Sergio PEREZ
 S.PEREZ
Red Bull Honda RBPT
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda RBPT
Fernando ALONSO
 F.ALONSO
Aston Martin Mercedes

1084. Großer Preis

II Miami Grand Prix
Wolkig
Miami
Sonntag, 7. Mai 2023
57 Runden x 5.412 km - 308.326 km
(Offset: 158 m)
info
Affiche
F1
Coupe

Wussten Sie es?

Fahrer
Konstruktor
Motor

Présentation de l'épreuve

Ce Grand Prix de Miami se tient seulement huit jours après celui d'Azerbaïdjan. Plus de onze mille kilomètres séparent Bakou de la métropole floridienne, mais la Formule 1, faute de rationaliser son calendrier surchargé, s'astreint à ce genre de périples. Pour ce faire, la FOM et les constructeurs sollicitent une logistique titanesque. L'équipement des garages et des hospitalités (des outils aux chaises, en passant par les simples décors) sont convoyés par des conteneurs. Mais la voie aérienne est bien entendu la plus sollicitée. Un premier charter commercial transporte les pilotes, les ingénieurs et les journalistes et un second se charge des voitures, des pneumatiques et du matériel technique indispensable. Deux autres appareils embarquent hommes et matériels venus des bases européennes. L'un part de Londres (pour les écuries britanniques), l'autre de Francfort (pour les écuries italiennes et Alfa Romeo-Sauber). Enfin, pour les logs trajets (comme Bakou - Miami), la FOM affrète deux ou trois charters supplémentaires pour les personnels des écuries et celui de Pirelli (environ mille personnes). Ces vols sont directs. Pour cette séquence, le paddock quitte ainsi Bakou lundi 1er mai à la mi-journée afin de pouvoir être à pied d'œuvre en Floride dès le mardi matin. Les mécaniciens ont alors deux jours pour installer les stands et préparer les monoplaces. L'« empreinte carbone » de tout cela est évidemment importante...

 

Le circuit de Miami a subi plusieurs modifications depuis 2022. L'asphalte a été entièrement refait car l'an passé des morceaux de piste en calcaire ou en granit se sont altérés avant même l'épreuve dominicale. Quelques zones de dégagements ont en outre été ajustées. Par ailleurs, deux zones d'activation du DRS sont réduites. Il s'agit de la portion située entre les virages n°9 et 11, puis de la très longue ligne droite entre les courbes n°16 et 17. Cette saison, c'est la cinquième fois en cinq courses que la FIA modifie ces sections, sans en référer aux pilotes. Ceux-ci commencent à s'agacer de cette méthode, d'autant qu'en 2023 les monoplaces ont plus du mal à se suivre qu'en 2022. A Bakou, circuit pourtant pourvu d'une très longue ligne droite, les dépassements ont été ainsi fort rares... et le DRS paraît plus indispensable que jamais.

 

Les organisateurs de ce GP de Miami ne reculent devant aucune loufoquerie pour renforcer le caractère « bling-bling », parfaitement assumé de cette épreuve. Ainsi cette année le paddock campe dans l'enceinte même du Hard Rock Stadium qui surplombe le circuit. Des billets spéciaux sont vendus pour permettre aux spectateurs chanceux (et fortunés) de s'installer dans le stade lui-même et de scruter ainsi de près le F1 Circus. Un nouveau bâtiment du Paddock Club est en outre construit pour accueillir près de 3000 invités. Avec 270 000 spectateurs sur l'ensemble du week-end, l'événement est en tout cas un vrai succès. Enfin, dimanche, avant le coup d'envoi, les pilotes font l'objet d'une présentation grandiloquente « à l'américaine ». Les intéressés n'en sont pas contents car ce show se déroule une demi-heure seulement avant le départ et perturbe leur concentration... Sergio Pérez, arrivé en retard à cette exhibition, recevra une réprimande officielle qu'il jugera bien sévère...

 

Lors de la présentation de la RB19 en février à New York, Red Bull avait annoncé qu'elle adopterait une livrée spéciale pour les trois Grands Prix disputés aux Etats-Unis (Miami, Austin et Las Vegas), et ce en faisant appel aux fans via un concours. Ce week-end, la Red Bull-Honda arbore une robe en vérité peu originale: seuls trois rubans de couleur (un bleu, un violet et un rose) sont déposés sur ses flancs. Quant aux pilotes, beaucoup se font plaisir en adoptant des casques spéciaux. Le plus original est celui de Lando Norris. Après avoir porté l'an passé un casque « ballon de basket », il présente cette fois un « ballon de plage » à dominante blanche. Enfin, comme l'an passé, ce Grand Prix floridien attire une kyrielle de vedettes: les milliardaires Jeff Bezos et Elon Musk, le jeune retraité du tennis Roger Federer, les sœurs Venus et Serena Williams, la skieuse Lindsey Vonn, l'ex-boxer Mike Tyson, l'ex-basketteur Joakim Noah, le styliste Tommy Hilfiger, la chanteuse Shakira, le producteur Jerry Bruckheimer, les acteurs et actrices Tom Cruise, Vin Diesel, Ludacris et Michelle Rodriguez. Accessoirement, on reconnaît aussi un dénommé Mika Häkkinen et un certain Eddie Irvine...

 

Logan Sargeant est le premier Américain à disputer un Grand Prix sur le sol national depuis Alexander Rossi en 2015. Et il est heureux que cet événement se tienne à Miami puisque le pilote Williams est justement natif de Floride et a grandi à Boca Raton, ville côtière du comté de Palm Beach. Après le GP d'Azerbaïdjan, il a pu ainsi passer deux jours dans sa maison familiale avant de rallier Miami. Sargeant y est très attendu car ses débuts en F1 sont jusqu'ici tout à fait convenables. S'il ne rivalise pas avec son équipier Alexander Albon, il est en tout cas plus proche de celui-ci que ne le fut son prédécesseur Nicholas Latifi.

 

Le contrat d'Adrian Newey avec Red Bull Racing arrivait à son terme fin 2023 et les spéculations allaient bon train ces derniers mois sur l'avenir du légendaire ingénieur qui a encore réussi des coups de maître avec ses fantastiques RB18 et RB19. Certains bruits annonçaient sa possible arrivée chez Aston Martin, Mercedes ou Ferrari. Mais finalement, Helmut Marko annonce le 3 mai que Newey restera encore de longues années à Milton Keynes. A 64 ans, celui-ci reste officiellement un simple « consultant technique », mais chacun sait qu'il chapeaute le travail de l'ensemble des ingénieurs de Milton Keynes. Ce qui ne l'empêche pas de s'offrir quelques distractions, telle l'hypercar hybride RB17, la première voiture conçue par Red Bull Advanced Technologies qui devrait être commercialisée en 2025. Enfin, Helmut Marko dévoile que Newey aurait refusé une offre de Mercedes. « Ils viennent tout juste d'échanger leurs directeurs techniques [NDLA: James Allison et Mike Eliott] et ils vont déjà à la pêche ailleurs ! » rigole l'Autrichien, toujours aussi peu charitable.

 

Laurent Rossi pousse un coup de gueule après le piteux week-end vécu par Alpine sur les bords de la mer Caspienne. L'avalanche de pannes subies par Pierre Gasly et Esteban Ocon, un mois après le double carton de Melbourne, a fait grincer des dents en haut lieu, et il est probable que le patron d'Alpine n'est que le porte-voix de Luca de Meo, directeur général du Groupe Renault. En tout cas, avec huit points inscrits en quatre Grands Prix, l'écurie anglo-française est très loin de ses objectifs initiaux. Rossi exprime sa colère au micro de Canal + : « On démarre avec un handicap de performance d'une part et d'exécution d'autre part. Cela fait beaucoup, et notre classement n'est pas du tout digne des moyens engagés. En outre, l'état d'esprit n'est pas à la hauteur. Je n'ai pas aimé le premier Grand Prix car il y a eu beaucoup de dilettantisme qui a conduit à un mauvais résultat. Et puis la course de Bakou a ressemblé furieusement à celle de Bahreïn. On a le droit de faire des erreurs, mais quand on les répète, c'est qu'on n'apprend pas, qu'on ne prend pas ses responsabilités, et c'est inacceptable. » Rossi met surtout la pression sur Otmar Szafnauer, qu'il menace à mots à peine couverts: « Otmar est responsable des performances de l'écurie, c'est son travail. C'est sa mission de redresser l'équipe, il a été engagé pour cela. » Bref, si les choses ne s'améliorent pas, des têtes vont rouler...

 

Après sa victoire à Bakou, Sergio Pérez est devenu un prétendant crédible au titre mondial puisqu'il ne concède que six points à Max Verstappen après quatre Grands Prix. Certes, beaucoup doutent que le Mexicain puisse tenir la dragée haute à son redoutable coéquipier sur toute une saison, ce dont il fut incapable en 2021 et 2022. Mais il bénéficie pour le moment d'une excellente fenêtre de tir puisque ce spécialiste des circuits urbains, vainqueur à Djeddah et à Bakou, pourrait être redoutable à Miami, en attendant le GP de Monaco fin mai. Mais d'où vient sa prédilection pour les tracés en ville sur lesquels il a gagné cinq de ses six victoires en F1 ? « Cela s'explique par le fait que je peux jouer davantage avec les réglages sur ce type de circuits. Mais je pense que j'ai une bonne compréhension de la voiture et que je peux être fort n'importe où », explique-t-il. En outre, Pérez signale qu'il parvient cette année à davantage ménager ses pneumatiques que les années précédentes. Selon lui, il détient toutes les cartes pour devenir champion du monde. Il lui faut « seulement » ne commettre aucune erreur. « Ma seule chance de battre Verstappen est d'être parfait », relève-t-il.

 

Pendant ce temps-là, Max Verstappen teste sur l'ovale de Homestead un curieux prototype de Honda HR-V embarquant un train avant de NSX GT3 et un moteur d'IndyCar. Il qualifie cette expérience de « très amusante ». Plus sérieusement, le Néerlandais, premier vainqueur du GP de Miami en 2022, ne se voit pas dominateur ici. Contrairement à Sergio Pérez, les tracés urbains ne sont pas sa tasse de thé: « Parfois, vous avez moins d'appétence pour certains circuits. Et le style de pilotage de Checo convient probablement un peu mieux aux pistes urbaines. Personnellement, je ne les aime pas vraiment. Je préfère les virages rapides. Vivement les circuits normaux ! »

 

Huit jours après Bakou, les écuries n'ont presque pas touché à leurs monoplaces pour ce Grand Prix de Miami. Seule Ferrari apporte quelques retouches au fond plat et au diffuseur de la SF-23. Du côté de Mercedes, on prépare l'évolution majeure de la W14 qui inclura des modifications substantielles au niveau des pontons. Mais Toto Wolff tempère les espoirs des fans des Flèches d'Argent. « En quinze ans de F1, je n'ai jamais de solution-miracle faire gagner une demi-seconde », constate-t-il avec réalisme.

 

Essais et qualifications

Les Mercedes surprennent vendredi en signant les meilleurs temps des premiers essais libres, Russell (1'20''125''') devançant Hamilton (1'30''337'''). Toutefois Toto Wolff signale que ce doublé est à mettre à l'actif des conditions de piste. Verstappen et Pérez sont respectivement 4e et 11e. Hülkenberg provoque un drapeau rouge en heurtant un mur. Plus tard, Verstappen reprend le pouvoir lors de la seconde séance libre (1'27''930''') et ce malgré un arrêt pour remettre en place son appui-tête. Le Batave devance les deux Ferrari. Leclerc (3e) heurte les glissières de face au virage n°7. Samedi à la mi-journée, sous un ciel menaçant, Verstappen mène derechef un peloton assez serré (1'27''535''') devant Leclerc et Pérez.

 

L'après-midi, le vent se lève pour la séance qualificative, ce qui rend les bolides très difficiles à conduire sur cette piste piégeuse. Ces qualifications sont écourtées par un nouvel accident de Leclerc qui ne peut contrôler une embardée au virage n°7 et heurte les barrières par l'arrière. Il provoque ainsi un drapeau rouge à moins de deux minutes de la fin de la Q3, alors que la plupart des pilotes n'avaient pu réaliser un bon chrono, notamment Verstappen.

 

Pérez réalise sa deuxième pole position de la saison (1'26''841''') et ce bien qu'il ait eu toutes les peines du monde à régler sa Red Bull. Suite à l'accident de Leclerc, Verstappen partira seulement 9e, n'ayant pu réaliser le moindre temps en Q3. Il n'est cependant pas exempt de reproches puisqu'il a auparavant gâché sa première tentative avec plusieurs erreurs. En retrait lors des essais, Alonso (2e) réémerge et conduit son Aston Martin en première ligne pour la seconde fois en 2023, mais il concède quatre dixièmes à Pérez. Stroll (18e) est éliminé dès la Q1 suite à une erreur de son écurie qui ne lui a fourni qu'un train de pneus neufs, pensant que cela suffirait pour franchir cette première étape. Mais le Canadien est finalement éliminé pour 1/10e... Le trio de tête est hispanophone sur cette grille: Sainz conduit une Ferrari survireuse au troisième rang. Son collègue Leclerc (7e) peste contre lui-même suite à cette nouvelle erreur. Magnussen surprend en obtenant la quatrième place, un résultat qui découle cependant grandement d'un drapeau rouge opportun. Le Danois s'est en outre signalé en se frottant dangereusement avec Hamilton au début de la Q1. Hülkenberg (12e) prétend ne pas avoir pu franchir la Q2 faute de gommes neuves disponibles.

 

Les Alpine-Renault vivent enfin un samedi tranquille: Gasly (5e) et Ocon (8e) sont idéalement placés pour inscrire de gros points le lendemain. La Mercedes W14 a toujours un comportement aussi déconcertant selon les circuits et les conditions météorologiques. Elle est ici très rétive dans les virages lents. Si Russell (6e) sauve les meubles, Hamilton (13e) est éliminé dès la Q2, faute d'avoir pu faire chauffer ses gommes. Les Alfa Romeo retrouvent des couleurs. Bottas (10e) se satisfait d'atteindre la Q3, bien qu'il n'ait pas eu le temps d'y signer un chrono. Zhou (14e), gêné par du trafic, se sent plus à l'aise qu'à Bakou. Albon (11e) manque de peu la troisième manche au volant d'une Williams un peu instable. Son équipier Sargeant (20e) ne brille pas à domicile, mais n'a été éliminé que pour quelques centièmes. Les AlphaTauri souffrent d'un grave sous-virage. De Vries (15e) s'en sort mieux que Tsunoda (17e). Enfin, les McLaren-Mercedes (Norris 16e, Piastri 19e) sont particulièrement décevantes et ne franchissent même pas la Q1.

 

Le Grand Prix

De fortes averses tombent sur Miami durant la nuit du samedi au dimanche et lavent complétement la piste. Celle-ci s'annonce glissante et personne ne peut prédire le comportement des pneumatiques Pirelli. La moitié des pilotes partent en gommes médiums (C3), notamment Pérez. Ocon, Hülkenberg, Hamilton, Zhou, Tsunoda, Stroll et surtout Verstappen s'élancent avec les pneus durs (C2) et tablent sur une rapide usure des médiums de leurs concurrents. Les pilotes McLaren, qui n'ont rien à perdre, partent avec les gommes tendres (C4). La course commence sous un ciel couvert et dans une atmosphère moins chaude (26°C) que la veille.

 

Départ: Pérez conserve la première place devant Alonso et Sainz. Magnussen se fait doubler par Gasly et Russell. Au premier freinage, Sargeant endommage son aileron avant contre Stroll tandis que de Vries heurte Norris: tous deux partent au large mais reviennent en piste.

 

1er tour: Leclerc double à son tour Magnussen. En fin de parcours, Pérez mène devant Alonso, Sainz, Gasly, Russell, Leclerc, Magnussen, Bottas, Verstappen et Ocon.

 

2e: Pérez compte une seconde d'avance sur Alonso. Verstappen dépasse Bottas au virage n°11. Sargeant subit un long arrêt pour remplacer ses pneus et son museau.

 

3e: Leclerc et Magnussen se livrent à un mano à mano. Le Danois repasse devant le Monégasque qui reprend l'avantage au virage n°17. Tous deux sont rattrapés par Verstappen.

 

4e: Dans la ligne droite de départ-arrivée, Magnussen use de son DRS pour déborder Leclerc par l'extérieur. Mais un Verstappen opportuniste, aileron ouvert, déborde ces deux pilotes par l'intérieur et gagne ainsi deux places d'un coup ! Norris entre aux stands pour chausser les pneus durs et évite de peu un piéton imprudent qui traversait la pit-lane.

 

5e: Pérez précède Alonso (2s.), Sainz (2.5s.), Gasly (3.3s.), Russell (4.6s.), Verstappen (5.8s.), Magnussen (7.1s.) et Leclerc (8s.). Ocon prend la neuvième place à Bottas.

 

6e: Sainz met la pression sur Alonso. Verstappen recolle à Russell, mais celui bénéficie du DRS car il évolue dans le sillage de Gasly.

 

8e: Alonso a repris quelques dixièmes à Pérez. Verstappen vient à bout de Russell au bout de la très longue ligne droite. Après une attaque optimiste contre Bottas, Hülkenberg emprunte le dégagement au premier tournant.

 

9e: Verstappen revient très facilement sur Gasly et le dépasse par la gauche au virage n°17. Le voilà quatrième.

 

10e: Russell se défait à son tour de Gasly au premier virage. Bottas contient un peloton compact comprenant Hülkenberg, Albon, Hamilton, Tsunoda, Zhou et Stroll.

 

11e: Pérez devance Alonso (2.2s.), Sainz (3.1s.), Verstappen (4.7s.), Russell (6.8s.), Gasly (8s.), Magnussen (10s.), Leclerc (10.6s.), Ocon (11.4s.), Bottas (14s.), Hülkenberg (14.4s.), Albon (15.1s.) et Hamilton (15.6s.).

 

13e: Pérez repousse Alonso à trois secondes. Verstappen s'empare du meilleur chrono (1'31''736'''). Leclerc déborde Magnussen au premier virage, mais de nouveau le pilote Haas le repasse dans la foulée.

 

14e: Verstappen prend la roue de Sainz et le dépasse sans difficulté par l'intérieur au virage n°11. Alonso sera sa prochaine cible.

 

15e: Verstappen efface aisément Alonso au tournant n°17 et conquiert ainsi la deuxième place. Leclerc dépasse Gasly et Hülkenberg double Bottas. Magnussen chausse les gommes dures et tombe au 17e rang.

 

16e: Verstappen n'évolue qu'à trois secondes de Pérez dont le pneu avant droit est altéré par du grainage. Les médiums se dégradent plus vite que prévu. Gasly, Bottas et de Vries s'emparent des gommes blanches.

 

18e: Verstappen a repris une demi-seconde à Pérez. Russell (2.7s.) et Leclerc (2.6s.) basculent en pneus durs et repartent derrière Gasly et Magnussen.

 

19e: Sainz entre aux stands à vive allure et monte sur ses freins pour éviter l'excès de vitesse... Trop tard, il est flashé ! Le Madrilène chausse les enveloppes dures (2.2s.) et se relance en septième position.

 

20e: Pérez n'a plus qu'une seconde d'avance sur Verstappen et doit rentrer en fin de tour. Sainz double Hamilton et Russell se défait de Zhou.

 

21e: Pérez s'empare des gommes blanches (2.2s.) et repart en quatrième position. Verstappen recueille le leadership avec trois secondes et demie de marge sur Alonso. Sainz dépasse Hülkenberg, sur lequel Hamilton bute ensuite.

 

22e: Pérez prend l'ascendant sur Ocon. En fin de tour, Verstappen devance Alonso (4s.), Pérez (17.8s.), Ocon (18.8s.), Sainz (22s.), Hülkenberg (24s.), Hamilton (24.5s.), Tsunoda (27.3s.), Stroll (28.4s.) et Russell (29s.). Changement de pneus pour Albon.

 

23e: Dernier pilote à rouler en médiums, Alonso évolue à quatre secondes et demie de Verstappen. Sainz écope de cinq secondes de pénalité pour son excès de vitesse. Hamilton dépasse enfin Hülkenberg.

 

24e: Russell remonte dans le peloton et se défait de Stroll au premier virage.

 

25e: Verstappen déplore un peu d'usure sur ses pneus avant, mais il est capable de prolonger son premier relais. Alonso passe chez Aston Martin pour mettre les pneus durs (2.7s.) et repart en cinquième position. Gasly dépasse Stroll.

 

26e: Russell double Tsunoda. Verstappen mène devant Pérez (16.6s.), Ocon (22.2s.), Sainz (23.7s.), Alonso (24.2s.), Hamilton (27.3s.), Hülkenberg (28.8s.), Russell (30.3s.), Tsunoda (31s.), Gasly (32.8s.), Stroll (33.6s.) et Magnussen (36.1s.).

 

27e: Alonso déborde Sainz par l'extérieur au bout de la très longue ligne droite et hérite ainsi de la quatrième place.

 

28e: L'intervalle entre Verstappen et Pérez se maintient autour de seize secondes. Le Mexicain ne revient pas sur son équipier malgré ses gommes neuves et est en train de perdre la victoire. Russell double Hülkenberg.

 

29e: Alonso dépasse Ocon au virage n°17. Le Normand est bientôt menacé par Sainz.

 

30e: Pérez concède désormais quinze secondes à son équipier. Sainz déborde à son tour l'Alpine d'Ocon.

 

31e: Verstappen précède Pérez (15.2s.), Alonso (27.6s.), Sainz (29s.), Ocon (30s.), Hamilton (32s.), Russell (33s.), Hülkenberg (36.4s.), Tsunoda (37s.), Gasly (37.6s.), Stroll (38.6s.) et Magnussen (40s.). Zhou s'empare de pneus médiums.

 

32e: Verstappen retrouve de l'énergie dans ses pneus durs et abaisse le record du tour (1'31''931'''). Hamilton cède le passage à son équipier Russell, plus rapide que lui.

 

33e: Ocon surprend Sainz et lui reprend la quatrième place. Hülkenberg chausse les pneus jaunes.

 

34e: Sainz réplique à Ocon et se ressaisit de la troisième place.

 

35e: Verstappen tourne en 1'31''225''' et maintient une avance d'environ seize secondes sur Pérez.

 

36e: Pérez répond à son équipier (1'31''192'''). Russell dépasse Ocon au premier virage et se lance à la poursuite de Sainz. Leclerc efface Magnussen. Tsunoda bascule sur les gommes médiums.

 

37e: Russell déborde Sainz par l'intérieur au virage n°17. Magnussen surprend Leclerc au premier freinage et reprend l'ascendant. Hamilton chausse les pneus jaunes et tombe au 13e rang.

 

38e: Dix-sept secondes séparent les deux Red Bull. Leclerc s'impose pour de bon face à Magnussen au virage n°1.

 

39e: Verstappen devance Pérez (17.1s.), Alonso (32.3s.), Russell (38.5s.), Sainz (40s.), Ocon (41s.), Gasly (48s.), Stroll (49.6s.), Leclerc (52s.) et Magnussen (53.2s.). Hamilton prend la 11e place à Bottas.

 

40e: Ocon stoppe chez Alpine pour mettre les enveloppes médiums (2.6s.) et repart entre Hamilton et Bottas.

 

42e: Verstappen porte son avantage sur Pérez à plus de dix-huit secondes. Il devrait ainsi pouvoir ressortir tout près de son collègue après son pit-stop.

 

43e: Stroll troque ses pneus durs contre des médiums (3s.) et se retrouve en 15ème position.

 

44e: Pérez améliore le record du tour (1'30'''897''') mais ne reprend que quelques dixièmes à Verstappen que le stand Red Bull se prépare à accueillir.

 

45e: Verstappen pénètre aux stands en fin de parcours. Hamilton se rapproche de Magnussen et lorgne sur la huitième position.

 

46e: Verstappen se saisit de gommes médiums (3.1s.) et retrouve la piste une seconde et demie derrière Pérez. Au bout d'un seul tour, il comble son faible retard et atteint dans la zone d'activation du DRS. Hamilton dépasse Magnussen.

 

47e: Verstappen ouvre son aileron mobile dans la très longue ligne droite et tente de déborder Pérez par l'extérieur au freinage, mais celui-ci résiste. Ce n'est que partie remise, tant le Néerlandais est avantagé par ses gommes neuves.

 

48e: DRS activé, Verstappen déboîte Pérez sur la ligne de chronométrage. Le Mexicain tente de rester à la hauteur de son équipier jusqu'au premier tournant, en vain. Verstappen s'enfuit vers la victoire et s'empare même du meilleur tour (1'30''637''').

 

49e: Verstappen précède Pérez (1.5s.), Alonso (17s.), Russell (25.4s.), Sainz (27.4s.), Gasly (39.4s.), Leclerc (40.5s.), Hamilton Ocon (43.7s.), Magnussen (47.7s.), Bottas (49.1s.), Tsunoda (53.8s.) et Stroll (55s.).

 

51e: Verstappen compte deux secondes et demie de marge sur Pérez. Bottas se fait doubler par Tsunoda, puis par Stroll.

 

52e: Verstappen affole le chronomètre (1'30''372'''). Leclerc et Hamilton recollent à Gasly.

 

53e: Leclerc surprend Gasly par l'extérieur à la sortie du premier virage. Hamilton dépasse à son tour le Français quelques mètres plus loin.

 

54e: Hamilton fond sur Leclerc, en délicatesse avec ses pneus. Le Britannique double le Monégasque au virage n°11.

 

55e: A deux tours du but, Verstappen mène devant Pérez (3.2s.), Alonso (23.6s.), Russell (31s.), Sainz (34.2s.), Hamilton (48.4s.), Leclerc (49.6s.), Gasly (51s.), Ocon (55.2s.) et Magnussen (58.3s.).

 

56e: Verstappen boucle le meilleur tour définitif de ce Grand Prix (1'29''708''').

 

57e et dernier tour: Max Verstappen s'adjuge pour la seconde fois le GP de Miami. Pérez, deuxième, se contente d'assurer le doublé des Red Bull. Alonso (3e) grimpe sur son quatrième podium en cinq courses. Russell obtient une belle quatrième place. Sainz reste cinquième nonobstant sa pénalité. Hamilton finit sixième, Leclerc septième, puis viennent les Alpine (Gasly 8e, Ocon 9e). Magnussen (10e) prend un point pour Haas. Suivent Tsunoda, Stroll, Bottas, Albon, Hülkenberg, Zhou, Norris, de Vries, Piastri et Sargeant.

 

Après la course

Cette épreuve linéaire, sans abandon ni drapeau jaune, débouche sur le quatrième doublé des Red Bull en cinq manches. La R19 est tellement supérieure à la concurrence qu'il n'a fallu qu'une quinzaine de tours à Max Verstappen pour remonter de la neuvième à la seconde place. Puis, sa stratégie lui a permis de devancer Sergio Pérez. Grâce aux températures relativement basses et au nettoyage de la piste par les averses nocturnes, ses pneus durs choisis pour le premier relais étaient aussi rapides que les médiums et se dégradaient fort peu. Tout s'est joué lorsque Verstappen a creusé un écart conséquent sur son équipier avec ses pneus durs usagés, mais pas usés. « C'était un pari risqué puisque nous n'avions plus qu'un seul train de pneus durs disponible. Donc en cas de crevaison prématuré, tout était compromis, raconte le vainqueur. Mais je pense que c'était la meilleure option pour remonter et tout s'est bien passé. J'ai évité les embûches au départ puis j'ai doublé mes concurrents un à un. J'en ai même dépassé deux en pleine ligne droite, c'était amusant ! Ceci fait, je n'étais plus dans l'air sale et pouvait donc ménager mes pneus. Il me suffisait d'allonger au maximum ce premier relais en conservant une bonne avance sur Pérez. Parvenu à la mi-course, je me suis demandé si j'allais réussir. Mais j'ai pu encore accroître l'écart et ce fut décisif. Après mon pit-stop, j'avais les meilleurs pneus, mais aussi les plus fragiles. J'ai eu une bonne bataille avec Checo. Nous ne nous sommes pas touchés, c'est l'essentiel. »

 

Sergio Pérez est le grand vaincu du week-end. Arrivé ici en favori, il a été en fait dominé par Verstappen tout au long du week-end et sa pole position n'était le fruit que d'un concours de circonstances. Le Mexicain est amer: « Cela avait bien commencé, mais très tôt, j'ai vu que le pneus medium était très fragile, surtout du côté droit, donc j'ai dû beaucoup le protéger pour arriver au 15e tour. Max se rapprochait avec les pneus durs et comblait l'écart. A partir de là, je savais que la suite s'annonçait difficile. Et quand j'ai attaqué avec les pneus durs, Max avait un rythme très élevé et je n'ai pas réussi à combler l'écart. Bien sûr, son choix de partir en durs était le bon, mais personne n'avait réalisé à quel point le médium serait faible. » Toutefois, Verstappen fut de toute façon plus rapide que Pérez sur l'ensemble du week-end, au point que celui-ci reconnaît que l'histoire aurait peut-être été la même s'ils avaient opté pour la même stratégie...

 

Fernando Alonso est le pilote le plus régulier de ce début de championnat: il a inscrit exactement 15 points lors de chacune des cinq premières épreuves ! A Miami, l'Ibère grimpe sur un nouveau podium qui conforte sa troisième position au classement des pilotes et permet à Aston Martin de garder sa place de dauphine chez les constructeurs devant Mercedes et Ferrari. « La voiture était extraordinaire, souligne-t-il. Il n'y avait pas grand-chose à faire face aux Red Bull. Nous nous attendions à une opposition un peu plus forte, mais les Ferrari étaient moins bonnes que prévu. C'était une course en solitaire. » Alonso en profite pour tacler de nouveau au passage Alpine « qui ne croyait pas en [lui] », ainsi que son ancien équipier Esteban Ocon, qu'il compare défavorablement à Lance Stroll. « Lance est un pilote qui pense comme un coéquipier, alors que l'an dernier, j'étais la première cible d'Esteban. C'était quelque chose qui ne pouvait pas profiter à l'équipe. » L'Espagnol est décidément devenu bon diplomate car le féal Stroll n'a pas fini dans les points en Floride. Il a même trouvé le temps de saluer en pleine course, par radio, un dépassement de son équipier sur Alex Albon, aperçu sur écran géant ! C'est toujours ça de gagné auprès de Papa Stroll...

 

Enfin, ni Mercedes ni Ferrari n'ont été une quelconque menace pour Red Bull à Miami. Du côté de la marque allemande, le comportement de la W14 reste un complet mystère. George Russell admet ne pas pouvoir expliquer pourquoi celle-ci se montre rapide lors d'une séance (comme vendredi) puis inconduisible le jour suivant. Chez Ferrari, le SF-23 est tout aussi déroutante. « Ce qui nous manque, c'est une voiture constante, reconnaît Charles Leclerc. Elle n'est pas imprévisible d'un virage à l'autre, mais dans la même courbe. Dans le même tournant, je peux avoir un énorme survirage et ensuite un énorme sous-virage. La voiture est très sensible au vent. En course, j'ai a souffert de rebonds. Le fond plat heurtait souvent la piste à haute vitesse, ce qui ne s'était jamais produit samedi ou vendredi. A chaque course, on passe d'un composé à l'autre, sans jamais savoir ce qui va se passer. Dans ces conditions, il est très difficile d'avoir confiance et d'adapter sa conduite, parce que la Ferrari ne réagit pas de la même manière d'un train de pneus à l'autre. Et je ne comprends pas pourquoi nous sommes rapides en qualification et si mal en course. » Des livraisons d'aspirine sont attendues à Brackley comme à Maranello...

 

Sources:

https://www.dailymotion.com/video/x8klc4u

 

Grand Prix d'Emilie-Romagne initialement prévu le 21 mai 2023
Tony