AlphaTauri: R. Ricciardo remplace N. de Vries
A Silverstone, les jours de Nyck de Vries au sein d'AlphaTauri semblaient comptés. L'ancien champion de Formule 2 et de Formule électrique, décidément trop lent, trop décevant face à son jeune équipier Yuki Tsunoda, n'a pas su prendre en main une AT04 il est vrai fort médiocre. Sans doute ne s'est-il pas acclimaté à une écurie qui l'a accueilli sans grand enthousiasme. Venu du clan rival de Mercedes, de Vries a été recruté par Helmut Marko et Franz Tost, sur les sollicitations de Max Verstappen, suite à la superbe « pige » qu'il a réalisée l'an passé avec Williams à Monza. De Vries avait alors épaté son monde en arrachant la neuvième place au volant d'une voiture qui lui était quasi-inconnue. Mais ce choix n'avait pas eu l'agrément de Christian Horner qui aurait préféré recruter Mick Schumacher. En tout cas, de Vries ne donnant pas satisfaction, Helmut Marko n'a aucun scrupule à lui montrer la porte de sortie. Le mardi 11 juillet, il téléphone à de Vries pour lui annoncer son licenciement avec effet immédiat. Plus tard dans la journée, Red Bull et AlphaTauri annoncent que le Néerlandais sera remplacé par Daniel Ricciardo à partir du GP de Hongrie.
Comme souvent, les médias glosent sur la « brutalité » d'Helmut Marko. Nyck de Vries rejoint la longue liste des pilotes (Scott Speed, Sébastien Bourdais, Daniil Kvyat...) écartés sans ménagement par le terrible Autrichien. Mais ce dernier explique avec quelque raison que de Vries, âgé de 28 ans, était déjà un pilote confirmé, que les attentes à son égard étaient donc fort élevées et que son échec, patent, ne pouvait donc déboucher sur aucune mansuétude. « Nous avons signé Nyck parce qu'il a réalisé d'excellentes performances à Monza l'année dernière, dit-il au quotidien néerlandais De Telegraaf. Nous nous attendions à ce qu'il soit au moins aussi fort que Yuki Tsunoda, mais cela n'a pas été le cas. Il était même trois dixièmes plus lent. Il a 28 ans et beaucoup d'expérience, ainsi que beaucoup de connaissances en tant que pilote d'essai, et je ne pense pas qu'on puisse le comparer à un rookie. Fin avril à Bakou, il a bien commencé le week-end, et je pensais qu'il allait monter en puissance, mais il s'est de nouveau crashé. Malheureusement, il n'a jamais fait un tour épatant. Pourquoi devrions-nous attendre pour le remplacer, faute d'amélioration ? Nyck est un bon gars, mais la vitesse n'était tout simplement pas là. » Christian Horner est encore plus sévère et confirme que de Vries fut choisi par défaut comme successeur de Pierre Gasly chez AlphaTauri: « Nyck n'est pas un jeune pilote à proprement parler. Et je ne voyais pas comment il s'insérerait dans le programme junior. Il n'était qu'un bouche-trou. C'était un pilote déjà très expérimenté, donc nos attentes à son endroit étaient élevées et il n'y a pas répondu. »
Cette mise à pied est évidemment fort brutale, mais aussi justifiée. Quant à Nyck de Vries, visiblement très mal à l'aise au sein de la structure AlphaTauri depuis quelques Grands Prix, on peut penser qu'un certain soulagement se mêle à sa déception. Cependant, un début de polémique naît lorsque des journalistes allemands et italiens relaient de prétendues déclarations du Hollandais dans lesquelles ce dernier éreinte Red Bull « qui lui aurait promis un volant dans l'équipe première en 2025 ». De Vries accuserait en outre RBR d'avoir « volé le titre mondial à Lewis Hamilton en 2021 ». Mais ces propos sont aussitôt démentis par son manager Guillaume Le Goff. Lorsque de Vries s'exprime enfin officiellement, le 20 juillet, il remercie au contraire Red Bull et AlphaTauri de lui avoir donné l'opportunité de courir en Formule 1.
A 34 ans, et après sept mois de « placard », Daniel Ricciardo retrouve un volant de titulaire en Formule 1. Son objectif est très simple: faire mieux que de Vries, titiller le jeune Yuki Tsunoda et ramener quelques points afin qu'AlphaTauri évite la dixième et dernière place du championnat des constructeurs. L'Australien à la banane joue très gros. S'il se montre à la hauteur de sa tâche, il pourrait être promu par Red Bull Racing à la place d'un Sergio Pérez en pleine tourmente. A minima, il deviendra en 2024 le leader d'une équipe AlphaTauri restructurée. Mais s'il échoue, sa carrière en Formule 1 sera définitivement terminée. Ricciardo n'envisage pas pour l'heure ces perspectives et profite de cette opportunité, tout en saluant son prédécesseur: « Je vais essayer de faire de mon mieux pour qu'AlphaTauri profite de mon expérience. Ce week-end, j'espère réaliser un tour dont je puisse être fier. Il y a un an, je ne m'imaginais plus piloter en Formule 1, et puis me revoilà... L'important est de gérer l'échec et de le surmonter. Je souhaite le meilleur à Nyck de Vries. » Mais il sait qu'il sera en concurrence directe avec Yuki Tsunoda qui lui aussi lorgne sur la deuxième Red Bull. « Ce sera un défi et les choses vont se clarifier, annonce le Nippon. L'un d'entre nous sera plus lent que l'autre et celui-ci n'ira pas chez RBR. C'est comme ça que fonctionne la F1. » Tsunoda a tout compris à la « méthode Marko ».
Présentation de l'épreuve
Si les Grands Prix historiques, notamment ceux de Belgique et d'Italie, sont toujours menacés par de multiples projets extra-européens, si les étapes française et allemande appartiennent désormais au passé, le GP de Hongrie est en revanche assuré de sa place au calendrier jusqu'en 2032. Son contrat vient en effet d'être prolongé par la Formule 1 en échange d'une modernisation des infrastructures. Un nouveau bâtiment des stands et une tribune principale rénovée devraient ainsi être construits d'ici 2026. Le Hungaroring n'est certes pas le tracé le plus passionnant du calendrier, mais il bénéficie d'une belle popularité. 300 000 spectateurs sont ainsi attendus pour cette édition 2023, soit 10 000 de plus que l'année précédente, et comme toujours l' « armée orange » de Max Verstappen est présente en force pour encourager son idole.
Red Bull Racing peut battre ici un record vieux de trente-cinq ans, celui du nombre de victoires consécutives pour un constructeur, détenu par McLaren-Honda qui avait remporté les onze premiers Grands Prix de la saison 1988 avec le formidable duo formé par Ayrton Senna et Alain Prost. L'équipe austro-britannique est en effet invaincue depuis le GP d'Abou Dhabi 2022, soit onze courses, et a toutes les chances de s'imposer en terre hongroise. Max Verstappen a pour sa part en vue une septième victoire de rang qui le rapprocherait de la série - référence de Sebastian Vettel (neuf victoires consécutives en 2013).
Il est de nouveau question de l'avenir de Sergio Pérez, directement menacé par le retour de Daniel Ricciardo chez AlphaTauri. Le Mexicain reste sur une invraisemblable série de cinq éliminations consécutives avant la Q3, une « performance » indigne de sa Red Bull RB19. De l'avis général, « Checo » s'effondre psychologiquement après avoir imaginé en début de saison qu'il pouvait ravir la couronne mondiale à son équipier Max Verstappen. Les six victoires d'affilée remportées par ce dernier ont remis les pendules à l'heure, et Pérez semble ne pouvoir se résoudre à redevenir un simple porteur d'eau. Vendredi, il aggrave encore son cas en accidentant sa monoplace avant d'avoir pu évaluer les nouvelles évolutions, ce qui le prive de pièces de rechange pour la suite du week-end. Après cet énième incident, Ralf Schumacher voit Ricciardo supplanter Pérez avant même la fin de la saison 2023: « Je prédis qu'il perdra sa place à moyen terme. Peut-être que le retour de Ricciardo au volant d'une Red Bull est plus proche que nous ne le pensons. » Toutefois, Helmut Marko assure que Pérez ira au bout de son contrat avec RBR, c'est-à-dire fin 2024.
Le plafond budgétaire continue à alimenter la boîte à fantasmes et aux fausses rumeurs. Alors que les experts de la FIA examinent les budgets 2022 des écuries et devraient rendre le résultat de leurs investigations à la fin de l'été, le bruit court qu'ils auraient déjà identifié trois écuries fraudeuses. Les noms de Red Bull (encore), d'Aston Martin (encore, bis) et de Mercedes sont même jetés en pâture. Des « informations » invérifiables que la FIA s'empresse de démentir, tout en rappelant qu'elle ne donnera pas de date butoir à ses enquêtes « afin de ne pas nuire à leur solidité et à leur efficacité ». Plus sérieusement, les écuries débattent d'un ajustement du « CapEx », un volet du plafond budgétaire limitant les dépenses d'investissements. Ce frein handicape les plus petites équipes, notamment Williams, qui ont besoin d'investir massivement dans leurs infrastructures pour combler leur retard avec les « top teams », comme l'avait fait fort opportunément Aston Martin avant l'instauration des budgets capés. Un accord sur cette question pourrait survenir lors d'une réunion à Spa-Francorchamps.
Les semaines passent et la prolongation du contrat de Lewis Hamilton avec Mercedes se fait toujours attendre. Pourtant, en Hongrie, Toto Wolff assure qu'un « accord émotionnel » a été scellé avec son pilote et que le paraphe peut attendre. Évidemment, chacun glose sur cette formule et attend avec impatience l'annonce d'un « accord physique » ! Toujours est-il que selon les derniers bruits, Hamilton rempilerait pour deux ans avec Mercedes, jusqu'à fin 2025. Mais peut-être continue-t-il d'étudier d'autres pistes, notamment celle menant à Maranello, même si l'existence de celle-ci est niée par toutes les parties...
Hulk devient Ken. Nico Hülkenberg apparaît teint en blond, doté d'une coupe de cheveux qui fait irrésistiblement penser à celle de l'acteur Ryan Gosling interprétant le personnage de Ken dans le tout nouveau film « Barbie ». Le pilote allemand assure pourtant que cette ressemblance est fortuite: «Je n'étais pas au courant. Je n'ai pas vraiment joué avec Barbie et Ken quand j'étais petit. Franchement, c'est juste une coïncidence ! » Plus sérieusement, Hülkenberg, désormais surnommé le « roi des qualifications » grâce à ses très belles performances le samedi, est déçu par sa Haas qui s'écroule inévitablement le dimanche, faute de ménager ses pneumatiques. Mais l'Allemand peut au moins se satisfaire d'avoir retrouvé une position pérenne en F1 puisque Günther Steiner souhaite le prolonger pour 2024, et même au-delà.
Red Bull apporte en Hongrie ce qui sera peut-être la dernière évolution majeure de sa RB19. Ses pontons sont surélevés avec une partie inférieure (« undercut ») creusée au maximum dans sa zone avant pour détourner davantage le flux d'air vers l'arrière. Pour obtenir ce résultat, l'entrée d'air se réduit à une fente certes plus large mais aussi plus fine. Le volume d'air ainsi économisé pour le refroidissement passe sous l'undercut et offre plus d'appui. Selon Red Bull, voilà qui ferait gagner deux dixièmes au tour, mais cela est peu perceptible sur le Hungaroring, circuit réclamant de gros appuis et pénalisant peu la traînée. Ferrari et Mercedes apportent de nouvelles versions de leurs ailerons avant pour accroître l'appui exigé par le Hungaroring. Alpine présente aussi une nouvelle version de son aile avant, particulièrement tortueuse avec un flap très découpé. AlphaTauri poursuit la refonte de son AT04, avec nez quelque rehaussé, un aileron reconfiguré et un fond plat élargie dans la portion postérieure. Enfin, Haas confie pour comparaison deux spécifications différentes de sa VF-23 à Hülkenberg et Magnussen. Les nouveautés de la monoplace italo-américaine se situent au niveau du plancher.
Essais et qualifications
Ce week-end est testé pour la première fois le format de qualifications qui devait apparaître en mai à Imola, avant l'annulation du Grand Prix d'Émilie-Romagne. Cette nouvelle règle baptisée ATA (« Alternative Tyre Allocation ») impose aux pilotes une spécification de pneumatiques pour chaque étape des qualifications. Ils devront ainsi se munir des pneus durs en Q1, des médiums en Q2 et des tendres en Q3. L'objectif premier est économique : il s'agit de réduire le nombre de trains de pneumatiques slicks alloués pour chaque bolide, qui passe de treize à onze. Pirelli annonce qu'ainsi elle pourra produire mille enveloppes de moins par an. Cette contraindre est aussi censée ajouter un brin d'incertitude dans l'exercice périlleux des qualifications, puisque pilotes et écuries devront composer avec des gommes dures et médiums parfois difficiles à chauffer. Lors des essais libres, les équipes ne pourront négliger d'éprouver tel ou tel composé. Et cela aura évidemment des conséquences sur la stratégie de course. Cette règle sera de nouveau testée à Monza, avant de statuer sur avenir en 2024.
Vendredi, la première session libre est entrecoupée par une averse. Russell signe un meilleur chrono (1'38''795''') sans grande signification puisque sept pilotes, dont Verstappen et Hamilton, s'abstiennent de rouler. Avant la pluie, Pérez se distingue en heurtant rudement les glissières par l'avant au virage n°5. Puis, sur piste humide, Sainz part en tête-à-queue et lèche le mur après le virage n°3. Ces deux sorties provoquent des drapeaux rouges. Un peu plus tard, la deuxième séance se déroule sur le sec et les pilotes étalonnent avec prudence les trois types de composés en vue des qualifications. Leclerc est le plus rapide en pneus tendres (1'17''786''') devant Norris et Gasly. Verstappen se contente du 11e temps, Red Bull ayant décidé de ménager les enveloppes en vue du reste du week-end. Les Mercedes sont en queue de peloton, mais elles ont roulé en gommes médiums. Samedi, le soleil fait son retour, et à la mi-journée Hamilton réalise le meilleur temps des derniers essais (1'17''811''') devant les Red Bull. Les écarts sont très serrés: dix-sept pilotes se tiennent dans la même seconde !
L'après-midi, Hamilton arrache la pole position à Verstappen pour seulement trois minuscules millièmes (1'16'609''' contre 1'16''612''') ! C'est la première pole du Britannique depuis le GP d'Arabie saoudite 2021. C'est aussi la neuvième fois qu'il partira en tête sur ce circuit, un nouveau record dans sa besace. Sur l'autre Mercedes, Russell (18e) sombre dès la Q1, victime d'un épais trafic. Verstappen manque la pole d'un souffle, mais il déplore aussi du sous virage sur sa Red Bull depuis le début du week-end. Pérez retrouve enfin la Q3, mais ne réalise que le neuvième temps, à cause selon lui des pneus tendres que n'aimerait pas sa monture. Les McLaren-Mercedes confirment leur renaissance. Norris (3e) échoue à seulement 85 millièmes de la pole et Piastri (4e) le suit de près en seconde ligne. Les Alfa Romeo créent la sensation en affichant un excellent niveau quel que soit le composé. Zhou décroche une superbe cinquième place après avoir signé le meilleur temps en Q1. Bottas (7e) est aussi très bien placé. Les Ferrari sont décevantes. Leclerc (6e) est mécontent de sa voiture et Sainz (11e) échoue en Q2 pour la première fois de l'année, faute d'avoir pu faire chauffer ses pneus médiums.
Les Aston Martin reculent lentement mais sûrement dans la hiérarchie. Alonso (8e) est déçu par son AMR23 et Stroll (12e) est une fois encore éliminé en Q2. Hülkenberg (10e) atteint de nouveau la Q3 et fait beaucoup mieux que Magnussen (19e). Le Danois admet ne pas avoir confiance dans sa Haas sur un tour lancé. Les Alpine-Renault peinent à faire chauffer les gommes dures et médiums, d'où une élimination précoce pour Ocon (12e) et Gasly (15e). Ricciardo (13e) réussit un joli retour en plaçant son AlphaTauri en Q2 alors que Tsunoda (17e) est aussitôt éliminé. Enfin, les Williams n'apprécient ni le tracé ni le pneu dur imposé en Q1: Albon (16e) et Sargeant (20e) ne passent pas cette étape.
Le nouveau format « ATA » a rebattu les cartes en proposant une grille quelque peu chamboulée, mais les pilotes sont presque unanimes à le critiquer. Fernando Alonso parle d'une « expérience horrible » et promet de tout faire pour que le second test prévu pour Monza soit annulé. « Nous sommes restés aux stands vendredi pour ne pas user nos pneus, dit-il. C'est très mauvais pour le spectacle. Les gens avaient payé leurs places 400 à 500 euros pour voir les voitures rester au garage. L'écologie y gagne un tout petit peu, mais le public y perd gros ! » Son compatriote Carlos Sainz renchérit en estimant le spectacle proposé vendredi « très ennuyeux ». « Économiser les pneumatiques est une bonne chose, mais expérimenter un nouveau format de qualifications en cours de saison n'est pas une bonne idée », assène Toto Wolff. Cet avis n'est pas partagé par Alfa Romeo qui a su tirer le meilleur parti de la situation grâce aux évolutions apportées à sa C43. « En peaufinant les améliorations introduites à Silverstone, nous avons pu atteindre un palier supplémentaire et bien user de l'allocation alternative de pneumatiques », conclut Alessandro Alunni Bravi, manager de l'écurie italo-suisse.
Recordman du nombre de poles, Lewis Hamilton est ravi de retrouver la position de pointe après plus d'un an et demi de disette, mais il admet ne pas comprendre pourquoi sa Mercedes W14, très rétive la veille, s'est transformée ce samedi en fusée... « La plus grande faiblesse de cette voiture n'est pas son manque d'appui, c'est son imprévisibilité », résume Toto Wolff qui l'a baptisée la « diva 2.0 » en référence à la capricieuse W08 de 2017.
Le Grand Prix
Le thermomètre grimpe à 28°C dans l'air et à 48°C au sol en ce chaud dimanche de juillet. L'attrition des pneus devrait être assez importante. Tout le monde table sur deux arrêts. La majorité du peloton part en pneus médiums (C4). Sainz, Stroll, Gasly et Tsunoda sont en pneus tendres (C5) et Russell en durs (C3).
Départ: Verstappen démarre mieux que Hamilton, se porte à sa hauteur, puis se jette à l'intérieur au premier virage et prend l'ascendant. Tous deux partent assez loin à l'extérieur et Piastri, placé à la corde, passe devant Hamilton à la réaccélération. Plus loin, Zhou démarre avec beaucoup de peine, gêne son équipier Bottas et se retrouve enfermé dans le peloton. Le Chinois manque ensuite son freinage, touche Ricciardo, lequel tamponne Ocon. Ce dernier est projeté contre son équipier Gasly dont il escalade le flanc droit, avant de retomber lourdement au sol. Tout le monde repart, mais les Alpine sont gravement endommagées.
1er tour: Norris surprend à son tour Hamilton par l'extérieur au virage n°2. Verstappen mène devant Piastri, Norris, Hamilton, Leclerc, Sainz, Alonso, Pérez, Hülkenberg et Stoll. Gasly rejoint les stands sur trois roues, avec un ponton crevé, et n'a pas d'autre choix que d'abandonner.
2e: Verstappen a pris une seconde d'avance sur Piastri. Très bien parti, Sainz est sixième et menace son collègue Leclerc. Ocon renonce à son tour car son siège s'est fendu en deux lors du choc du premier virage. Les deux Alpine sont éliminées.
4e: Verstappen compte une seconde et demie de marge sur Piastri. Hamilton est sur les talons de Norris. Pérez menace Alonso pour la septième place.
5e: L'usage du DRS est autorisé. Verstappen précède Piastri (1.7s.), Norris (3s.), Hamilton (4.2s.), Leclerc (6s.), Sainz (6.9s.), Alonso (9.5s.), Pérez (10s.), Hülkenberg (10.7s.), Stroll (11.2s.), Tsunoda (12s.) et Bottas (13s.). Russell est 13e.
6e: Pérez se montre dans les rétroviseurs d'Alonso qui lui résiste fermement aux deux premiers tournants.
8e: Verstappen possède deux secondes et demie d'avance sur Piastri. Aileron mobile ouvert, Pérez dépose Alonso au premier virage. Jugé responsable du carambolage, Zhou reçoit une pénalité de cinq secondes. Albon chausse les pneus durs.
9e: Verstappen est le plus rapide (1'24''437'''). Stroll, Tsunoda et Bottas entrent aux stands pour mettre les pneus durs. L'arrêt du Japonais s'éternise durant sept secondes.
10e: Verstappen devance Piastri (3.4s.), Norris (5.7s.), Hamilton (7.5s.), Leclerc (9.5s.), Sainz (12.1s.), Pérez (13.8s.), Alonso (17s.), Hülkenberg (18s.), Russell (20.6s.), Magnussen (23s.) et Zhou (23.6s.).
11e: Verstappen porte son avance sur Piastri à quatre secondes. Zhou chausse les gommes dures et subit sa pénalité.
13e: L'écart entre Verstappen et Piastri atteint cinq secondes. Le jeune Australien garde deux secondes de marge sur Norris. Sargeant bascule sur les pneus durs. Magnussen fait de même au tour suivant.
15e: Sept secondes séparent Verstappen et Piastri. Sainz arrive chez Ferrari pour s'emparer des enveloppes dures.
17e: Hamilton stoppe chez Mercedes, prend les gommes blanches (2.8s.), puis redémarre devant Ricciardo. Hülkenberg chausse aussi ce composé.
18e: Norris s'empare des pneus durs (2.3s.). Leclerc fait de même, mais son arrêt dure neuf secondes à cause d'un souci à l'arrière-gauche. Le Monégasque repart seulement 11e, juste devant Bottas.
19e: Piastri chausse les pneus durs lors d'un arrêt très court (2s.), mais il repart juste derrière Norris. Ricciardo change aussi d'enveloppes.
20e: Les deux Red Bull sont en tête, Verstappen devançant Pérez de 21 secondes. Alonso prend à son tour les Pirelli blancs (3.4s.) et redémarre derrière Bottas. Leclerc dépasse Stroll pour la 10e place.
22e: Verstappen précède Pérez (23s.), Norris (27.1s.), Piastri (29.5s.), Russell (36.7s.), Hamilton (40s.), Sainz (42s.), Leclerc (45.4s.) et Stroll (48s.). Alonso chipe la 10e place à Bottas.
23e: Verstappen entre aux stands en fin de tour, chausse les pneus durs (2.3s.) et reste aux commandes de l'épreuve.
24e: Verstappen est reparti trois secondes devant Pérez. Celui-ci effectue ensuite son premier pit-stop, prend les pneus médiums (2.8s.) et s'intercale entre les Ferrari.
25e: Russell, en pneus usés, ouvre la voie à Hamilton au deuxième tournant.
27e: Tout le monde roule désormais en pneus durs, sauf Pérez. Celui-ci ouvre son DRS au passage de la ligne de chronométrage, puis dépasse Sainz par l'intérieur au virage n°1. Russell sera sa prochaine cible.
28e: Verstappen compte six secondes d'avantage sur Norris. Pérez déborde Russell par l'intérieur au virage n°2. L'Anglais regagne les stands en fin de tour et chausse les gommes médiums.
29e: Stroll laisse passer son équipier Alonso au bout de la ligne droite principale.
30e: Verstappen mène devant Norris (7s.), Piastri (11.8s.), Hamilton (21.2s.), Pérez (26.8s.), Sainz (30s.), Leclerc (30.9s.), Alonso (37.8s.), Stroll (39.8s.) et Bottas (43s.). Russell prend la 13e place à Hülkenberg. Ricciardo se saisit des pneus jaunes.
32e: Russell est passé devant Tsunoda, puis signe le meilleur chrono (1'32''014'''). Albon reprend des pneus durs.
33e: L'intervalle entre Verstappen et Norris atteint neuf secondes. Pérez se rapproche de Hamilton.
35e: Russell déborde Bottas au virage n°1. Stroll s'arrête pour remettre les enveloppes dures. Sargeant fait de même..
37e: Verstappen devance Norris (13.5s.), Piastri (20.7s.), Hamilton (25s.), Pérez (26.3s.), Sainz (38.5s.), Leclerc (40.2s.), Alonso (47.4s.), Bottas (53.6s.), Tsunoda (1m.) et Hülkenberg (1m. 03.).
39e: Piastri subit une forte usure sur ses pneus. Le duo Hamilton - Pérez le rejoint peu à peu. Hülkenberg et Zhou passent aux stands afin de remettre les gommes dures.
40e: Verstappen possède seize secondes d'avance sur Norris. Pérez est revenu sur les talons de Hamilton et peut actionner son DRS.
41e: Bottas s'empare de nouveau de gommes dures (4s.). Magnussen fait de même.
42e: Pérez met la pression sur Hamilton. Il tente de le déborder par l'extérieur au virage n°2, mais l'Anglais résiste fermement.
43e: Piastri fait escale chez McLaren pour prendre des pneus médiums (2.8s.). Pérez repasse chez Red Bull pour rechausser le même composé en un éclair (1.9s.!). Tous deux repartent derrière Sainz. Stroll prend la 10e position à Tsunoda.
44e: Vingt secondes séparent Verstappen et Norris. Leclerc est chez Ferrari pour prendre les gommes blanches (2.2s.). Alonso rechausse lui aussi le composé dur (3.3s.) et se réinsère devant son équipier Stroll.
45e: Norris fait escale chez McLaren et met des pneus médiums (2.1s.). Sainz se ressaisit pour sa part de pneus durs (2.7s.) et ressort derrière Leclerc. Tsunoda prend un jeu de médiums.
46e: Verstappen possède 33 secondes de marge sur Hamilton. Pérez est aux trousses de Piastri, peu à l'aise avec son nouveau train de pneus.
47e: Pérez attaque Piastri par l'extérieur au premier tournant. Grâce à l'excellente traction de la Red Bull, le Mexicain prend l'ascendant à la réaccélération. L'Australien s'immisce ensuite à droite de son adversaire en vue du virage n°2, mais il roule trop à l'extérieur et met deux roues dans la poussière. Russell se munit de pneus médiums et redémarre derrière les Ferrari.
48e: Leclerc reçoit cinq secondes de pénalité pour un excès de vitesse dans la pit-lane. Piastri se voit adresser le drapeau noir et blanc pour dépassement des limites de la piste au virage n°4.
49e: Menacé par Norris, Hamilton rejoint les stands, chausse les gommes médiums (2.8s.), puis repart derrière Piastri.
50e: Verstappen est premier devant Norris (34.5s.), Pérez (43s.), Piastri (48.5s.), Hamilton (56s.), Sainz (1m. 01s.), Leclerc (1m. 06s.), Russell (1m. 09s.), Alonso (1m. 15s.), Stroll (1m. 19s.), Albon (-1t.) et Bottas (-1t.).
51e: En fin de tour, Verstappen effectue son second pit-stop, s'empare de pneus médiums (2.6s.) et reste au commandement.
53e: Verstappen signe le meilleur tour de la course (1'20''504'''). Il précède Norris de onze secondes. Bottas menace Albon pour la 11e place.
55e: Verstappen devance Norris (13s.), Pérez (19.4s.), Piastri (28.7s.), Hamilton (29.8s.), Leclerc (37.1s.), Sainz (42.7s.), Russell (44.8s.), Alonso (53.6s.), Stroll (1m. 01s.), Albon (1m. 15s.) et Bottas (1m. 16s.).
56e: Piastri se débat de nouveau avec des pneus altérés et devient une proie pour Hamilton.
57e: Hamilton déborde sans peine Piastri au premier virage. Le pilote McLaren n'a pu opposer aucune résistance.
58e: L'intervalle entre Verstappen et Norris atteint quatorze secondes. Pérez est revenu à six secondes du jeune Anglais.
60e: Verstappen est premier devant Norris (18.3s.), Pérez (21.5s.), Hamilton (33.3s.), Piastri (38.4s.), Leclerc (43.7s.), Sainz (48.7s.), Russell (50.7s.), Alonso (57.7s.) et Stroll (1m. 10s.).
61e: Pérez s'est rapproché à trois secondes de Norris. Plus loin, Russell remonte sur Sainz.
63e: Verstappen jouit de vingt-quatre secondes d'avance sur Norris. Pérez ne revient plus sur le pilote McLaren. En revanche, Hamilton affiche un excellent rythme dans ces derniers tours et tourne une seconde au tour plus vite que le Mexicain.
64e: L'écart entre Pérez et Hamilton tombe à cinq secondes. Sainz est en grande difficulté avec ses pneus durs usés. Russell roule dans ses échappements.
65e: Russell avale Sainz par l'extérieur sur la ligne de chronométrage. Il roule à six secondes de Leclerc qui est pénalisé de cinq secondes.
66e: Verstappen précède Norris (27s.), Pérez (32s.), Hamilton (35.6s.), Piastri (50s.), Leclerc (54s.), Russell (59s.), Sainz (1m. 03s), Alonso (1m. 07s.), Stroll (-1t.), Albon (-1t.) et Bottas (-1t.).
68e: Hamilton est revenu à deux secondes et demie de Pérez. Pris en sandwich entre Hülkenberg et Tsunoda, Sargeant escalade le vibreur de la chicane et exécute un tête-à-queue. Le jeune Américain regagne ensuite son stand pour abandonner.
69e: Verstappen compte trente-deux secondes d'avance sur Norris. Hamilton échoue à une seconde et demie de Pérez. Russell a comblé son retard sur Leclerc.
70e et dernier tour: Max Verstappen remporte sa 44ème victoire devant Norris et Pérez. C'est la 12e victoire de rang pour Red Bull. Hamilton se classe quatrième, Piastri cinquième. Leclerc coupe la ligne en sixième position, mais recule au septième rang à cause de sa pénalité. Russell finit ainsi sixième pour la première fois de sa carrière. Sainz se classe huitième derrière son équipier. Les Aston Martin d'Alonso (9e) et de Stroll (10e) conquièrent les derniers points. Suivent Albon, Bottas, Ricciardo, Hülkenberg, Tsunoda, Zhou et Magnussen.
Après la course: nouveau record pour Red Bull
Lorsqu'il célèbre un podium, Lando Norris a une façon bien à lui de faire gicler le vin mousseux : afin d'obtenir un jet puissant, il cogne le fond de la bouteille sur le sol. Mais ici, l'onde de choc renverse la belle coupe en porcelaine offerte au vainqueur Max Verstappen. Les deux amis en sont quitte pour un fou rire et les organisateurs s'engagent à offrir une nouvelle céramique au pilote hollandais... « Record (de victoires consécutives) brisé, trophée brisé », twitte Red Bull avec humour.
Max Verstappen s'est offert ce dimanche une nouvelle promenade dominicale, vingt-quatre heures après avoir pesté contre une Red Bull sous-vireuse. Ce retournement de situation s'explique par un compromis au niveau des réglages de la RB19. Samedi, les ingénieurs de Red Bull ont choisi un set-up permettant de ménager les pneus arrière, en prévision de la chaleur annoncée pour le lendemain, quitte à sacrifier un peu d'adhérence. Tout s'est arrangé lors du Grand Prix. « Nous avons essayé beaucoup de choses samedi, mais rien ne marchait », résume Verstappen. « Les pneus ne fonctionnaient pas sur un tour. En course, évidemment, tout monte en température, tout chauffe plus longtemps, et ces conditions exigent un autre équilibre... Grâce à cette chaleur, sans doute, l'adhérence était bien meilleure. » Sergio Pérez se satisfait pour sa part de remonter sur le podium et affirme rechercher plus de régularité. « Checo » n'a pas ménagé son effort dans la fournaise magyare et prétend avoir perdu 3 kg ! Il creuse en tout cas l'écart sur Fernando Alonso et Lewis Hamilton, ses concurrents pour le titre honorifique de vice-champion, et c'est bien à l'essentiel. Christian Horner salue la douzième victoire consécutive de Red Bull qui bat ainsi le record établi par McLaren-Honda en 1988 : « C'est d'autant plus remarquable quand on mesure la qualité de l'opposition. C'est une réussite phénoménale dont nous pouvons être immensément fiers. Mais combien de temps durera cette série ? Nous avons un autre défi à relever le week-end prochain à Spa, avec une course sprint, des conditions variables... Tout peut arriver ! » Hormis les fans de Verstappen, chacun l'espère...
McLaren confirme son sursaut grâce à cette nouvelle seconde place de Lando Norris et s'affirme comme la deuxième force du peloton derrière Red Bull. Les excellentes performances de la MCL60 « B » sur des circuits aussi différents que le Red Bull Ring, Silverstone et le Hungaroring laissent augurer une très belle seconde partie de saison, au point que le constructeur britannique peut prétendre légitimement à une victoire. Norris refuse cependant de s'emballer et considère que McLaren est aujourd'hui « au niveau de Mercedes ». Il s'alarme en outre de la dégradation excessive des pneumatiques qui a peut-être coûté le podium à Oscar Piastri. Le jeune Anglais pointe aussi une tenue de route encore très médiocre dans les virages lents. « Mon rythme général et ma capacité à enchaîner les tours se sont améliorés, mais pas autant que je le souhaiterais, confie-t-il. La voiture ne se comporte toujours pas comme je le voudrais. Elle est très loin d'être parfaite. Mais nous allons dans la bonne direction et j'ai maintenant confiance derrière le volant. » Même si la monoplace orange demeure perfectible, son redressement reste spectaculaire. McLaren a moissonné 70 points en trois courses et a sécurisé la cinquième place du championnat des constructeurs aux dépens d'Alpine. Reste maintenant à revenir sur Ferrari et Aston Martin qui comptent respectivement 97 et 80 points d'avance...
Au soir de son exceptionnelle pole position, Lewis Hamilton nourrissait l'espoir de contenir Max Verstappen pendant 70 tours. Las, un départ manqué a réduit ses espoirs de succès à néant, et l'a même fait glisser derrière les McLaren. « Ce n'était pas le pire départ de ma carrière, mais je suis sorti large du premier virage et me suis fait avoir par les McLaren », soupire le septuple champion du monde. Sa Mercedes a ensuite manqué d'équilibre: « Je souffrais de sous-virage dans les courbes lentes et de survirage dans les courbes rapides. Au fur et à mesure des relais, la voiture est devenue plus maniable et le dernier tronçon a été le meilleur. Si nous avions eu ce rythme tout l'après-midi, le résultat aurait été différent. » Mercedes a aussi mal estimé la dégradation des pneus en réclamant une prudence inutile avec le composé dur. La W14 était bien performante, comme l'a démontré la belle remontée de George Russell de la 18e à la 6e place et la fin de course de Hamilton. « On avait la deuxième voiture la plus rapide, estime Toto Wolff, mais cela ne transparaît pas dans le résultat final. C'est assez décevant. George est revenu de loin en battant les Aston Martin et les Ferrari. Il y avait donc le potentiel de faire mieux. Nous avons été trop prudents dans la gestion des pneus, même si cela a payé en fin de course, où nous étions très véloces. Tout est une question d'équilibre. Cette fois, nous avons été trop prudents. »
Frédéric Vasseur n'est pas satisfait de la prestation des Ferrari en Hongrie. Encore trop lente, trop méchante avec ses gommes, la SF-23 n'était pas dans le coup. Certes Carlos Sainz, parti onzième et huitième sous le damier, a tiré son épingle du jeu. Mais Charles Leclerc a perdu un temps fou à cause d'un arrêt raté, avant d'être pénalisé pour excès de vitesse. « Nous avons commis trop d'erreurs, du début à la fin ! » tonne le manager français. Du côté d'Aston Martin, c'est aussi la soupe à la grimace. Jamais l'équipe de Lawrence Stroll n'avait été aussi transparente depuis le début de la saison. Fernando Alonso, qui visait une victoire voici encore un mois, en est réduit à se battre pour une poignée de points. L'Espagnol incrimine en partie les nouveaux pneus introduits par Pirelli à Silverstone qui se marieraient mal avec sa monoplace. Cette explication est cependant un peu simpliste, comme il reconnaît d'ailleurs lui-même: « Ces gommes sont les mêmes pour tout le monde, nous devons tout simplement faire du meilleur travail. Nous ne sommes plus aujourd'hui que la cinquième force du peloton... »
Si les Rouges et les Verts sont déçus, que dire des Bleus ? Pour le deuxième Grand Prix consécutif, les Alpine ne sont pas à l'arrivée, et pour la seconde fois de la saison Esteban Ocon et Pierre Gasly se sont accrochés. Certes, ils ont été victimes d'une méchante poisse (le freinage-suicide de Zhou), mais avec ce nouveau score vierge, l'équipe française concède désormais 40 points à McLaren au classement des constructeurs. Vue la forme affichée par la MCL60 et le piètre niveau de l'A523, on ne voit pas comment un tel écart pourra être comblé. Esteban Ocon quitte la Hongrie avec un fort mal de dos, suite à la rupture de son baquet, et Pierre Gasly a le moral au fond des chaussettes : lui qui avait quitté la galère AlphaTauri ne pensait pas végéter de la sorte avec Alpine. Alfa Romeo peut aussi déplorer ce départ catastrophique. Victime d'un souci avec son système de freinage, Guanyu Zhou a manqué son envol, gêné son équipier Valtteri Bottas puis réalisé un « strike » avec Daniel Ricciardo et les Alpine... Alfa a ainsi perdu une superbe opportunité d'inscrire de gros points et de repasser devant Williams et Haas au classement général...
Sources :
- Auto Hebdo n°2422 et 2423, 20 et 27 juillet 2023.
- https://f1i.autojournal.fr/magazine/magazine-technique/hongrie-f1-technique-evolution-red-bull/
Tony