Ingo Hauffmann fait ses classes dans les championnats de Formule Ford disputés aux débuts des années 70 dans son pays natal. En 1975, il choisit, comme bon nombre de ses compatriotes, de s'exiler pour participer au championnat britannique de F3. Il n'y obtient pas de résultats brillants mais arrive néanmoins à se faire remarquer par les frères Fittipaldi.
Ainsi, dès le début de l'année 76, l'écurie Copersucar lui confie le volant de la deuxième voiture. Il fait ses débuts, à domicile, à l'occasion du premier Grand Prix du Brésil. Qualifié en vingtième position, il finit la course en onzième position, devançant son leader Emerson Fittipaldi de deux tours ! Il est vrai que celui-ci n'avait pas connu une très grande journée, de même que sa voiture. Néanmoins, Ingo est confirmé dans ses fonctions. Malheureusement pour lui, les cinq autres épreuves qu'il dispute prennent la forme d'un long calvaire. Non qualifié à trois reprises, il fait le déplacement en Grande-Bretagne pour rien puisque qu'une seule Copersucar est en état de rouler, bien sûr celle de Fittipaldi. C'est ainsi que prend fin la première saison d'Ingo en F1.
Néanmoins, Ingo est à nouveau engagé par les frères Fittipaldi pour les deux premières épreuves de la saison 1977. En Argentine, il parvient à hisser sa voiture en dix-neuvième position sur la grille de départ. Mais, dès le vingt-deuxième tour, alors qu'il évolue à la dix-septième position, Ingo voit son moteur le lâcher et le contraindre à l'abandon. Pour le Grand Prix suivant, chez lui au Brésil, Ingo veut enfin faire bonne impression. A l'issue des qualifications il se classe de nouveau dix-neuvième, à plus de cinq secondes de la pole position réalisée par Hunt. Profitant durant la course des divers accidents, accrochages et autres abandons, il parvient à franchir la ligne en septième position. Certes il échoue de peu dans la course aux points (il finit à un tour de la sixième place de Renzo Zorzi), mais ses résultats ne plaident pas cependant en sa faveur. Son bilan n'est donc pas à la hauteur des attentes des frères Fittipaldi et l'écurie ést elle-même en situation financière précaire, aussi Ingo est-t-il remercié par ses employeurs.
Ne trouvant pas d'autres volant en F1, il préfère retourner dans son pays natal et se spécialiser dans les courses de stock car, catégorie dans laquelle il remporte le titre à huit reprises.
Alex Mondin