondit rapidement en remportant les Grands Prix de Styrie et de Hongrie, et prend la tête du championnat. Lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, Lewis remporte une victoire mémorable en franchissant la ligne d'arrivée avec un pneu avant crevé. Il continue ensuite à accumuler les victoires, notamment en Espagne, en Belgique et en Toscane. Cependant, le Grand Prix d'Italie a été un revers rare pour Hamilton, puisqu'il ne termine que septième après un « Stop and Go » de 10 secondes pour être entré dans la voie des stands alors qu'elle était fermée. Il reprend rapidement sa domination avec des victoires en Russie et au Portugal, où il remporte sa 92e victoire et bat le record de Michael Schumacher. En Turquie, Lewis remporte la course dans des conditions difficiles et devient champion du monde pour la septième fois, égalant ainsi le record de Schumacher. Après avoir remporté la victoire à Bahreïn, il est forfait pour le Grand Prix de Sakhir après avoir été testé positif au COVID-19. Avec 11 victoires et 14 podiums en 17 courses, la saison 2020 a consolidé sa place parmi les plus grands pilotes de l'histoire de la Formule 1.
Dès le premier Grand Prix de la saison 2021 à Bahreïn, le duel entre Lewis et Max Verstappen est lancé. Lewis est à la deuxième place sur la grille et le Néerlandais en pole position. Mais le Britannique affiche sa détermination en remportant la course devant Verstappen, posant ainsi les bases de ce qui allait devenir une bataille mémorable pour le titre. Après une deuxième place derrière Verstappen à Imola, il remporte deux victoires importantes au Portugal et en Espagne (où il réalise sa 100e pole position), consolidant ainsi sa position de leader au classement. Cependant, il a moins de réussite lors des deux épreuves suivantes. A Monaco, Lewis termine à une modeste septième place alors que Verstappen l'emporte. Puis, à Bakou, les deux rivaux ne marquent pas de point. Verstappen va ensuite remporter les trois Grands Prix suivants et prendre la tête du championnat.
En Grande-Bretagne, un incident marquant s'est produit lorsque Lewis et Max se sont accrochés lors du premier tour, entraînant l'abandon de ce dernier. Lewis a ensuite remporté la course malgré une pénalité consécutive à cet accrochage. En terminant deuxième en Hongrie, il reprend la tête du championnat, mais la perd à la suite des victoires de Verstappen en Belgique et aux Pays-Bas. En Italie, les deux pilotes abandonnent à la suite d'un nouvel accrochage spectaculaire. Lewis reprend la tête du championnat en remportant sa 100e victoire en Russie, mais la reperd en ne terminant que cinquième en Turquie. Il se classe ensuite deux fois deuxième derrière Verstappen aux Etats-Unis et au Mexique.
Au Brésil, à la suite des qualifications qu'il a dominées, Lewis est disqualifié en raison de d'une ouverture trop importante de son aileron arrière mobile. Il s'élance donc dernier lors de la course Sprint et après une remontée extraordinaire termine à la cinquième place. Ayant changé de moteur au début du week-end, il reçoit une pénalité de cinq places sur la grille pour le Grand Prix. Lewis s'élance donc depuis la 10ᵉ place sur la grille et réalise une deuxième remontée spectaculaire pour s'imposer devant Verstappen.
Lewis remporte ensuite le Grand Prix du Qatar et celui d'Arabie Saoudite, où les deux rivaux se battent comme des chiffonniers. Avant la dernière manche, les deux pilotes sont à égalité de points. Mais la saison se conclut de manière controversée à Abu Dhabi. Alors que Lewis se dirige vers la victoire et le titre, la voiture de sécurité entre en piste et Verstappen en profite pour changer de pneus. Le directeur de course décide alors de relancer la course pour un tour alors que la procédure de relance n'est pas finalisée. Grâce à ses pneus plus frais, Verstappen prend facilement la tête et remporte son premier titre de champion du monde.
A la suite de cette énorme déception, Lewis garde le silence sur les réseaux sociaux et ne se rend pas à la cérémonie de remise des prix de la FIA.
Mi-décembre, il est reçu par le Prince Charles au château de Windsor pour être officiellement fait Chevalier pour sa contribution au sport automobile britannique.
La saison 2022 de Sir Lewis Hamilton commence par une troisième place à Bahreïn. Mais les Mercedes semblent plus impactées que les autres monoplaces par les rebonds causés par l'effet de sol, remis à l'honneur par la nouvelle réglementation. Lors du Grand Prix suivant, en Arabie saoudite, il est éliminé dès la Q1, ce qui ne lui était pas arrivé depuis 2017, et termine la course à une anonyme dixième place. Après une quatrième place en Australie, il termine hors des points à Imola. Cependant, au fil de la saison, Lewis montre une amélioration constante. Il termine trois fois troisième lors des Grands Prix du Canada, de Grande-Bretagne et d'Autriche, puis deux fois deuxième en France et en Hongrie. Malgré ces bons résultats, il n'est que sixième du championnat, avec déjà plus de 100 points de retard sur Verstappen. Cette belle série de cinq podiums consécutifs prend fin avec son abandon lors du premier tour du Grand Prix de Belgique, après un accrochage avec Fernando Alonso. Après quatre Grands Prix sans éclat, il se classe trois fois deuxième, puis termine la saison par un abandon.
Pour la première fois depuis ses débuts en 2007, Lewis n'a réalisé aucune pole position et n'a remporté aucune victoire. Il termine le championnat à la sixième place, et même s'il a maintenu une régularité impressionnante en terminant dans les points lors de 19 des 22 courses, il s'agit de son plus mauvais classement depuis ses débuts en Formule 1.
Sa saison 2023 va été marquée par des hauts et des bas, mais elle va également montrée sa capacité à rester compétitif malgré les défis. Pour les deux premiers Grands Prix de la saison, Lewis obtient une cinquième place, marquant le début d'une année où il a souvent été en quête de podiums. Lors du Grand Prix d'Australie, il décroche néanmoins une deuxième place, démontrant sa capacité à maximiser les performances de sa Mercedes. Au Grand Prix d'Espagne, il termine de nouveau deuxième, consolidant sa position parmi les meilleurs pilotes malgré une voiture qui n'était pas toujours à la hauteur des attentes. Pour son Grand Prix à domicile, il parvient à terminer sur le podium pour dixième fois consécutive pour la plus grande joie de ses fans. Lors de la manche suivante, en Hongrie, il décroche la pole position mais ne se classe que quatrième le lendemain. Lors du Grand Prix de Singapour, il termine troisième après une course stratégique, ce qui lui permet de prendre la troisième place du championnat. Lors du Grand Prix des Etats-Unis, il se classe deuxième mais il est ensuite disqualifié à cause de l'usure trop importante du patin sous la voiture. Il consolide néanmoins sa position au championnat avec une deuxième place au Mexique. Il termine donc à nouveau la saison sans victoire en se classant à la troisième place du championnat qui a été archi dominé par Verstappen.
Avant même le début de la saison 2024, le monde de la Formule 1 est en ébullition : Ferrari annonce début février le « transfert du siècle » avec le recrutement du septuple champion du monde pour 2025. Cependant, dès le début de l'année, Lewis constate que sa Mercedes W15 ne sera pas à la hauteur des attentes. Il ne se classe que septième et neuvième lors des deux premières manches, puis abandonne en Australie à la suite d'un problème de moteur. Il faut attendre le dixième Grand Prix, en Espagne, pour que Lewis monte enfin sur le podium, grâce à une troisième place. Cependant, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, Lewis parvient à remporter une victoire mémorable devant son public. Ce succès, son premier depuis 2021, marque un moment d'émotion intense. Il établit également un nouveau record : il est le premier pilote à avoir remporté neuf fois le même Grand Prix. Il enchaîne avec un autre podium en Hongrie, le 200e de sa carrière, puis décroche une deuxième victoire à la suite de la disqualification de son coéquipier George Russell. La fin de saison est plus difficile, avec des résultats mitigés car il ne parvient pas à se qualifier pour la Q3 lors de plusieurs courses. Il termine toutefois quatrième au Mexique et deuxième à Las Vegas, des résultats qui ont sauvé une fin de saison autrement terne.
Lewis Hamilton termine la saison à la septième place du championnat. Cette année marque la fin de son aventure avec Mercedes, qui ouvre un nouveau chapitre dans sa carrière légendaire.
Tony / William