Ce Sud-Africain aux lointaines origines françaises, a la particularité d'avoir mené de front une carrière de pilote et une autre de constructeur. C'est d'ailleurs dès les années 50 que l'on voit apparaître les premières LDS Spéciales (LDS pour Louis Douglas Serrurier).
Lorsque le championnat de Formule 1 sud-africain voit le jour en 1961, Doug entreprend de construire sa première monoplace. Sur la base d'une Cooper, il va y greffer un moteur Alfa Romeo flat 4. En 1962, il inscrit sa LDS avec le soutien financier de l'écurie Otelle Nucci. Il se qualifie au quatorzième rang mais est contraint à l'abandon à cause d'un problème de radiateur. Dans le championnat local, la réussite est au rendez-vous puisqu'il remporte les Westmead 120.
L'année suivante, Doug parvient à inscrire deux LDS au Grand Prix d'Afrique du Sud pour lui et son pilote fétiche Sam Tingle. Qualifié juste derrière son coéquipier, il parvient à rallier l'arrivée en onzième position, mais à sept tours du vainqueur. Les résultats en championnat ne sont pas à la hauteur des espérances et pour l'année suivante, Doug troque son moteur Alfa Romeo pour un moteur Climax, jugé plus performant.
Le Grand Prix d'Afrique du Sud 1965 voit cette fois trois LDS engagées. Malheureusement, Doug est recalé à l'issue des qualifications. C'est l'année suivante qu'il va montrer le plus d'assiduité au championnat local. Avec quelques podiums et une cinquième place finale, il peut être satisfait de sa saison. Cependant, il ne prend plus de plaisir à piloter en monoplace. Il préfère laisser sa nouvelle LDS (basée sur une Brabham) au Rhodésien Sam Tingle et se tourner vers les courses d'endurance.
Avec une Lola T70, il s'impose au Grand Prix du Mozambique 1966 puis à Pietermaritzburg en 1967. Après une dernière sortie aux 6 Heures de Kyalami en 1970 sur une Ford Mustang, il met un terme à sa carrière.
Alex Mondin