Jean-Pierre Beltoise aurait pu aller très loin en F1, dommage que ses efforts n'aient pas été mieux récompensés.
Jean-Pierre débute sa carrière en sports mécaniques sur deux roues, terminant plusieurs fois champion de France de moto. Il dispute sa première course automobile en 1963, lors de la Targa Florio, avec une voiture de René Bonnet et l'année suivante, il débute également en F2. Mais lors des 12 heures de Reims, Jean-Pierre est victime d'un terrible accident. Ejecté de sa voiture en feu, il est menacé d'une amputation du bras gauche. Heureusement son bras est sauvé mais il restera bloqué au niveau du coude.
Nullement découragé, il revient en 1965 en Formule 3 avec l'écurie Matra. Il remporte deux courses, ainsi que le titre français de F3.
La saison suivante, il est de retour dans le championnat d'Europe de F2, avec Matra et dispute indirectement sa première course en F1, lors du Grand Prix d'Allemagne, où F1 et F2 disputent la même course. Il termine huitième de la course, et premier dans sa catégorie. La saison suivante, le championnat d'Europe fait son apparition. Et Jean-Pierre remportera une autre victoire, mais c'est son coéquipier Jacky Ickx qui termine champion. Cette même saison, il dispute ses premières courses de F1 avec une Matra MS7. En 1968, Jean-Pierre remporte cinq courses de F2 et le titre européen. En F1, il mène durant quatre tours lors du Grand Prix d'Espagne, puis termine à la deuxième place du Grand Prix des Pays-Bas.
La saison suivante, Jean-Pierre décroche plusieurs fois un podium, dont une deuxième place lors du Grand Prix de France. A la fin de la saison, il terminera à la cinquième place du classement. En 1970, Jean-Pierre termine à la troisième place lors des Grand Prix de Belgique et d'Italie. Il réussit à se qualifier en deuxième position lors du Grand Prix de France, puis profite des problèmes d'Ickx pour mener la course sur le circuit Charade, avant d'être victime à son tour de problèmes mécaniques.
En 1971, lors des 1 000 km de Buenos Aires, sa Matra tombe en panne d'essence à l'approche de stands. Beltoise décide de la pousser. Malgré les drapeaux jaunes, la Ferrari d'Ignazio Giunti percute la Matra et le malheureux pilote italien périt dans les flammes. Il est alors suspendu trois mois par la Fédération internationale de l'automobile. A la fin de la saison, il quitte Matra pour BRM.
Et c'est sur le circuit de la Principauté, en 1972, qu'il va remporter son unique victoire dans le championnat du monde de F1. Par temps pluvieux, Jean-Pierre, parti de la quatrième position sur la grille de départ, va mener la course du premier jusqu'au dernier tour. Une magnifique performance qui malheureusement reste sans suite durant la saison puisqu'il ne va plus jamais terminer dans les points. C'est à la fin de l'année, qu'il va remporter une autre course de F1, le World Championship Victory Race, une course hors-championnat à Brands Hatch.
En 1973, Jean-Pierre dispose d'une P160 version E, qui n'est ni fiable, ni performante, il ne peut faire mieux que quatrième en course lors du Grand Prix du Canada, qu'il mène six tours durant.
En 1974, il dispose lors de la troisième épreuve à Kyalami en Afrique du Sud d'une nouvelle monoplace, la P201. Jean-Pierre termine deuxième, mais cette performance reste sans suite. A la fin de la saison, Jean-Pierre quitte la F1. Mais dans le même temps, il remporte ses premiers et seuls succès en voiture de sport, il gagne quatre courses avec une Matra-Simca MS670C. Il dispute quelques courses par la suite, avec Peugeot dans les années 80 en voitures de tourisme, avant d'arrêter définitivement.
Julien