Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda
Sergio PEREZ
 S.PEREZ
Red Bull Honda

1053. Großer Preis

I Gran Premio de la Ciudad de México
Sonnig
Mexiko-Stadt
Sonntag, 7. November 2021
71 Runden x 4.304 km - 305.354 km
(Offset: 230 m)
info
Affiche
F1
Coupe

Wussten Sie es?

Fahrer
Konstruktor
Motor

Porsche en F1: un retour en 2025 ?

Les différentes réunions qui se sont tenues ces derniers mois entre les constructeurs, Liberty Media et les représentants de la FIA n'ont pas encore permis de définir ce que sera la nouvelle motorisation de la Formule 1, annoncée pour 2025 ou 2026, mais ont tout de même entériné l'abandon du fort coûteux et complexe MGU-H (moteur fonctionnant par la récupération des gaz d'échappement) afin que celui-ci ne dissuade pas l'entrée de nouveaux constructeurs en Formule 1. Les quatre motoristes aujourd'hui impliqués (Mercedes, Ferrari, Renault et Red Bull) accèdent ainsi aux souhaits du Groupe Volkswagen, partie prenante de ces débats, qui envisage d'effectuer son entrée dans la discipline via une de ses marques, Porsche ou Audi, voire les deux en même temps.

 

Début novembre, le nouveau directeur de Porsche Motorsport Thomas Laudenbach fait sensation en annonçant que la firme de Zuffenhausen « songe très sérieusement à la F1 », et ce sans perdre de vue son programme LMDh. Le retour de Porsche en F1 fait saliver les innombrables amoureux du constructeur allemand, mais il reste cependant hypothétique. En effet, tous les obstacles à l'entrée de nouveaux motoristes n'ont pas encore été levés. Ainsi, afin que les arrivants ne mettent pas trop de temps à rejoindre les meilleurs, certains ont avancé l'idée de les exonérer du plafond budgétaire et des restrictions de développement. Un principe jugé inacceptable par Toto Wolff au nom des efforts consentis par les constructeurs déjà en place: « Il est évident qu'aucun des grands constructeurs automobiles ne veut se retrouver dans une situation où il n'est pas du tout compétitif, et nous devons mettre en place des dispositifs qui atténuent ces risques très importants. Mais d'un autre côté, la F1 est une forme de Ligue des champions du sport automobile, et personne ne peut s'attendre à remporter la finale dès sa première tentative. Nous sommes là depuis longtemps, nous avons investi beaucoup d'argent, de la sueur et du sang pour en arriver là. Il faut trouver un équilibre. »

 

Reste aussi à déterminer sous quelle forme Porsche et/ou Audi entreront en F1. Avec une ou des équipes d'usine ou comme simples motoristes ? Deux groupes propulseurs distincts seront-ils imaginés ou un seul qui recevra les badges Audi et Porsche en fonction du partenaire ? Dans cette perspective, avec quelle écurie s'allier ? Red Bull est la plus souvent citée puisque celle-ci va développer ces prochaines saisons son propre moteur, à partir de celui conçu par Honda, qui pourrait servir de base à un nouveau groupe hybride génération 2025. On évoque aussi Williams, dont le président Jost Capito a dirigé Volkswagen Motorsport de 2011 à 2016, ou encore McLaren qui a à sa tête Andreas Seidl, l'homme qui a conduit Porsche au succès en Endurance au cours de la précédente décennie.

 

Présentation de l'épreuve

En 2019, avant la crise de la Covid-19, le Grand Prix du Mexique semblait sur le point de disparaître suite à la décision du gouvernement fédéral de lui retirer son soutien financier. Cependant, le maire de Mexico City, Mme Claudia Sheinbaum, a pris le relais en mettant sur pied un trust regroupant plusieurs investisseurs privés. Le Grand Prix sauve ainsi sa place au calendrier mais, afin de souligner la part prise par la municipalité dans son organisation, il s'intitulera désormais « Grand Prix de la Ville de Mexico » et non plus « Grand Prix du Mexique ». Cet événement sera de nouveau un immense succès populaire, avec 370 000 spectateurs recensés en trois jours. Cette vague est bien entendu portée par Sergio « Checo » Pérez, devenu en 2020 le premier Mexicain vainqueur en Formule 1 depuis Pedro Rodriguez.

 

La fin de cette saison 2021 sera éprouvante pour le paddock puisque pas moins de cinq épreuves (Mexico, São Paulo, Qatar, Arabie saoudite, Abou Dhabi) sont organisées en seulement six semaines. Ce sprint final commence par la très populaire escale sur l'autodrome des frères Rodríguez. Max Verstappen et Red Bull apparaissent comme les favoris de cette épreuve qu'ils ont remportée à deux reprises, en 2017 et 2018. Mexico a toujours favorisé les blocs utilisés par la firme au taureau en raison de la solidité et de l'efficacité du turbo, davantage sollicité en raison de la faible densité de l'air en altitude. Si ces précédents succès ont été obtenus avec le groupe propulseur Renault, le moteur Honda paraît posséder certains atouts en la matière, notamment grâce à son HondaJet - dont les réacteurs sont évidemment conçus pour fonctionner à haute altitude - qui lui permet d'optimiser le turbo en augmentant l'arrivée d'air dans le compresseur. Toutefois, il apparaît au cours du week-end, et notamment lors des qualifications, que Mercedes a effectué des progrès depuis 2019 et que son groupe propulseur fonctionne beaucoup mieux que jadis en altitude. Selon Toto Wolff, ces progrès sont le fruit de nouveaux réglages et non d'une refonte du turbo Mercedes.

 

La faible densité de l'air a aussi une conséquence sur le comportement aérodynamique des bolides. Elle contraint les écuries à adopter des configurations très chargées, avec des profils d'ailerons incurvés. Ces dispositions type Monaco offrent ici un niveau d'appui similaire à celui de Monza, d'où des vitesses de pointe très élevées (Lance Stroll sera ainsi « flashé » à 360 km/h). Les monoplaces générant naturellement beaucoup de charge, telle la Red Bull, seront ici favorisées tandis que celles qui créent peu de traînée, comme la Mercedes, n'auront qu'un avantage minime en raison de la finesse de l'air sur ces hauteurs.

 

Comme sur la plupart des circuits, Michael Masi et la direction de course scrutent de près les éventuels passages au large des pilotes. Tout franchissement des limites de la piste fait l'objet d'un signalement. Par exemple, si un pilote manque son premier freinage, il lui faut impérativement contourner par la gauche le plot du virage n°3. Lewis Hamilton et Kimi Räikkönen manquent à cette obligation lors des premiers essais du vendredi, ce qui leur vaut une réprimande en bonne et due forme de la part des officiels.

 

Alpine vit une fin de championnat 2021 difficile à cause d'une monoplace, l'A521, intrinsèquement très imparfaite et irrégulière selon les tracés. L'écurie anglo-française occupe tout de même la cinquième place du championnat des constructeurs devant ses rivales directes, AlphaTauri et Aston Martin, mais cette position est le fruit de la victoire - surprise d'Esteban Ocon en Hongrie et des quelques exploits de Fernando Alonso. En termes de performance, Alpine est même en retrait par rapport à ce qu'accomplissait le Renault F1 Team en 2020, avec trois podiums conquis à la régulière par Daniel Ricciardo. Néanmoins, Laurent Rossi se veut optimiste pour l'avenir puisque la pérennité d'Alpine en Formule 1 est dorénavant garantie par le Groupe Renault. Ce qui n'empêchera pas quelques ajustement en interne: il se murmure que le directeur de la compétition Davide Brivio ne parviendrait pas à s'acclimater à la F1 et pourrait retourner au motocyclisme dès 2022.

 

Essais et qualifications

La première séance libre offre une hiérarchie très serrée puisque Bottas, Hamilton et Verstappen occupent le haut de la feuille des temps, regroupés en un petit dixième. Un peu plus tard, lors de la seconde session libre, Verstappen prend un net ascendant de plus de 4/10e sur Bottas. La bonne forme des Red Bull-Honda se confirme samedi avec le meilleur chrono de Pérez lors des derniers essais.

 

Le temps se réchauffe au fur et à mesure du week-end, et la séance de qualifications se déroule dans une atmosphère très douce. Au début de la Q1, Stroll perd le contrôle de son Aston Martin en quittant l'ex-Peraltada et se fracasse contre les glissières. Le drapeau rouge est brandi et les pilotes patientent 25 minutes avant de repartir, le temps pour les commissaires de réparer les barrières. Les Mercedes créent la surprise en monopolisant la première ligne, notamment grâce à leur excellente vitesse de pointe. Bottas réalise la pole position (1'15''875''') devant Hamilton (1'16''020'''). Les Red Bull-Honda (Verstappen 3ème, Pérez 4ème) se contentent de la deuxième ligne après avoir été gênées par Tsunoda. Le Japonais sort large au virage n°11 afin d'ouvrir la voie à Pérez, mais ce faisant surprend le Mexicain qui l'accompagne sur les bordures, de même que Verstappen qui les suivait de près. Toutefois, avant cet incident, les Red Bull concédaient déjà 3/10e aux Mercedes. Deux facteurs expliquent cet échec de Red Bull. D'une part, des températures de piste élevées qui maltraitent les pneus tendres, d'autre part, la découverte d'une fissure sur l'aileron arrière de Verstappen nécessitant une réparation de fortune. Gasly (5ème) réalise une nouvelle performance avec son AlphaTauri puisqu'il ne concède qu'une demi-seconde à Bottas. Désormais cornaqué par Alex Albon, Tsunoda semble progresser et parvient en Q3, mais s'élancera 17ème car il remplace des éléments sur son groupe propulseur. Les Ferrari paraissent difficiles à conduire. Sainz (6ème) est handicapé en Q3 par une courte perte de puissance tandis que Leclerc (8ème) commet de son propre aveu plusieurs erreurs de pilotage.

 

Les McLaren-Mercedes manquent de grip à Mexico. Norris s'empare d'un nouveau moteur et partira seulement 18ème. Parvenu en Q3, l'Anglais offre l'aspiration à Ricciardo (7ème) qui a rencontré la veille un problème de boîte. Chez Aston Martin, Vettel (9ème) se montre satisfait car, bien qu'éliminé en Q2, il pourra choisir ses gommes au démarrage. Stroll (20ème) se met dans le mur et était de toute façon sous le coup d'une pénalité pour utilisation de nouveaux éléments sur son groupe propulseur. Les Alfa Romeo-Ferrari sont plutôt performantes et parviennent en Q2. Räikkönen (10ème) précède Giovinazzi (11ème) qui effectue un tête-à-queue. Alpine-Renault connaît un samedi noir. Alonso (12ème) ne parvient jamais à boucler un tour clair et passe à la trappe dès la Q1. Ocon franchit cette étape, mais partira 19ème en raison d'un changement de moteur. Les Williams-Mercedes sont de nouveau en retrait. Russell (16ème) subit vendredi deux pannes de boîte de vitesses et finit par remplacer cet élément, d'où une pénalité. Latifi (13ème) rend 6/10e à son équipier. Enfin, chez Haas, Schumacher (14ème) devance Mazepin (15ème) d'une demi-seconde.

 

Samedi soir, le malheureux Yuki Tsunoda est cloué au pilori par Christian Horner qui lui fait porter la responsabilité de l'échec des Red Bull dans la course à la pole. « Nous avons été 'tsunodés' (sic) ! » éructe le manager britannique. « Je ne comprends pas pourquoi Tsunoda était aussi lent dans cette portion du circuit. Il a gâché les tours de nos deux pilotes. » Max Verstappen est également furieux: « Cette manœuvre était stupide ! En voyant la poussière soulevée par Tsunoda et Pérez, j'ai cru qu'ils étaient sortis et j'ai dû lever le pied. » Le Japonais rejette cependant toue responsabilité: « Je suis allé à l'extérieur pour ouvrir la voie à Pérez, je ne pouvais pas me mettre ailleurs. Je n'ai pas foutu les Red Bull en l'air, je n'ai rien fait de mal ». Franz Tost, le directeur d'AlphaTauri, prend la défense de son pilote et s'efforce de calmer le jeu avec Christian Horner. Le lendemain, le patron de Red Bull Racing finira par admettre que l'incident avec Tsunoda n'explique pas la défaite des Red Bull face aux Mercedes.

 

Le Grand Prix

Le soleil surplombe Mexico City en ce 7 novembre 2021. Les tribunes sont pleines à craquer et entièrement dévouées à la cause de « Checo » Pérez. Une alerte sur le moteur du Mexicain angoisse un instant ses milliers de supporteurs, mais il ne s'agit que d'un petit souci sans conséquence. Tous les pilotes optent pour les pneus médiums (C3), à l'exception de Tsunoda et d'Ocon qui prennent les tendres (C4). Un seul arrêt est prévu au cours duquel les concurrents s'empareront des Pirelli durs (C2).

 

Départ: Hamilton se porte aussitôt à la hauteur de Bottas, mais Verstappen surgit en bout d'accélération à gauche des Mercedes. Le Hollandais exécute un freinage tardif, mais magistral, et vire en tête devant Hamilton. Coincé entre ces deux furieux, Bottas est soudain éperonné par Ricciardo qui freinait au panneau « trop tard » dans l'espoir de surprendre Pérez. Bottas part en tête-à-queue, Ricciardo perd son aileron tandis que Pérez et Gasly coupent le virage. Dans la confusion qui suit, Ocon se retrouve pris en sandwich entre Schumacher, qui heurte sa roue avant-droite, et Tsunoda qui escalade sa roue avant-gauche.

 

1er tour: Pérez repasse devant Gasly au virage n°4. La voiture de sécurité intervient afin de retirer les monoplaces accidentées de Tsunoda et de Schumacher. Ocon peut continuer car ses suspensions sont miraculeusement intactes. Verstappen mène devant Hamilton, Pérez, Gasly, Leclerc, Giovinazzi, Sainz, Vettel, Russell et Räikkönen. Mazepin est un surprenant onzième.

 

2e: Ricciardo arrive chez McLaren pour remplacer son museau et mettre des pneus durs. Bottas apparaît chez Mercedes pour chausser les mêmes enveloppes. Une grue entre en piste pour ôter les voitures de Tsunoda et de Schumacher.

 

4e: La Safety Car va s'effacer à l'issue de cette boucle. Verstappen ralentit considérablement à l'entrée du Stadium, mais met la gomme en quittant ce complexe.

 

5e: Le drapeau vert est agité. Verstappen sème immédiatement Hamilton. Sainz dépasse Giovinazzi au premier freinage. Alonso double Mazepin. En queue de peloton, Stroll freine en catastrophe au virage n°4 et doit emprunter l'échappatoire.

 

6e: Verstappen s'échappe facilement et possède déjà plus de deux secondes de marge sur Hamilton.

 

7e: Verstappen est premier devant Hamilton (2.6s.), Pérez (4.6s.), Gasly (6.5s.), Leclerc (8.6s.), Sainz (9.7s.), Giovinazzi (11.5s.), Vettel (12s.), Russell (14.7s.), Räikkönen (15.2s.), Alonso (16.5s.) et Mazepin (17.7s.). Doublé par Ricciardo au redémarrage, Bottas est bon dernier.

 

9e: Verstappen enchaîne les meilleurs tours (1'21''051''') et repousse Hamilton à plus de trois secondes. Räikkönen déborde Russell par l'extérieur au premier virage. Norris remonte au 13ème rang après avoir doublé Latifi.

 

10e: Alonso se défait de Russell dans le premier enchaînement. Norris double Mazepin.

 

11e: Verstappen devance Hamilton (3.3s.), Pérez (6.4s.), Gasly (10.4s.), Leclerc (14s.), Sainz (16s.), Giovinazzi (18.2s.), Vettel (19.1s.), Räikkönen (23.4s.) et Alonso (26s.). Latifi, puis Stroll passent aux stands pour mettre les gommes dures.

 

13e: L'écart entre Verstappen et Hamilton excède les quatre secondes. Mazepin stoppe chez Haas pour son premier changement de pneus.

 

14e: Hamilton déplore l'attrition rapide de ses pneus médiums et concède maintenant près d'une seconde au tour à Verstappen. Norris fond sur Russell.

 

15e: Hamilton rend cinq secondes et demie à Verstappen et voit Pérez se rapprocher à deux secondes. Norris dépasse Russell. Le pilote Williams va ensuite changer de gommes. Arrêt aussi pour Ocon.

 

17e: Pérez revient à moins de deux secondes de Hamilton. Giovinazzi s'empare d'enveloppes blanches et retrouve la piste derrière Ricciardo et Bottas qui luttent pour la onzième place.

 

18e: Verstappen précède Hamilton (6s.), Pérez (8.2s.), Gasly (17.7s.), Leclerc (21.8s.), Sainz (25.1s.), Vettel (32s.), Räikkönen (35s.), Alonso (38s.) et Norris (45s.).

 

19e: Verstappen abaisse encore le record du tour (1'20''685'''). Hamilton redonne un peu de vigueur à ses gommes et tourne désormais dans les mêmes chronos que les Red Bull.

 

21e: Verstappen porte son avantage sur Hamilton à sept secondes et demie, mais Pérez ne remonte plus sur le septuple champion du monde. Loin de là, Gasly maintient les Ferrari à bonne distance.

 

23e: Verstappen devance Hamilton (8.6s.), Pérez (10.7s.), Gasly (22.5s.), Leclerc (26.5s.), Sainz (29.5s.), Vettel (38.2s.), Räikkönen (41.5s.), Alonso (45s.), Norris (52s.), Ricciardo (1m. 03s.), Bottas (1m. 05s.) et Giovinazzi (1m. 05s.).

 

25e: Le seul duel en piste oppose Ricciardo à Bottas pour la 11ème place. Le Scandinave ne parvient pas à doubler l'Australien, propulsé par le même moteur Mercedes.

 

26e: Rien ne bouge en tête de la course: les écarts sont stables alors que les mécaniciens préparent les arrêts aux stands.

 

28e: Verstappen est premier devant Hamilton (9s.), Pérez (10.6s.), Gasly (26.4s.), Leclerc (30.4s.), Sainz (33.2s.), Vettel (43s.), Räikkönen (46s.), Alonso (50s.) et Norris (57s.).

 

29e: Hamilton fait escale chez Mercedes pour s'emparer des pneus durs (2.4s.) et redémarre derrière Leclerc.

 

30e: Douze secondes séparent Verstappen et Pérez. En fin de tour, Leclerc s'arrête chez Ferrari et prend les gommes dures (2.3s.).

 

31e: Gasly stoppe chez AlphaTauri et s'empare des gommes blanches (2.7s.). Le Normand redémarre devant Alonso, lequel est bientôt défait par Leclerc.

 

33e: Verstappen possède treize secondes d'avance sur Pérez, trente secondes sur Hamilton. Gasly double Vettel. Räikkönen remplace ses gommes et parvient à repartir devant le duo Ricciardo - Bottas.

 

34e: Verstappen apparaît chez Red Bull et chausse les pneus durs (2.2s.) sans la moindre émotion. Il retrouve le circuit huit secondes devant Hamilton. Joie des Mexicains: Pérez est (provisoirement) leader ! Vettel change ses gommes et se réinsère entre Norris et Räikkönen.

 

36e: Pérez mène devant Verstappen (7.6s.), Hamilton (14.4s.), Sainz (24.6s.), Gasly (38.2s.), Leclerc (41.8s.), Alonso (47s.), Norris (52.5s.), Vettel (58.7s.), Räikkönen (1m. 01s.), Ricciardo (1m. 11s.) et Bottas (1m. 12s.). Second arrêt de Stroll.

 

38e: Verstappen se rapproche sensiblement de Pérez, mais Hamilton réalise les mêmes temps que le Hollandais. Bottas tente en vain de faire l'extérieur à Ricciardo au premier virage. Le pilote McLaren regagne les stands à l'issue de cette boucle pour mettre les pneus médiums.

 

40e: Pérez arrive chez Red Bull afin de prendre les pneus à flanc blanc (2.3s.). Il redémarre en troisième position au cœur du trafic. Alonso chausse à son tour les pneus durs.

 

41e: Verstappen compte dix secondes d'avance sur Hamilton. Bottas fait halte chez Mercedes pour prendre des pneus jaunes. Hélas, le préposé à la roue avant-gauche a le plus grand mal à défaire l'écrou de la roue usée, et le Finlandais ne remet les gaz qu'au bout de 17 secondes. Il chute au 15ème rang.

 

43e: Sainz passe chez Ferrari pour prendre les enveloppes blanches et ressort derrière son équipier. Verstappen devance Hamilton (10.3s.), Pérez (19s.), Gasly (38s.), Leclerc (42s.), Sainz (50s.), Norris (57s.), Vettel (59s.), Räikkönen (1m. 05s.), Alonso (1m. 15s.) et Giovinazzi (1m. 30s.).

 

44e: Norris achève son long premier relais et repart en dixième position après avoir opté pour les gommes dures.

 

46e: Verstappen creuse régulièrement l'écart sur Hamilton tandis que Pérez remonte peu à peu sur le Britannique. Sept secondes les éloignent. Bottas efface Ocon mais a perdu tout espoir d'inscrire un point.

 

48e: Verstappen possède douze secondes et demie d'avance sur Hamilton. Pérez roule à six secondes de ce dernier.

 

49e: Pérez est lancé aux trousses de Hamilton et réalise son meilleur tour en course (1'19''468''').

 

51e: Bottas se retrouve de nouveau derrière Ricciardo... et derechef ne parvient pas à le doubler. Tous deux butent sur Giovinazzi.

 

52e: Verstappen s'empare du meilleur tour (1'18''999'''). Le Hollandais est premier devant Hamilton (13.1s.), Pérez (18s.), Gasly (49s.), Leclerc (56s.), Sainz (58.5s.), Vettel (1m. 10s.), Räikkönen (1m. 15s.), Alonso (1m. 24s.) et Norris (-1t.).

 

54e: Pérez revient à trois secondes et demie de Hamilton. Red Bull peut désormais viser le doublé. Ferrari ordonne à Leclerc de s'effacer devant Sainz afin que celui-ci, qui bénéficie de pneus en meilleur état, puisse prendre Gasly en chasse.

 

56e: Le public de Stadium scande le nom de « Checo » qui a encore repris une seconde à Hamilton. Leclerc ne s'est pas écarté devant son équipier car il doit se défaire d'attardés. Sainz s'en plaint par radio...

 

57e: Leclerc obtempère enfin et laisse passer Sainz. Mais ce dernier compte tout de même douze secondes de retard sur Gasly...

 

58e: Verstappen devance Hamilton (16.5s.), Pérez (18s.), Gasly (54.5s.), Sainz (1m. 06s.), Leclerc (1m. 08s.), Vettel (1m. 20s.), Räikkönen (1m. 26s.), Alonso (-1t.), Norris (-1t.), Giovinazzi (-1t.), Ricciardo (-1t.), Bottas (-1t.) et Ocon (-1t.).

 

60e: Hamilton est à la peine avec ses gommes, au point de ne pouvoir recoller à l'attardé Norris. Pérez évolue à une seconde du champion du monde. Le Stadium s'enflamme au passage de la n°11.

 

61e: Pérez peut désormais faire usage de l'aileron arrière mobile. Second changement de gommes pour Mazepin.

 

62e: Hamilton et Pérez passent devant Norris. Plus loin, Sainz est revenu à neuf secondes de Gasly.

 

63e: Pérez tente de prendre la roue de Hamilton, mais il est déventé dans les portions sinueuse où sa Red Bull est la plus à l'aise. En fin de tour, le Mexicain est relégué à plus d'une seconde du pilote Mercedes.

 

64e: Verstappen précède Hamilton (19s.), Pérez (20.2s.), Gasly (1m. 02s.), Sainz (1m. 10s.), Leclerc (1m. 15s.), Vettel (-1t.), Räikkönen (-1t.), Alonso (-1t.) et Norris (-1t.).

 

65e: Hamilton et Pérez doublent les retardataires Alonso et Russell. Le pilote Red Bull laisse une seconde supplémentaire dans ces dépassements. Bottas passe chez Mercedes pour chausser des pneus tendres. Son objectif est de chiper le point du record du tour à Verstappen.

 

66e: Bottas rattrape Verstappen dans le stade. Le leader freine brutalement devant le Scandinave avant d'attaquer le dernier virage... le privant ainsi d'un tour rapide !...

 

67e: Bottas dépasse Verstappen, puis lui ouvre de nouveau le passage afin de profiter de son aspiration. Ce manège irrite le Néerlandais, mais Bottas ne fait que lui rendre la monnaie de sa pièce ! Pérez concède pour sa part deux secondes à Hamilton.

 

69e: Pérez reprend l'offensive et réduit son retard sur Hamilton à une seconde. Sainz a échoué à rattraper Gasly et rend la cinquième position à Leclerc. Bottas n'étant pas parvenu à parcourir un tour clair, il reprend un nouveau jeu de pneus tendres ! Le poleman se retrouve seizième...

 

70e: Pérez est dans les roues de Hamilton, mais ce dernier bénéficie de quelques chevaux supplémentaires qui le protègent d'un assaut du Mexicain.

 

71ème et dernier tour: Bottas arrache in extremis le record du tour (1'17''774'''). Cela ne lui rapportera aucun point, mais ôte une unité à Max Verstappen. Celui-ci remporte sa neuvième victoire en 2021. Hamilton finit deuxième, une seconde devant Pérez qui grimpe pour la première fois sur le podium de son Grand Prix national. Gasly termine quatrième après une course solitaire, mais solide. Suivent les Ferrari de Leclerc (5e) et de Sainz (6e). Vettel se classe septième avec son Aston Martin. Räikkönen termine huitième pour la seconde fois cette année. Alonso (9e) et Norris (10e) récoltent les derniers points. Viennent ensuite Giovinazzi, Ricciardo, Ocon, Stroll, Bottas, Russell, Latifi et Mazepin.

 

Après la course

La tendance se sera décidément renversée tous les jours au Mexique. Dominées la veille par les Mercedes, les Red Bull-Honda ont été souveraines ce dimanche après-midi, et il a fallu tout le talent d'un Lewis Hamilton pour empêcher un doublé Max Verstappen - Sergio Pérez. Grâce à ce nouveau succès, le pilote néerlandais fait un pas vers la couronne mondiale puisqu'il repousse Hamilton à 19 points. En outre, Red Bull-Honda revient à seulement une longueur de Mercedes au classement des constructeurs (478,5 pts contre 477,5). « Le titre se rapproche, mais tout est encore ouvert », tempère Verstappen. « Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, c'est mon départ qui a fait ma victoire. J'ai réussi à me retrouver à l'extérieur soit, grosso modo, sur la trajectoire de course. Je savais alors exactement où j'allais freiner. C'est toujours un sujet délicat. La voiture à l'intérieur est totalement dans la poussière car personne ne passe vraiment ici, donc elle ne peut pas freiner aussi tard que celle placée à l'extérieur. J'étais vraiment à la limite, mais j'y suis allé et cela a marché. »

 

Verstappen a en effet tout gagné et Mercedes presque tout perdu lors de ce départ-catastrophe. Lewis Hamilton n'a jamais revu son rival, trop rapide pour lui, et Valtteri Bottas s'est fait percuter par Daniel Ricciardo. Aussi, dimanche soir, Toto Wolff a beau jeu d'affirmer que son équipe n'a jamais convoité la victoire, et ce malgré la pole de la veille. « Le succès n'a jamais été en vue: nous avons limité la casse et conquis cette deuxième place », précise l'Autrichien. Lewis Hamilton paraît se résigner de plus en plus à l'idée de céder sa couronne, même s'il s'agace contre Valtteri Bottas, coupable à ses yeux d'avoir « ouvert la porte à Verstappen » au démarrage ! Une critique assez injuste car le second pilote Mercedes, relégué en queue de classement, n'a ensuite pas ménagé sa peine pour chiper le point du meilleur tour au même Verstappen.

 

Le Stadium surchauffé de Mexico ignore superbement Verstappen et Hamilton pour acclamer le « troisième homme », son héros Sergio Pérez. Porté en triomphe par ses mécaniciens, puis rejoint par son jeune fils Sergio Junior, le pilote Red Bull reçoit une brûlante ovation à laquelle il répond en espagnol, sous les vivats de Mexicains en délire. Et pourtant, Pérez est quelque peu déçu, car il espérait triompher ici. « Être sur le podium de son Grand Prix national est définitivement quelque chose de très spécial, commente-t-il, mais il est évident aussi que je voulais plus. Je suis un compétiteur, je souhaite toujours gagner. Mais voir tous ces gens heureux autour de moi me console amplement. » Du reste, avec ce troisième podium de rang, Pérez joue enfin un rôle-clé dans la quête des deux titres mondiaux, ce qu'attendent de lui Red Bull et Verstappen. Si ceux-ci l'emportent en fin de saison, ce sera aussi grâce aux points engrangés par le Mexicain, un facteur que l'on ne pouvait pas soutenir il y a encore deux mois.

 

Ce Grand Prix de Mexico marque aussi un tournant dans la bataille pour la troisième place du championnat des constructeurs puisque Ferrari, grâce au tir groupé de Charles Leclerc et Carlos Sainz, passe nettement devant McLaren-Mercedes (268,5 pts contre 255). Les « papayes » ont connu un week-end catastrophique. Lando Norris partait avec le handicap de sa pénalité et Daniel Ricciardo s'est emmêlé les pinceaux au premier virage. Ces déboires profitent à la Scuderia dont la monoplace est certes encore loin de pouvoir rivaliser avec les meilleures (Sainz termine à un tour de Verstappen...) mais s'affirme en cette fin de saison comme la troisième force du peloton. Mattia Binotto, qui suit ces dernières épreuves depuis Maranello, salue également la course d'équipe menée par ses pilotes. La paire Sainz - Leclerc paraît la plus homogène des « top teams »... même s'il se murmure en coulisse que le jeune Monégasque ne s'attendait pas à avoir maille à partir avec l'Espagnol.

 

Pierre Gasly a vécu de son propre aveu une course « ennuyeuse », mais il termine à une excellente quatrième place, loin devant les Ferrari, ce qui permet à AlphaTauri de rejoindre Alpine-Renault au cinquième rang du championnat des constructeurs. Cette performance remonte le moral du Rouennais, victime d'un début d'automne morose (trois scores vierges en quatre courses). « On ne pouvait pas rêver mieux ! » clame-t-il au micro de Canal +. « Je n'ai cette fois connu aucun souci, sauf avec les freins de temps à autre. Quand cela marche bien, ce n'est pas si compliqué d'obtenir un bon résultat ! J'ai eu la course sous contrôle du premier au dernier tour. » Gasly s'affirme en patron incontesté de son écurie puisqu'il a inscrit 86 des 106 points engrangés par celle-ci en 2021. De quoi lui faire regretter un peu plus le refus de Red Bull Racing de lui donner une seconde chance dans l'équipe « A »...

Tony