David Purley tentera de briller en Formule 1 avec sa propre écurie et sa propre voiture. Il fut un assez bon pilote durant sa carrière.
David est le fils du propriétaire de la fabrique de réfrigérateur Lec. Il rejoint l'armée britannique et devint officier parachutiste. Sa carrière aurait pu ne pas commencer le jour où son parachute eut beaucoup de mal à s‘ouvrir, mais il s'en sort fort heureusement sain et sauf. Après avoir rompu les rangs, il commence sa carrière de pilote automobile à la fin des années 60, inspiré d'un de ses compatriotes Derek Bell.
En 1968, David débute au volant d'une AC Cobra. Mais cette voiture est bien vite endommagée, et David préfère la remplacer par une Chevron plutôt que de la réparer. C'est à partir de 1970 que David va courir en monoplaces. Il achète une F3 Brabham et court au sein de l'équipe Lec Refrigeration Racing. Il décroche son premier succès peu de temps après ses débuts lors du Grand Prix des Frontières à Chimay, où il bat James Hunt de quelques dixièmes de secondes seulement. Cette course sera sa favorite, puisque David récidivera en 1971 et 1972.
En 1971, il délaisse sa Brabham pour une Ensign, et réalise de meilleurs résultats dans le championnat britannique, il s‘impose d'abord à Lyden, puis en toute fin d'année sur le circuit de Brands Hatch. L'année suivante il se concentre sur la Formule 2, l'ensemble de la saison n'est pas mirobolant, David termine avec trop de retard pour être classé, avec l'exception qui confirme la règle, un podium à Pau, il termine troisième derrière Gethin et Depailler, mais avec six tours de retard ! Il passe ainsi à la Formule Atlantique, et dans le même temps, inscrit sa March dans quelques épreuves de F1.
Son parcours est anonyme, jusqu'à cette course néerlandaise, où il tente le tout pour le tout pour sauver Roger Williamson du brasier qui suivit son accident. Malheureusement, il est trop tard pour Williamson qui succombe à ses blessures, mais le courage qu'a montré David n'a échappé ni aux autorités, qui lui ont attribué la George Medal, la seconde plus grande récompense attribuée à un citoyen britannique, ni au monde de la F1 en admiration devant un tel geste.
David effectue son retour en F2 en 1974 avec l'équipe de Peter Harper, laquelle a également loué une Token RJ02 pour l'engager en F1 au Grand Prix de Grande-Bretagne, mais David ne se qualifie pas. En F2, les résultats de David sont plus brillants qu'à ses débuts, il termine deuxième à trois reprises, et termine également deuxième du Grand Prix de Macao de F3. Le pilote LEC part disputer deux saisons de Formule 5000, sur une Chevron-Ford, il remporte deux succès en 1975, puis s'impose à six reprises en 1976 et décroche le titre.
David revient en F1 en 1977, mais cette fois, avec sa propre voiture, conçue par Mike Pilbeam, la CRP1, avec laquelle il termine sixième lors de la Race of champions. Pour sa première course en championnat, en Belgique, David étonne en se hissant jusqu'à la troisième place en course, mais un problème au ravitaillement le contraint à rétrograder à la treizième place.
Puis lors des préqualifications en Grande-Bretagne, il est victime d'un terrible accident, suite à un problème d'accélérateur. Sa survie est miraculeuse : en freinant de 173 à 0 km/h sur seulement 50 cm, David Purley a encaissé 179.8 G, quand il en faut moins de 20 pour tuer un homme ! Cela marque bien entendu la fin de l'aventure en F1 pour l'équipe LEC, dont le budget est limité, et pour son pilote, qui doit subir plusieurs mois de rééducation.
En 1979, il courre sur Porsche dans des petites épreuves, puis en Aurora FX, terminant au pied du podium à Snetterton, avant de raccrocher son casque. Cela étant, le pilote LEC n'a pas tout à fait abandonné son amour de la vitesse et du danger, il s'exerce désormais dans les airs, avec un Pitts Special avec lequel il effectue des acrobaties.
Le 2 juillet 1985, en voulant exécuter une cascade, David Purley perd le contrôle de son avion qui s'écrase dans la mer. Il avait 40 ans.
Julien