Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda RBPT
Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Lando NORRIS
 L.NORRIS
McLaren Mercedes

1113. Großer Preis

LXXVII British Grand Prix
Sehr wechselhaft
Silverstone
Sonntag, 7. Juli 2024
52 Runden x 5.891 km - 306.198 km
(Offset: 134 m)
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Présentation de l'épreuve

Le Grand Prix de Grande-Bretagne vit cette année sa 75ème édition. Si l'engouement pour les vedettes britanniques Lewis Hamilton, Lando Norris et George Russell est au zénith, les fans doivent casser leur tirelire pour les approcher. Un récent article du Guardian démontre que les prix moyens des billets pour cet événement ont grimpé de 123 % depuis 2019 ! Par exemple, en cinq ans, le coût d'entrée pour la course du dimanche a bondi de 140 à 309 £. Cette hausse est due en partie à la tarification dynamique, fondée sur la demande. Les prix sont réactualisés toutes les 90 secondes, et les spectateurs paient ainsi bien plus cher que le prix indiqué sur leur billet... D'autre part, malgré une affluence très importante (480 000 spectateurs sur l'ensemble du week-end), les tribunes ne sont pas pleines, et l'augmentation des tarifs permet au BRDC de maintenir la course à flots. Stuart Pringle, directeur général du circuit de Silverstone, pointe du doigt... Max Verstappen : « Si le même pilote gagne presque à chaque fois, l'aléa du sport disparaît et le public est moins intéressé. » Les fans trouvent néanmoins un avocat en la personne de Lewis Hamilton qui appelle le BRDC à revoir ses prix sous peine de se couper du public britannique.

 

Le garage Alpine est encore au centre de toutes les rumeurs. Chacun se demande ce que médite ce diable de Flavio Briatore, nommé deux semaines plutôt « conseiller exécutif » par Luca de Meo. Les grandes lignes de son plan transpirent cependant dans la presse: tirer un trait sur la motorisation Renault, acquérir pour 2026 le nouveau V6 hybride Mercedes et attirer ainsi Carlos Sainz à Enstone. Et tant pis pour l'amoralité d'une telle démarche, comme le soutient son vieil ami, le toujours vaillant (et bavard) Bernie Ecclestone, 93 ans: « J'ai eu Luca de Meo au téléphone pendant un long moment, raconte l'ex-dictateur. Il était désespéré. C'est alors que le nom de Briatore est apparu. Nous avons rapidement convenu que dans une situation aussi confuse, seul un homme d'action - un bandit parmi les anges - pouvait aider. » Ecclestone et de Meo ont vite glissé sur la question éthique (Briatore avait été banni de la F1 pour tricherie...) : « Il y a déjà suffisamment de saints en F1 ! » ironise le nonagénaire. « La grande force de Flavio a toujours été d'avoir des discussions courtes, de faire et de penser grand. Vous n'avez pas besoin d'amis en Formule 1, seulement de succès. »

 

À Silverstone, Flavio Briatore fait le paon. D'abord, il affirme avoir reçu « les pleins pouvoirs » de la part de Luca de Meo. On se demande alors ce que va devenir le team manager en titre Bruno Famin... Puis, il réaffirme avec emphase ses grandes ambitions: « J'ai refusé de nombreuses offres pour revenir en F1, mais j'ai dit oui à celle-ci parce qu'elle est sexy et que je suis sentimental. Je reviens ainsi à Enstone pour la troisième fois, mais seulement pour gagner. Je vous le garantis, dans deux ans, Alpine sera sur le podium ! » En outre, Briatore admet son grand intérêt pour Carlos Sainz, estimant « incroyable qu'un tel pilote soit encore sur le marché. » Enfin, il répond avec humour à ceux qui lui rappellent sa récente opération du cœur: « Non seulement mon cœur fonctionne très bien, mais en plus, vous n'allez pas me croire, dorénavant je peux avoir des sentiments ! »

 

Pour ne pas changer, le futur de Carlos Sainz Jr. est encore au centre de toutes les spéculations. Où ira ce diable de Madrilène ? Chez Audi ? Williams ? Alpine ? Outre-Manche, voilà Mercedes qui se remet sur les rangs: alors qu'à Monaco, Wolff avait signifié aux Sainz père et fils qu'il rompait les négociations, il déclare désormais reconsidérer cette piste ! Pour certains, cette volte-face trahirait les doutes de l'Autrichien devant la possible titularisation du jeune Andrea Kimi Antonelli, dont la saison en Formule 2 est jusqu'ici peu concluante. Mais tout bascule (peut-être) ce même week-end, puisque l'adolescent italien triomphe à Silvertone lors du sprint, sous la pluie. Toujours est-il que le feuilleton Sainz commence à lasser et que les écuries concernées préparent toutes un plan B au cas où le pilote espagnol leur ferait faux bond. Williams est ainsi prête à signer Valtteri Bottas tandis qu'Alpine évalue en piste Jack Doohan et Mick Schumacher.

 

La collision survenue entre Max Verstappen et Lando Norris à Spielberg fait craindre une escalade entre les deux jeunes gens, jusqu'alors amis. Ceux-ci ont échangé des propos très acides par micros interposés, et leurs patrons respectifs ne se sont pas privés de rajouter de l'huile sur le feu. Alors que la FIA a reconnu que Verstappen aurait dû se voir présenter le drapeau noir et blanc pour son comportement en piste, Zak Brown s'insurge contre l'immunité dont bénéficierait Red Bull et son pilote, rappelant au passage le dépassement du plafond budgétaire 2021, faiblement sanctionné par les autorités. Interrogé à ces propos, Verstappen, très agacé, feint d'ignorer qui est Brown...

 

Toutefois à Silverstone, Verstappen et Norris affichent leur réconciliation. Ils ont discuté ensemble à deux reprises entre l'Autriche et la Grande-Bretagne et, sans être absolument d'accord sur les origines de l'accrochage, affirment que la paix est faite. Norris semble avoir fait le premier pas, puisqu'il déclare ne plus attendre d'excuses de la part de Verstappen, pourtant clairement fautif et sanctionné comme tel. « C'était probablement l'un des plus petits contacts que l'on puisse avoir, mais avec des conséquences terribles pour nous deux, surtout pour moi, avance l'Anglais. Mais je ne pense pas qu'il doive s'excuser. En Autriche, j'ai dit beaucoup de choses sous le coup de l'émotion. » On peut interpréter ces propos comme une sorte de petite capitulation de la part de Norris, puisque Verstappen, dont l'honnêteté intellectuelle n'est pas la première qualité, est ainsi exonéré de tout mea culpa. Ce qui lui permet de jouer les grands seigneurs: « Lando est un gars très gentil, et nous sommes de grands amis. Dès lundi matin, très tôt, il m'a envoyé un petit texto. J'étais aussi chagriné que lui que nous nous soyons touchés. Mais nous avons convenu que ce qui s'est passé n'était que la conséquence de ce que nous aimons faire: nous battre durement en piste. »

 

La position de Sergio Pérez chez Red Bull est de nouveau très menacée. Depuis le renouvellement de son contrat au printemps, le Mexicain s'est effondré et accumule les contre-performances : éliminations précoces en qualifications, accidents et courses anonymes émaillent une saison qui vire au désastre, et embarrasse son équipe qui a cette année besoin de son concours pour remporter le titre des constructeurs. La situation paraît d'autant plus délicate que les dirigeants de Red Bull ont eu bien du mal à justifier sa prolongation. Cependant, des fuites dans la presse indiquent que ce contrat serait soumis à une clause de performance. Si au soir du GP de Belgique, Pérez concède plus de 100 points à Max Verstappen, Red Bull pourrait résilier cet accord. Le Mexicain pourrait même perdre son volant sur le champ ! Une information à prendre au conditionnel, mais en tout cas, avant ce rendez-vous britannique, 119 points séparent les deux équipiers...

 

Le 4 juillet, Haas annonce le recrutement d'Oliver Bearman à compter de 2025, et pour plusieurs saisons. La promotion du jeune Anglais, élève de l'Académie Ferrari, n'a rien de surprenant après sa superbe prestation en mars au GP d'Arabie saoudite, lorsqu'il sut brillamment remplacer au pied levé Carlos Sainz, victime d'une appendicite. Depuis, Bearman a réalisé de solides prestations avec Haas lors des essais des Grands Prix d'Émilie-Romagne et d'Espagne, ce qui a convaincu Ayao Komatsu de l'engager. Et tant pis si « Ollie » mène en parallèle une saison fort médiocre en Formule 2 avec Prema : il n'a glané jusqu'ici qu'une victoire (en sprint en Autriche) et pointe seulement au 14e rang du championnat, loin de son équipier Andrea Kimi Antonelli. Komatsu reconnaît ne s'attacher qu'aux résultats de Bearman dans la catégorie reine: « Sa performance à Djeddah fut un bon facteur, mais pas déterminent. J'ai vu au Mexique et à Abu Dhabi l'année dernière ce dont il est capable. Cela m'a davantage impressionné. Nous avions déjà une expérience directe avec lui. En voyant comment il a pu sauter dans une Ferrari en EL3 sur un circuit aussi difficile que Djeddah, et se comporter comme il l'a fait...Ce n'était pas une surprise totale, mais cela nous a donné encore plus confiance en lui. Il a beaucoup de maturité, est très au fait de la gestion des pneus dans les relais avec beaucoup de carburant. Il est très proactif et assimile rapidement les données. Et puis c'est un gars vraiment positif, capable de tirer une équipe vers le haut. » Le futur équipier de Bearman devrait être Esteban Ocon qui aurait signé avec Haas. L'officialisation de son arrivée serait imminente.

 

L'équipe Aston Martin accueille un nouveau président en la personne d'Andy Cowell, ancien directeur du département moteurs de Mercedes de 2013 à 2020. Âgé de 55 ans, l'ingénieur anglais avait travaillé auparavant pour Cosworth, BMW et Ilmor. Il succède à Martin Whitmarsh qui sera donc resté trois ans à la tête d'Aston Martin Performance, l'entité dont dépend l'équipe de Silverstone. La presse britannique interprète ce départ comme l'indice d'une possible arrivée d'Adrian Newey. Les relations entre ce dernier et Whitmarsh seraient notoirement tendues depuis l'époque où ils collaboraient ensemble chez McLaren. Lawrence Stroll aurait donc sacrifié son P-DG pour attirer Newey. Affaire à suivre.

 

Quatre jeunes pilotes prennent le volant lors de la première séance libre. Futur titulaire, Ollie Bearman conduit la Haas de Kevin Magnussen. Jack Doohan roule dans l'Alpine-Renault de Pierre Gasly et Isack Hadjar emprunte la Red Bull de Sergio Pérez. Un nouveau visage: l'Argentin Franco Colapinto grimpe dans la Williams-Mercedes de Logan Sargeant. Membre de l'académie Williams, ce jeune pilote de 21 ans vient de remporter sa première victoire en F2 avec MP Motorsport. Il est le premier Argentin à participer à un week-end de Grand Prix depuis Gastón Mazzacane en 2001.

 

Les évolutions introduites par Ferrari à Barcelone n'ont pas donné satisfaction, c'est le moins qu'on puisse dire. La SF-24 est affligée d'un inquiétant rebond dans les courbes rapides, ce qui rend sa conduite fort pénible. Ici, la Scuderia évalue vendredi les deux versions de sa monoplace, et décide finalement de reprendre l'ancien fond plat couplé à la spécification aérodynamique d'Imola. McLaren introduit une évolution de sa MCL38, parée d'un nouveau capot moteur et d'un aileron avant redessiné. La carrosserie est aussi retouchée pour faciliter le refroidissement. Red Bull introduit un nouveau plancher tandis que Mercedes modifie ses ailerons avant et arrière. Aston Martin tente de redresser la barre en apportant un nouvel aileron avant et des écopes de frein arrière inédites. Chez Alpine, Gasly reçoit une nouvelle batterie et un nouveau groupe propulseur, d'où une pénalité de 50 places qui le renverra de toute façon en queue de peloton. Haas apporte une évolution majeure avec un plancher, des pontons et des ailerons revus.

 

Essais et qualifications

Les essais du vendredi se déroulent par un temps gris et venteux. Norris impose son autorité lors de la première séance (1'27''430''') devant Stroll et Piastri. Il récidive pour la seconde session (1'26''549''') et précède cette fois son équipier Piastri, alors que Pérez se classe troisième. Samedi, à la mi-journée, la troisième séance libre se tient sous la pluie. Les Mercedes apparaissent au premier rang, et le meilleur chrono revient à Russell (1'37''529''').

 

L'après-midi, les qualifications se déroulent sous un ciel menaçant. La piste est encore humide au démarrage et les pilotes démarrent en pneus intermédiaires, avant de passer aux slicks. Les Mercedes créent la surprise en monopolisant la première ligne. Russell réalise la pole position (1'25''819'''), un peu plus d'un dixième devant Hamilton (2e). Le public est ravi de cette première ligne 100 % britannique. Le troisième Anglais Norris place sa McLaren en troisième position, mais il a commis une erreur à Vale qui lui coûte la pole. Son collègue Piastri (5e) estime être sorti trop tard pour son dernier tour rapide. Chez Red Bull, Verstappen est seulement quatrième après avoir endommagé son plancher dans une pirouette à Luffield. Nouvelle catastrophe pour Pérez (19e) qui se plante dans les graviers à Copse... Hülkenberg impressionne en hissant sa Haas en sixième position, bien loin de Magnussen (17e) qui est sorti de la piste.

 

La Ferrari souffre toujours d'un cruel manque d'équilibre, et si Sainz (7e) parvient en Q3, Leclerc (11e) cale dès la deuxième étape. Les Aston Martin se réveillent à domicile: Stroll (8e) et Alonso (10e) atteignent tous deux la Q3. Albon (9e) parvient en Q3 avec une Williams soudain revigorée. Sargeant (12e) réalise une solide prestation. Les RB-Honda (Tsunoda 13e, Ricciardo 15e) ne vont pas bien loin à cause d'un net manque de rythme. Les Kick-Sauber (2hou 14e, Bottas 16e) affichent un léger regain de forme, malgré une adhérence toujours précaire. Nouveau couac chez Alpine: Mal renseigné, Ocon (18e) coupe la ligne trop tard pour entamer un dernier tour lancé en Q1. Son équipier Gasly (20e) était assuré de partir dernier en raison de ses multiples pénalités.

 

Le Grand Prix

Ce dimanche 7 juillet affiche une météo toute britannique, avec une alternance soutenue d'averses et d'éclaircies. À mi-journée, la pluie inonde Silverstone, mais à 15 heures, la piste est sèche pour le coup d'envoi. Néanmoins les météorologues prévoient d'autres épisodes pluvieux pendant le Grand Prix. La majorité des pilotes s'élancent avec les pneus médiums (C2). Zhou et Ocon sont en pneus tendres (C3) et Pérez est muni d'enveloppes dures (C1). Ce dernier démarre des stands après que sa Red Bull a été retouchée sous parc fermé.

 

Tour de formation: Gasly rejoint les stands avec une boîte de vitesses bloquée et ne prendra pas le départ.

 

Départ: Russell conserve l'ascendant devant Hamilton, Norris, Verstappen et Piastri.

 

1er tour: Norris tente de menacer Hamilton à The Loop, mais il vire assez large et Verstappen saisit cette occasion pour le doubler. Albon se frotte à Alonso dans cet enchaînement et perd plusieurs places. En fin de tour, Russell devance Hamilton, Verstappen, Piastri, Sainz, Stroll, Leclerc, Hülkenberg et Alonso.

 

2e: Le DRS est activé. Une seconde sépare les deux Mercedes. Norris est dans le sillage de Verstappen.

 

3e: Russell compte une seconde et demie d'avance sur Hamilton et trois secondes sur Verstappen, poursuivi par Norris.

 

5e: Russell précède Hamilton (1.5s.), Verstappen (3s.), Norris (3.7s.), Piastri (4.3s.), Sainz (5.4s.), Stroll (8s.), Leclerc (8.3s.), Hülkenberg (8.7s.), Alonso (10.5s.), Tsunoda (11s.) et Albon (11.6s.).

 

7e: La pluie est attendue d'ici 10 minutes. Russell a près de deux secondes d'avance sur Hamilton. Leclerc attaque Stroll pour la septième place.

 

9e: Norris, quelque peu semé par Verstappen, est désormais menacé par son équipier Piastri. Pérez est remonté en 16e position.

 

10e: Russell mène devant Hamilton (1.5s.), Verstappen (4s.), Norris (5.3s.), Piastri (6.1s.), Sainz (8.8s.), Stroll (12.3s.), Leclerc (13s.), Hülkenberg (13.6s.) et Alonso (15s.).

 

12e: Hamilton a repris quelques dixièmes à Russell. Verstappen est maintenant à plus de quatre secondes du leader. Bon dernier, Zhou chausse les pneus médiums.

 

13e: Norris revient à une demi-seconde de Verstappen. Leclerc déborde Stroll par l'intérieur à Stowe et conquiert la septième place.

 

15e: Norris ouvre son DRS dans Hangar Straight, se déporte à l'intérieur et passe Verstappen à Stowe sous les vivats du public britannique.

 

16e: On signale quelques gouttes de pluie. Russell précède Hamilton (1.5s.), Norris (4.5s.), Verstappen (5.5s.), Piastri (6.7s.), Sainz (12.4s.), Leclerc (18s.), Stroll (18.7s.), Hülkenberg (19.4s.), Alonso (20.4s.), Tsunoda (24s.) et Albon (24.7s.).

 

17e: Il commence franchement à pleuvoir. Hamilton est revenu sur Russell. Piastri s'est rapproché de Verstappen et le dépasse par l'intérieur à Stowe.

 

18e: Hamilton ouvre son aileron mobile dans Hangar Straight et dépasse Russell aisément par la droite. Le septuple champion du monde prend les commandes.

 

19e: La piste commence à s'humidifier par endroits. Hamilton et Russell glissent tous deux sur une plaque d'humidité à Abbey et sortent vers l'échappatoire. Si Hamilton s'en sort bien, Russell se fait dépasser dans la foulée par Norris. Hülkenberg double Stroll.

 

20e: En raison de la pluie, le DRS est désactivé. Norris rattrape Hamilton et le dépasse à Abbey. Puis Piastri double Russell par l'extérieur à Aintree. L'Australien dépasse ensuite Hamilton dans Hangar Straight. Les deux McLaren sont en tête. Alonso dépasse Stroll. Leclerc, Pérez et Zhou chaussent les pneus intermédiaires. Ocon reprend des slicks.

 

21e: Norris devance Piastri (1.5s.), Hamilton (2.3s.), Russell (3.7s.), Verstappen (6.4s.), Sainz (7.4s.), Hülkenberg (23.6s.), Alonso (24.2s.), Stroll (24.8s.) et Tsunoda (25.5s.).

 

22e: La pluie s'apaise déjà et la piste est loin d'être mouillée sur l'ensemble du circuit. Les pilotes en pneus intermédiaires, notamment Pérez et Leclerc, sont lents et déplorent un mauvais choix. Norris s'offre un « tout droit » au virage n°1.

 

24e: Une nouvelle averse doit tomber dans quelques minutes, mais le DRS est de nouveau utilisable. Norris compte une seconde et demie d'avance sur Piastri.

 

25e: Verstappen est menacé par Sainz. À la dérive avec leurs pneus rainurés, Leclerc (16e) et Pérez (17e) se font prendre un tour par les leaders.

 

26e: La pluie retombe drue au-dessus des stands. Le DRS est aussitôt désactivé. Norris mène devant Piastri (0.4s.), Hamilton (2.6s.), Russell (4s.), Verstappen (13.7s.), Sainz (14.6s.), Hülkenberg (31s.), Alonso (32.7s.), Stroll (33.7s.) et Tsunoda (34.1s.).

 

27e: Piastri est revenu sur les talons de Norris. Verstappen et Sainz entrent aux stands, chaussent les gommes intermédiaires et conservent leurs positions. Hülkenberg, Stroll, Ricciardo et Bottas font de même.

 

28e: La piste est humide entre Copse et Club, sèche ailleurs. Norris est rappelé par McLaren pour mettre les pneus intermédiaires (2.8s.). Mercedes accueille successivement Hamilton (3.1s.) et Russell (3.3s.). Ce dernier glisse derrière Verstappen. Alonso, Tsunoda, Albon, Magnussen, Sargeant, Ocon et Zhou prennent aussi les pneus verts. Sacrifié par McLaren, Piastri est le nouveau leader.

 

29e: Piastri stoppe pour mettre les gommes intermédiaires (3.5s.), mais trop tardivement puisqu'il tombe au sixième rang. Leclerc doit aussi changer d'enveloppes et se retrouve 17e.

 

30e: Norris devance Hamilton (3s.), Verstappen (8.4s.), Russell (10.5s.), Sainz (14.5s.), Piastri (18s.), Hülkenberg (31.5s.), Stroll (33.2s.), Alonso (43.2s.), Tsunoda (44.1s.), Albon (47.6s.) et Magnussen (51.4s.). Pérez change de pneus lors d'un arrêt long de six secondes.

 

32e: La pluie a cessé et la piste commence à sécher. Les pneus intermédiaires se dégradent assez vite. Norris compte un peu plus de trois secondes d'avance sur Hamilton. Russell tente de mettre la pression sur Verstappen.

 

34e: Russell subit une fuite d'eau sur son système de refroidissement et entre aux stands pour abandonner afin de préserver le moteur.

 

35e: Norris précède Hamilton (2.7s.), Verstappen (10s.), Sainz (19.6s.), Piastri (22s.), Hülkenberg (40.5s.), Stroll (43.8s.), Alonso (52.6s.), Tsunoda (56.6s.) et Albon (1m. 01s.).

 

36e: Le soleil refait son apparition. Norris est à la peine avec ses pneus. Hamilton est revenu à deux secondes du pilote McLaren.

 

38e: Magnussen, Ricciardo et Bottas reprennent des pneus slicks. Aussitôt les top teams optent pour cette stratégie.

 

39e: Hamilton et Verstappen entrent aux stands pour mettre des slicks: des tendres pour le Britannique, des durs pour le Hollandais. Piastri chausse pour sa part des médiums. Alonso, Tsunoda, Albon, Sargeant, Leclerc et Pérez reprennent aussi des gommes lisses.

 

40e: Norris arrive au stand McLaren un peu trop vite et manque quelque peu son emplacement. Cela gêne ses mécaniciens qui lui fixent des pneus tendres lors d'un arrêt longuet (4.5s.). L'Anglais repart derrière Hamilton, nouveau leader. Sainz chausse les pneus durs et repart derrière Piastri. Hülkenberg, Stroll, Ocon, Pérez et Zhou changent aussi d'enveloppes.

 

41e: Hamilton mène devant Norris (2.5s.), Verstappen (6s.), Piastri (16.6s.), Sainz (26.1s.), Hülkenberg (47s.), Stroll (51.3s.), Alonso (56.3s.), Tsunoda (1m. 01s.), Albon (1m. 02s.), Magnussen (1m. 13s.) et Sargeant (1m. 14s.).

 

42e: Très à l'aise avec les pneus durs, Verstappen tourne en 1'29''462''' et est plus rapide que Hamilton et Norris.

 

43e: Si l'intervalle entre Hamilton et Norris est stable, Verstappen est revenu à deux secondes et demie du pilote McLaren.

 

45e: Hamilton compte deux secondes de marge sur Norris, quatre secondes sur Verstappen. Albon prend la neuvième place à Tsunoda. Son équipier Sargeant a doublé Magnussen.

 

46e: Les pneus avant de Norris sont déjà abîmés. Verstappen est à une seconde de la voiture papaye.

 

47e: En fin de tour, Verstappen roule à huit dixièmes de Norris et entre dans la zone d'activation du DRS.

 

48e: Verstappen actionne son aileron mobile dans Hangar Straight et contourne sans mal Norris par l'extérieur avec Stowe. Le Néerlandais concède trois secondes et demie à Hamilton.

 

49e: Hamilton devance Verstappen (3.2s.), Norris (4.8s.), Piastri (13.5s.), Sainz (26.6s.), Hülkenberg (53s.), Stroll (56s.), Alonso (1m.), Albon (1m. 08s.) et Tsunoda (1m. 13s.). Pérez effectue un dernier changement de pneus.

 

50e: Verstappen vise encore la victoire et réduit son retard sur Hamilton à deux secondes et huit dixièmes. Sainz chausse un jeu de pneus tendres et reste cinquième.

 

51e: Hamilton perd un peu de temps en prenant un tour à Ricciardo. Verstappen revient à deux secondes et demie.

 

52e et dernier tour: Brandi par Brian May, le drapeau à damiers salue la 104e victoire de Lewis Hamilton, sa neuvième à domicile. Verstappen termine deuxième devant Norris. Piastri se classe quatrième. Sainz finit cinquième et prend sur la ligne le meilleur tour en course (1'28''293'''). Hülkenberg décroche une belle 6e place pour la seconde fois consécutive. Les Aston Martin de Stroll (7e) et Alonso (8e) ramassent 10 points. Albon finit 9e et Tsunoda 10e. Suivent Sargeant, Magnussen, Ricciardo, Leclerc, Bottas, Ocon, Pérez et Zhou.

 

Après la course: Hamilton le phénix

Ce 7 juillet 2024, Lewis Hamilton met fin à une interminable disette de lauriers commencée le 12 décembre 2021 à Djeddah, au soir de sa 103e victoire en F1. Huit jours avant de se faire « voler » le titre mondial à Abou Dhabi... Lorsqu'il quitte son habitacle, acclamé par la foule, les yeux embués de larmes, on comprend que cette traversée du désert fut bien plus pénible qu'il ne voulait l'avouer. Ce retour au sommet est d'autant plus émouvant qu'il ne doit rien à la chance. Usant de son génial sens stratégique dans des conditions météorologiques très mouvantes, Hamilton a su faire les choix de pneus idoines aux moments opportuns, contrairement à son jeune compatriote Lando Norris. Et en fin d'épreuve, il a résisté au rush final de son rival Max Verstappen. « J'ai connu un premier relais difficile, avec trop de sous-virage, raconte-t-il. Mais je gérais. Et puis, quand j'ai vu la pluie arriver, je me suis dit que c'était le moment d'attaquer Russell. Mais nous sommes sortis large tous les deux et les McLaren sont passées. Je n'arrivais pas à y croire ! Cependant j'ai réussi à m'accrocher à elles, et nous avons parfaitement réussi le dernier relais, avec un undercut sur Norris qui fut la clé du succès. »

 

Hamilton revient aussi sans fard sur ses larmes de joie et admet qu'il voulait absolument gagner une dernière fois avec Mercedes avant de rejoindre Ferrari: « Depuis 2021, je me bats tous les jours pour cette équipe extraordinaire. C'était mon dernier GP de Grande-Bretagne avec eux et je voulais les récompenser de tous les efforts accomplis [...] C'est la première fois que je pleure après une victoire, parce que celle-ci est différente de toutes les autres. J'ai cru parfois que c'était fini, que jamais plus je ne gagnerais en F1. Il m'a fallu aussi beaucoup de temps pour surmonter Abou Dhabi 2021. Honnêtement, début 2022, je croyais avoir tourné la page. Mais ce n'était pas le cas... » La blessure n'est certainement pas complètement cicatrisée, et c'est avec un esprit de revanche, voire de vengeance, qu'Hamilton abordera dans quelques mois le dernier chapitre de sa longue carrière, chez Ferrari.

 

Cette deuxième victoire en deux courses souligne aussi le spectaculaire redressement de Mercedes. Toto Wolff triomphe: « Il y a deux courses, nous n'étions nulle part, et puis il a eu un vrai déclic. Certes, à Spielberg, Russell a profité de l'accrochage entre Verstappen et Norris. Mais ici, on a gagné au mérite. Et ce n'est pas fini ! Nous apporterons des améliorations à Budapest et à Spa. » Le directeur de l'exploitation Andrew Shovlin confirme les nets progrès de la W15: « Les pilotes ne se plaignent plus de sous-virage ou de survirage chroniques. Mais le plus important est que la corrélation avec le simulateur s'est améliorée. Nous n'avions aucune chance de nous en sortir auparavant. Naguère, une variation de 5°C sur la piste ou un changement de 30 degrés de la direction du vent déséquilibraient la voiture, et le simulateur avait logiquement du mal à capturer des variations aussi minimes. Avec une voiture plus saine, ces variations ont moins d'importance, et la corrélation s'améliore. » Reste à améliorer la fiabilité, car George Russell est fort déçu d'avoir dû abandonner à domicile...

 

Pour la deuxième fois consécutive, Max Verstappen n'achève pas son week-end sur la plus haute marche du podium. Une « contre-performance » inédite depuis... 2022 ! Mais le Néerlandais peut toute de même être content de ce dimanche pluvieux. Alors que sa Red Bull était en retrait derrière les McLaren et les Mercedes, il finit deuxième grâce à un choix heureux de pneus durs pour le dernier relais. Il ne lui a même manqué que quelques boucles pour avaler Hamilton et triompher derechef. « Je n'avais d'adhérence ni sur le sec, ni sur le mouillé », constate-t-il. « J'ai donc essayé de survivre. Cependant nous avons toujours changé les pneus au moment opportun. Et à la fin, le choix du pneu dur au lieu du tendre m'a vraiment aidé. » Christian Horner n'est lui aussi pas trop déçu: « Aujourd'hui, les performances étaient très dépendantes des pneus et des températures. Les Mercedes ont d'abord dominé, puis ce furent les McLaren, puis encore Mercedes... Verstappen a seulement pris vie à la fin, lorsque la piste était complètement sèche. Il était 6 à 7/10e plus vite que Lando ou Lewis. Il nous a manqué quelques tours... »

 

En revanche, le boss de Red Bull ne peut plus ignorer le problème posé par Sergio Pérez. Encore une fois en dessous de tout, le malheureux Checo n'a inscrit que 15 points en six courses (plus un sprint) et est désormais un vrai poids pour son équipe. Horner évite toutefois de l'accabler: « Ce week-end, rien ne lui a souri. On lui a mis les intermédiaires trop tôt. S'il avait plu davantage, il aurait été un héros. Mais oui, il est sous pression, et c'est normal quand on sous-performe. Checo ne méconnaît pas sa responsabilité. Il sait ce qu'on attend de lui pour remporter le championnat des constructeurs. Il peut encore relever ce défi. » Toujours moins diplomate, Helmut Marko annonce qu'un point sera fait lors de la trêve estivale au sujet du devenir des pilotes Red Bull. Pour certains, le contrat de Pérez pourrait tout bonnement être déchiré.

 

McLaren et commence dangereusement à se spécialiser dans la perte de victoires a priori acquises. Comme au Canada, Lando Norris dominait sur le mouillé avant de perdre le commandement à cause d'une stratégie inepte et mal exécuté. Ici, le jeune Anglais a commis l'erreur de se laisser dicter la marche à suivre par son stand, et est passé en slicks un tour trop tard. « Nous n'avons pas fait tout ce qu'il fallait, constate-t-il. Ni l'équipe ni moi-même n'avons pris les bonnes décisions stratégiques. Je déteste cela. Tout allait bien, et nous avons tout gâché avec notre dernier arrêt trop tardif. En outre, passer en pneus tendres n'était pas une bonne idée. Ce sont deux mauvaises décisions qui nous coûtent cher. Par ailleurs, quand la piste était complètement sèche, la Mercedes était bien plus rapide. Nous avons donc encore du travail à accomplir... » Quant à Oscar Piastri, c'est lors de la première salve d'arrêt qu'il a tout perdu, puisqu'il a chaussé les intermédiaires après tout le monde. « Heureusement que j'avais alors débranché ma radio !... » grince-t-il.

 

Enfin, Ferrari continue de s'enfoncer dans une spirale négative. Le feu d'artifice monégasque paraît bien loin. Le retour à la version « Imola » de la SF-24 n'a semble-t-il guère atténué le rebond dont souffre celle-ci depuis maintenant quatre courses. Charles Leclerc, à nouveau relégué hors des points à cause d'une mauvaise stratégie, broie du noir: « C'est un autre week-end à oublier et ça commence à faire beaucoup. C'est horrible, c'est plus qu'un cauchemar et ça dure depuis un mois ! » Frédéric Vasseur reconnaît que ce week-end a été en quelque sorte sacrifié pour évaluer les versions A et B de la monoplace, comparaison évidemment un peu tronquée par les conditions météorologiques. Résultat de cette mauvaise passe, la Scuderia (302 points) est distancée par Red Bull (373 pts) au classement des constructeurs et voit McLaren (295 pts) et Mercedes (221 pts) se rapprocher dangereusement.

Tony